J'ai le plaisir de partager avec vous, lecteurs, une interview pour mieux connaitre l'auteur Gilles Vidal.
Après avoir lus les romans suivants: " Les sentiers de la nuit", " Le sang des morts" et son dernier apparu dernièrement chez Les presses littéraires " De sac et de corde" , j'ai voulu en savoir un peu plus sur cet auteur.
1- Comment vous définiriez-vous ?
Difficile ! Ce serait bien prétentieux de s’envoyer des fleurs ou de singer une modestie affable… J’ai des qualités et des défauts comme tout un chacun. S’il y a bien une qualité que je possède, je crois, c’est celle d’être têtu et persévérant, c’est essentiel lorsque l’on veut mener à bien l’écriture d’un roman. Et la patience aussi, tant les arcanes éditoriales sont un mystère que je n’ai toujours pas élucidé…
2- Comment vous est venue l’idée d’écrire ?
Je dévorais les livres dès ma préadolescence, de tous genres, tout ce qui me tombait par les mains et sans doute est-ce la passion de la lecture qui m’a donné envie d’en écrire moi-même. J’ai commencé par des textes courts, puis un jour, j’ai accouché d’un roman qui a eu la chance d’être publié alors que je n’avais que 24 ans. L’écriture est une passion, un besoin viscéral à mon équilibre de vie.
3- Quels sont vos auteurs préférés ?
Très difficile de répondre, il y en a tellement que j’apprécie, qu’ils soient ou non encore de ce monde… Je citerai Richard Brautigan, John Fante (ah ! Demande à la poussière), Charles Bukowski, Jim Harrison, Raymond Carver, pour les Américains, avec David Goodis, Chandler et Hammett au niveau polar. Mais aussi, pour les Français, Georges Perec, René Belletto, Pascal Dessaint, Philippe Djian, etc.
4- Quel est votre film préféré ?
Impossible là aussi d’en choisir un ! Il y en a pléthore, de tous genres, que j’ai aimés. Vous citez dans la critique de mon livre Pulp Fiction et donc, bien sûr, j’aime tous les films de Quentin Tarantino. Mais aussi, par exemple, tous les films des frères Coen. J’ai aussi un faible pour les films de SF, le dernier en date que j’ai apprécié est Interstellar de Christopher Nolan.
5- Dans De sac et de corde, quel est le personnage que vous trouvez le plus pervers et pourquoi?
Le personnage le plus pervers est sans doute Frédéric Gomez. Non content d’être dépourvu de toute humanité et d’être âpre au gain facile, il n’hésite pas à s’en prendre à l’innocente Claudie sans remords aucun. Heureusement qu’il y a le retour de bâton… Mais les autres ne sont pas mal non plus dans le genre salauds !
6- Y a-t-il une suite à ce roman choral et qu’est-ce qui est le plus difficile dans l’écriture de ce dernier ?
Non, il n’y aura pas de suite à ce roman choral, car, à la fin, la boucle se referme sur elle-même avec les destins des personnages. Le plus dur, bien sûr, lorsqu’il y a ainsi beaucoup de personnages est de faire en sorte que malgré la complexité des histoires, l’intrigue « retombe sur ses pattes ».