Editions L'Archipel
360 pages
4 ème de couverture
Avocate appréciée pour son dévouement, Diana se bat pour améliorer le sort des réfugiés, mais elle se montre froide et distante, sinon blessante, envers les siens. Ce dont souffre Lucy, sa belle-fille, qui rêvait de trouver en elle une mère de substitution.
Dix années ont passé, et Diana vient de mourir. Elle se serait suicidée. Mais, à l’autopsie, nulle trace d’un cancer… Qu’est-il donc arrivé à Diana, dont le testament a été modifié peu de temps avant sa mort ?
Avec ce suspense psychologique, dans la lignée des succès de Liane Moriarty, Phoebe Morgan ou B.A. Paris, Sally Hepworth livre le portrait glaçant d’une famille en apparence harmonieuse. En apparence seulement…
Mon avis
Le sujet abordé par Sally Hepworth dans « La belle mère » est souvent délicat dans les familles. Diana et sa belle-fille Lucie vont, en effet connaître des différends. La mort de la première va laisser planer un doute quant à son suicide ou pas.
" On ne choisit pas ses beaux-frères ou belles-sœurs, pas plus que la vieille tante aigrie et alcoolique de son conjoint, ou le cousin avec son défilé de petites copines qui ne parlent pas anglais. Mais avant tout, on ne choisit pas sa belle-mère. "
Ce roman est un thriller psychologique mais porte davantage sur les relations complexes entres Diana et sa belle-fille. Ainsi la psychologie prend très vite le pas sur l'action pure. Ce n'est pas un problème du tout puisque le lien entre les deux femmes est l'occasion à des rebondissements dans les affres d’une histoire familiale assez sombre. On cherche quand même à savoir qui est responsable de la mort de Diana mais il n'y a pas vraiment d'enquête détaillée comme dans un thriller classique.
La plume de cette auteure australienne nous plonge dans une ambiance assez mélancolique. Trop peut-être dans certains passages ? Sally Hepworth dépeint très bien le deuil et les fractures dans la vie des deux héroïnes. Elle les fait astucieusement intervenir en leur donnant la parole alternativement. De cette façon, j'ai su entrer dans la vie intime de chacune. L'opposition entre Diana et Lucie insuffle un dynamisme et a vite attisé ma curiosité.
Les dysfonctionnements de cette famille font rebondir l'intrigue au fil des pages. Ainsi Diana semble avoir une double personnalité selon les fonctions qu'elle occupe. J'ai été surprise successivement par les deux personnages féminins et par le rôle qu'elles sont censées tenir dans leur famille. Que cachent-elles ? Sont-elles vraiment ce qu'elles veulent bien nous laisser croire ?
" Un jour quelqu'un m'a dit qu'on avait deux familles dans la vie : celle où l'on naît, et celle que l'on choisit. "
Beaucoup d'éléments séparent ces deux femmes, cela paraît d'emblée évident. On se demande alors si elles vont pouvoir se trouver des points communs et se rapprocher. Je me suis posée ces questions tout en suivant les révélations sur le suicide de Diana. J'ai pris plaisir à la lecture de « La belle mère » et les deux portraits féministes sont magnifiquement mises en avant.
" - Comment se fait-il que les belles-mères et les belles-filles semblent toujours avoir des rapports compliqués, et pas les beaux-pères et leurs gendres ?Ingrid note quelque chose dans le dossier.- Parce qu'ils ne s'en soucient pas assez pour avoir des problèmes. "
L'auteure
Née en Australie, Sally Hepworth a entamé une carrière dans les ressources humaines, parcouru le monde, avant de s'installer à Melbourne avec son mari et leurs deux enfants pour se consacrer à l'écriture.
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