dimanche 17 novembre 2024

Sébastien Jullian : " La seconde lame "

 

Editions L'Oiseau Noir

378 pages

4 ème de couveture


Où se termine la justice et où commence la vengeance ?

En pleine guerre des gangs en banlieue parisienne, les effectifs du commissariat de Créteil sont sur les dents. Pourtant le lieutenant Franck Atlan et ses collègues, Isabelle dont sa relation avec lui est plus qu’ambiguë, et Éric, le spécialiste du dark web, vont devoir composer avec ce climat sous haute tension pour résoudre une enquête qui défraie déjà la chronique.

Des crimes à la mise en scène macabre, ceux d’un pédophile, d’un ex-homme d’affaires, d’un couple criminel et d’un imam décapité, fragilement liés entre eux par la présence d’un message énigmatique : « Je ne l’ai pas tuée ».

Une enquête entre vendetta et justice dans laquelle mystères, tensions et trahisons se mêlent dans une spirale infernale où chaque révélation rapproche les policiers de la vérité.



Mon avis


J'ai remporté ce roman en faisant le concours lancé par l'auteur. Cela m'a permis de découvrir la plume de Sébastien que je ne connaissais absolument pas.

" La seconde lame " est un thriller sociétal où la vengeance, l'injustice sont au cœur de l'histoire. Le lieutenant Franck Atlan et ses collègues, Isabelle et Eric sont sur une enquête assez complexe. Une série de crimes s’enchaîne laissant sur les lieux les mots suivants : " Je ne l'ai pas tuée " .

" Après la découverte d'un imam décapité quelques jours auparavant, c'est un nouvel acte de haine et de violence qui fait trembler la justice jusqu'aux murs du ministère de l’Intérieur. " 

Les corps retrouvés sont à pratiquement méconnaissables. Qui est derrière cet acharnement ? Les victimes ont-elles un lien entre elles ?

Sébastien Jullian ne développe pas uniquement une enquête mais exploite aussi des thèmes encore d'actualité tels que les violences conjugales, la vengeance, la justice.

" Tu n'as pas l'air de comprendre, mais tel que je suis là devant toi, je vais peut-être devenir ton meilleur ami... et t'aider à te venger. "

Dominique Faget : " Joyeux Noël Alice ! "

 


Editions Cairn 

180 pages


4 ème de couverture


Mais quelle idée Alice Charmeyran a-t-elle eu, quand elle a décidé de s’arrêter aux « Adrets », la maison familiale, alors qu’elle devait rejoindre son amant dans une station d’hiver pour y passer les fêtes de fin d’année ? La panne inopinée de sa voiture en pleine tempête de neige va l’obliger à devoir passer la nuit dans cette maison familiale inhabitée et remplie de souvenirs douloureux en attendant le dépannage. C’est alors une nuit d’horreur qui l’attend ! Est-ce que ce sont les fantômes du passé qui la hantent au point qu’elle a l’impression de devenir folle ou est-ce que, dans l’ombre, quelqu’un a ourdi une machination machiavélique pour se venger d’un terrible secret de famille ayant entraîné, jadis, une série d’assassinats ?


Mon avis



Cette lecture a fait l'objet d'une lecture commune avec Lolo Brodeuse du blog Pause Polars.
La couverture a des airs de fêtes de fin d'année, alors comme on y est bientôt on a décidé toutes les deux de mettre à l'honneur ce polar écrit par Dominique Faget.

Dès les premières pages, l'ambiance est loin d'être joyeuse ! Alice se prépare à rejoindre son fiancé pour les fêtes de fin d'année dans les Pyrénées. Alice décide de faire un détour pour aller aux Adrets, cette maison familiale qu'elle a tant connue.
Devenue inhabitée, elle voulait juste récupérer quelques affaires familiales mais en reprenant la route, sa voiture tombe en panne. Même avec l'aide d'un beau jeune homme et d'un logement à l’hôtel, Alice préfère rester aux Adrets pour dormir.
" Alice était contrariée et en colère contre elle, contre sa décision d'avoir voulu passer aux Adrets pour récupérer les objets qu'elle affectionnait. "
Mais l'atmosphère de cette maison lui rappelle bien des souvenirs. Le passé se ressasse dans sa tête. Alice doit surmonter ses peurs, ses craintes.
" Les flammes faisaient mouvoir sur les murs des ombres qu'elle percevait à travers ses paupières mi-closes et, dans son délire, elle y voyait des êtres malfaisants, les mêmes que ceux de sa petite enfance. "
Dominique Faget crée une ambiance timide mais qui devient saisissante au fil des pages. Une tempête de neige s'abat et des bruits incessants se font entendre. Le lecteur sent que la tension monte. La passé d'Alice n'est pas tout beau, tout rose.

" Joyeux Noël Alice ! " est un thriller qui m'a plu. J'ai beaucoup aimé le décor. C'est un huis clos qui donne d'intenses frissons.
" La maison du bonheur était devenue pour Alice la maison de la terreur. " 
Dominique Faget a une très jolie écriture et parvient à capter toute l'attention du lecteur. Dans ce polar, elle met en scène peu de personnages et c'est plutôt réussi !

 " Joyeux Noël Alice ! " est une belle découverte !

Maintenant c'est au tour de Lolo de nous faire partager son ressenti sur ce polar.


L'avis de Lolo Brodeuse



Me voici de retour pour vous faire découvrir un roman noir qui à fait l'objet d'une lecture commune avec mon amie Delphine. Nous parlions de ce livre il y a déjà quelque temps mais vu son titre nous avons décidé de le lire plutôt à cette période.

Contrairement à ses autres livres où nous voyagions beaucoup, Dominique Faget a choisi de nous emmener dans les Pyrénées et principalement dans une maison familiale isolée où va se dérouler son histoire qui est quasiment un huit-clos.
Cette maison qui n'est plus habitée en permanence reste le lieu où Alice, notre personnage principal a grandit et dont elle garde quelques souvenirs en mémoire. Devant retrouver son amant dans une station de ski, elle décide de modifier quelque peu l'itinéraire de son trajet pour retourner dans cette maison et y récupérer quelques objets. Une décision qu'elle n'oubliera jamais. Ce qu'elle va découvrir va à la fois l'effrayer et la bouleverser.

Joyeux Noël, Alice ! est un roman que j'ai eu du mal à lâcher. Dès les premières pages je me suis mise à la place d'Alice et le suspens et le stress a commencé à monter crescendo. Une maison presque abandonnée en plein hiver dans la montagne, sans aucun voisinage et une voiture en panne que le fils du garagiste est venu chercher, personne à qui parler à des kms à la ronde et surtout ces bruits et ces choses intrigantes qui surviennent à l'intérieur de la maison. Rêve ou réalité ?

Nous allons peu à peu le savoir et j'étais à mille lieux d'imaginer ce scénario et ce final. Nul doute que Dominique Faget a beaucoup d'imagination et qu'elle joue avec ses lecteurs. Je pourrai vous en dire plus sur les divers événements mais vous les révéler serait gâcher votre plaisir de la découverte. Ce livre est sorti en juin 2024 et est passé quasiment inaperçu et c'est tellement dommage.

Si vous l'avez dans votre pile à lire il est temps de le sortir et si vous ne l'avez pas encore, foncez chez votre libraire. J'ai passé quelques heures de lectures comme je les aime avec du suspens, de l'inattendu et une écriture très fluide et toujours aussi agréable.

L'avis sur son blog : L'avis de Pause Polars


jeudi 7 novembre 2024

Michel Bussi : " Les assassins de l'aube "

 

Les Presses de la Cité

408 pages


4 ème de couverture


La Guadeloupe, une île paradisiaque... terre de tous les dangers

Sous le soleil des Caraïbes, trois touristes sont retrouvés assassinés, un harpon de plongée planté en plein cœur. Trois meurtres commis à l’aube, accompagnés d’une mise en scène macabre et glaçante. Pourtant, aucun lien n’unit les victimes, qui séjournaient pour la première fois dans l’île…
Plus étonnant encore, un étrange vieillard prédit à chaque fois les crimes dans leurs plus imprévisibles détails. Magie noire ou machination diabolique ?
S’engage alors pour le commandant Valéric Kancel et ses deux adjoints une course contre la montre, dans une île au bord du chaos. Jusqu’où les entraînera leur enquête vertigineuse ?

Avec ce pur thriller, Michel Bussi nous plonge dans les secrets passés de la Guadeloupe. Et nous offre un voyage aussi intense que dépaysant.

Maître de l’illusion et de la manipulation, Michel Bussi est l’un des auteurs préférés des Français, et le plus adapté à la télévision et en bandes dessinées.


Mon avis


Dans " Les assassins de l'aube ", Michel Bussi plante son décor en Guadeloupe. Dès le début du roman, le lecteur sait que cette île est loin d'être paradisiaque. Les habitants sont apeurés par la mort de plusieurs touristes. Tous sont touchés avec un harpon en plein cœur et leurs corps sont retrouvés sur des lieux historiques sacrés. Que peut bien signifier cet acte ? Pourquoi l’Oeil noir prédit d'avance la mort de ces personnes ?

J'aime toujours autant l’écriture de cet auteur ; son style est remarquable et l'ambiance est captivante.
Dans ce roman, l'horreur est semée par un meurtrier laissant des corps sur les vestiges historiques de la Guadeloupe. Michel Bussi exploite les thèmes de l'esclavage, du colonialisme.
" Ceux qui affirment le contraire sont ceux qui ont le pouvoir de manipuler la réalité. Les puissants, les maîtres, les anciens et nouveaux colonisateurs.
Mentir. c'est asservir.
"

mercredi 6 novembre 2024

Estelle Tharreau : " L' Alpha et l'Oméga "

 

Editions Taurnada

256 pages


4 ème de couverture


Cédric est l'enfant non désiré de Nadège Solignac, tueuse en série.
Au fil du temps, il découvre son passé familial et tente de grandir sous l'ombre meurtrière de sa mère.
Mais un tel monstre peut-il aimer ? Peut-on seulement lui survivre ?

Un roman psychologique noir dans lequel le lien filial oscille dangereusement entre amour et haine.


Mon avis


Voilà un sujet rarement traité !

Nadège Solignac est une institutrice pas comme les autres. Sous ses airs gentils se cache un autre profil, celui d'une tueuse en série.
" Derrière le visage angélique et l'image d'une femme dévouée, pourrait se cacher l'une des pires tueuses en série que la France ait connues. "
Mais voilà, elle se retrouve enceinte et accouche seule chez elle. Son nouveau né, Cédric, devra faire preuve de beaucoup de courage pour rester en vie aux yeux de sa mère. Elle est totalement froide avec lui.
Pourquoi Nadège se comporte comme ça ?
" Alors, " ça " ne crie pas. " Ça " pousse juste un gémissement en ce monde comme pour demander poliment d'être épargné par celle qui a tant tué. "
Estelle Tharreau brosse un portrait féminin très noir. Difficile d'avoir de l'empathie pour elle en connaissant son passé. Vous ne serez pas au bout de votre peine ! Par contre, pour son fils je me suis prise d'affection car ce n'est qu'un enfant. Il comprend très vite que Nadège est une mère différente des autres. Pour que rien ne lui arrive, il agira comme sa mère le veut.
" Entre le loup et l'agneau, je choisirai toujours le loup et, tout comme moi, Cédric devra en devenir un. "

dimanche 27 octobre 2024

Amélie Antoine : " Un enfant sans histoire(s)

 


Editions Le Muscadier Noir

280 pages


4 ème de couverture


Je m’appelle Vadim et j’ai cinq ans.
Mon petit frère s’appelle Nathan.
Maman dit toujours que, de nous deux,
c’est moi le plus sage.

Mon grand frère s’appelle Volodya.
Maman n’aime pas trop quand je parle de lui.
D’après elle, il n’existe pas.

Volodya, lui, me répète que ce n’est pas grave
si les autres ne le voient pas.
Et même, que c’est mieux comme ça.

—–

UN THRILLER GLAÇANT AUX FRONTIÈRES
DU FANTASTIQUE.

ET SI L’AMI IMAGINAIRE DE VOTRE ENFANT
DEVENAIT VOTRE PIRE ENNEMI ?


Mon avis


Tous les enfants aiment raconter des histoires et s'imaginer une parenthèse de leur vie. Dans ce roman, Amélie Antoine explore et décrit la vie d'un enfant adopté, Vadim. Le couple Sylvain et Marianne ne peut avoir d'enfant alors il décide d'adopter un enfant. Tous les deux se rendent en Ukraine à Pryvyd dans un orphelinat.

Ils ont trouvé l'enfant qu'il souhaitait ; un garçon de dix huit mois, Vadim, personne ne semble s'intéresser à lui excepté ce couple. Pourquoi ce manque d'intérêt ?

Vadim s'adapte à cette nouvelle famille. Tout se passe bien. Marianne tombe par la suite enceinte et accouche de Nathan. Un deuxième garçon comble le bonheur de cette famille. Mais un jour tout dérape, Vadim commence à avoir un comportement étrange. Il pense et parle sans cesse à un certain Volodya, son ami imaginaire. Le couple ne pense pas que ce soit dangereux mais Vadim n'est plus le même garçon.

Marianne commence à prendre conscience qu'elle ne sait rien du passé de Vadim et tente d'en savoir davantage sur lui.
Dès le début du roman, Amélie Antoine crée une ambiance glaçante.
 " Qu'est-ce-que je peux dire, à part que c'était juste une partie de cache-cache, et que je n'aurais pu imaginer que cette soirée finisse en cauchemar "

C'est en avançant dans le récit que le lecteur commence à comprendre qu'il s'est passé quelque chose de très grave au sein de cette famille.

" Il y a des choses qu'il vaut mieux éviter de trop remuer. Et le passé de cet enfant en fait partie, croyez-moi. "

" Un enfant sans histoire(s) " est un thriller addictif car mon seul but était de savoir ce qui avait bien pu se passer avec Vadim et avec cette famille.

Amélie sait mener une intrigue haletante laissant diverses interrogations. Le doute plane au fil des pages et je n'ai pu arrêter ma lecture car ma curiosité a pris le dessus. j'avais hâte de connaître le mot de la fin.

lundi 21 octobre 2024

Mélissa Da Costa : " Tenir debout "

 


Editions Albin Michel

608 pages


4 ème de couverture


Jusqu'ou peut on aimer ? Jusqu'à s'oublier…..
Le nouveau roman de Mélissa Da Costa nous plonge au cœur de l'intimité d'un couple en miettes et affronte, avec une force inouïe, la réalité de l'amour, du désespoir, et la soif de vivre, malgré les épreuves.
Ce pourrait il que ce soit ça,

Cette bête noire qui remue dans ma poitrine,
Piétine, déchire, ronge tout autour d'elle,
Avec la férocité d'une hyène,
Ne me laissant qu'un trou béant dans le cœur
Et une sécheresse dans la gorge ?
La culpabilité…..
Se pourrait-il que ce soit ça,
Aimer malgré soi ?
Aimer mal
Aimer sans savoir pourquoi
Aimer …..


Mon avis




Quel roman magnifique ! Mélissa Da Costa m'a entraînée dans une histoire émouvante, combative mais aussi empreinte de colère.


François, acteur de théâtre âgé d'une quarantaine d'années en scooter se fait percuter par un bus et devient paraplégique par la suite. Il mène sa vie avec Éléonore, une femme plus jeune que lui. Isabelle était sa femme auparavant. Mais la vie de François bascule depuis cet accident de route. Sa colonne vertébrale est touchée. Éléonore ne reconnait plus l'homme de sa vie. François depuis sa paralysie, ne se sent plus lui-même.


Il refuse son physique, il ne marchera plus, les médecins l'ont dit clairement. Le verdict est tombé et François a du mal à accepter ce qui lui arrive. Éléonore parviendra-t-elle à surmonter le handicap de François ?
" Un couple, c'est s'aider à atteindre la mer, coûte que coûte, peu importent les efforts qu'il faut déployer pour y parvenir, et se maintenir l'un et l'autre à la surface pour affronter les vagues. "
Dans ce roman j'ai ressenti la souffrance et la tristesse des personnages. Éléonore est une jeune étudiante qui a énormément de courage malgré sa jeunesse. Certes certaines scènes présentent de la rage mais aussi de l'incompréhension et du désarroi entre François et Éléonore.

mercredi 2 octobre 2024

Louis Malaune : " In utero "

 


Editions Polars en Nord

472 pages


4 ème de couverture


Il avait pourtant dit stop. Mais un jour, la mort se rappelle à lui comme une sangsue qui s’incruste et refuse de lâcher prise. Le hasard d’une découverte macabre en bas de chez lui réveille en Gabriel Talmon ce qui ne l’a jamais quitté : sa volonté d’éradiquer la vermine. Le crime, odieux, le révulse autant qu’il le fascine. Et quand il découvre que la victime était enceinte, face à l’inacceptable, la raison cède place à l’obsession. Lutter lui est impossible. Talmon entame alors une nouvelle plongée en enfer et navigue à vue jusqu’à en perdre pied et devenir LA proie. Une enquête qui l’entraîne malgré lui dans un voyage au bout de la folie.



Mon avis


J'ai été attirée par la couverture et le titre de ce roman. L'auteur n'est pas à son premier coup d'essai dans le polar puisqu'il a écrit " Le testament de l'oubli " chez Aubane Editions. 
 " In utero" est un sacré pavé frôlant les 500 pages. Boulogne-sur-Mer est un endroit loin d'être paisible dans cet opus.
Gabriel Talmon découvre non loin de son habitation, au bord de l'eau, un cadavre de femme. Le corps est atrocement mutilé laissant une plaie sur le ventre. Tout porte à croire que l'on a extrait de son ventre le bébé qu'elle portait. A la place, une poupée en plastique s'y trouve.

Gabriel Talmon aimerait découvrir l'identité du meurtrier mais son travail est surtout accaparé uniquement par les tâches administratives. Pourquoi ne pas remettre un pied dans le secteur criminel ? Sa compagne Marie Fontanas, psychologue, est enceinte et préfère que Gabriel soit dans un service plus tranquille et qui ne porte pas préjudice à sa vie. Mais la vue de ce corps change la donne. Gabriel s'acharne dans cette enquête. Avec l'aide d'un collègue Alex, Gabriel veut mettre la main sur l'assassin. Mais d'autres personnes s'intéressent aussi à l'affaire, un certain Bulinski de la PJ de Coquelles.

L'affaire est complexe d'autant plus que d'autres corps sont retrouvés dans les mêmes conditions. Que signifie donc ce modus operandi ?

dimanche 8 septembre 2024

Jérôme Loubry : " L'île "

 



Editions Calman Levy Noir

400 pages


4 ème de couverture



Quel secret cache cette île aussi belle que ténébreuse ?

Au mois d'août 2019, Diane a mis fin à ses jours sur l'île de Porquerolles, dans le manoir où elle passait tous ses étés. Elle qui ne vivait qu'en musique a laissé derrière elle un grand silence pour ses proches.

Julien, son compagnon, sait bien que les amis de la jeune femme, présents lors du drame, lui cachent quelque chose. Alors quand l'occasion de retourner sur l'île avec eux se présente, il accepte. Peu importe que cinq ans se soient écoulés, il découvrira la vérité coûte que coûte.

Le soir de leur arrivée, au beau milieu d'une tempête dantesque, une femme en robe blanche est découverte morte et ensanglantée sur la place principale. Que se passe-t-il donc sur cette île dont les habitants redoutent les colères ?

Un thriller au rythme entraînant qui mêle les amitiés et les mystères et avance d'un pas mortel vers son implacable dénouement.


Mon avis 



Soyez les bienvenus sur l'île de Porquerolles quoique....
Diane, son frère et ses amis s'y retrouvent tous les étés dans un manoir. Mais en 2019, Diane s'est suicidée dans ce lieu qu'elle adorait tant. Un lieu qu'elle trouvait idyllique.
" Cette île, c'est un cap vers un bonheur stable, un refuge, une destination qu'elle a choisie seule et qui équilibre ses pensées. "
Le groupe d'amis décide après cinq années passées d'être de nouveau sur l'île pour rendre hommage une dernière fois à Diane. Mais une tempête s'élève et une femme portant une robe blanche est découverte morte sur la place de l'île.

Sur cette « île », l'atmosphère est épaisse. On s'y englue, on suffoque les neurones en pagaille. Dès les premières pages, un souffle plombant indique immédiatement que l'on va subir les aléas du milieu naturel. Et surtout, on est prisonnier sans possibilité de s'évader et c'est particulièrement jouissif. Pour ma part, cette ambiance me satisfait déjà. Mais en plus l'auteur y fait déambuler une galerie de personnages très bien dessinés. Et comme le lecteur, ceux-ci vont se perdre, s’acharner à trouver des vérités qui pourraient les faire souffrir.
La bande d'amis va avoir affaire à une réalité d'autant plus dérangeante qu'elle est plantée dans un paysage angoissant. Seront-ils solidaires ou vont-ils voir leur amitié se disloquer ?

Histoires Bestiales : Saison 1

  

Éditeur :The Bookmark Publisher                                                         

300 pages

4 ème de couverture


Découvrez un univers où l'imagination n'a pas de limites, où les plumes, les écailles et les crocs prennent vie sous la plume de quatorze auteurs et autrices talentueux venus de France, de Belgique et du Canada. "Histoires Bestiales" est une anthologie de nouvelles qui explore la relation profonde et mystérieuse entre les humains et les animaux, qu'ils soient réels, domestiques, fantastiques ou totalement imaginaires. Chaque récit est une porte ouverte vers un monde où les créatures de nos rêves et de nos cauchemars prennent vie, nous faisant rire, pleurer, frissonner et rêver. Plongez dans des histoires captivantes où vous rencontrerez des compagnons familiers transformés par la magie, des bêtes mythiques sorties des légendes et des créatures nées de l'imagination la plus débordante. Chaque nouvelle est une aventure unique, une exploration des profondeurs de l'âme humaine à travers les yeux de nos amis les bêtes. Que vous soyez amateur de fantastique, passionné de récits émouvants ou simplement curieux de découvrir des perspectives inédites, ce livre saura vous charmer et vous surprendre. Quatorze nouvelles, quatorze visions, quatorze voyages extraordinaires au cœur du règne animal, ouvrez ce livre et laissez-vous emporter par la diversité et la richesse d'un bestiaire moderne et enchanteur.

L'avis de Yannick Dubart



Les quatorze nouvelles de « Histoires Bestiales » rassemblent des histoires ayant en rapport le fantastique et la S.F. Une anthologie se doit d'offrir un éventail de récits très différents. Objectif atteint !
Bien sûr, chacun trouvera son texte favori. Pour ma part, j'ai repéré quelques pépites au niveau du style et surtout de la chute qui est à mon sens la grande difficulté dans l'art de la nouvelle. Elle doit laisser le lecteur totalement ébahi. Là, également, objectif atteint !
Les thèmes abordés ont plusieurs points communs même si les histoires sont des plus diversifiées. Les risques liés à l'environnement sont traités de manière originale mais l'homme y est souvent mis en cause. En effet, la plupart des auteurs pointent la responsabilité de l'humanité dans les dangers qui rodent sur notre planète. Chacun montre, par le biais du fantastique et de différents genres littéraires, comment les progrès peuvent s'avérer pervers s'ils sont mal utilisés. Le titre indique aussi que les bêtes ou créatures assimilées jouent un rôle. Mais je préfère me taire afin de ne rien divulguer du mystère derrière ce titre.
J'ai apprécié au cours de ma lecture les atmosphères particulièrement bien instaurées menant parfois à l'horreur ou autre... D'ailleurs, les procédés littéraires sont dans « Histoires Bestiales » réellement multiples et contribuent à l'intérêt d'une telle anthologie. De plus, la réalité est parfois mêlée à la fiction, ce qui suppose que les situations les plus folles peuvent s'ancrer dans notre quotidien plus vite qu'on ne le croit. Et ça donne froid dans le dos !
" C’était un cri sourd, presque métallique, qui vous glaçait le sang. Sergueï s’apprêtait à faire demi-tour quand il les distingua, perçant l’obscurité face à lui : deux yeux rouges, deux billes inquiétantes qui semblaient avoir été peintes avec tous le sang des squelettes qui gisaient à ses pieds. "
S'il fallait mettre un bémol, il serait inhérent à l'exercice de l'anthologie. Effectivement, quelques nouvelles sortent vraiment du lot et rendent les autres moins brillantes. Cependant il y a le choix pour les lecteurs et cela est l'essentiel dans ce type de recueil. J'ai pu ainsi découvrir des auteurs que je ne connaissais pas et je crois que je vais m'attacher à suivre certains d'entre eux. Ceux-ci ont assurément réussi à scotcher la lectrice difficile que je suis !

mercredi 21 août 2024

Eleanor Shearer : " La liberté est une île lointaine "

 


Editions Charleston

400 pages


4 ème de couverture


Caraïbes, 1834.
L’esclavage vient d’être aboli, mais dans les plantations de la Barbade, rien n’a vraiment changé. Rachel, qui vit dans la même plantation depuis sa naissance, est ainsi contrainte de travailler pour son propriétaire encore six longues années.
Pour elle, la liberté signifierait connaître le sort de ses enfants qui lui ont été arrachés au fil des années, même si la vérité s'avère insoutenable. Aussi, un soir de révolte, poussée par le désir de retrouver ses enfants, elle s’échappe.
Rachel entame alors un long et périlleux voyage qui la mènera de la Barbade à Trinidad en passant par la Guyane britannique, sur les traces de ses enfants disparus.


Mon avis


L'histoire se passe en 1834 dans les Caraïbes. Rachel travaille dans la Plantation de Providence. Mais l'esclavage a été aboli par le roi d'Angleterre. Les esclaves sont donc libres mais les maîtres n'ont que faire de cette décision. Rachel n'a qu'un seul but s'enfuir des récoltes de canne à sucre pour tenter de retrouver tous ses enfants.
" Ils n'étaient plus esclaves, mais apprentis. La loi leur ordonnait de continuer de travailler pour lui pendant les six prochaines années. Ils ne pouvaient s'en aller. Quand le soleil se lèverait, Rachel et les autres retourneraient finir de planter la canne à sucre. Ils la cultiveraient jusqu'à la prochaine récolte, et encore celle d'après. " 
Sa quête sera longue mais aussi laborieuse. Elle va rencontrer sur son chemin des personnes compréhensibles telles que Personne et Mama B.
C'est un voyage qui la mènera vers la Guyane britannique. Eleanor Shearer aborde le thème de l'esclavage à travers le personnage de Rachel. Cette femme fait preuve de beaucoup de courage et de persévérance pour retrouver ce qu'elle a de plus cher à ses yeux.

J'ai eu beaucoup d'empathie pour Rachel. J'ai admiré sa ténacité et sa force.Certains endroits furent des épreuves douloureuses pour elle mais heureusement elle a reçu un soutien sans faille de la part de personnes qui ont jalonné son dur périple.
" La liberté est une île lointaine " est une roman éprouvant. Je suis passée par divers stades émotionnels. Le style de l'autrice est enrobée de poésie. Son écriture est touchante ; certains passages m'ont littéralement mis les larmes aux yeux.

mardi 20 août 2024

Lisa Gardner : " Juste derrière moi "


Editions Albin Michel
480 pages

4 ème de couverture


Cela fait longtemps que Sharlah, 13 ans, vit séparée de son frère Telly, depuis le jour fatal où, pour la protéger, il a tué leur père. Sa famille d’accueil, Pierce Quincy un ex-profiler du FBI et sa femme Rainie, ont su lui redonner confiance dans un cadre sécurisant et aimant. Mais lorsque Pierce est appelé par le shérif de la ville pour un double meurtre commis dans une station-service, le passé de Sharlah resurgit, tel un cauchemar : les caméras de surveillance accusent en effet Telly. Bouleversée, ne pouvant se résigner à sa culpabilité, Sharlah part à la recherche de son frère, traqué par la police…
Lisa Gardner, la First lady of crime, renoue avec ses personnages fétiches Pierce Quincy et Rainie, héros de Disparue, pour nous entraîner au cœur de la relation fascinante et douloureuse entre un frère et une sœur hantés par leur passé.


Mon avis


De temps en temps, je me plonge dans un livre de Lisa Gardner pour être certaine que je vais passer un moment récréatif sans prise de tête. Je retrouve certains de ses personnages que j'ai appris à connaître au fil des années. L'ensemble de l'oeuvre de cette auteure est bien représentatif de ce que produisent les reines du thriller US mais avec une touche souvent féministe et des personnages très attachants.

Je préfère personnellement sa série « D.D. Warren » dans laquelle l'humour est plus présent. « Juste derrière moi » n'en fait pas partie puisque cette fois, on retrouve Quincy et Rainie que l'auteure avait un peu délaissés quelques temps. Cependant, je n'ai pas regretté mon choix.

Les deux enquêteurs sont entourés de protagonistes des plus intéressants. Le ton est sombre et on sent planer une chape de plomb tout au long de la narration. Ainsi, Sharlah est très touchante avec son apparente fragilité. Son frère l'aurait sauvée de la violence de leur famille. Et ils se sont perdus de vue mais un événement inattendu va les faire se confronter. Les « seconds rôles » sont bien dessinés et donnent de l'épaisseur au récit.

dimanche 30 juin 2024

Ravena Guron : " This book kills "


Editions PKJ
368 pages


4 ème de couverture



Elle a imaginé le crime parfait, quelqu’un l’a commis.
La prochaine victime : c’est elle…
Quand Hugh Henry Van Boren, l’un des élèves les plus populaires et les plus riches de la réputée Heybuckle School, est retrouvé mort, tout le monde s’interroge sur l’identité du coupable. Le lendemain, Jess Choudhary reçoit un message la remerciant d’avoir inspiré l’assassin. Découvrant alors que Hugh a été tué exactement de la même manière que le personnage de la nouvelle qu’elle a écrite, elle redoute que tout l’accuse. Le temps presse, et l’adolescente sait que si elle ne trouve pas la clé de ce mystère, elle connaîtra le même destin funeste que son camarade.


Mon avis


Les quelques mots sur la couverture ont de quoi attirer la lectrice avide de mystères que je suis : « Elle a imaginé le crime parfait. La prochaine victime c'est elle... »
Dans cette histoire, le lecteur va suivre Jesminder Choundhary, Jess. Elle poursuit des études dans un pensionnat privé Heybuckle. Le mieux classé et le plus huppé. Mais lorsqu'un élève est retrouvé mort dans un parc, la vie de Jess bascule. Ayant écrit une nouvelle policière avec une étudiante, l'histoire aurait quelques détails similaires avec le décès de Hugh Henry Van Boren.

Ravena Guron met tout en place pour offrir une intrigue pour ados. L'ambiance est parfaitement installée avec les codes d'un young-adult. Les personnages secondaires ne dérogent pas à ce que l'on peut attendre d'un tel genre : bonne copine, le petite amie infecte et bel étudiant sportif.

On verrait facilement cette histoire porter à l'écran. Tout est bien orchestré pour faire durer le suspens, rien ne déborde, rien n'ai laissé au hasard. Ainsi j'ai été incapable de deviner qui était le ou la coupable. L'ensemble est distrayant et ne sort pas des cadres du genre young-adult. L'auteure nous montre également les dessous d'une société encore élitiste voire raciste dans l'univers de l'enseignement anglais.

mercredi 19 juin 2024

Diane Morel : " Le Mystère Nerval "

 



Editions Fayard


4 ème de couverture


Paris, 1841. Étudiant à la Faculté de Médecine, le jeune Émile se voit confier par son père, le célèbre docteur Blanche, un homme en sang et qui ne veut parler qu’à lui. Son premier patient ! Et pas des moindres : le célèbre Gérard de Nerval, en proie à la folie, perdu entre rêve et réalité, tenant un discours décousu et terrifié…
Le sang dont il est couvert serait celui d’une jeune femme qu’il nomme Isis. Est-elle le fruit de son imagination délirante ? Est-elle morte ? Si oui, a-t-elle été assassinée par le poète ou bien n’a-t-il été qu’un témoin impuissant ?

Du Tout-Paris lettré du xixe siècle à la préfecture de police, rue de Jérusalem, Émile Blanche entreprend de résoudre cette mystérieuse affaire, oscillant entre ses obligations d’apprenti médecin et ses nouvelles missions d’expert légal…
Normalienne et scénariste, notamment dans le domaine de l'animation, Diane Morel est passionnée par l’Histoire. Le Mystère Nerval est son premier roman.


Mon avis


Je commence à prendre de plus en plus de plaisir à lire des polars et la maison d'édition Fayard m'a proposée à lire « Le mystère Nerval » de Diane Morel. Un titre que je n'ai pas trop vu sur les réseaux et je me suis dit pourquoi pas. Alors je n'ai pas refusé.

« Le mystère Nerval » de Diane Morel m'a titillée avec sa couverture. Belle et picturale, se référant au XIXème siècle, elle me promet une lecture troublante et surprenante. Et en effet, je n'ai pas été déçue ; j'ai même découvert des moments de l'Histoire de France aux alentours de 1841. « Le mystère Nerval » mêle habilement roman historique et polar.

« Le mystère Nerval » est l'histoire avant tout d'un jeune étudiant, Emile Blanche qui va devoir suivre son tout premier patient Gérard de Nerval dans la clinique Maison Blanche de son père, le docteur Blanche. Gérard de Nerval serait-il pris par la folie ? Ce dernier a été retrouvé couvert du sang d'une femme.
" Un nouveau pensionnaire a été admis dans nos murs cette nuit. Etat hallucinatoire. Agité. Violent. Il est possible qu'il se soit blessé. Il ne veut parler qu'à toi. "
Emile commence à mener une enquête pour tenter d'en savoir plus sur ce patient du pavillon des Forcenés.
L'ambiance générale est particulièrement bien instaurée. L'auteure dépeint le contexte social afin de bien faire ressortir les méandres de son récit. Ainsi, le lecteur peut apprendre beaucoup sur le monde ouvrier, le milieu littéraire ou les origines de la psychiatrie. Surtout, on comprend avec les principaux personnages les balbutiements de la médecine légale.

mardi 4 juin 2024

Michael Mc Dowell : " Katie "

    


Editions Monsieur Toussaint Louverture

455 pages

4 ème de couverture


Lorsqu’en 1871, la désargentée et intrépide Philomela Drax reçoit une lettre de son richissime grand-père déclarant qu’il craint pour sa vie à cause d’une famille peu scrupuleuse, les Slape, elle se précipite à la rescousse.

Mais le temps presse, car Katie Slape, une jeune femme dotée d’un don de voyance et d’un bon coup de marteau, est sur le point d’arriver à ses fins…

Démarre alors une traque endiablée, des rues poussiéreuses d’un village du New Jersey aux trottoirs étincelants de Saratoga, en passant par les quais de New York, Philo poursuit Katie… à moins que ce ne soit l’inverse:? Car personne n’échappe à Katie la Furie !


Mon avis



La couverture de « Katie » m'a hypnotisée, elle m'a envoûtée. Mais le roman tient-il ses promesses ?

Le titre de ce roman est Katie mais le personnage le plus important dans cette histoire est Philomela. Elle connait la misère et ne vit que des mains de fée de sa mère, Mary. Etant une bonne couturière et ayant une clientèle fidèle à ses travaux, elle subsiste comme elle peut aux besoins du foyer. Mais un jour une lettre du grand père arrive, n'ayant plus de nouvelle de lui depuis 23 ans.
Il semblerait que ce dernier ait besoin d'aide car la famille Slape maltraite le grand père. Elle veut dilapider son héritage.
" Ce sont des démons. Une famille de diables sortis des fumées de l'Enfer pour me mettre en pièces, moi et les miens."
De ce fait, le seul moyen est de demander de l'aide à la famille Drax. Philomela décide alors de le secourir en partant à Goshen pour tenter de sauver Parrock Farm enfin ce qu'il en reste.

dimanche 19 mai 2024

Cédric Harlé : " Dans le gris écarlate "

     

                                                                                          

Aubane Editions

160 pages

4 ème de couverture

Quand il se réveille un matin et découvre une carte de Saint-Valentin glissée sous sa porte, le détective Henry Perbourg flaire le piège à plein nez. Qui pourrait bien souhaiter des vœux d’amour à un vieil ours célibataire comme lui ? Pour couronner le tout, la carte dévoile une femme nue baignant dans son sang : pas vraiment glamour… Entre quelques verres de whisky et des pizzas delizioso, Perbourg ne peut s’empêcher de démarrer une enquête qui pourrait lui coûter la vie ; et pourquoi pas le conduire vers l’amour. Ainsi commence sa plongée dans le gris écarlate.


Mon avis


J'ai choisi ce titre dans ma pile à lire car c'est le premier livre que je découvre de Cédric Harlé. Je suis aussi une fidèle lectrice de cette maison d'éditions.
Dans ce polar, le lecteur va suivre une affaire menée par Henry Perbourg, un privé. Il se réveille un matin et aperçoit une carte sous sa porte. Une femme dénudée, remplie de sang y figure. En arrière plan le détective reconnait les lieux où la photo a été prise. De suite, Henry se rend sur l'endroit. Direction Dunkerque vers Armbouts-Cappel plus précisément au sud de l'A25. Il trouve le lieu mais n'est pas pour autant convaincu de la réalité de cette photographie.

Pourquoi lui a t-on envoyé personnellement cette carte de Saint Valentin ?
Cette affaire est bien étrange à ses yeux et il est également convoqué sur une enquête. Un certain James Vendeville le contacte suite à la disparition de sa fille Marie-Hélène depuis 3 jours. La photo de cette fille est identique à celle de la carte reçue.

" Dans le gris écarlate " Cédric Harlé brosse le portrait d'un détective ayant un penchant pour l'alcool et les pizzas de Luigi. Mais cela ne l'empêche pas de mener cette enquête comme bon lui semble avec l'aide de son entourage.

Ce privé doit avancer dans cette affaire et use parfois de son charme pour obtenir un peu plus d'information sur Marie-Hélène.  Pour cela il va suivre à l'atelier 7 en Arts Plastiques quelques cours de dessin menés par Sandrine. Cette professeure connait entre autre cette jeune fille.

" Dans le gris écarlate ", j'aime beaucoup le coté humoristique du détective. C'est un polar qui se lit très vite car il est court. Les dialogues sont très bien menés et l'histoire assez dynamique.

Ce titre est une belle découverte. Pour les amoureux du polar, si vous aimez les histoires courtes qui se passent dans les Hauts-de-France avec un détective célibataire aux allures d'ours mal léché; n'hésitez pas à vous plonger dans ce récit efficace et plaisant !

 
J'avais ce titre en double exemplaire dans ma bibliothèque, alors je l'ai envoyé à une amie blogueuse, lien du titre Pausepolars.wordpress.com. Elle a été heureuse de pouvoir enfin découvrir la maison d'éditions. Merci à toi d'avoir participé à cette lecture commune.


 L'avis détaillé de Lolo Brodeuse



Dans le gris écarlate est un polar court de 160 pages mais assez dense. Henry Perbourg est un détective renommé, très casanier et côtoyant peu de personnes, c’est pourquoi il est très étonné de découvrir sous sa porte une enveloppe de couleur rose fushia, dont le timbre est un cœur de St Valentin. Jamais un telle enveloppe ne lui a été adressée et il n’a aucune idée sur son expéditeur. Il ne tarde pas à l’ouvrir et la photo qu’il va y découvrir sera le départ pour lui d’une nouvelle enquête qui concerne la disparition d’une jeune femme.

Henry Perbourg va nous faire voyager dans la région dunkerquoise et nous emmener dans les couloirs de Sciences Po, nous dévoiler les prémices d’un cours d’arts plastiques avec le dessin au fusain et nous faire rencontrer divers personnages en ayant toujours à l’esprit son enquête et la ferme intention de retrouver la disparue.

Dans le gris écarlate est une histoire bien construite où l’auteur prend plaisir à s’amuser avec son lecteur. Fausses pistes, révélations nombreuses, suspens et personnages intéressants. La plume de l’auteur est fluide, vive, sans longueurs ce qui m’a permis de passer un bon moment de lecture. Les polars régionaux ont vraiment un plus car on arrive à visualiser certains endroits et sites que l’on connait de la région concernée et c’est très agréable. Une lecture que je vous conseille. Je lirai de temps en temps ces polars qui nous permettent aussi de découvrir des auteurs peu connus et qui méritent toute notre attention.

lundi 22 avril 2024

Dominique Evrard : " Enquête de vérité "


Editions Aubane
272 pages


4 ème de couverture


Une vie de jeune actif épanoui, voilà ce à quoi Théo Mercier aspire. Mais lorsqu’il emménage à Lille après ses études de technicien de laboratoire, une première galère se présente à lui : trouver un logement. D’appartement en appartement, il tombe sur une location qui ne le laisse pas indifférent. Et pour cause : dès qu’il y met les pieds, un sentiment étrange de déjà-vu s’empare de lui et il perd aussitôt connaissance. D’où vient ce malaise ? L’inquiétude de Théo ne serait pas si grande si, par ailleurs, sa mère n’adoptait pas un comportement des plus étranges lorsqu’il va chez elle à Dannes, près de Boulogne-sur-Mer. Théo soulève alors un coin du tapis et laisse apparaître la poussière qu’on y a cachée depuis des années.


Mon avis



Dans " Enquête de vérité", le lecteur va suivre principalement Théo Mercier. Ce jeune garçon recherche du travail après avoir fait des études en laboratoire. Il décroche alors son premier emploi à Biolab, un laboratoire d’analyse médicale. L’entretien s’est plutôt bien passé ; sa candidature est ainsi retenue. Afin d’être un peu plus indépendant, il recherche également un appartement non loin de son futur travail. Théo Mercier visite ainsi un des appartements. Mais quand il rentre dans ce dernier, il ressent d’étranges sensations provoquant ainsi des malaises.

Il semblerait que cet appartement l’interpelle, le marque profondément. Parallèlement à ce trouble, Théo rend visite à sa mère, Carine, habitant à Dannes. Mais Théo remarque que sa mère ne se comporte pas comme d’habitude. Pourquoi de tels changements arrivent soudainement dans la vie de Théo ?
" Une question me turlupine. Pourquoi le fait de venir précisément dans cet appartement provoque chez moi de tels symptômes ? Il ne me semble pourtant pas connaître ce lieu, ni cette rue, ce quartier de la ville. "

samedi 13 avril 2024

Céline Denjean : " Châtiment "

 




Editions Michel Lafon

400 pages


4 ème de couverture


La nouvelle voix féminine du polar français !" Depuis qu'un fou furieux a tué maman, la rage qui couvait au fond de moi est sortie de ses gonds. Je la sens, là, qui enfle, gronde, bouillonne. Elle ressemble à un monstre qui me soulève le ventre. "

Une violence sourde ronge la très respectable famille Bellegarde dont la mère, Marie-France, a été sauvagement assassinée. Les fondations de l'édifice familial vacillent. La major Louise Caumont trouvera-t-elle la faille pour percer à jour les secrets du clan ?


Mon avis



Quel plaisir de retrouver le major Louise Caumont et son équipe dans ce troisième volet qu'est « Châtiment ». Cette fois, Céline Denjean nous plonge dans une histoire de famille très catholique...ou pas !
L'enquête est celle d'un meurtrier surnommé " Le Thanatopracteur " qui aurait commis le meurtre de Marie-France Bellegarde dans la région de Tarbes. Tout porte à croire qu'il s'agit de ce meurtrier ayant déjà à son actif vingt-deux victimes. De quoi faire de lui un véritable serial killer. Mais est-il pour autant l'acteur de cette folie meurtrière !
" Les Bellegarde sont des catholiques pratiquants, en attestent leur implication dans les œuvres de la paroisse et diverses associations caritatives, ainsi que l'inscription des enfants dans l'établissement scolaire catholique Sainte-Colombe, situé à Tournay. " 
De plus, un détective privé, Philippe Georgel, intervient sans le vouloir dans les investigations des deux jeunes femmes. En effet il enquête sur la disparition de Roseline Blanc, une dame chérie de tous qui travaillait dans une association caritative.

S'immiscer dans l'histoire d'une famille catholique n'est jamais simple car les secrets et le passé ne sont pas pour autant divulgués. Comment Louise Caumont et Violaine Menou vont réussir à résoudre cette affaire complexe ?

samedi 6 avril 2024

Vincent Knock : " Conte d'auteur "

 


Aubane Editions 

336 pages


4 ème de couverture


Prof de français dans un lycée de province parce qu’il le faut bien, Antoine Leys aspire à la consécration littéraire et s’épuise à boucler son troisième roman, bien que tous ne lui reconnaissent aucun talent. Passé l’amère expérience des petites maisons d’édition, la chance lui sourit enfin en la personne de Tristane Word, coqueluche littéraire dont la gloire fascine Antoine et que le destin a favorablement placée sur son chemin. Mais rêver ne lui suffit plus et Antoine décide d’agir pour parvenir à ses fins, quitte à y laisser son âme.


Mon avis




Quel plaisir de lire " Conte d’auteur " ! Certes un début assez long car l’action est peu présente, mais j’ai persisté à le continuer. Et je ne suis pas déçue. L’histoire est celle d’Antoine Leys ; un auteur qui ne perce pas dans le monde littéraire. Il n’a pas la réussite escomptée. Mais un jour, lors d'un salon de dédicaces, il rencontre Tristane Word. Il discute avec elle et lui confie oralement sa prochaine idée sur son roman.

Le lecteur va comprendre par la suite que cette autrice ayant une réussite indéniable va se servir de l’histoire d’Antoine Leys.

Elle laisse dans son sac le prochain manuscrit mais n'a hélas pas eu le temps de le confier à son éditeur. Elle a eu un accident de la route.

Antoine Leys s’est permis de fouiller dans son sac oublié lors d’une séance de dédicaces dans une librairie qu’il connaît particulièrement.
Cet auteur va donc se servir de ses écrits pour se faire connaître davantage dans le monde littéraire et avoir autant de succès. Mais tout ne va pas se dérouler comme prévu.

lundi 1 avril 2024

Didier Bonnet : " L' antre du diable "

 

Editions Aubane

200 pages


4 ème de couverture


Boulogne-sur-Mer. Kazimir Lévinsky, un mineur retraité rescapé des camps, a été retrouvé au pied du Phare rouge. L'homme a été abattu d'une balle en pleine tête. Du travail de professionnel pour éliminer un vieux juif polonais sans histoires ! Le capitaine Léo Brassens et son équipier, Tanaka Omura, héritent de cette affaire complexe qui est sur une voie de garage depuis de longs mois. Pour mener l'enquête, ils bénéficient de renforts pour le moins inattendus : Louisa Fourcroy et Matthieu Verline, deux flics victimes d'une sortie de route et qui veulent se refaire une santé. Pour résoudre cette énigme, ils enfoncent les portes du passé et entreprennent une éprouvante descente aux enfers...


Mon avis



Comment s'immiscer dans le passé de cet ancien mineur de fond, Kazimir Lévinsky, et comprendre ce qui a bien pu se passer dans sa vie ? C'est lors de la découverte de son corps au pied du phare rouge à Boulogne-sur-Mer que le lecteur va découvrir réellement un pan de son histoire. Il est retrouvé assassiné à l'âge de 85 ans d'une balle dans la tête.
" Il était question d'un vieillard sans défense, assassiné à la carabine longue distance d'une balle en pleine tête, comme John Fitzgerald Kennedy.... " 
C'est Léo Brassens avec Tanaka, et ses deux nouveaux coéquipiers, Martin Verline et Louisa Fourcroy qui vont tenter de résoudre cette enquête.
Les dernières recrues ont quelques faiblesses mais dans cette affaire ils vont tout mettre en oeuvre pour que la vérité éclate.
 " L'antre du diable " fouille les antécédents de Kazimir Lévinsky. Ils vont devoir remonter de très loin car cet ancien mineur est marqué au fer rouge dans sa vie ; il a subi de terribles et douloureuses épreuves.

L'auteur décortique minutieusement la vie de Kazimir au point de se retrouver dans la période des rescapés des camps de concentrations.

vendredi 29 mars 2024

Amélie Antoine : " Ne vois-tu rien venir ? "

 


Editions Syros
304 pages

4 ème de couverture



Un roman puissant et engagé contre le harcèlement scolaire. Avec une postface d’Emmanuelle Piquet, psychopraticienne spécialiste du sujet.
Une rentrée scolaire semblable à tant d’autres. Un collège ordinaire.
Deux adolescentes dans la même classe de troisième. D’un côté, Sarah, élève populaire et charismatique. De l’autre, Orlane, la nouvelle.
Elles auraient pu devenir amies.
Mais Sarah décide de cristalliser les regards et la haine sur Orlane. Et de transformer sa vie en un véritable enfer.


Mon avis



Amélie Antoine avait déjà abordé le harcèlement dans « Raisons obscures » mais cette fois ce roman a été remanié pour mettre davantage en lumières les adolescents.

Dans « Ne vois-tu rien venir ? », l’auteure parvient à montrer les différents domaines impactés par le harcèlement scolaire. Le titre en forme de question justement fait bien ressentir que les réponses sont multiples ou très difficiles à trouver. L'implication de la famille est importante même si elle n'est pas toute puissante pour détecter les failles des adolescents. Que ce soit chez le harceleur ou le harcelé.

D'ailleurs on ne voit rien car on refuse de regarder parfois les problèmes dans leurs globalités. Chaque personnage est scruté dans ses mauvais et bons côtés car l'auteure est impartiale, presque chirurgicale. Sarah est une fille qui prend en grippe Orlane. 
Ces jeunes filles n'ont rien d'exceptionnel et représentent donc de bons exemples. Amélie Antoine explique avec clarté la peur de ne pas paraître « normal ». Chacun rejette la responsabilité sur les autres.           

« Machinalement, je range mon jeu de cartes. Je me repasse la scène, en essayant de comprendre pourquoi cette fille s'en est prise à moi avec autant d'agressivité. Qu'est-ce que je lui ai fait ? »

mercredi 27 mars 2024

Danielle Thiéry : " Amnésie "

 


Editions Syros

336 pages


4 ème de couverture


Peut-on échapper à son passé ? ​La nouvelle enquête du commandant Marin et sa fille.
Olympe, la fille du commandant Marin, a décidé de poursuivre ses études de criminologie à Bordeaux. Un matin, dans un dépôt-vente, elle est bizarrement attirée par une commode à l’aspect bancal. De retour chez elle avec le meuble, elle découvre dans un tiroir secret une lettre confessant plusieurs meurtres. Canular ou véritable aveu ? Malgré les apparences, Olympe est persuadée de tenir un indice pour une nouvelle affaire. Quelques jours plus tard, un homme est retrouvé mort devant le dojo où Olympe pratique le karaté. Seule certitude, cette fois, le crime n’a rien d’un jeu…


Mon avis


Que je suis heureuse de retrouver une nouvelle aventure du capitaine Marin et de sa fille Olympe !
Ayant lu les précédents titres, je ne pouvais pas faire l'impasse sur ce titre.
Antony Marin est muté à Bordeaux et passe commandant à la police judiciaire de cette ville. Jeanne, sa femme, est moins fragile et reprend goût au travail. Sa fille, Olympe poursuit ses études en criminologie à la faculté de droit à Pessac. Elle partage son chez soi avec Salomé.
Pour meubler son appartement, elle se rend dans un dépôt-vente appelé Trocmania. Elle achète alors une commode dont l'aspect l'intrigue. Dans un tiroir secret y figure un papier accroché avec du scotch.
Olympe pouvait lire la phrase suivante : " C'est moi qui les est tué, tous, avec le Zigue. J'ai pas fait esprès mais c'est leur faute, il m’embêtait trop. Signé la crevure. " 

Olympe tente de chercher l'auteur de cette lettre mais aussi à savoir ce qui a bien pu se passer. Parallèlement à cette affaire, un meurtre est perpétré sur le parking du club de Karaté d'Olympe. Olympe questionne et s'interroge aussi sur cette enquête. Les deux histoires vont se rejoindre et font ressortir une affaire datant de plus de 10 ans et déjà jugée.

Tatiana de Rosnay : " Poussière blonde "

 

Editions Albin Michel


4 ème de couverture


" Un roman formidable et passionnant." Le Parisien


" Un régal." Psychologies

« Pauline avait conscience qu’elle n’était qu’un être ordinaire aspiré dans l’orbite d’une femme qui, elle, n’avait rien d’ordinaire… Être femme de chambre, c’était précisément cela : faire intrusion sans le vouloir dans l’intimité d’autrui, voir le contenu des corbeilles à papier, remarquer les titres des livres, lire les premières phrases des cartes, lettres et petits mots qui traînent. Tout était là, en pâture ; la vie entière de quelqu’un, dissimulée dans une chambre d’hôtel. » 

Un matin, Pauline est appelée pour nettoyer la suite 614 du Mapes Hotel. Alors qu’elle pense trouver une chambre vide, une femme apparaît, hagarde : Mrs. Arthur Miller, alias Marilyn Monroe, dont le séjour à Reno marque la fin de son mariage avec le célèbre dramaturge et le tournage infernal d’un film à la légende noire, Les Désaxés. 

Avec pour décor l’immensité aride du désert du Nevada et ses chevaux sauvages, les mustangs, Poussière blonde raconte le choc d’une rencontre inoubliable entre deux femmes que seul le hasard pouvait réunir.


Mon avis




Ah cette couverture ! Oui C'est Marilyn. Mon regard de grande fan de la star fut immédiatement envoûté par ce magnifique visage si fragile. Pourtant combien de livres ont été publiés sur cette actrice et pas que du très bon voir. C'est donc avec méfiance que j'allais aborder « Poussière blonde ». Et cela même si je suis une admiratrice de Delphine de Vigan qui a su à sa façon me faire rêver aussi.

L'auteure retrace la vie de Pauline, une vétérinaire que l'on rencontre dans l'exercice de son métier. Alors qu'elle a la soixantaine, cette femme est amenée à assister à la destruction de l'hôtel Mapes qui fut le lieu de son premier emploi de femme de ménage et surtout l'endroit où elle rencontra Marilyn. Reno est ainsi à la fois le décor du roman et celui du dernier film achevé de la star. La mémoire des murs est un sujet de prédilection chez Tatiana de Rosnay. Ainsi, elle reprend avec magie ce thème en y développant des moments de nostalgie.

« Revoir la Mapes. Le revoir, pour la dernière fois, et le regarder tomber. Quand elle était arrivée à Reno en 1946 à l'âge de sept ans, il était en construction au coin de Virginia Street et de la Truckee River. »

Bon, j'avoue, là, déjà je sentais que la suite allait me plaire. Et je ne me suis pas trompée. Les paysages, ce fameux hôtel, les années 50-60 aux États-Unis… Tout m'a complètement ensorcelée. Et après, avec les yeux de Pauline, j'ai rencontré Mrs Miller comme si j'y étais, comme si c'était vrai.
Le talent de l'auteure est justement de nous faire croire en ce récit. Pour ce faire, elle parvient à mélanger des personnages réels comme Marilyn et sa garde rapprochée à d'autres protagonistes fictifs. Pauline a des choses en commun avec Marilyn.
Elle n'oubliera jamais cette rencontre qui bouleversera sa vie. Mais je ne me doutais pas à quel point ! Et je me suis rendue compte à la fin du roman que moi aussi je ressemblais à ces deux femmes. Ce sera sans doute le cas des autres lectrices.

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