jeudi 28 novembre 2019

John Marrs: " Les passagers"



Editions Hugo Thriller
438 pages


4 ème de couverture



L’Angleterre, demain, ou peut-être après-demain.
Les voitures sans conducteur sont devenues obligatoires. « Un réel progrès pour la sécurité de tous », se dit-on.
Mais quand un hacker prend le contrôle de huit véhicules, le progrès devient une menace. Mortelle.
Les huit véhicules et leurs passagers sont programmés pour rouler vers une collision aussi spectaculaire que fatale.
Impossible, pour les autorités, d’intervenir : les voitures exploseraient. Tous vont mourir.
Tous, sauf celui ou celle que le public décidera de sauver via les réseaux sociaux.
Chaque passager doit plaider sa cause pour influencer les votes, en se présentant sous son meilleur jour.
Mais le hacker connaît aussi leurs secrets les plus sombres...
ET VOUS, QUI SAUVERIEZ-VOUS ?


Mon avis



Êtes-vous prêts à prendre la « place du mort » sur le chemin élaboré par John Marrs dans « Les Passagers » ? Alors suivez les directives angoissantes de cet écrivain prometteur. Tremblez avec Libby dans un jeu de la mort sur fond de réseaux sociaux. Avez-vous le permis de tuer ? Seriez -vous capable de l'appliquer ?

L'auteur a habilement utilisé ses personnages comme des pions sur l'autoroute du risque. Les points de vue différents de chacun d'entre eux donnent du dynamisme au récit. Ils font l'objet de chapitres particuliers, ce qui permet de bien comprendre les différents sujets abordés. Les protagonistes sont mis en valeurs et ont une fonction clairement définie dans la construction de l'intrigue. J'ai une préférence marquée pour Libby car je pourrais avoir les mêmes réactions qu'elle dans ce qu'elle supporte. John Marrs ne lui épargne rien. Libby apporte une touche d'humanité dans ce thriller d'anticipation. Elle est un lien entre la fiction et le réel. Elle réchauffe le climat givrant instillé par l'auteur.

Les thèmes sont nombreux mais ont en commun les problématiques de notre société. L'engouement pour les bolides, la sécurité routière, les réseaux sociaux et la violence, etc... Le tout est mixé à la sauce d'un auteur original qui ne ménage pas ses efforts pour divertir les lecteurs.

" « Bonjour, Claire », commença une voix masculine dans les haut-parleurs.
Elle laissa échapper un cri. La voix était calme, détendue, amicale presque, mais tout à fait malvenue. 
« Tu as peut-être compris que ce véhicule n’est plus sous ton contrôle, continua la voix. À partir de maintenant, c’est moi qui décide de sa destination. 
- Qui êtes-vous ? Qu’est-ce que vous voulez ? 
- Ces questions n’ont pas d’importance, répondit la voix. La seule chose qu’il te faut savoir pour le moment, c’est que dans deux heures et trente minutes, il y a de grandes chances que tu sois morte. » "

Pourtant, même bien maîtrisée, l'abondance de sujets peut nuire à l'attention. Ainsi j'ai dû m'accrocher vers le milieu de ma lecture pour ne pas me laisser envahir par tant d'infos. Heureusement, ce sentiment n'a pas duré. Le style n'en demeure pas moins dynamique et la multitude de sujets est aussi une richesse qui pourra plaire aux lecteurs amateurs de vitesse et de chaos.

L'ensemble est glaçant quand on pense aux effets possibles des « progrès ». L'une des qualités de ce roman est de faire prendre conscience des dangers que ceux-ci gênèrent. John Marrs montre que l'I.A. est à double tranchant surtout entre les mains de terroristes potentiels.

" Une barre de son et un grand écran OLED interactif qui lui donnait accès à tout, du choix de son programme télé à ses e-mails, ses réseaux sociaux et ses lectures, occupaient presque tout son tableau de bord. "


Alors si vous êtes toujours d'accord pour emprunter cette route semée d'embûches, attachez vos ceintures et foncez !



mardi 26 novembre 2019

Karine Giebel: " Ce que tu as fait de moi"




Editions Belfond
552 pages


4 ème de couverture



Personne n’est assez fort pour la vivre.
Personne n’est préparé à l’affronter, même si chacun la désire plus que tout.
La passion, la vraie…
Extrême.
Sans limites.
Sans règles.

On se croit solide et fort, on se croit à l’abri. On suit un chemin jalonné de repères, pavé de souvenirs et de projets. On aperçoit bien le ravin sans fond qui borde notre route, mais on pourrait jurer que jamais on n’y tombera. Pourtant, il suffit d’un seul faux pas. Et c’est l’interminable chute.
Aujourd’hui encore, je suis incapable d’expliquer ce qui est arrivé. Si seulement j'avais plongé seul...

Cette nuit, c’est le patron des Stups, le commandant Richard Ménainville, qui doit confesser son addiction et répondre de ses actes dans une salle d’interrogatoire. Que s’est-il réellement passé entre lui et son lieutenant Laëtitia Graminsky ? Comment un coup de foudre a-t-il pu déclencher une telle tragédie ?

Si nous résistons à cette passion, elle nous achèvera l’un après l’autre, sans aucune pitié.

Interrogée au même moment dans la salle voisine, Laëtitia se livre. Elle dira tout de ce qu’elle a vécu avec cet homme. Leurs versions des faits seront-elles identiques ?

Si nous ne cédons pas à cette passion, elle fera de nous des ombres gelées d’effroi et de solitude.
Si nous avons peur des flammes, nous succomberons à un hiver sans fin.

La passion selon Karine Giebel… conduit forcément à l’irréparable.


Mon avis



Dès les premières pages, l'histoire m'a tenue en haleine. Karine Giebel plante un huis clos où une certaine tension étouffante se ressent. Richard Ménainville et Laëtitia Graminsky seront les principaux personnages de l'histoire. Tous les deux se retrouvent dans deux salles d'interrogatoires totalement opposées. Une horrible tragédie s'est passée.

Dans ce roman, il est question de passion mais pas que. Ainsi forte soit-elle, elle peut mener au danger. Destructrice au point d'être à l'origine des violences incontrôlables, la passion s'avère dangereuse.

" On se croit solide et fort, on se croit à l'abri. On suit un chemin jalonné de repères, pavé de souvenirs et de projets. On aperçoit bien le ravin sans fond qui borde notre route, mais on pourrait jurer que jamais on n'y tombera. Pourtant, il suffit d'un seul faut pas, d'une seule embardée. Ensuite, c'est la chute. L'interminable chute..."

Karine Giebel est une auteure qui sait créer une ambiance perturbante et terrifiante. Elle ne fait pas les choses à moitié. Comme tous ses autres titres, elle met le lecteur tout de suite dans l'action. Ses personnages sont légions dans ce roman. Il n'est pas question d'amour avec un grand A mais d'une passion obsédante détruisant une personne. Ce qui conduit à la folie, à la non maîtrise de soi.

mercredi 20 novembre 2019

Solène Bakowski: " Miracle"


Editions Cosmopolis
409 pages


4 ème de couverture



La vie de Laure, vingt-et-un ans, s’écroule lorsqu’elle apprend qu’elle est atteinte d’une tumeur incurable au cerveau. Les médecins sont formels : la jeune femme est condamnée. Mais Laure est une battante, et grâce aux réseaux sociaux, récolte des fonds pour se lancer dans un projet fou : celui de traverser l’Atlantique en solitaire. Très vite, les internautes se prennent de passion pour cette jeune malade que d’aucuns voient comme une héroïne des temps modernes. Elle est invitée sur les plateaux de télévision, son périple est suivi sur YouTube par des centaines de milliers d’abonnés. Adulée, elle devient un symbole d’espoir et un modèle de courage. Dans sa course contre la montre, Laure pense avoir trouvé un sens à sa vie, mais une question parmi d’autres se pose : quel est le prix d’un miracle?



Mon avis



Laure Laan a toujours aimé l'eau, le contact avec les vagues. Âgée de 21 ans et monitrice de surf, elle est atteinte d'une tumeur au cerveau. Inopérable tel est le verdict ! Il ne lui reste que deux ou trois ans pour survivre. Alors Laure va vivre à fond et réaliser un projet qui lui tient tant à cœur; traverser l'Atlantique avec le monocoque de son père, Hervé, disparu en mer.

" Le sel, la peau qui tiraille, l'odeur de la marée, le vent, la claque des flots contre son corps, l'eau à perte de vue, le silence, le vide et le plein, la sensation d'être au monde. Privez-la d'océan et vous la condamnez à coup sûr au chagrin. "

Pour remettre en condition le Laurelle, Laure a besoin d'argent. Malgré sa timidité elle se lance dans une vidéo et l'envoie sur les réseaux sociaux en demandant des fonds. Quand on va tout perdre et que l'on trouve une raison de " vivre" jusqu'au bout, on est un peu sauvé. C'est ce que Laure décide de faire en développant une chaîne réseau  #OnEmbarqueAvecLaure, #LeCancerNeVaincraPas, 

" Twitter, Instagram, Facebook, nouveaux abonnés et messages de soutien se succèdent au rythme des partages. Leur nombre ainsi que la vitesse à laquelle ils arrivent stupéfient la jeune femme. "

Pourtant la nature peut tout faire basculer. Les réseaux sociaux sont capables de multiplier par dix les effets positifs ou négatifs des bonnes volontés. L'adrénaline générée par les likes et les partages peuvent très vite redescendre jusqu'en enfer par des milliers de clics. Ainsi les coups des retweets et des followers conduisent Laure dans une spirale infernale. Est-elle victime de son succès ? De sa réussite ?

Mais malgré les déboires de Laure, Solène Bakowski offre des instants de grâce à son héroïne. " Miracle" est un roman qui montre que l'espoir peut être réel.

mardi 19 novembre 2019

Inès Bayard: " Le malheur du bas"


Editions Albin Michel
272 pages


4 ème de couverture



« Au cœur de la nuit, face au mur qu’elle regardait autrefois, bousculée par le plaisir, le malheur du bas lui apparaît telle la revanche du destin sur les vies jugées trop simples. »

Dans ce premier roman suffoquant, Inès Bayard dissèque la vie conjugale d’une jeune femme à travers le prisme du viol. Un récit remarquablement dérangeant.



Mon avis



Je n'entrerai pas dans la polémique du plagiat quant au roman « Le malheur du bas » de Inès Bayard. Pour ma part, c'est la qualité ou pas de ce que j'ai lu qui compte. 

La quatrième de couverture ne donne pas beaucoup de renseignements sur l'histoire mais plutôt sur l'ambiance générale. Justement, c'est la montée en puissance de la pression qui m'a séduite du début à la fin. 

Le personnage principal, Marie, est une mère de famille à qui tout a réussi. Elle n 'a jamais eu de soucis dans sa vie et pourtant elle va devoir réagir à un drame ! Le talent de l'auteur est de décrire les effets de ce choc. Marie est quelquefois horrible et à d'autres moments très attachante. La structure du récit et le style percutant sont à l'origine de la pertinence de l'ensemble. Ainsi, Inès Bayard sait montrer en profondeur le quotidien et son côté répétitif. 

mardi 12 novembre 2019

Jacques Olivier Bosco: " Laisse le monde tomber"


Editions French Pulp
372 pages



4 ème de couverture



À travers une succession de crimes dignes du Chien des Baskerville, de jeunes policiers vont être confrontés à la violence sociale et humaine d’une grande cité de banlieue.
« Et la violence ne se combat pas par la violence… » ; c’est ce qu’aimerait prouver Jef, le flic idéaliste et lâche, mais sa collègue Hélène, bouffie de mal-être, a de la rage à revendre, quant à Tracy dont le frère est mort lors des attentats de Paris, c’est de vengeance dont elle rêve.
Dans un thriller ténébreux et spectaculaire, leurs voix, celles des retraités, parents, filles et fils de banlieue vont s’exprimer avec lucidité et mélancolie.

« Comment rester humain dans un monde qui vous déteste ? »
Une enquête où se multiplient les pertes et les désillusions, pour un final de guerre.



Mon avis



Avec " Laisse le monde tomber", Jacques Olivier Bosco signe un roman très sombre. Trois personnages principaux se croisent dans une enquête aux multiples ressorts; Jef, Hélène et Tracy. 

L'auteur offre aux lecteurs une photographie des quartiers dits sensibles. Il tisse un maillage de personnalités très variées qui se télescopent. C'est du brut exempt de poésie. On évolue dans du béton armé à l'image des tours des grands ensembles, lieux de l'intrigue. Comment vivre ou plutôt survivre dans un tel environnement violent touché par la crise ? Jacques Olivier Bosco tente d'expliquer le tenants et aboutissants de ce monde terrible. Il n'a certes pas toutes les réponses mais ses propos sont intelligents et percutants. 

Les chapitres sont cauchemardesques et étouffants. Les personnages du côté de la loi et les autres respirent tous l'odeur de l'enfer. Personne n'est épargné ! J'ai été frappée par la description de milieux sociaux en grande détresse. Le romancier souligne parfois le manque de moyens des forces de l'ordre pour faire face à la misère sociale ambiante. 

" Lorsqu'il avait débuté dans la cité, il y avait tant de difficultés, de mal-être et de colère, il s'était senti chez lui. Il pouvait s'y accorder, négocier avec et faire son boulot de flic. Il n'avait pas conscience du mal. Pour lui, il s'agissait d'une engueulade. La vie t'en mettait plein la gueule, alors, tu lui en mettais plein le gueule, et tant pis si ton voisin ou ta femme passait par là. "

dimanche 10 novembre 2019

Adam Nevill: " Le temple des derniers jours"


Editions Bragelonne
576 pages



4 ème de couverture



Quand Kyle Freeman, réalisateur indépendant, est chargé de réaliser un documentaire sur une secte oubliée, il y voit un moyen de rembourser ses dettes. Le Temple des Derniers Jours, basé dans le désert d’Arizona et dirigé par un gourou à la réputation sulfureuse, a connu une fin sanglante. Pourtant, les rumeurs vont encore bon train sur les pratiques déviantes et les expériences paranormales du groupe. Bientôt, une série de phénomènes inexpliqués s’abat sur la production. Visites nocturnes troublantes, disparitions soudaines et découvertes d’atroces artefacts, le tournage vire au cauchemar…

« Un récit macabre terrifiant. Oubliez toute idée de sommeil paisible. Hautement recommandé ! » Library Journal

Mon avis



Retour de ce ressenti avec des frissons garantis ! Après avoir lu " Appartement 16" que j'ai beaucoup apprécié, je me lance dans ce dernier roman apparu en poche chez Bragelonne.

Waouh ! J'en ai mis du temps à le lire non pas parce que l'histoire est inintéressante au contraire j'ai aimé ce roman ! Quelle ambiance qui se dégage dans ce dernier, ça m'a un peu donné de l'angoisse !
Adam Nevill est très fort pour décrire une ambiances noire et horrifique à souhait !
Certes des longueurs se font sentir au fil des pages mais c'est pour mieux apprécier et s'imprégner de ce monde effrayant et nauséabond.

" Une empreinte au milieu du rouleau semblait suggérer que quelqu’un y avait récemment dormi. Quand les couvertures et les draps commencèrent à bouger autour du creux laissé par son derrière sur le matelas, il retint sa respiration et serra les dents, ravalant le cri qui menaçait de sortir de sa gorge.Il saisit le dessus-de-lit trempé, autrefois en satin ou en velours, il n’était plus que matière anonyme aujourd’hui, et le tira vers le haut afin de voir ce qui se tordait en dessous. "

L'auteur parsème quelques grains de frayeur grâce à des personnages assez particuliers et au physique étrange tels que Martha Lake.

Adam Nevill nous raconte l'histoire de Kyle Freeman. Ruiné jusqu'à l'os, il ne peut qu'accepter l'offre de Maximillian Solomon. Ce dernier lui propose de s'intéresser de plus près à une secte en filmant et interviewant quelques personnes pour une somme de 100 000 livres. Ce n'est pas de refus, d'autant que Kyle a presque le contrôle absolu pour le tournage. Avec une équipe de trois personnes, Doigts de Fée et Dan , c'est le top départ vers l'Arizona, Londres et la France.

dimanche 3 novembre 2019

Jacques Saussey: " Du poison dans la tête"



French Pulp éditions
592 pages


4 ème de couverture


« Elle a incliné le cou, le visage déformé par les flocons épais qui se déposaient déjà sur le carreau. Elle a cherché son regard à travers le verre qui s’opacifiait de seconde en seconde, mais les lunettes noires l’ont empêchée de le trouver. Alors, elle s’est détournée vers le pont et elle a commencé à marcher en direction de la gare, son manteau ouvert claquant sur ses jambes face au vent glacial.
Dans la voiture, le son des feux de détresse rythmait sa progression comme le tic-tac d’une minuterie. Une femme qui arrivait en sens inverse s’est retournée sur elle. Elle a eu un temps d’arrêt, comme si elle doutait de ce qu’elle venait d’apercevoir.
Il a vu un panache de vapeur sortir de la bouche de l’inconnue. Elle s’est figée d’horreur au moment où Myriam a laissé tomber son manteau dans la neige et a enjambé le parapet. Elle s’est précipitée vers elle en hurlant, mais il était trop tard.
Après un dernier regard en direction de la voiture immobile, Myriam, entièrement nue, avait déjà sauté dans le fleuve. »



Mon avis



Dans « Du poison dans la tête », Jacques Saussey offre à ses lecteurs encore un grand moment de lecture ! On retrouve Daniel Magne et Lisa Heslin qui cette fois sont confrontés à de nombreux bouleversements dans leur métier mais aussi dans leur vie personnelle. Une jeune fille se jette dans la Seine, un courrier énigmatique arrive sur le bureau de Magne et son fils Oscar doit faire face à une adolescence tourmentée !

Dans ce tourbillon très bien maîtrisé par l'auteur, un sentiment domine pour moi ; l'humanité ! Jacques Saussey respecte ses personnages et tente d'en montrer les bons et les mauvais côtés. Bien sûr, il est intransigeant avec les monstres produits par la société, en l'occurrence dans ce roman il dénonce les violences faites aux femmes sous différents aspects. Cette part d'humanité déjà très présente dans les autres écrits de l'auteur se mêle à la nostalgie. L'histoire se répète parfois, le cœur d'un ado reste le même et sa fragilité ne doit jamais être mise en doute. Ainsi le romancier vogue sur une période de plus de quarante ans. Il nous fait bien comprendre que la douleur peut être tenace et cela grâce à des pensées fugaces. L'émotion en est encore plus forte et efficace.

« Il s'endormit au rythme des idées noires qui l'assaillaient sans relâche, oscillant d’une époque à l'autre avec l’angoissante aisance que donnent les rêves à l'imagination. »

Jacques Saussey sait avec délicatesse décrire les sentiments de ses personnages sans aucune lourdeur. Ses mots sont simples mais l'ensemble est d'une grande qualité littéraire. La pudeur va de pair avec la force. Que ce soit l'homme mûr, l'adolescent ou la femme SDF, rien n'est exagéré et tout sert à l'avancée de l'intrigue. 

« La guitare s'envole dans un riff langoureux, le manche tourné vers la salle tel le prolongement viril du musicien. Ses longs doigts fins caressent le bois verni en furieux aller-retour comme s'il se masturbait devant elle. »

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