vendredi 31 décembre 2021

Amélie Antoine : " Sans elle "

 


Auto édition

385 pages


4 ème de couverture


Il était une fois une famille heureuse et unie.
Des jumelles de six ans qui se ressemblaient comme deux gouttes d'eau.
Des enfants fusionnelles qui grandissaient ensemble et s’adoraient.
Jusqu’à un soir de feu d’artifice où l’une d’elles se volatilise brutalement.

Il était une fois deux fillettes inséparables.
Jusqu’à ce qu’il n’en reste plus qu’une.
Il était une fois une histoire qui n’a rien d’un conte de fées.



Mon avis



Après avoir lu récemment Le bonheur l'emportera " que j'ai adoré, j'ai repéré à la médiathèque le titre suivant " Sans elle". Le résumé me tentait bien. Amélie Antoine excelle de nouveau dans un thriller psychologique où la réalité est  mise en avant.

Dans ce roman, j'ai suivi l'histoire d'une famille qui prend de plein fouet un drame qui va tout faire exploser. La perte d'un enfant est le principal fil conducteur du récit. Jessica et Coline sont deux jumelles âgées de 6 ans habitant à Le Quesnoy. Coline est punie car elle a renversé un flacon dans la salle de bains et ne pourra pas voir les feux d'artifice avec sa sœur. Sa mère Patricia et sa jumelle Jessica se rendent alors toutes les deux aux illuminations artificielles. Alors que le ciel se remplit de diverses couleurs, tout ne se passe pas comme prévu ; Jessica est portée disparue sans laisser de trace. L'angoisse de la mère se fait sentir, chaque minute s'écoule et aucun signe de vie de la petite fille. Patricia est anéantie. Malgré les recherches de la police et des habitants, aucun signe de vie. 
" Elle ne peut pas être bien loin ; une gamine, ça ne se volatilise pas comme ça, d'un coup de baguette magique !"Patricia ignore les commentaires futiles, elle décrit sa fille, dix fois, vingt fois, elle réduit Jessica à quelques détails qui lui semblent essentiels, les boucles, la taille, les grands yeux couleur topaze, la robe, l'âge. Six ans, elle a six ans, elle est toute petite, c'est encore un bébé, aidez-moi à la retrouver, s'il vous plaît… "

jeudi 30 décembre 2021

Muriel Zürcher : " Des bleus au cartable "

 


Editions Didier Jeunesse

192 pages


4 ème de couverture


La rentrée en sixième n'est pas toujours facile. Dès le premier jour, Ralph fait de Lana son bouc émissaire et tous les moyens sont bons pour la tourmenter. Zélie, elle, préfère regarder ailleurs ; pas question d'être une balance, surtout quand on veut être aimée et populaire dans sa classe.
Lana va-t-elle se laisser faire ?
Et pourquoi Ralph agit-il ainsi ?
Tour à tour, Lana, Ralph et Zélie racontent l'histoire.


Loin de tout manichéisme, un roman qui invite à la réflexion sur le harcèlement.
Dès 11 ans.


Pris des jeunes lecteurs
Prix Renaudot des Benjamins
Prix Kilalu 2021


Mon avis



" Des bleus au cartable " est un roman jeunesse traitant du harcèlement scolaire au collège.
Dès les premières pages,  Ralph, le harceleur, fait de Lana sa tête de Turc en la poussant violemment à terre et en jetant son cartable.
Témoin de cette scène, Zélie préfère ne pas s'en mêler de peur d'être une balance et de perdre sa popularité. Car ce qu'elle veut avant tout c'est se démarquer des autres pour ainsi parfaire son image.
" Et cette fille là, avec son cartable à roulettes de bébé et ses habits moches...elle ne croit quand même pas que je vais répondre à son petit sourire ? Je l’ignore en passant devant elle, sans même accélérer le pas . Le message est clair : pour moi, elle existe pas. "
Chaque chapitre laisse la parole à trois personnages ; Zélie, celle qui sera témoin des actes du harceleur, Lana, la victime et Ralph le harceleur. Petit à petit, le lecteur s'immisce dans la vie de chacun. A travers un style simple, Muriel Zürcher ne se contente pas de raconter un histoire que sur le harcèlement mais tente de faire comprendre qu'il ne faut pas rester indifférent face à certaines violences verbales ou autres.

mercredi 22 décembre 2021

Benoît Minville : " Mauvaises graines "

 



Editions Sarbacane

412 pages


4 ème de couverture


Vous allez adorer les Furyôs, équipe de football mixte “aussi rageuse que rêveuse”…


Vasco, trente ans, vivote de petits boulots au Portugal depuis sept ans. Incapable de trouver se voie en France, il s’est exilé sur la terre de ses ancêtres et endure la précarité de son quotidien. Un soir de fin d’été, il retrouve par hasard Melissa, une ancienne copine devenue professeur de français, pour qui il a toujours eu des sentiments sans jamais les lui avouer. Melissa lui apprend qu’elle s’occupe de l’association d’un club de futsal mixte, en banlieue parisienne dans la ville où ils ont grandi. Le club est en plein désarroi car Laurent, figure locale et éducateur sportif qui officiait au poste d’entraîneur, a quitté l’équipe au printemps… Vasco, qui imagine conquérir le cœur de Melissa, lui propose de devenir le coach de l’équipe. Melissa accepte qu’il reprenne en main le club pour le bien des ados, qui ont très mal vécu la fin tourmentée de la saison et sur qui plane une réputation de “mauvaises graines”…


Mon avis



Je ne connais l'auteur que sur les réseaux sociaux et je le suis également dans les publications de telle sortie de romans.
" Les Belles Vies " met déjà en scène les personnages Vasco et Djib. On les retrouve dans ce dernier titre " Mauvaises graines ".
N'ayant pas lu " Les Belles Vies " je n'ai été pas gênée pour lire celui-ci. 

" Mauvaises graines " est l'histoire centrée sur le futsal ou football en salle. Je ne suis pas adepte du ballon (rond ) mais autant dire que j'ai vraiment aimé cette histoire avec des personnages tous autant attachants les uns que les autres.

Vasco da Costa, âgé d'une trentaine d'années vit au Portugal grâce à des petits boulots. Mais sa vie se voit chambouler lorsqu'il croise par hasard une vieille connaissance Melissa. Elle est bien plus qu'une amie pour lui car il ressent toujours  des sentiments pour elle mais n'ose pas le dire. Alors tous les deux vont raconter leur passé lors d'une soirée.
" Et c'est là qu'il la vit. Son cœur se serra. Elle venait de quitter la table où elle dînait avec deux jeunes femmes-une blonde et une brune- et marchait dans sa direction, sans faire attention à lui. Elle ne l'avait pas remarqué. C'était bien elle. Depuis combien de temps il ne l'avait pas vue ? "
La vie de Melissa est bien meilleure que celle de Vasco. Elle est professeure de français à Sarthoise et gère une équipe de futsal mixte. Le seul problème c'est que l'entraineur, Laurent, s'est fait la malle  et qu'il manque trois joueurs dans cette équipe, les plus doués. Mélissa cherche donc un nouvel entraineur. Vasco lui propose son aide en prenant la place de Laurent et devra réunir de nouveau l'équipe mixte de Sarthoise.

Arrivera-t-il à mener le club Furyôs à une réussite nationale ?

dimanche 19 décembre 2021

Stephen King : " Après "

 


Editions Albin Michel

336 pages


4 ème de couverture


Grandir, c’est parfois affronter les démons qui vous hantent.

Jamie n’est pas un enfant comme les autres : il a le pouvoir de parler avec les morts. Mais si ce don extraordinaire n’a pas de prix, il peut lui coûter cher. C’est ce que Jamie va découvrir lorsqu’une inspectrice de la police de New York lui demande son aide pour traquer un tueur qui menace de frapper… depuis sa tombe.


Obsédant et émouvant, le nouveau roman de Stephen King nous parle d’innocence perdue et des combats qu’il faut mener pour résister au mal.

" Un excellent cru, touchant et flippant à la fois." L'avenir

" Stephen King continue d'écrire des récits haletants[...]. Un régal." Le télégramme




Mon avis



Comme tous les ans j'attends avec impatience l'arrivée du nouveau roman de Stephen King. Je me suis procurée de ce fait " Après " le jour de sa sortie et je me suis aussitôt plongée dans ce dernier.

C'est un livre qui fait penser au film " Sixième sens "  cité également par l'auteur. " Après " est surtout l'histoire de Jamie Conklin qui dès son plus jeune âge a la faculté de voir les morts et de communiquer avec eux jusqu'à ce que leur âme s'éteigne.

" Alors oui, je peux voir les morts. D'aussi loin que je m'en souvienne, il en a toujours été ainsi. Rien de commun avec le film Sixième sens, cela dit. L'expérience peut être instructive ou flippante… "

En voilà bien un récit assez intrigant et obsédant ! J'avais pour habitude de lire les gros pavés du Maître de l'horreur, ce dernier ne fait que 336 pages si bien que ce roman se lit à une vitesse vertigineuse. J'ai retrouvé les thèmes chers à l'auteur.

vendredi 3 décembre 2021

C.J. Farrington : " Mort sur le Transsibérien "

 

Editions Hugo Thriller

428 pages


4 ème de couverture




Olga Pushkinest la garde-barrière du village. C'est elle, notamment, qui veille au bon déroulement du passage du majestueux Transsibérien, depuis la petite maison où elle vit seule avec son hérisson et son amour de la littérature. Car la littérature, c'est la grande affaire de la vie d'Olga ; et son rêve, c'est de rejoindre l'université de Tomsk – l'Oxford sibérien – et de quitter Roslazny où jamais rien ne se passe...
Mais la chape de silence et de froid qui semble congeler le village va bientôt se fissurer :

lettres anonymes et petits larcins vont réveiller la rumeur de l'existence d'une Baba Yaga, ces sorcières féroces qui se cacheraient dans les immensités gelées de la taïga russe.

Et lorsqu'un touriste américain tombe du Transsibérien après avoir été égorgé, la bouche pleine de pièces de 10 roubles, l'angoisse s'empare de Roslazny. Un deuxième mort, et c'est la panique dans le village ; d'autant plus que l'inspecteur en charge de l'enquête, l'énigmatique et boudeur Vassily Marushkin, se retrouve emprisonné par son machiavélique supérieur, l'inspecteur-chef Babikov.

Alors Olga va devoir mener elle-même l'enquête, d'abord pour disculper Vassily, puis pour comprendre qui sème ainsi le trouble à Roslazny. Mais le temps presse, et les pistes semblent se perdre dans la brume qui encercle le village...


Mon avis



« Mort sur le Transsibérien » de C.J. Farrington nous emmène en Sibérie avec son climat ingrat et ses buveurs de Vodka. Olga, garde-barrière est confrontée à des péripéties meurtrières compliquées.

Le point fort de ce roman est ce personnage justement. Olga est une héroïne originale qui cadrerait bien dans un Feel good mais très vite, on penche vers le thriller dès la découverte d'un cadavre. Ici l'éditeur classe « Mort sur le Transsibérien » dans la catégorie « cozy mystery » très en vogue actuellement. Olga est entourée d'un milieu glaçant et d'amis chaleureux. Ce mélange contribue à donner au roman une ambiance inattendue.

Olga se transforme en enquêtrice en constatant que les autorités ne font pas le maximum pour résoudre l'affaire. Son entourage lui est d'un grand secours même si elle doit faire face aux préjugés sur la place de la femme dans la société. Olga a des ambitions et la vie ne lui fait pas souvent de cadeaux dans un tel milieu.

C.J. Farrington parvient à nous faire ressentir les morsures du climat et de la société en Sibérie. Cependant, malgré les aspects positifs que je viens d'énumérer, je reste mitigée dans mon ressenti. Le style a largement freiné ma lecture. Les phrases sont souvent très longues et ne permettent pas d'accrocher à toute l'histoire.
Il y a trop d'intrigues qui se nouent en même temps et j'ai eu parfois des difficultés à suivre clairement les différents axes du récit. Des longueurs ici et là m'ont également empêchée d'être happée et charmée par l'ensemble du roman. Néanmoins, quelques détails originaux pourront sans doute attirer les lecteurs. Et à cet égard, Je vous invite donc à monter dans ce train légendaire afin de vous faire votre propre opinion. Mais attention, couvrez-vous bien, les temps sont rudes dans les recoins de cette glaciale Sibérie !



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