dimanche 16 janvier 2022

Denis Zott : " La Dame blanche "

 


Editions Hugo Poche

443 pages


4 ème de couverture



Elle ne devait jamais sortir. Dehors est un monde hostile, un danger permanent. Mais nul ne sait comment elle peut réagir.

Un étrange manoir dans l'Yonne qui abrite un terrible secret. Une recluse blonde au visage de geisha dont l'existence n'est connue que d'une poignée de personnes.

Lorsque, une nuit, un mystérieux commanditaire la fait enlever, rien ne se passe comme prévu.

Un accident à quelques kilomètres du point où elle doit être livrée, à Puech Begoù dans le Tarn, et c'est la fuite. Traquée par les chasseurs et les chiens de l'impitoyable Baron, le maire du village. Recherchée par les Renard, les ennemis jurés de Baron. La Dame blanche est livrée à elle-même alors que la contrée est cernée et que la famille de la jeune femme convoque des moyens d'envergure pour la retrouver.

Césaire, le domestique de Germaine Renard, craint qu'un vent mauvais ne souffle dans cette campagne tourmentée. Ce sera bien pire que ça. Personne dans la contrée n'oubliera jamais la Dame blanche.




Mon avis



Comme j'attendais le dernier roman de Denis Zott ! Il en a mis du temps à le sortir mais " la Dame blanche " est pour moi un des mes préférés de l'auteur !

L'action de « La Dame blanche » se situe dans la campagne du Tarn. Denis Zott met en scène une jeune fille surnommée justement La Dame blanche. 
" La jeune femme portait une courte robe blanche. Le halo d'une lampe de chevet en forme de nénuphar lustrait sa peau nacrée et le galbe de ses cuisses. Des cheveux blonds tombaient en cascade sur ses épaules et en frange raide sur son front. Ses poignets et son décolleté étincelaient de bijoux. "
Elle est kidnappée mais un incident perturbe l'enlèvement et l'intrigue prend alors des directions inattendues.

Les personnages sont impressionnants de cruauté. Certains par contre m'ont beaucoup émues. Pourtant il est difficile d'avoir de l'empathie tout au long de l'histoire tant les situations peuvent être révoltantes et dures à suivre. Heureusement les rebondissements rendent le roman haletant.

samedi 15 janvier 2022

Niko Tackian : " Respire "

 


Editions Calman Lévy

324 pages


4 ème de couverture


SI LE PARADIS EST UNE ÎLE, L’ENFER AUSSI.

Le sable très blanc, l’océan turquoise. Voici ce que découvre Yohan à son réveil. Un endroit paradisiaque où il va entamer une nouvelle vie. Avoir une deuxième chance d’être heureux. Pour arriver sur cette île inconnue, il a signé avec une mystérieuse société qui promettait de le faire disparaître et d’effacer toute trace de son passé.
Les premiers jours, Yohan savoure son insouciance retrouvée. Même si peu à peu, un sentiment d’étrangeté le gagne. L’île héberge une dizaine d’habitants plus énigmatiques les uns que les autres. Pourtant les maisons abandonnées, les échoppes désertes dans les rues balayées par le vent, laissent penser qu’un jour ils ont été bien plus nombreux. Où sont passés les autres ?

Yohan veut comprendre. Mais jamais il n’aurait dû chercher à voir l’envers du décor. Car c’est bien connu, la connaissance fait voler en éclats le Paradis…



Mon avis



Rien que le titre cela me fait penser à la chanson de Mickey 3D  " Il faut que tu respires, et ça c'est rien de le dire .Tu vas pas mourir de rire, et c'est pas rien de le dire "
Le final de ce roman est un peu ça ! Une fois la pilule bleue avalée, te voilà sur une île paradisiaque " luxe et volupté " rien de tel pour renaître  mais pas si calme que ça en a l'air ! Les habitants sont énigmatiques et mettent en garde Yohan.

Effacer son passé et fuir sa vie rien de tel mais jusqu'à quel prix ! Ainsi Yohan se retrouve sur cette île où vivent peu d'habitants mais qui sont plus étranges les uns que les autres ! Sympa le dépaysement non !

Si les occupants sont farfelus, le décor est tout autant étonnant. D'étranges phénomènes surgissent dans ces lieux isolés du monde.

Niko Takian fait de " Respire " un panorama cinématographique avec le film Angel Heart " et littéraire avec le roman de Melville " Moby Dick " et Shutter Island de Dennis Lehane. Le suspense est à son comble voire même intrigant.

Comme dans d'autres de ses romans, l'auteur parvient à décrire les efforts des hommes face à l'hostilité des éléments naturels.

Le début du roman est prometteur, je me suis demandée où l'auteur voulait en venir. C'est prenant, tout va très vite, l'auteur arrive d'entrée à me capter dans son aventure où les écumes et l'iode sentent à plein nez.
" De retour de la plage, Yohan sentait une vigueur nouvelle lui électriser le corps. C’était comme si un pan entier de son être venait de se révéler. Depuis le départ de Gaïa et la torpeur qui avait suivi, il s’était enfoncé dans le bourbier poisseux de la dépression. Un voyage dans les profondeurs de son âme qui l’avait progressivement coupé de ses attaches, de ses amis jusqu’à le perdre lui-même. "

vendredi 14 janvier 2022

Margaret Atwood : " La servante écarlate " le roman graphique

 


Adaptation et illustrations : Renée Nault
Éditeur : Robert Laffont

248 pages



4 ème de couverture



Dans la république de Galaad, les femmes n'ont plus aucun droit. Vêtue de rouge, Defred est une " Servante écarlate " à qui l'on a ôté jusqu'à son nom. Réduite au rang d'esclave sexuelle, elle a été affectée à la famille du Commandant et de son épouse et, conformément aux normes de l'ordre social nouveau, met son corps à leur service. Car à une époque où les naissances diminuent, Defred et les autres Servantes n'ont de valeur que si elles sont fertiles. Sinon...
Dans une description d'une force peu commune, Defred se remémore le monde d'avant, quand elle était une femme indépendante, jouissant d'un emploi, d'une famille et d'un nom à elle. Aujourd'hui, ses souvenirs et sa volonté de survivre sont de véritables actes de rébellion.




Mon avis



Avec « La servante écarlate », B.D. de Renée Nault tirée du livre de Margaret Atwood, je donne mon ressenti sur l'ouvrage illustré et non sur le roman. Bien sûr j'évoque l'histoire au centre du récit.

Ainsi, Margaret Atwood nous plonge dans une dystopie montrant un monde, dans lequel les rares femmes fertiles sont comme des esclaves aux services de l'Etat et de familles stériles. La jeune Defred doit subir des relations sexuelles avec l'homme qui l'héberge avec le consentement de son épouse et cela afin de concevoir un enfant. Au fil de cette trame, on prend connaissance de la vie de Defred avant l'emprise de Gilead, cette entité qui dirige un Etat tout puissant.

Renée Nault sait rester fidèle au livre de la légendaire auteure. Mais qu'apporte de plus la version illustrée ? La force des dessins est dès l'ouverture de l'album un attrait évident. L'utilisation des couleurs est intelligente et esthétiquement réussie à mon goût. Ce rouge que porte Defred, l'héroïne, comme les autres esclaves fertiles est particulièrement bien mis en valeur tout au long de la B.D... Cette teinte est plus ou moins intense et étouffante selon les moments de l'histoire. Elle est diluée pour plus de douceur dans les flashbacks sur la vie de Defred.

jeudi 6 janvier 2022

Joyce Maynard : " De si bons amis "

 


Editions Philippe Rey

333 pages


4 ème de couverture


Quand Ava et Swift Havilland, couple fortuné, décident de prendre sous leur aile Helen McCabe, celle-ci est au plus bas. À quarante ans, Helen a perdu la garde de son fils Oliver, huit ans, et partage sa semaine entre rencontres aux Alcooliques Anonymes, petits boulots de serveuse et soirées à faire défiler sur son écran les profils d'hommes célibataires de la région. Après s'être réfugiée depuis l'enfance derrière des récits de vies fantasmées pour masquer sa fragilité, elle trouve auprès des Havilland ce qu'elle a toujours désiré : se sentir unique et aimée.
Dès lors, la vie d'Helen est soumise aux moindres caprices du couple – dont la perversité prend des apparences de bienveillance –, les laissant même s'immiscer dans les prémices de sa relation avec Elliot, un comptable dont le quotidien simple et rangé attire le mépris de ses nouveaux amis. Jusqu'où Helen se laissera-t-elle manipuler par les Havilland, tandis qu'une seule chose compte à ses yeux : récupérer la garde d'Oliver ?
Dans ce roman à l'écriture fluide et rigoureusement construit, Joyce Maynard dresse le portrait d'une femme vulnérable et emporte le lecteur au cœur d'une angoissante prise de possession amicale. Jusqu'au moment où Helen sera placée devant un choix aussi imprévu que difficile…



Mon avis



La couverture du roman de Joyce Maynard « De si bons amis » est très artistique et promet une ambiance sophistiquée et mystérieuse. Mais qu'en est-il vraiment ?

L'histoire met en scène Helen qui doit faire face à un quotidien difficile. Elle veut conserver la garde de son fils mais sa vie est chaotique. De plus le père de son enfant profite d'un moment d'égarement d'une mère pour lui retirer cette garde. Pourtant Helen pense enfin trouver de la quiétude et de l'aide auprès des Havilland, un couple riche et bienfaiteur. Mais aura-t-elle pour une fois une chance de sortir de son marasme social et familial ?
" - Les choses sont s'améliorer, m'a assuré Ava. Quand je me mets en tête de résoudre un problème, rien ne m'arrête. "
On se doute que son parcours sera ardu mais on ne s'attend pas à ce qu'elle va vivre en rencontrant les Havilland.
Le récit dans sa simplicité reste efficace et donne de l'éclat aux mystères qui entourent Helen est ses nouveaux amis. Les chapitres courts permettent de s'intéresser rapidement à l'intrigue. Ainsi je n'ai pas été déçue par la spirale infernale décrite par Joyce Maynard.
L'existence que mène le riche couple reprend bien les promesses de la couverture ! 

samedi 1 janvier 2022

Sandrine Destombes : " La faiseuse d'anges "


 Editions Hugo poche

400 pages


4 ème de couverture


Une enquête de la commissaire Maxime Tellier

La commissaire Maxime Tellier se retrouve à devoir enquêter sur une série de meurtres particulièrement violents. Des femmes, entre quarante et cinquante ans, sont assassinées un peu partout en France suivant le même mode opératoire. Le seul point commun des victimes : la Normandie. Max n'a d'autre choix que de quitter sa juridiction parisienne pour collaborer avec les services de gendarmerie de Lisieux où une cellule de crise a été créée. Une fois sur place, Max comprend rapidement que la région n'est pas le seul élément déclencheur de ces meurtres.

En parallèle, Max se retrouve acculée par un nouvel élément lié à une enquête nettement plus personnelle qu'elle mène depuis trente ans. L'assassin de sa mère vient de refaire surface…

Avec Les jumeaux de Piolenc (traduit en six langues et paru chez Hugo Thriller), Sandrine Destombes a remporté le Prix VSD RTL 2018 du meilleur thriller français, présidé par Michel Bussi.



Mon avis




" La faiseuse d'anges " est le premier roman de la tétralogie consacrée à la commissaire de police Maxime Tellier. Je n'ai pas fait dans l'ordre puisque j'ai lu dernièrement le titre " Le dernier procès de Victor Melki " . Ce n'est une gravité en soi car c'est toujours un plaisir de lire la plume de l'auteure.

La maitrise de l'écriture est saisissante car dès le début du roman Sandrine Destombes accroche et capte l'attention du lecteur avec son héroïne qu'est Maxime Tellier. Cette commissaire est marquée par un passé troublant et par le départ en retraite de son pilier voire mentor, Enzo. Mais Max doit maintenant avancer seule dans ses dossiers.

Ca tombe bien, un tueur en série sème le trouble ; il tue sans limite des femmes avec un modus operandi atroce. Quelle est l'identité du tueur prénommé " scalpeur augeron " ?
" Bien sûr. Je n'ai pas besoin de lire mes notes pour vous dire que le corps n'est pas beau à voir. On lui a retiré la peau du visage ainsi que tous ses organes de reproduction. Le reste n'était que fractures et contusions. "

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