samedi 1 mai 2021

Sébastien Didier : " Ce qu'il nous reste de Julie "

 


Editions Hugo Thriller

427 pages


4 ème de couverture


Vingt ans.

Cela fait vingt ans que Sébastien a quitté Sainte-Geneviève, sa petite ville natale du sud de la France. Trop de démons l'y tourmentaient. Aujourd'hui, comble de l'ironie pour un écrivain, c'est un livre qui le renvoie à ce passé qu'il s'est toujours efforcé d'oublier.
Le Temps d'un été.
Tout dans ce roman, qui s'annonce comme le succès littéraire de l'année, lui fait penser à Julie. Des références troublantes, des anecdotes qu'elle seule connaissait... À tel point qu'il en est persuadé : c'est elle qui l'a écrit.
Julie, son amour d'adolescent.
Celle qui a tant compté.
Mais qui est morte il y a vingt ans, assassinée par un tueur en série.


Mon avis



Sébastien Didier commence « Ce qu'il nous reste de Julie » de façon assez classique. On plonge dans la vie d’un auteur, Sébastien, pour qui tout semble aller bien. Il a l’occasion de lire un livre qui lui rappelle son amour de jeunesse. L’auteur paraît en effet bien connaître la vie de Julie, cette jeune fille disparue une vingtaine d’année auparavant. Le mystère s’insinue dans la vie de Sébastien et de ses amis d’enfance.
« Et en effet, j’avais manqué « La nouvelle révélation britannique », comme l’annonçait fièrement le bandeau rouge en précisant le nombre pharaonique de ventes déjà réalisées. Je devais bien reconnaître que je n’avais entendu parler ni du roman, ni de son auteur, L.J. Dexley. »
L’auteur emploie un langage assez soutenu et sait par ailleurs mettre de la vie dans ses nombreux dialogues. Ceux-ci sont dynamiques et la langue y est judicieusement adaptée aux différents personnages. Les mots font mouche tout en sobriété. Des références à certains thrillers rendent hommage aux grands de la littérature dans ce domaine.

Sans m’ennuyer, j’ai eu un sentiment de déjà-vu en lisant les premières pages. Pourtant, très vite, j’ai été captivée par l’histoire grâce aux rebondissements qui m’empêchaient de reposer le livre. L’histoire se déroule comme un assemblage de poupées russes dans lequel on revient dans le passé.

Tout en narrant les recherches de Sébastien autour du mystérieux roman, Sébastien Didier aborde divers thèmes comme l’amitié et le milieu littéraire. La nostalgie est particulièrement bien dépeinte. Ainsi on se rend compte que Sébastien n’est pas l’homme heureux qu’il laisse entrevoir aux autres. La noirceur domine jusqu’à la fin. Son passé est lourd de souffrances et de manques.
« Alors vous serrez les poings et vous vous relevez. Parce qu’on se relève toujours de tout. Et parce qu’on ne tue pas un homme par le chagrin. On le change. Mais au final, c’est peut-être pire. »
J’ai beaucoup apprécié la quête de Sébastien ! Cet auteur ne sort pas indemne de son voyage dans le passé. La belle couverture représente bien l’ombre que la disparition de Julie fait planer sur les personnages…


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