jeudi 20 août 2020

Mélissa Da Costa : " Les lendemains "

 

Editions Albin Michel

352 pages


4 ème de couverture


Ce que la vie prend, elle le redonne aussi.


Amande ne pensait pas que l’on pouvait avoir si mal. En se réfugiant dans une maison isolée en Auvergne pour vivre pleinement son chagrin, elle tombe par hasard sur les calendriers horticoles de l’ancienne propriétaire des lieux. Guidée par les annotations manuscrites de Madame Hugues, Amande s’attelle à redonner vie au vieux jardin abandonné. Au fil des saisons, elle va puiser dans ce contact avec la terre la force de renaître et de s’ouvrir à des rencontres uniques. Et chaque lendemain redevient une promesse d’avenir.
Dans ce roman plein de courage et d’émotion, Mélissa da Costa nous invite à ouvrir grand nos yeux, nos sens et notre cœur. Un formidable hymne à la nature qui nous réconcilie avec la vie.


Mon avis


Mélissa Da Costa dépeint l'histoire d'Amande ; elle connait un double deuil celui de son mari Benjamin et de son futur bébé Manon. Un deuil est toujours difficile à supporter car les souvenirs ne s'enterrent pas comme ça. Il faut savoir reprendre une vie normale.
" Il y avait un temps pour panser sa douleur, pour se rappeler, pour dire adieu correctement. Aujourd’hui, à peine l’enterrement passé, le quotidien doit reprendre : le travail, les factures à payer... La société n’a plus le temps pour le deuil. "
Alors pour se faire , elle décide de se changer les idées en quittant son appartement à Lyon et habiter dans une maison de location en Auvergne. Amande a besoin de s'isoler et de reprendre confiance en soi. Elle se reconstruit petit à petit ; elle regarde les notes sur le calendrier laissées par la propriétaire de la maison. Certaines annotations expliquent la façon de cultiver le jardin, à quel moment il faut désherber et planter les légumes. Amande revient un peu à la vie en entreprenant cette tâche. D'ailleurs la fille de la propriétaire est étonnée que sa locataire s'occupe du jardin de sa mère décédée. Ainsi Julie lui rendra visite de temps en temps pour constater les progrès du jardinage.

D'autres préoccupations donneront une importance à la vie d'Amande. La nature sera son moteur essentiel de vie. Elle reprendra contact avec ses amis Yann et Cassandra et Richard et Anne, les parents de Benjamin.

vendredi 7 août 2020

Christian Guillerme : " Urbex Sed Lex "


Editions Taurnada

256 pages

4 ème de couverture


Contre une belle somme d'argent, quatre jeunes passionnés d'urbex sont mis au défi de passer une nuit dans un sanatorium désaffecté.
Ils vont relever le challenge, mais, une fois sur place, ils vont se rendre compte qu'ils ne sont pas seuls dans cet immense endroit abandonné…
Et très vite comprendre qu'ils n'auraient jamais dû accepter cette proposition.
JAMAIS !
        

Mon avis



Une couverture, un titre et un thème attractifs ! Christian Guillerme avec " Urbex Sed Lex " a décidé de nous faire passer un moment de pure détente sans prise de tête. L'Urbex dont il est question dans ce récit est l'exploration de lieux abandonnés. Comment l'auteur a-t-il fait pour nous amener dans son voyage angoissant ? 

Christian Guillerme parvient à faire monter la pression jusqu'au bout mais j'ai dû attendre quand même la deuxième partie pour être vraiment emballée dans son histoire. Les personnages sont bien choisis mais pas assez exploités. J’espérais voir au fil de ma lecture se développer leur personnalité dans le détail. Les dialogues ne mettent pas suffisamment en valeur leurs motivations et manquent de spontanéité. 

Cependant l'Urbex est bien mis en valeur. L'ambiance est très bien décrite et j'avais l'impression d'être derrière le groupe d'amis dans son exploration. Les phrases courtes et directes correspondent bien à ce genre de roman. Ainsi en deuxième partie la montée du suspens donne un rythme soutenu à l'écriture. Visiblement Christian Guillerme connaît son sujet. " Urbex Sed Lex " est donc une occasion de découvrir l'univers de l'Urbex et de s’initier à ses codes.

mercredi 5 août 2020

Sandrine Roy : " Dilemme "

Editions Eaux Troubles
320 pages



4 ème de couverture



Dans les années 2000, un tueur s'apprête à sévir sur une famille de banlieue parisienne, observant ses proies au plus près avant de passer à l'acte.
Bien des années plus tard, il récidive. Il opère la nuit et décime des familles entières.

Quelle est la motivation de ce tueur d'un nouveau genre qui ne connait aucune pitié ? De tous ces massacres, il ne reste qu'un seul rescapé, surnommé le petit Nathan qui va être confié aux soins d'Agathe Delcourt, dans un institut spécialisé en Normandie. Le lieutenant Louis Salvant-Perret, surnommé le Prince du central, non sans raison, va essayer de découvrir qui est cet assassin sans foi ni loi. Loin de l'anti-héros des polars contemporains, l'enquêteur déploie sa force tranquille pour traquer le meurtrier. Il sera aidé dans cette terrible enquête par son groupe aux personnalités aussi surprenantes qu'efficaces. 

Quand les sombres liens familiaux remontent à la surface il faut s'attendre à une enquête bien ficelée entourée de relations complexes, entre frissons et émotions.



Mon avis



J'avais déjà lu un des romans de Sandrine Roy, la première aventure de Lynwood Miller. Dans " Dilemme ", l'auteure a une écriture plus noire et plus percutante. C'est une histoire où une famille est massacrée, mère, mari ainsi que les enfants excepté le jeune Nathan. Il sera suivi dans un centre en Normandie par Agathe Delcourt. Le lieutenant Louis Salvant-Perret ainsi que son équipe Ismaël et Maud vont élucider l'affaire de ce massacre de la famille Lemonnier mais cette enquête s'annonce difficile pour eux.
" Une famille de six, dont cinq zigouillés. Le père, la mère, deux ados de quatorze et quinze ans et une gamine de onze ans. Seul le petit dernier y a échappé, mais il est dans un sale état. Il est couvert de sang et va savoir de quel sang il s'agit dans ce merdier ! "
Louis est un lieutenant bien sous tout rapport au niveau travail mais dans sa vie privée, il connait des failles ; il est divorcé et a une fille France-Alix qu'il ne voit que très peu. L'affaire Lemonnier le préoccupe énormément. Qui peut s'en prendre à des enfants ? C'est juste inhumain. Louis veut à tout prix retrouver l'auteur d'un tel acte.

mardi 4 août 2020

Sonja Delzongle : " L'homme de la plaine du Nord "



Editions Denoël
400 pages


4 ème de couverture



De retour à New York, la célèbre profileuse Hanah Baxter espérait reprendre le cours d’une vie normale, ou presque… Mais on n’échappe pas à son destin, encore moins à son passé, et celui d’Hanah est peuplé de démons.
Baxter fait l’objet d’un mandat d’arrêt international, accusée d’un meurtre commis vingt ans auparavant, celui de son mentor, Anton Vifkin.
Rapatriée en Belgique, Hanah accepte de collaborer avec le commissaire Peeters, chargé de rouvrir l’enquête. La découverte d’un homme dévoré par des pit-bulls en pleine forêt de Seignes les lance sur la piste d’un manoir qui semble étrangement familier à Baxter. Elle est déjà venue ici, du temps de Vifkin.
Tandis qu’Hanah et Peeters se débattent en plein mystère, quelqu’un les guette. Un tueur redoutable, à qui il reste une dernière balle passée à l’or fin, la balle qui aurait dû atteindre Hanah vingt ans plus tôt…



L'avis de Yannick Dubart



Dans la tradition du polar, les personnages récurrents font les délices des lecteurs. De Philip Marlow à Franck Sharko, nous sommes impatients de retrouver les personnalités mythiques magnifiés avec talent. Avec le développement du thriller féminin, des héroïnes fortes sont apparues depuis quelques décennies. 
Sonja Delzongle nous enchante avec ses thrillers bien ficelés ; certains de ses livres donnent vie au personnage de Hanah Baxter. On retrouve cette jeune femme que j'admire à quatre reprises en comptant le dernier, «L'homme de la plaine du Nord ».
Dans ce dernier opus, il semble qu'Hanah nous dise adieu. Il règne dans cette histoire une atmosphère crépusculaire. L'auteure reprend ses thèmes de prédilection comme l'écologie mais y ajoute de nombreux éléments sur son héroïne en appuyant sur certaines failles douloureuses.
Sonja Delzongle sait incontestablement se renouveler, elle parvient à nous décrire des pratiques inimaginables mais réelles. Dès le début, Hanah Baxter est convoquée en Belgique pour faire face à son passé. Elle est confrontée à des souvenirs concernant son ancien mentor.
L'enquête mêlant perversion et tueur à gage révèle un monde de cruauté et de perfidie. Le tout est décortiqué avec intelligence sans donner dans le gore complaisant.
Une grande qualité de l'auteure étant d'après moi l'élégance ! Jusqu'à la fin, le suspens est maintenu. L'intrigue est bien ficelée mais c'est surtout les personnages qui sont fascinants au plus haut point.

On sort de « L'homme de la plaine du Nord » abasourdi par la barbarie des hommes et par le talent de Sonja Delzongle. Sa profileuse m'aura éblouie par son humanité et ses fêlures.
Encore une fois ! Nul doute que les prochains personnages de l'auteure seront aussi puissants que Baxter. Néanmoins c'est les larmes aux yeux que je quitte cette ultime aventure...




mercredi 29 juillet 2020

Sacha Erbel : " L'emprise des sens "


Editions Eaux troubles poche
319 pages


4 ème de couverture



Lorsque Talia, en pleine désillusion sentimentale, s'envole pour des vacances de rêve à la Nouvelle-Orléans, elle est loin de s'imaginer que son destin l'y attend. Dès le lendemain, elle se retrouve mêlée à un crime, exécuté selon un rituel macabre et violent. Rites vaudou ou crimes en série, la frontière entre les deux semble floue pour Louis Lafontaine, policier chargé de l'enquête, lui-même confronté à des troubles obsessionnels.
Avec sa coéquipière il est prêt à tout pour remonte à la source de l'horreur. Face à l'emprise du mal, Talia saura-t-elle affronter ses démons et le don terrifiant qui lui est révélé ? Le soutien d'Azaïa, prêtresse excentrique et l'amour de Basile seront-ils suffisants pour l'y aider ? Dans la chaleur mordante de ce voyage en pays cajun, les esprits tourmentés se révèlent, les traumatismes refont surface et les peurs inavouables s'entrechoquent jusqu'à la révélation finale.



Mon avis



" L'emprise des sens " est la première aventure de Talia. Elle est affectée par sa situation amoureuse alors elle décide de prendre le large en se rendant en Louisiane pour ainsi profite un peu de la vie. Elle y découvre les clubs de jazz et une boutique de souvenir " Baron's shop " où Talia fera connaissance d'une grande prêtresse Azaïa,.
" Le vaudou fait partie intégrante de la culture, ici, à La Nouvelle-Orléans. C'est le culte des esprits, un mélange de magie et de catholicisme. L'affirmation d'un monde surnaturel et les moyens permettant d'entrer en contact avec celui-ci. "
Mais depuis qu'elle est arrivée sur les terres de la Nouvelle-Orléans, Talia est sujette à d'étranges visions au point d'en faire de véritables cauchemars. Ses visions ne sont pas le fruit de son imagination : les morts déciment La Nouvelle-Orléans. De crimes atroces à caractère vaudou sont l'oeuvre d'un tueur redoutable.
" A côté du cadavre, des bougies noires sont posées sur une étoffe de couleur pourpre, elle-même parsemée de petits morceaux d'os sanguinolents et d'une patte de poulet. "

lundi 27 juillet 2020

Philip Le Roy : " 1, 2 , 3 , nous irons au bois "



Editions Rageot
416 pages


4 ème de couverture



Lassée par les révisions du bac, Fanny surfe sur les réseaux sociaux et tente sa chance pour participer au jeu Ne reviens pas ! Sélectionnée, elle est convoquée avec neuf autres adolescents. On leur masque les yeux avant de les faire monter dans un fourgon et de leur expliquer l’objectif du jeu : rester à l’intérieur d’une forêt isolée le plus longtemps possible, jusqu’à ce qu’il ne reste qu’un seul d’entre eux. Chacun pourra utiliser tous les moyens légaux pour pousser les autres à abandonner. Fanny s’inquiète, il n’y a pas de réseau et seulement neuf kits de survie ont été dissimulés dans la forêt. L’un des concurrents en sera donc dépourvu.
La nuit tombe, on dépose Fanny, seule, au milieu de nulle part. L’environnement obscur grouille de sons inquiétants. Il commence à pleuvoir. Le jeu peut commencer…



Mon avis



Fan des réseaux sociaux, Fanny adore faire le buzz en octroyant le plus de like. C'est lors d'une bande annonce étrange que son intention est attirée. On voit une forêt avec une comptine d'enfants en fond sonore, une forme sombre qui prend la fuite et à la fin est écrit en majuscule les mots suivants " NE REVIENS PAS. "

Fanny décide d'en savoir plus en cliquant sur le lien ; 10 candidats doivent être sélectionnés et être le seul à rester dans la forêt en prime il empochera 10 000 euros. Le vainqueur partagera sur les réseaux quelques images filmées lors de la survie en forêt.
Fanny sera sélectionnée ; pour elle ce sera le bon plan pour faire parler d'elle.

Dans " 1 , 2 , 3 , nous irons au bois " , Philip Le Roy nous raconte les dérives des réseaux sociaux. C'est au travers de l’aventure de Fanny que la loi du plus fort est mise en avant. Le kit de survie comprend un pistolet de détresse, de quoi boire et manger. Être la seule personne à survivre dans les bois et à vaincre ses peurs seront les principaux objectifs des candidats pour ainsi remporter le badge de notoriété.

jeudi 9 juillet 2020

T.M. Logan : " Holiday "



Editions Hugo Thriller
459 pages


4 ème de couverture



SEPT JOURS. TROIS COUPLES. UN MEURTRE.


Le Sud de la France, un temps de rêve, une villa somptueuse avec vue imprenable sur les vignes : tout est réuni pour que Kate, ses meilleures amies et leurs familles passent des vacances parfaites.
Mais Kate bascule du paradis à l’enfer lorsqu’elle découvre à son arrivée un message qui ne lui laisse aucun doute : son mari la trompe. Et sa maîtresse est là, dans la villa, avec eux. C’est l’une de ses trois meilleures amies. Mais laquelle ? Laquelle est prête à piétiner vingt ans d’amitié et à détruire sa famille ? Rowan, si raffinée ? Izzy, si magnifique ? Jennifer, si douce ?
Plus Kate s’approche de la vérité, plus elle comprend que son mari n’est pas le seul à avoir des secrets. Et que quelqu’un, dans la villa, est prêt à tout pour protéger les siens.



Mon avis



Quatre meilleures amies se retrouvent dans une villa de rêve en compagnie de leurs enfants et de leurs maris dans le Sud de la France.Le décor est splendide et les vignes sont à perte de vue. Le soleil est au rendez-vous. Les vacances s'annoncent plutôt bien voire même parfaites. Mais il y a un souci. Kate sait que Sean la trompe avec l'une de ses trois amies, Jennifer, Rowan et Izzy suite aux messages laissés sur son téléphone.

" Tout a commencé par un petit picto bleu qui annonçait trois messages non lus sur Messenger. J'ai cliqué en haut de l'écran, une conversation ouverte avec un contact du nom de Fille-de-Corail. Écris-moi plus tard quand tu pourras.x. JE te l'ai dit, faudra être prudents cette semaine. N'oublie pas d'effacer les messages dès que tu les auras lus. "

Qui des trois amies est l'amante de Sean ? C'est ce que Kate tente de découvrir tout au long de son séjour. Kate observe, traque le moindre indice. Les vacances virent au cauchemar. La détente tourne vite à une tension faisant perdre le sang froid pour certains.

L'auteur T.M. Logan plante un décor somptueux réunissant des amis de longue date. Plus de vingt-ans que Kate, Jennifer, Roaan et Izzy se connaissent mais cette amitié va se briser au cours de ces vacances.
L'auteur guide le lecteur dans différentes pistes sans pour autant lui donner la solution. Ainsi les révélations ne seront développées qu'à la fin de ce roman. Des non-dits et les secrets des protagonistes font de ce roman un thriller palpitant.
La méfiance de Kate s'affirme davantage au fur et à mesure de l'histoire frôlant même parfois la paranoïa.

mercredi 8 juillet 2020

Sébastien Didier : " Les yeux bleus "



Editions Hugo poche
558 pages





4 ème de couverture



1986. Une famille est assassinée dans sa villa près de Saint-Paul-de-Vence. Le père, la mère et leurs jumeaux d’à peine deux ans. Un crime monstrueux qui demeurera impuni.
2018. Anthony Delcourt sait que la vie de son fils
ne tient plus qu’à un fil. Le petit Maxime a été enlevé en plein jour, dans le jardin de la demeure familiale
à Nice. Chaque minute qui passe réduit les chances de le retrouver sain et sauf.
Emballement médiatique, services de police et de gendarmerie en ébullition, l’affaire prend rapidement une dimension exceptionnelle. Car l’enfant n’est
pas n’importe qui. Il est le petit-fils du millionnaire Claude Cerutti, homme d’affaires à la réputation sulfureuse et puissante figure locale.
Celui-ci en est persuadé : à travers cet enlèvement, c’est lui que l’on cherche à atteindre.
Lui, son nom, sa famille.
Et ses secrets.



Mon avis



On rentre très rapidement dans « Les yeux bleus » de Sébastien Didier. L’action attrape le lecteur à la gorge et avant les trente premières pages, on prend connaissance des principaux protagonistes. 

« À l'intérieur, de la lumière filtrait du grand salon. Il laissa la porte se refermer et avança dans la maison ; les poings serrés. Qu'espérait-il ? Des excuses ? Des explications ? Rien n'arrivait à le calmer. L'alcool brouillait ses sens, affûtait sa haine comme une lame. » 
Le style de cet auteur est clair et permet de glisser facilement dans l'intrigue. Maxime a été enlevé et son père, Anthony Delcourt veut tout mettre en œuvre pour le retrouver. De plus, le grand-père est riche et très célèbre. Les descriptions de la mise en place des recherches (brigades cynophiles, battues...) et du protocole à appliquer par la police aident à bien saisir les enjeux du kidnapping. J'ai suivi avec beaucoup d’intérêt cette enquête. 

Pourtant, ce roman ne retrace pas uniquement la recherche du petit garçon mais on est emmené dans une spirale remontant trente ans plus tôt. Ainsi Sébastien change les trames du roman classique de kidnapping. Il mêle la chronologie et différentes histoires avec brio. Un cold case et une femme mystérieuse insufflent un dynamisme en relançant les pistes. Les personnages sont nombreux et bien dessinés. J'ai bien aimé Jacques Belleville que j'aurais voulu connaître davantage. 



« Nom de Dieu, c'était un sacré mystère. Claude avait pris soin de conserver ces objets comme s'ils étaient des bijoux hors de prix. La photo de cette femme devait être bien plus qu'un souvenir auquel il était attaché. Et tout cela ressortait aujourd'hui. Ce ne pouvait être une coïncidence. » 

Sébastien Didier ne néglige pas non plus l'ironie et l'humour. Et il en faut quand on met en scène un enfant aux mains d'inconnu(s). L'ensemble est anxiogène mais reste agréable à lire. La fin est étonnante mais très complexe. Beaucoup de rebondissements se précipitent (un peu trop?) pour aboutir à une résolution époustouflante. 

L'auteur a incontestablement un esprit machiavélique et j'attends avec impatience son prochain roman pour voir où il est encore capable de nous mener.



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