samedi 22 octobre 2016

Barbara Abel: " Je sais pas"





Editions Belfond
304 pages


4 ème de couverture




À cinq ans, on est innocent, dans tous les sens du terme...


« Une belle journée de sortie des classes qui vire au cauchemar.

Une enfant de cinq ans a disparu.

Que s’est-il passé dans la forêt ?

À cinq ans, on est innocent, dans tous les sens du terme.

Pourtant, ne dit-on pas qu’une figure d’ange peut cacher un cœur de démon ?»




Mon avis




Je savais qu'en démarrant ce roman je passerai un bon moment. En effet, j'ai ressenti diverses émotions.
L'intrigue est présente mettant en scène une petite fille Emma âgée de 5 ans. Elle est loin d'avoir un visage d'ange cette gamine!

Ce que vous allez découvrir sera cauchemardesque. Mais l'histoire n'est pas axée que sur la disparition de cette fille, d'autres facteurs vont entrer en jeu. Divers thèmes sont abordés tels que l'ignorance, l’innocence, la franchise mais aussi le pardon.

" Comment lui en vouloir? Elle a cinq ans et, à cet âge, la notion de vérité a des contours bien flous."

vendredi 21 octobre 2016

Emmanuel Prost: " Kamel Léon"





Editions Aconitum
328 pages




4 ème de couverture



Kamel est un jeune marié descendu sur Paris afin devenir comédien. En attendant la gloire, il est employé dans un cabaret où il s’occupe tour à tour de la salle et de la régie. Il se lie d’amitié avec Pierrot, un homme souriant qui cache pourtant un passé nébuleux. Rien ne se passe comme prévu, le succès ne vient pas et Kamel se sépare de son épouse. Après un soir de beuverie, le jeune comique se réveille dans le corps d’un autre ou plutôt avec le corps d’un autre. Il découvrira rapidement qu’il est métamorphe. Il met Pierrot dans la confidence. Grâce à ce pouvoir, il va se créer une nouvelle identité, celle de Léon, et va conquérir le cœur d’Iréné, une star qu’il adule depuis des mois. En parallèle, sa carrière d’artiste va exploser puisque Kamel est désormais en mesure de faire des imitations plus vraies que nature. Mais à tout vouloir, tout avoir, Kamel-Léon ne risque-t-il pas de se perdre ?



Mon avis




Dans « Kamel Léon », Emmanuel Prost nous conte l’histoire de Kamel qui a le pouvoir d’être Métamorphe. Comme il court les cachets pour devenir comédien, ce pouvoir s’avère très utile pour séduire les producteurs de spectacle. Seulement, en approchant de la gloire, ne va-t-il pas se brûler les ailes ?

On a, avec ce roman, une idée géniale. La couverture témoigne d’ailleurs de la dualité du personnage principal et le jeu de mots s’appuie à merveille sur le don particulier de Kamel.

On sent aussi la volonté de l’auteur d’écrire une fable sur l’ambition et ses dangers. A cet égard, on pense à Marcel Aymé et son « Passe-muraille ».
Cependant, de mon point de vue, le thème demandait davantage de flamboyance. Emmanuel Prost a choisi une certaine forme d’humour bon enfant pour décrire le parcours de son héros; cela va certainement trouver des adeptes. Pourtant j’aurais apprécié un style plus audacieux à l’image du pouvoir de Kamel. Le côté grinçant et ironique manque parfois, je ne l’ai ressenti que dans les derniers paragraphes avec une fin qui ne déçoit pas. C’est justement ce ton assez incisif que j’attendais bien avant.

Emmanuel Prost sait bien évoquer les déboires de son héros avec des mots justes :

« Ce jour n’était donc toujours pas son jour.

Son père n’avait cesse de lui seriner dans sa jeunesse que les échecs étaient la meilleure école de la vie. N’empêche que Kamel commençait à en avoir ras la casquette de toujours redoubler. Il aurait tant aimé qu’on le remarque. »

vendredi 14 octobre 2016

Anna-Véronique El Baze: " La fille au 22"



Editions Cherche Midi
192 pages


4 ème de couverture



La dérive d’une femme qui se mue en une tueuse en série.



Léa s’ennuie. Son existence terne ne lui apporte ni bonheur, ni désir. Mariée trop jeune, elle s’étiole dans une vie de couple médiocre. Sa seule évasion, cette fille de mafieux la trouve dans la lecture. Une vraie boulimie. Un livre en entraîne un autre. Puis survient une rencontre. C’est le déclic qui la fait basculer. Léa se transforme physiquement et moralement. Elle commence à tuer…


Mon avis



« La fille au 22 » d’Anna-Véronique El Baze est un livre court mais intense. Léa vit un divorce et un drame familial à sa façon. Grande lectrice de polars dont elle est une spécialiste dans une librairie, Léa s’inspire peu à peu de certains de ces romans qu’elle vend avec brio. Sinon, c’est une femme effacée qui va réserver quelques surprises.

Tout d’abord, j’ai trouvé Léa assez sympathique d’autant plus que c’est une lectrice de classiques du polar comme moi. D’ailleurs les quelques références que l’auteure glisse au fil des pages ne peuvent que ravir les amateurs du genre.

Mais peu à peu je découvre une autre personnalité effrayante sous les traits de la timide jeune femme. L’intrigue montre l’évolution de Léa qui sait être douce et brutalement cruelle selon ses souffrances.

La plume de l’auteure offre d’intenses moments de lecture. El Baze est très littéraire sans nous lasser. Le style est incisif et froid en adéquation avec la personnalité de l’héroïne. 

« Le journaliste se gratte le crâne. Visiblement, une tournée d’implants capillaires ne serait pas un luxe. »

jeudi 13 octobre 2016

Maud Mayeras: " Lux"




Editions Anne Carrière
252 pages


4 ème de couverture



C’est l’histoire d’un retour, d’une sentence et d’une vague qui monte à l’horizon.

2016. Antoine Harelde débarque à Ceduna, dans les terres arides du sud de l’Australie.
Vingt ans auparavant, il a passé un été dans cette petite ville perdue et, en l’espace de trois mois qui l’ont vu quitter l’adolescence, il a connu la joie, l’amitié, l’amour et l’horreur.
Aujourd’hui il est un homme. Il n’a pas oublié, il n’a rien pardonné.
Mais la justice prend d’étranges et inquiétantes couleurs à la lumière de l’apocalypse.

Ballade meurtrière sur fond de fin des temps, Lux est le roman de la confirmation d’une jeune auteure au sommet de son art. Après le succès de Reflex (Anne Carrière, 2013 / Pocket, 2015), le nouveau thriller de Maud Mayeras est très attendu.


Mon avis



Après avoir lu ses précédents romans, " Hématome" et " Reflex", je découvre un tout autre genre chez Maud Mayeras. Au début de " Lux" ce n'était pas évident de le lire. Mon esprit était ailleurs. Nombre de personnes m'ont dit " retente-le, tu vas voir tu ne seras pas déçue!" Eh bien, oui ils ont eu raison!
J'ai été embarquée par la belle écriture de l'auteure; Maud Mayeras a sa manière à elle de faire ressentir un tourbillon d'émotions.

Je ne vais pas vous raconter l'histoire, à vous de lire " Lux". L'auteure mise avant tout sur les couleurs et les paysages de l' Australie.

" Son rire c'est certainement cela qui lui manque le plus encore, quand il y pense, ce rire-colibri qui vous rentrait par une oreille et consumait les nuages à l'intérieur de votre tête. "

Sur fond post-apocalyptique, vous imaginez bien le chaos ou la fin du monde dans ce décor.

Les personnages de ce fait ne sont que des monstres ou pas entre eux et se dévorent mutuellement. L'amitié, l'amour subsistent malgré tout et pourraient estomper ce lourd et ténébreux fardeau.

" Lux" regorge de descriptions tout en odeur et couleur et les sentiments sont enfouis au fond de l'âme humaine.

mardi 11 octobre 2016

Nicolas Duplessier: " Eté pourri à Melun plage"




Editions Parabellum
260 pages



4 ème de couverture




Florian traîne son mal de vivre dans les rues de Melun, entre un boulot minable et une vie sentimentale sans joie.

De morose, son existence devient vraiment pourrie le jour où Roxane, l’ex-grand amour de sa vie, est portée disparue.

Très vite dans la ligne de mire des policiers, Florian doit mener sa propre enquête et se confronter à ses fantômes, découvrant une histoire qui le dépasse et la tonne d’emmerdes qui l’accompagne.

Été pourri à Melun-Plage est un roman noir et cinglant qui raconte la descente aux enfers d’un loser pas du tout magnifique.



Mon avis




«Eté pourri à Melun plage » de Nicolas Duplessier nous narre les aventures assez peu glorieuses de Florian, un homme qui n’a pas vraiment le destin qu’il attendait. Il travaille dans un entrepôt, n’est pas au chômage et vit avec sa petite amie. Et cet ensemble ne le comble visiblement pas. Pourtant ce qu’il va vivre après avoir renoué avec son ex, Roxane, va être pire que son quotidien déjà désastreux.

L’auteur nous montre habilement la noirceur d’une ville en décomposition subissant de plein fouet les conséquences de LA crise.

« Melun

spectacle désolant d’une banlieue apathique. Au mieux, une ville réputée comme sans identité, au pire, définie comme une cité ringarde.

Melun sera toujours Melun »

Ce qui est certain c’est que vous trouverez votre vie bien douce et agréable après avoir lu ce roman. En effet le pauvre Florian est un loser dont on ne peut pas envier le train de vie. Nous avons donc ici un roman noir de chez noir.

samedi 8 octobre 2016

Sandrine Roy: " Lynwood Miller"




Editions Lajouanie
304 pages


4 ème de couverture 



Elle est jeune, belle et capable de déplacer des objets à distance et de guérir par l’impositions des mains.

On cherche à la tuer.

Il est beau, américain et coule une retraite paisible et prématurée dans les montagnes françaises. Lynwood Miller est un ancien des forces spéciales. Il veut la sauver.

Ils se sont rencontrés dans des circonstances peu communes : deux malfrats avaient kidnappé la belle et projetaient de l’exécuter. Pas de chance, ils opéraient à deux pas de la bergerie de l’ancien soldat…

Gravitent autour de ce duo, deux psychiatres allemands au passé chargé ; un jeune hacker un brin introverti partageant son temps entre balades en montagne et curieuses missions à travers le monde ; une brigade de policiers d’outre-Rhin ; un commissaire français débonnaire et un sacré nombre de gens bien décidés à faire disparaître définitivement l’héroïne.

De l’action, de l’amour, du suspense, des rebondissements… tous les ingrédients, en somme, d’un roman que ne renierait pas Marc Lévy.


Mon avis


Un américain, Lynwood Miller, se retrouve dans les Pyrénées tout en rénovant une vieille ferme. Que vient-il faire dans cette région en plein milieu des montagnes? Sa présence fait jaser l'entourage et Simon, un véritable geek en informatique décide de faire connaissance.

Tous les deux vont se lier d'amitié. Malgré sa nature mystérieuse, Lynwood se confie de plus en plus à Simon. Au fil des pages, les sentiments de Lynwood se dévoilent.

Un soir il porte secours à une femme prénommée Elisabeth; elle a été violentée par deux hommes. A cet instant le bel américain voit sa vie basculée; il tombe éperdument amoureux de la belle Éli.

Cette femme a tout; belle, attachante mais possède d'étranges dons paranormaux.

" Elle a crié mon nom quand elle était en enfermée dans le sous-sol et ensuite, elle a recommencé quand elle s'est réveillée chez moi, avant l'hôpital. Comment t'expliques ça toi? "


Simon et Lynwood décident de mener l'enquête sur le rapt d'Élisabeth.

Celle-ci va aboutir à un drame....


" Lynwood Miller" est un roman policier mais pas que...
Oui, les éditions Lajouanie ne proposent pas que des romans policiers.

Dans ce premier roman, Sandrine Roy met en scène un bel américain et une jeune femme aux dons surnaturels.

Loin des clichés romans à l'eau de rose, Sandrine Roy attire dans ces filets toute l'attention du lecteur grâce à ces personnages hauts en couleurs.

Cette jeune femme est diablement attirante, sensuelle et attachante je comprends mieux pourquoi ce bel américain est complètement amoureux d'elle!

Les personnages collent à la peau de l'auteure; elle les sent, les met à l'épreuve et aime jouer avec leurs sentiments.

samedi 24 septembre 2016

Christelle Soufflet-Colpaert: " Tu as oublié, Annabelle"


Editions LivrS Editions
312 pages

4 ème de couverture



Lille, 2014.

Des corps mutilés sont découverts, dans une mise en scène qui rappelle les techniques de tortures médiévales. Devant le sadisme et la complexité de l’affaire, le commissaire Briard décide d’associer deux de ses agents, Sam Starys, nouvellement muté dans son service, et Annabelle Briard, sa fille. La jeune femme, surnommée la femme-araignée par ses collègues, n’a pas un caractère facile et vit recluse, avec les arachnides les plus dangereuses, auxquelles elle voue une passion sans limite, négligeant les relations humaines. Dès les premiers échanges, Sam sait que leur collaboration ne sera pas simple. Entre horreurs et secrets, les deux capitaines vont devoir s’entendre pour comprendre et mettre un terme aux supplices qui semblent fasciner la jeune femme.


Mon avis



Je tiens tout d'abord à remercier Christelle Soufflet-Colpaert de m'avoir offert un exemplaire de son second livre paru chez Livr'S Editions.

Je trouve que l'auteure mérite d'être connue car elle a un sacré potentiel!
Dans " tu as oublié, Annabelle", Christelle raconte avant tout la vie d' Annabelle, une femme d'apparence glaciale qui voue une véritable passion pour les araignées. Drôle de passions car beaucoup d'entre nous n'aiment pas ce genre de spécimens.

D'ailleurs son entourage la surnomme " Pisaura" du nom d'une espèce que l'on peut voir un peu partout. Annabelle sous ses airs de femme forte cache une personnalité meurtrie et blessée par le passé.

De nature froide, elle se voit confiée une affaire d'apparence plus que meurtrière; l'affaire est assez délicate car les corps retrouvés sont l’œuvre d'un sadique où les pratiques ou supplices datent du Moyen Age.

mercredi 21 septembre 2016

David Foenkinos: " Le mystère Henri Pick"


Editions Gallimard
288 pages

4 ème de couverture




En Bretagne, un bibliothécaire décide de recueillir tous les livres refusés par les éditeurs. Ainsi, il reçoit toutes sortes de manuscrits. Parmi ceux-ci, une jeune éditrice découvre ce qu’elle estime être un chef-d’œuvre, écrit par un certain Henri Pick. Elle part à la recherche de l’écrivain et apprend qu’il est mort deux ans auparavant. Selon sa veuve, il n’a jamais lu un livre ni écrit autre chose que des listes de courses... Aurait-il eu une vie secrète? Auréolé de ce mystère, le livre de Pick va devenir un grand succès et aura des conséquences étonnantes sur le monde littéraire. Il va également changer le destin de nombreuses personnes, notamment celui de Jean-Michel Rouche, un journaliste obstiné qui doute de la version officielle. Et si toute cette publication n’était qu’une machination? Récit d’une enquête littéraire pleine de suspense, cette comédie pétillante offre aussi la preuve qu’un roman peut bouleverser l’existence de ses lecteurs.


Mon avis




Une jeune femme, amoureuse des Lettres, découvre un manuscrit dans un endroit inédit au fond de la Bretagne. Dans une bibliothèque, un certain Gourvec y a créé un rayon réservé à des manuscrits refusés. 

Comment trouver une citation ou un extrait dans « Le mystère Henri Pick»? C’est en effet un tâche possible mais hautement difficile tant le roman est truffé de bons mots, d’oxymores délirants et de phrases « délicates ».

« Pendant toute la matinée, Magali s’efforça de travailler comme si de rien n’était. Elle avait toujours aimé cette expression qui tente de masquer l’essentiel ; en l’occurrence, le précipice d’une décision majeure. »

Voilà, on l’aura compris, je suis subjuguée par ce dernier opus de David Foenkinos. Plutôt habituellement attirée par du noir, du polar pur et dur, je ne suis pas une lectrice de cet auteur.
Et pourtant… Il me faut bien dire que ce mystère est une vraie énigme digne d’un roman policier. On est bluffé du début jusqu’à la fin.
En définitive, ce petit bouquin de 286 pages nous réserve beaucoup d’agréables surprises.

mardi 20 septembre 2016

Eric Bony: " La musique des ténèbres"


Editions City Editions
356 pages


4 ème de couverture




Un scientifique se jette par la fenêtre de son appartement parisien. Sur son torse, on découvre des lettres gravées à l’encre sanglante, un message destiné à Thomas Cazan, le journaliste spécialisé dans les affaires étranges. Au même moment, un autre chercheur est retrouvé mort devant l’immeuble où habite sa fille Agnès. Ce vieil excentrique, mis au ban de la communauté scientifique, s’était toute sa vie passionné pour une ancienne partition de musique qui aurait le pouvoir de tuer… C’est le début d’une étrange aventure pour Thomas et Agnès qui décident de collaborer pour lever le voile sur les circonstances de ces morts tragiques et mystérieuses. Une enquête au cours de laquelle sociétés secrètes, multinationales et scientifiques sans scrupules n’hésiteront pas à faire couler le sang pour s’approprier le secret de la « musique des ténèbres »…

Une enquête de Thomas Cazan, journaliste de l’étrange.


Mon avis




Il s'agit de la deuxième enquête de Thomas Cazan. N'ayant pas lu le précédent roman de l'auteur, " la musique des ténèbres" peut se lire indépendamment.

C'est un roman où l'ésotérisme est au rendez-vous. J'évite parfois ce genre de livres car jai peur de me perdre dans la complexité du thème abordé.

Or dans " la musique des ténèbres", l'auteur, Eric Bony nous embarque avec aisance dans une histoire dûment bien ficelée et construite.

L'affaire est plutôt malsaine; deux cadavres sont retrouvés avec d'étranges marques sur leurs corps.

Thomas Cazan et Agnès Lecomte, la fille du scientifique vont enquêter sur la mort du scientifique et le suicide de Bonnerive.

Les derniers mots qu'Agnès ait pu entendre de son père ont été: " Il faut que tu les préviennes. Détruis le Chant de la sorcière ou ils vont tous mourir. "

Que signifient ces paroles, pourquoi sa fille se sent soudain en danger?

Vous l'aurez compris, " la musique des ténèbres" vous bascule dans l'horreur absolue. D'étranges hommes chassent et sèment la panique et la mort sur le chemin de Thomas et d' Agnès.

Le mal rôde et crée un véritable calvaire pour certaines personnes. Ainsi commence une aventure étrange pour nos deux enquêteurs.

Les pistes sont semées d'embûches mais rien ne les arrête dans leur expédition.

L'affaire va les amener vers une légende datant de l'Inquisition au milieu du quatorzième siècle. Elle fait référence à cette partition maudite.

dimanche 18 septembre 2016

Piero Degli Antoni: " Bloc 11"


Editions Archipoche
288 pages


4 ème de couverture



New York, milieu des années 1990. Par une belle journée ensoleillée, Moshe, un vieil homme, entend une expression allemande – Mützen ab ! – qui le ramène cinquante ans en arrière.

Auschwitz, 1944. Trois prisonniers viennent de s’évader. Par mesures de représailles, le commandant du camp désigne dix détenus. Cependant, au lieu de les exécuter, il les enferme une nuit dans le bloc 11.

Au petit matin, ils devront désigner celui d’entre eux qui sera fusillé. Pendant ce temps, le commandant du camp se livre avec son jeune fils à une étrange partie d’échecs…
Moshe se souvient de cette nuit-là et de sa détention par un terrible voyage au fond des ténèbres. Et c’est alors qu’un inconnu sonne à sa porte…


Mon avis



L'histoire se passe à Auschwitz en 1944. Trois des détenus se sont évadés. Le commandant enferme dix prisonniers dans le " Bloc 11". Le temps de désigner qui sera fusillé.

" Bloc 11" est un roman huis-clos dans lequel l'univers est oppressant à jamais. A l'intérieur de ce bloc, on apprend plus sur les conditions de vie de chaque détenu et sur les comportements des SS. Dix prisonniers vont en sortir mal en point, ces derniers s'alignent devant un mur pour être fusillés mais le commandant Breitner en a décidé autrement; il n'exécute aucun d'entre eux. La seule solution est de les enfermer une nuit dans le " Bloc 11" afin de choisir qui sera fusillé.

Pendant ce temps-là, le commandant fait une partie d'échecs avec son fils; il compare ce jeu au dix prisonniers du bloc 11. Les détenus ne sont en fait que de vulgaires pions. Le comportement machiavélique du commandant se fait alors ressentir.

" Les déportés savaient qu'ils n'avaient pas le droit de s'adresser aux SS, encore moins au commandant...C'était une infraction qui pouvait être punie de mort immédiate. Breitner les fixait un par un, se délectant de leur désarroi." 

mardi 13 septembre 2016

Ingrid Desjours: " Les fauves"


Editions Robert Laffont
La Bête Noire
448 pages

4 ème de couverture


Votre pire prédateur : Celui qui vous aura apprivoisé. 


" Torturez-la ! Violez-la ! Tuez-la ! " À la tête d'une ONG luttant contre le recrutement de jeunes par l'État islamique, l'ambitieuse Haiko est devenue la cible d'une terrible fatwa. 
Lorsqu'elle engage Lars comme garde du corps, le militaire tout juste revenu d'Afghanistan a un mauvais pressentiment. Sa cliente lui a-t-elle dit l'entière vérité sur ses activités ? Serait-ce la mission de trop pour cet ancien otage des talibans ? 
Dans cet univers où règnent paranoïa et faux-semblants, Haiko et Lars se fascinent et se défient tels deux fauves prêts à se sauter à la gorge, sans jamais baisser leur garde.


Mon avis



« Les Fauves » de Ingrid Desjours a pour toile de fond la montée de la radicalisation et les enjeux du recrutement des jeunes chez les extrémistes religieux de tout bord. Mais c’est avant tout l’histoire de deux êtres qui se rencontrent et qui jouent au chat et à la souri.

L’auteure sait bien expliquer les mécanismes qui font qu’un esprit peut se laisser embrigader dans des conflits religieux. On sent qu’elle connait son sujet. A cet égard, on entre et on tranche vite dans le vif !!

Le thème principal reste la relation haine/amour que tissent Haïko et Lars. Les deux personnages sont bien décrits et leur part d’ombre demeure volontairement floue. La sensualité torride qui se dégage de leur chassé-croisé est très plaisante et fait contraste avec les horreurs du terrorisme.

Ingrid Desjours aborde en parallèle des sujets de société tels que le féminisme, l’influence des média et le mécanisme du choc post traumatique.

L'auteure est très forte pour nous faire sentir tant d'émotions et au niveau de la psychologie des personnages, Ingrid Desjours m’impressionne toujours autant.

dimanche 11 septembre 2016

Christelle Colpaert- Soufflet: " Mémoires assassines"


Editions Livr's Editions
454 pages

4 ème de couverture


« Eva Lorca, chroniqueuse à succès du magazine people «Murmures d’ici et là», est victime d’une violente agression qui la laisse au seuil de la mort. Elle sort de l’hôpital après plusieurs mois avec le besoin de s’isoler du reste du monde. Pour tenter de se reconstruire, elle emménage dans son dernier caprice, une immense maison de maître qu’elle a exigé en échange du divorce que demande son mari. Eva commence à explorer sa nouvelle demeure et trouve dans un coffre au grenier les mémoires de l’ancien propriétaire des lieux, Henri Ficheaux. Eva découvre alors au fil des pages de ce journal intime la descente aux enfers d’Henri et les crimes de plus en plus atroces dont celui-ci s’est rendu coupable. Au fil de sa lecture, un lien étrange se tisse entre Eva et Henri. Elle va remonter cette piste sanglante jusqu’à trouver l’horreur, mais cette enquête aidera-t-elle Eva à se relever, ou l’entraînera-t-elle dans les abîmes jusqu’à ce que sa raison défaille ? »


Mon avis 



J'ai mis du temps à lire " Mémoires assassines" et j'ai pris plaisir à suivre la vie de chaque personnage.

Je félicite d'ailleurs l'auteure car sa plume a grandement évolué; elle a pris plus d'assurance et j'ai senti qu'elle maîtrisait parfaitement le thème qui en découle.

Dans " Mémoires assassines", Christelle Colpaert- Soufflet nous narre l'histoire de Eva Lorca. Ancienne journaliste, elle a subi une grave agression la rendant agoraphobe.

Sortant de l'hôpital depuis peu, Eva décide de reprendre sa vie en main et de combattre ses démons. Elle divorce et emménage dans une grande et belle demeure.

" Il m'avait fallu dix-sept mois pour redevenir une moitié de femme. Pourquoi moitié? Parce qu'en plus d'une agoraphobie très prononcée, je souffrais d'arthrose post-traumatique consécutive aux nombreuses fractures et interventions chirurgicales qu'avait subi mon corps durant et après l'agression. "

Mais ce que Eva va découvrir à l'intérieur de cette bâtisse se révélera en véritable cauchemar et angoisse.

" Je sursautai. L'interphone s' égosillait à nouveau dans toute la maison. Je venais de me rendre compte que je vivais désormais dans l'antre d'un tueur. "

dimanche 4 septembre 2016

Gilles Vidal: " Le sang des morts"







Editions Hélios noir
356 pages


4 ème de couverture



"Le sang des morts coule toujours dans les veines de ceux qui leur ont survécu." L'ambiance vire au cauchemar dans la paisible cité balnéaire de Vernais. Un mort est retrouvé dans la piscine d'un jardin, la police découvre des cadavres en pagaille dans une maison jusqu'ici sans histoire, un informaticien est enlevé par une inconnue aussi belle que dangereuse et une jeune femme commence à avoir de sérieux doutes sur les fréquentations de son mari. Et s'il y avait un lien entre toutes ces affaires ? Y a-t-il quelqu'un d'innocent dans cette ville ? Auteur chevronné de polar avec des titres chez Baleine, Coups de tête, Le Castor Astral ou les éditions du Jasmin dont son dernier livre Les Sentiers de la nuit), Gilles Vidal tisse en expert une intrigue imparable aux personnages saisissants, nous ouvrant peu à peu les portes de l'enfer. Un roman sur la banalité du mal... 


Mon avis




Gilles Vidal nous transporte une fois de plus dans  un univers bien personnel dans ses romans. Il trace un sillon dans le Noir qui le rend attachant.
J’ai retrouvé dans « Le Sang des morts » », ses thèmes de prédilection tournant autour des liens maternels, la parentalité, la culpabilité et les faux-semblants.
Dans la station balnéaire de Vernais, des corps sont retrouvés, on enlève un informaticien, une femme découvre un homme mort dans sa piscine… Rien ne va plus dans cette commune habituellement sereine.

D’abord, on est frappé par la misère ordinaire des personnages. Et ils sont nombreux. Leurs destins vont se rejoindre au final.
Gilles Vidal a l’art de se faire croiser des êtres très différents. Des hommes et des femmes sont projetés dans un espace paradisiaque, ensoleillé. Ils semblent ne rien avoir de commun… Et pourtant, c’est à partir de ces improbables rencontres que le fil du polar se tisse et se détisse pour notre plus grand plaisir.
L’intrigue claque et nous assomme au fil des pages. Il y a du suspense, de l’humour et du sexe, le tout est imbriqué intelligemment.

vendredi 2 septembre 2016

Åsa Larsson: " Tant que dure ta colère"


Editions Albin Michel
336 pages



4 ème de couverture



Le corps d’une femme repêché dans une rivière à la fonte des neiges au nord de la Suède. Une procureure au sommeil hanté par la vision d’une silhouette accusatrice. Des rumeurs concernant la mystérieuse disparition en 1943 d’un avion allemand au-dessus de la région de Kiruna. Une population locale qui préfère ne pas se souvenir de sa collaboration avec les Nazis durant la guerre. Sur les rives battues par le vent d’un lac gelé rode un tueur prêt à tout pour que le passé reste enterré sous un demi-siècle de neige et de glace… Un thriller psychologique complexe et plein de rebondissements. La nouvelle enquête de Rebecka Martinsson.


Mon avis


C'est le premier roman que je lis de l'auteure et j'ai aimé suivre la nouvelle enquête de Rebecka Martinsson, la substitut du procureur. Elle va devoir travailler en étroite collaboration avec la procureure Anna-Maria Mella mais aussi avec Sven-Erik Stalnacke.

Le cadavre d'une jeune fille est retrouvée à la surface du lac de Vittangijärvi. Après des recherches, elle était accompagnée de son meilleur ami Simon lui même disparu lors d'une plongée dans les eaux froides. Ils recherchaient un avion allemand datant de 1943.
Quelqu'un les a empêchés de remonter à la surface. L'enquête va réveiller bien d'anciennes rumeurs. Pourquoi le tueur s'en est pris à ces deux personnes?

Je n'ai pas pour habitude de lire de thrillers nordiques car j'ai toujours peur de ne pas retenir les noms des personnages. " Tant que dure ta colère" est un thriller plutôt plaisant à lire. Les paysages retranscrits m'ont permis de voyager au fin fond de la Suède avec ses forêts et ses montagnes.
Je suis très heureuse de découvrir également à la tête de cette histoire deux protagonistes féminins et c'est finement réussi.

dimanche 28 août 2016

Michel Embareck: " Jim Morrison et le diable boiteux"


Editions de l' Archipel
224 pages

4 ème de couverture




Le nom de Gene Vincent est inséparable de son hit intemporel, « Bee-bop-a-Lula ». Mais en 1968, l’époque n’est plus au rockabilly : les fans réclament de la sauvagerie. Quant à Jim Morrison, l’emblématique chanteur des Doors, il rêve d’en terminer avec la musique pour renaître à Paris dans la peau d’un poète.
Les deux artistes, âgés de 33 et 25 ans, partagent déconvenues et désespoir. Morrison voue un culte sans borne à son aîné. Les voilà pourtant tous deux prisonniers d’une célébrité trop précoce, qui les conduit à se détruire.
Défonces suicidaires, bisbilles avec la justice et soucis conjugaux seront le ciment de leur amitié, nourrie d’alcool, de drogue, d’errance et de blues. Résistera-t-elle aux excès en tous genres ? Quand la réalité rattrape la fiction, en 1971, ne reste que le souvenir de deux existences foudroyées à trois mois d’intervalle.
Los Angeles, Woodstock, Miami, Toronto, Paris… Dans ce roman où les faits réels alimentent la fiction, on croise John Lennon, Alice Cooper, Richard Nixon, Elvis Presley, Charles Manson. Le tout rythmé par les commentaires d’un vieil animateur radio qui a vécu en direct une époque bénie où le rock’n’roll était bien plus qu'une musique à danser.




Mon avis




Dans « Jim Morrison et le diable boiteux » Michel Embareck nous propose un voyage en compagnie de Jim Morrison et de Gene Vincent. La fiction et la réalité se mélangent dans des volutes de fumées et nous enflamment l’imagination. Nous croisons des personnages des années 1950 à 1970, une époque durant laquelle le rock se transforme et changent les idéaux.

Comment redescendre dignement sur terre quand on est monté si haut dans les sphères de la célébrité ?

L’auteur, sans nous donner de réponse à cette question, tourne délicieusement autour de cette problématique tout au long de son roman.

Qui mieux que Jim Morrison incarne le mythe du rock des années 1960 ?

Cette histoire est jalonnée d’anecdotes vraies ou moins vraies car il ne faut pas oublier que « Jim Morrison et le diable boiteux » n’est pas une biographie mais une fiction superbement orchestrée.

Aussi, nous ne savons pas toujours la vérité sur certains événements. Mais les protagonistes la connaissent-ils vraiment ? Dans les vapeurs de l’alcool et de la drogue les légendes du Rock'n Roll ne possèdent peut-être pas davantage les clefs des énigmes.

Grâce au sens de la formule lapidaire, Michel Embareck nous fait apprécier des êtres pas toujours recommandables. On finit ainsi par compatir et comprendre les douleurs et la déchéance de ces deux idoles. On se dit que parfois il vaut mieux mourir jeune pour survivre dans ce monde de la musique.

jeudi 25 août 2016

Jacques-Olivier Bosco: " Quand les anges tombent"


Editions Jigal Polar
328 pages


4 ème de couverture




Cinq enfants kidnappés… Un truand impitoyable, Vigo, dit le Noir, condamné à perpét’ pour le meurtre de gamins qu’il nie farouchement avoir commis… Un avion en provenance de Russie qui par malheur s’écrase sur une prison… Un procès truqué, une vengeance… Un préfet assoiffé de pouvoir qui brouille les cartes, un flic déboussolé au fond du trou, un malfrat corse en rupture de ban, un cheminot alcoolo, un juge en fin de parcours, une avocate opiniâtre, des parents bouleversés mais combatifs… Et leurs cinq mômes bien décidés à survivre et prêts à tout pour s’en sortir tout seuls



Mon avis




Jacques-Olivier Bosco nous catapulte dans un univers dur et dense. Cinq enfants sont kidnappés. Certains notables sont les parents de ces pauvres gamins. Les motivations du kidnappeur sont troubles. Mais la vérité n’est pas toute simple. Très vite on découvre que du côté des géniteurs, les responsabilités sont lourdes. Très lourdes. Et les enfants vont faire preuve souvent de plus d’intelligence et de cœur que leurs parents.

Bien sûr, la perte de l’enfant, l’angoisse de ne pas être à la hauteur des devoirs de père ou de mère est au centre du roman. Mais pas que… Les regrets sont vivaces et rendent ce roman très profond. Le lecteur se trouve ainsi en émoi. Certains passages sont touchés par la grâce.

« Quand un enfant tombe, on a peur, notre cœur bondit et nous aussi, vers lui, pour l’aider à se relever, et à repartir. »

lundi 22 août 2016

Marin Ledun: " En Douce"


Editions Ombres Noires
251 pages
Date de parution 24-08-2016



4 ème de couverture



Sud de la France. Un homme est enfermé dans un hangar isolé. Après l’avoir séduit, sa geôlière, Émilie, lui a tiré une balle à bout portant. Il peut hurler, frapper, elle vit seule dans son chenil, au milieu de nulle part. Elle lui apprend que, cinq ans plus tôt, alors jeune infirmière, elle a été victime d’un chauffard. L’accident lui a coûté une jambe. Le destin s’acharne. La colère d’Émile devient aussi puissante que sa soif de vengeance.
En douce est un roman sombre, dévastateur, où l’injustice se heurte à la force de vie d’une héroïne lumineuse.


Mon avis



C'est lors de la soirée du 14 juillet que Simon Diez voit sa vie basculer. Emilie joue de ses charmes malgré sa prothèse à la jambe gauche, elle danse au rythme de la musique, se déhanche et attire le regard de certains hommes et plus particulièrement celui de Simon, ce jeune ouvrier forestier.
Tous les deux décident d'aller plus loin dans leur rencontre et arrivés au chenil Amorena sur la route Begaarts tenu par Emilie, cette dernière change son fusil d'épaule en tirant sur la jambe de Simon.
Que lui veut-elle? Pourquoi s'en prend-elle à lui? Pourquoi le séquestre-t-elle?

" Emilie visualisa le mobil-home minable sous ce ciel idyllique. Elle avait laissé faire trop longtemps, mais cette fois-ci, elle ne céderait pas. Elle pensa: " Voilà ma vie." Bientôt quarante ans, célibataire, pas d'enfant, handicapée, payée mille cent trente-sept euros net par mois, survivant dans une caravane miteuse entourée de quarante-sept clébards de toutes tailles et de toutes races. La misère ou presque."

Si Marin Ledun écrit avec une telle noirceur, " En Douce" fait part d'une violence non pas extrême mais assez délicate; le lecteur peut comprendre qu' à travers la situation d' Emilie, la colère et la vengeance se font ressentir à l'encontre de Simon.

Elle éradique le mal à sa façon. L'état psychologique d'Emilie est vraiment mis en avant; le lecteur comprend comment on passe de la folie à l’incompréhension de l' être humain.

J'ai compati à la révolte mais aussi à la faiblesse de la jeune femme; ce qu'elle a pu endurer et ressentir à la perte de sa jambe. Devenir une grande danseuse ou être une excellente infirmière aurait été l'essence même de sa réussite.

La douleur et la faiblesse de la prothèse ne fait que diminuer voire anéantir l'humain et Marin Ledun retranscrit très bien ce point dans ce roman.

dimanche 21 août 2016

Gilles Vidal: " Les sentiers de la nuit"


Editions du Jasmin Noir
274 pages


4 ème de couverture




D’un côté il y a Harry Pitman, un jeune Californien qui découvre à la faveur de révélations de sa mère mourante et d’une analyse ADN que ses origines ne sont pas celles qu’il croyait, et qui décide d’aller jusqu’au bout pour résoudre le mystère. De l’autre, Paul Massat, un lieutenant de police se retrouvant à son corps défendant à la tête de son commissariat et confronté à la mort naturelle d’un homme dans un lieu où il n’aurait pas dû se trouver – une mort qui s’avère bien plus compliquée qu’au premier abord. Autour d’eux, il y a Agathe, une jeune peintre un peu trop altruiste qui vient d’être plaquée par son mari ; Jules, le père de Paul, un auteur de SF aimé de nombreux fans, qui transporte en son âme un lourd fardeau ; Kinga, une jolie journaliste polonaise prête à tout pour aider Harry dans sa quête ; et bien d’autres personnages encore.De Santa Barbara à Solieu, en passant pas Miami, Paris et Varsovie, l’histoire et les vies de ces personnages vont immanquablement se télescoper, ranimant les échos douloureux du passé.


Mon avis




Gilles Vidal avec « Les sentiers de la nuit », nous raconte plusieurs histoires. Il y a Harry qui tente d’en savoir plus sur sa famille et Paul Massat, un flic confronté à une histoire banale se révélant pleine de surprises.

Avec ces deux hommes, on voyage de la Californie à la France en passant par la Pologne sans s’ennuyer du tout.

L’auteur sait maîtriser l’humour voire le sarcasme. Il a su concocter des dialogues savoureux nous faisant entrer ainsi dans la vie des personnages.

«Loin des vacarmes compulsifs d’une humanité friande d’immédiateté et de nouvelles non-stop, bernée par les concepteurs de l’obsolescence programmée.»

J’ai apprécié ses descriptions de personnages et de lieux rendant certaines scènes particulièrement savoureuses.

vendredi 19 août 2016

Karin Salvalaggio: " Poussières d'os"


Editions Bragelonne
329 pages


4 ème de couverture



Un matin, des coups retentissent à la porte. Encore adolescente, Grace prend peur. Cette enfant sauvage vient de subir une greffe du coeur et refuse d’ouvrir à l’inconnue qui crie son nom. Quelques instants plus tard, elle assiste au meurtre de cette femme dans la neige. Il s’agit de sa mère, qu’elle n’a pas vue depuis onze ans. Enceinte jusqu’au cou, l’agent Macy Greeley est chargée d’enquêter sur cet assassinat et sur le passé de Grace. Elle revient sur les lieux d’une ancienne affaire, la disparition d’un groupe de jeunes filles à la frontière canadienne, des années plus tôt…


Mon avis


L'action se passe à Collier dans le Montana. Grace, 18 ans, tout juste greffée du coeur assiste au meurtre d'une femme dans les bois qui apparemment semble être sa mère. Cette dernière n'a pas donné signe de vie depuis 11 ans. Ses derniers mots prononcés ont été; " Surtout fais attention. Ils cherchent encore l'argent."

L'inspectrice, Macy Greeley, va enquêter sur cette affaire dont les lieux faisaient déjà référence à la disparition de jeunes filles...

Le début du roman ne m'a pas enthousiasmé; j'ai eu beaucoup de mal à suivre réellement ce qui se déroulait.
Le passé de certaines personnes manque d'explications et l'intrigue est légère.

Ce n'est qu'à la moitié du roman que l'action commence à prendre de la consistance. Les thèmes abordés sont nombreux tels que les trafics d'êtres humains, la perversion  et les lourds secrets des personnages. De vieilles blessures refont ainsi surface.

mercredi 17 août 2016

Aubry Françon: " Les pommiers fleurissent aussi en hiver"

Editions Edilivre
166 pages


4 ème de couverture




« Poussé par une incontrôlable frénésie, il s'empara du pli pour le décacheter fiévreusement. Un ouvrage jauni et corné surgit entre ses doigts. Il caressa doucement le recueil, laissant glisser sous ses phalanges les multiples nervures qui parsemaient la couverture craquelée. La gorge serrée par l'émotion, il lut lentement le titre du volume qui se détachait en lettres grises sur fond beige. Il savoura avec délice le moment où, sous son regard, se dévoilèrent son prénom et son nom. Il ouvrit le livre à peu près en son milieu, confiant au hasard le soin de décider de la page qui allait s'offrir à lui. Le papier râpeux et de médiocre qualité produisit un froissement, et André s’absorba dans la lecture d'un extrait. »


Mon avis



André est un homme de plus de quarante ans, travaillant dans une entreprise de produits laitiers. On peut le qualifier de banal, divorcé avec deux enfants. Il fait son travail sans grande motivation. Et un jour dans un avion, il se trouve face à une fille d'une vingtaine d'années qui est en train de lire un livre dont la couverture semble le toucher énormément. A partir de là, sa vie va prendre un tournant particulier surtout quand par hasard il va revoir la jeune femme… Un ancienne passion va alors remonter à la surface !

L'auteur, Aubry Françon, est manifestement un amoureux des belles lettres. Son style s'en ressent. Ainsi les amateurs de culture française et d'Histoire vont y trouver leur compte. La délicatesse de certains paragraphes est une réussite.

"Avec ses pavés, ses attrayantes bâtisses en pierres apparentes, ses mignonnettes échoppes en rez-de-chaussée, cette rue avait un charme à la fois médiéval et méridional. En pente douce, elle aboutissait sur une placette, décorée en son centre par une majestueuse fontaine dont les apaisants clapotis, tranchaient avec la frénésie automobile, pourtant proche, de la ville."

Le style est délicieusement suranné, on a l'impression que le livre est écrit par un monsieur d'un certain âge tant la richesse du vocabulaire est étendue.

lundi 8 août 2016

Jérémy Bouquin: " Sois belle et t'es toi! "


Editions Lajouanie
256 pages


4 ème de couverture



C’est l’histoire de Sam, 32 ans, enquêteur dans une boîte renommée de sécurité. En règle générale, il traque avec brio les espions, les arnaqueurs en cols blancs, les traders en ruptures de ban, les cadres peu scrupuleux… Cette fois son boss l’envoie sur une affaire minable, une éventuelle arnaque à l’assurance en Dordogne !

Une histoire classique en somme. Sauf que Sam n’est pas enquêteur, mais enquêtrice ! Enfin il, elle voudrait l’être. Il, elle s’évertue à se transformer, à quitter ce corps d’homme, ces tenues masculines, ces attitudes macho. Alors tout en se gavant de produits pour faire pousser les seins, tomber les poils, changer la voix, Sam fait le job… et mène l’enquête dans ce Bagdad Café brivois. Routiers testostéronnés comme jamais, pute en fin de parcours, VRP-dessinateur, tenancier mutique plus mafieu qu’il n’en a l’air et gendarmes bornés, les êtres curieux et originaux ne manquent pas. Et c’est heureux pour Sam qui tout en pensant à la belle petite robe rouge, qu’il pourra bientôt enfiler, dénoue les fils d’une intrigue bien plus complexe et surprenante qu’il n’y paraît.

Sam est le premier héros transsexuel normal. Ici pas de voyeurisme malsain, pas de revendication outrancière, pas de combat… juste les états d’âme d’un être mal dans sa peau d’homme ! Ce malaise ne l’empêche bien évidemment pas, et c’est heureux, de se comporter comme une parfait salaud ou comme la pire des salopes, en cas de besoin.


Mon avis



" Sois belle et t'es toi! " n'est pas qu'un roman policier mais bien plus; le personnage principal Samuel Fox est un détective privé non pas en affaires de crime mais en assurance. Son physique est assez surprenant car il a l'apparence d'une femme. Il se sent plus Samantha que Samuel.

" Je m'appelle Samuel Fox. J'ai trente deux ans. Je ne suis pas un homme, je ne l'ai jamais été. C'est tout. Je suis une femme coincée dans un corps répugnant qui ne m'appartient pas."


Sa mission est d'enquêter sur un certain Karl Clash, patron d'un Badgad Café. Ce bar a subi de multiples actes de vandalisme et le propriétaire a déposé plusieurs plaintes.

Arrivé à Brive-La -Gaillarde, l'accueil est plutôt tendu et pour notre enquêteur c'est encore plus difficile de s'intégrer dans un lieu où les hommes aux gros muscles s'affichent. Parviendra-t-il à mener son enquête comme il le souhaite?

L'auteur, Jérémy Bouquin, fait de son héros sa principale cible; le portrait de notre enquêteur d'assurance est finement détaillé. Samuel recherche une personnalité qu'il a tant voulu être depuis sa naissance. Prenant des rasades d'hormones et faisant attention à son physique, Samuel deviendra Samantha.

vendredi 5 août 2016

Matthieu Becker: " Le Hurlement de la Chair"

Editions Ex Aequo
200 pages


4 ème de couverture




« L’âme d’une passion amoureuse se réincarne en une femme et un homme pour glorifier une légende damnée. Un mystérieux témoin nous dévoile tout l’horrible et le poétique de ce conte d’amour sublimement fou. »

Comme un jeu d’écriture, j’ai fait le choix d’un sujet universel : la rencontre. Poser une loupe sur ce besoin vital d’être soi-même, dans sa propre vie, d’aimer et être aimé par celui, celle qui nous est vraiment destiné. C’est une mise à nu de l’âme tantôt légère, toujours authentique, parfois sévère et crue qui redonne à l’homme son côté animal, qui broie les corps et les sentiments dans un univers charnel qu’on aimerait traverser un jour, mais dont on redoute tant les conséquences…



Mon avis




Peu habituée à lire ce genre de littérature plutôt axée sur le romantisme, je suis restée perplexe. J’ai eu l'impression que l'auteur m'a laissée libre d'interpréter ses écrits.

En fait « Le hurlement de la chair » invite à réfléchir sur l'importance de la passion. Jusqu'où peut-on aller pour aimer ? Quels sont les interdits ? Est-on obligé de suivre les diktats en la matière ? Matthieu Becker nous entraîne dans la description d'une rencontre qui va changer sa vie. Avec un style éthéré, il décortique ses questionnements.

L'ensemble n'est pas dénué de violence ni d'une certaine schizophrénie. On peut parfois penser à Nerval ou à Mallarmé, tant la frontière entre la réalité et les désirs est imprécise. J’ai eu sous les yeux des mots et des phrases d’un romantisme exacerbé. 

"Je la sentais chercher mon regard. Cela me troublait, mais j'ai osé et me suis tourné vers elle ; je me suis vu dans ses yeux. Je veux dire par là que j'ai vu qu'elle me regardait aussi, aussi fort que je ne l'aurais pu espérer"

mardi 2 août 2016

Alexandra Coin et Erik Kwapinski: " La voie du Talion"


Editions Aconitum
200 pages



4 ème de couverture


Ancien légionnaire, Fabrice a officié comme tireur d’élite en Afghanistan.
Retour difficile, confrontations à la luxure, son couple explose. Il part s’isoler en pleine montagne et y rencontrera une jeune asiatique, piégée par la neige.
Lorsque son ex-épouse disparaît, tous les soupçons se portent sur l’ancien sniper.

Suspens, fausses pistes, « La Voie Du Talion » aborde, avec philosophie, les thèmes du traumatisme de guerre et de la manipulation mentale.
Un thriller étonnant... par deux auteurs à suivre.


Mon avis


Fabrice Barsac, ancien sniper de la Légion Etrangère se réfugie dans un chalet avec son chien Ajax. Dorénavant il est loin de l'Afghanistan mais ses pensées y sont toujours enfouies. Ce qu'il a vécu sur le terrain ne s'effacera à jamais. La Légion Etrangère ça change complètement un homme d'ailleurs on y  perd même la nationalité.
Fabrice a perdu un peu de lui même.

" Un légionnaire, ça ne fléchit pas. Un légionnaire se doit de vaincre ou de mourir.
Il avait manqué à son devoir. Pourquoi la mort alors n'avait-elle pas voulu de lui ?
" Quel civil aurait pu comprendre ce qu'il avait vécu en enfer ?
Aucun psy n'était formé pour faire revenir un mort à la vie.
Alors, Fabrice s'enfermait.
Tentant de fuir les visions insoutenables. Ces visions dépourvues de langage.
Il se coupait de tous.
De tous, mais pas de la guerre".
Sa femme Céline le trouve très distant depuis, elle ne le reconnait plus et change également sa façon d' être et de s'habiller. Prenant exemple sur son amie psychiatre, Cassandre, elle goûte au plaisir charnel la conduisant au libertinage.

Et puis c'est la disparition de Céline. Fabrice s' exile dans les Alpes, dans un chalet loin de tout. Il trouve sur son chemin Zoé dans la neige. Tous les deux vont devoir cohabiter mais l'entente entre eux est tendue.
Pourquoi Zoé est sur le même chemin de Fabrice?

lundi 1 août 2016

Stanislas Petrosky: Je m'appelle requiem et je t'..."

Editions Lajouanie
200pages

4 ème de couverture




Moi, vous ne me connaissez pas encore, mais ça ne va pas tarder. Je m’appelle Estéban Lehydeux, mais je suis plus connu sous le nom de Requiem. Je suis curé, ça vous en bouche un coin ?

Oubliez tout ce que vous savez sur les prêtres classiques, je n’ai rien à voir avec eux, d’autant que j’ai un truc en plus : je suis exorciste. Je chasse les démons.

Bon pas tous, parce que je dois d’abord gérer les miens, surtout quand ils font du 95 D, qu’ils dandinent du prose et qu’ils ont des yeux de biche.
Chasser le diable et ses comparses n’est pas de tout repos, je ne vous raconte pas. Enfin si, dans ce livre.

Ah, un dernier détail : Dieu pardonne, moi pas…


Mon avis 




Mes bien chers frères, mes bien chères sœurs, cette nouvelle, enfin ce roman, il me faut l’annoncer est un péché. En effet il raconte l’histoire de Requiem, un curé exorciste. Un jour il est contacté par une de ses ouailles qui a été approchée sur internet par des individus voulant faire participer des enfants à des choses pas très catholiques. Requiem se laisse engager sur cette piste glissante à plusieurs égards.

« Le nombre d’annonces avec Kinder dans l’intitulé est incroyable. Et crois-moi, ça ne s’adresse pas à des collectionneurs de surprises en plastique issues d’œuf en chocolat. »

"Je m'appelle Requiem et je t'..." est un roman qui fait partie de la collection "Roman policier mais pas que..."des éditions Lajouanie.

Pas que, c'est bien l'expression adaptée. Oui, il y a du suspense, des gueules de polar, du sang et du sexe. Mais ces ingrédients sont saupoudrés par-ci par-là par le bon vouloir du personnage: Requiem, de son vrai blase, Esteban Lehydeux.
Une mayonnaise, ce bouquin, pimentée avec une pointe de Dard et d'Audiard. Pas de hasard, c'est du Stanislas Petrosky qui montre ici sa plume colorée et surexcitée.

vendredi 29 juillet 2016

Florence Herrlemann: " Le festin du lézard"


Edition Antigone 14
157 pages


4 ème de couverture



La nuit est tombée sur la grande et mystérieuse maison. Au fond du parc, la lourde grille reste obstinément fermée sur l’autre monde. De la salle à manger montent des voix. Avec son fidèle Léo, Isabelle se prépare à descendre dîner. Tout semble normal.

Normal ? Pas si sûr…

Très vite, le doute s’installe : qui sont-ils, cette Mère qui terrorise Isabelle et règne sans partage sur ce monde comme replié sur lui-même ? ce Léo, qui jamais ne parle, ni ne répond ? ces visiteurs, dont Isabelle semble tant redouter la présence ? Et pourquoi ces barreaux, aux fenêtres de sa chambre ? Qui donc est Isabelle ?


Mon avis



Isabelle, jeune fille de 25 ans, vit dans une grand maison bourgeoise. Toutes les portes sont fermées à clé et seul le cri de la mère se fait retentir. Elle se confie à son seul ami appelé Léo, il ne lui répond pas mais Isabelle ne cesse de lui parler. Elle lui confie sa peur, ses doutes mais ressent inlassablement une douleur; ne pas être aimée par cette mère cruelle, monstrueuse et gargantuesque.
Est-ce un rêve ou la réalité?
Pourquoi ne sort-elle pas de ce lieu maudit, infâme?

" Le festin du lézard" est un roman étrange et déstabilisant. Isabelle raconte ses sensations; elle suffoque, s'étouffe dans ce lieu horrifique.

Florence Herrlemann a su dégager et créer une ambiance troublante parfois même dérangeante. Les mots sont percutants et violents à l'égard de cette mère dominatrice et manipulatrice. Pourquoi Isabelle ne peut- elle pas partir de cette propriété?

mardi 26 juillet 2016

Jacques Expert: " Hortense"


Sonatine Editions
320 pages


4 ème de couverture



1993 : Sophie Delalande est folle d’amour pour sa fille Hortense, presque trois ans, qu’elle élève seule. Celle-ci lui permet d’oublier les rapports difficiles qu’elle entretient avec le père de cette dernière, Sylvain, un homme violent qui l’a abandonnée alors qu’elle était enceinte et à qui elle refuse le droit de visite. Un jour, pourtant, Sylvain fait irruption chez elle et lui enlève Hortense. « Regarde-la. Nous allons disparaître et tu ne la reverras plus. »

2015 : après des années de recherches vaines, Sophie ne s’est jamais remise de la disparition d’Hortense. Fonctionnaire au ministère de l’Éducation, elle mène une existence morne et très solitaire. Jusqu’au soir où une jeune femme blonde la bouscule dans la rue. Sophie en est sûre, c’est sa fille, c’est Hortense. Elle la suit, l’observe sans relâche. Sans rien lui dire de leur lien de parenté, elle sympathise avec la jeune femme, prénommée Emmanuelle, tente d’en savoir plus sur elle. La relation qui se noue alors va vite devenir l’objet de bien des mystères. Sophie ne serait-elle pas la proie d’un délire psychotique qui lui fait prendre cette inconnue pour sa fille ? Et la jeune femme est-elle aussi innocente qu’elle le paraît ?



Mon avis 



Après avoir lu " Deux gouttes d'eau", je m'empresse de lire " Hortense" car la couverture et le résumé  me tentent beaucoup. Dans ce roman il est surtout question d'un amour  fusionnel d'une femme pour son enfant.
Sophie Delalande a  une fille Hortense pour qui elle voue  une véritable passion. Mais un jour Hortense a  été kidnappée  par son père. Sa mère est meurtrie à jamais par sa disparition; elle se délaisse, ne se nourrit guère plus.

Vingt-deux années se sont écoulées et les recherches n'aboutissent à rien. Pourtant un jour Sophie est bousculée par une jeune femme blonde. Cette mère est persuadée d'avoir reconnu par la suite sa fille. Sophie apprendra que cette jeune blonde se prénomme Emmanuelle et est serveuse dans un restaurant. Sophie tente d'en savoir plus sur elle et se lie plus que d'amitié.

Sophie arrivera-t-elle à effacer la tristesse qu'elle a pu ressentir  lors de ces dernières années et retrouver un peu de baume au coeur grâce à Emmanuelle?

samedi 23 juillet 2016

Jacques Expert: " Deux gouttes d'eau"


Sonatine Editions
336 pages



4 ème de couverture



Une jeune femme est retrouvée morte dans son appartement de Boulogne-Billancourt, tuée à coups de hache. Elle s’appelle Élodie et son ami, Antoine Deloye, est identifié sur l’enregistrement d’une caméra de vidéosurveillance de la ville, sortant de chez elle, l’arme du crime à la main. Immédiatement placé en garde à vue, Antoine s’obstine à nier malgré les évidences. Il accuse son frère jumeau, Franck, d’avoir profité de leur ressemblance pour mettre au point une machination destinée à le perdre. Quand Franck Deloye arrive au commissariat central pour être entendu, le trouble est immense : il est impossible de différencier les deux hommes, qui se ressemblent, littéralement, comme deux gouttes d’eau… Le divisionnaire de la PJ en charge de l’enquête, Robert Laforge, un homme réputé pour sa compétence mais aussi son intransigeance et ses éclats incontrôlés, va devoir tirer au clair avec son équipe ce véritable casse-tête. Lequel des deux jumeaux ment, lequel est le bourreau, lequel la victime ?

On retrouve dans ce nouveau roman tout ce qui fait l’univers de Jacques Expert : l’observation sans empathie de personnalités troublées, perverses, abîmées, qui ne savent plus exactement quelles sont les limites de leur identité ou de leur mission, y compris chez les enquêteurs.



Après avoir été grand reporter, Jacques Expert a été producteur et rédacteur en chef pour TF1, directeur des magazines de M6 et directeur général adjoint de Paris Première. Il est aujourd’hui directeur des programmes de RTL et auteur de la série « Histoires criminelles » sur France Info. Après Adieu (2012) et Qui ? (2013), Deux gouttes d’eau est son troisième roman à paraître chez Sonatine Éditions.


Mon avis


Waouh! C'est mon premier de l'auteur et j'ai eu un grand plaisir de le découvrir avec ce titre. L'intrigue peut paraître légère dans " Deux gouttes d'eau" car le lecteur sait d'entrée de jeu ce qui se passe; une femme a été assassinée à coup de hache dans son appartement. 

Son petit ami Antoine Devoye est soupçonné de ce meurtre. Une enquête qui semble être simple au premier abord mais détrompez-vous l'enquête se corse!

Antoine a un jumeau prénommé Franck et ils se ressemblent comme " deux gouttes d'eau". Etant petits d'ailleurs ils jouaient de leurs ressemblances au point de faire souffrir parfois leur entourage. Prendre l'identité de l'un ou l'autre était très simple pour les jumeaux mais leurs comportements laissent  leur entourage perplexe quant à savoir qui est qui.

" Avec Sophie, ils avaient adopté la métaphore des gouttes d'eau, aimable et rassurante".
Les gamins étaient désormais " leurs petites gouttes d'eau d'amour".

Ils sont tellement conformes tous les deux, ils ont le même ADN mais aussi une maladie génétique qu'est l'adermatoglyphie, absence totale d'empreintes digitales. 
Pour le commissaire Laforge et son équipe, l'affaire se complique.

Qui a véritablement tué Elodie?

dimanche 17 juillet 2016

Gilles Debouverie: " L'été des sirènes"


Editions Aconitum
294 pages


4 ème de couverture


Lors d'une sortie en mer, Manon, 8 ans, bascule par-dessus bord. Tentant vainement de la récupérer, son père croit voir la silhouette d'une sirène, filant sous les flots. On ne retrouvera jamais le corps de la fillette. Après des nuits de solitude, l'homme partira à la recherche d'une vérité qui apaiserait sa conscience.


Mon avis


Après avoir lu " La cène de crime" aux éditions Nord-Avril, j'ai trouvé que, l'auteur, Gilles Debouverie s'affirme de plus en plus dans son écriture.

Cette fois-ci, l'auteur nous fait sillonner les côtes bretonnes. Le personnage Thierry Maes recherche la vérité sur la disparition de sa fille, Manon. Sa mort le hante à jamais et il ne cesse de penser aux sirènes.

Parviendra-t-il à résoudre ce mystère si enfoui dans son esprit?

" Petite, penses-tu que l'on puisse sauver quelqu'un de la noyade si l'on est en train de se noyer soi-même..."


" L'été des sirènes" est un roman finement bien cousu; l'écriture de l'auteur a beaucoup évolué depuis la " Cène de crime" son style est plus chaleureux et marque profondément les esprits du lecteur.

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