lundi 14 septembre 2015

Pierre Lemaitre: " Cadres noirs "




Editions Livre de Poche
444 Pages




4 ème de couv



Alain Delambre est un cadre de cinquante-sept ans anéanti par quatre années de chômage sans espoir.
Ancien DRH, il accepte des petits jobs démoralisants. À son sentiment de faillite personnelle s'ajoute bientôt l'humiliation de se faire botter le cul pour cinq cents euros par mois….
Aussi quand un employeur, divine surprise, accepte enfin d'étudier sa candidature, Alain Delambre est prêt à tout, à emprunter de l'argent, à se disqualifier aux yeux de sa femme, de ses filles et même à participer à l'ultime épreuve de recrutement : un jeu de rôle sous la forme d'une prise d'otages.
Alain Delambre s'engage à corps et âme dans cette lutte pour regagner sa dignité.
S'’il se rendait soudain compte que les dés sont pipés, sa fureur serait sans limite.
Et le jeu de rôle pourrait alors tourner au jeu de massacre.




Mon avis



Dans " Cadres noirs" , Pierre Lemaitre nous relate principalement l'histoire d' Alain Delambre, un homme âgé d'une cinquantaine d'années. Ancien cadre dans les Ressources humaines, il est au chômage depuis quatre ans. Ne trouvant pas de travail dans son son secteur, Alain cumule les petits boulots provoquant une dégradation de l'estime de soi jusqu’à se faire harceler par un de ses employeurs et se sent ainsi démuni.

" En 4 ans, à mesure que mes revenus se sont liquéfiés, mon état d'esprit est passé de l'incrédulité au doute, puis à la culpabilité, et enfin au sentiment d'injustice. "

Jusqu'au jour où une entreprise s'intéresse de très près à sa candidature. L'entretien prend une tournure particulière car la société en question lui propose de faire ses preuves sous forme d'un jeu de rôle sur le thème de prise d'otages.

" Et tout le monde prend votre peur pour le résultat de cette prise d'otages spontanée, celle du cadre qui pète les plombs, débordé par son propre geste, mais cela sert avant tout à distraire notre attention."

vendredi 11 septembre 2015

Stanislas Pétrosky : " Haine 13"




Ska Editions
Format epub
Pour le commander c'est ici:
Ska librairie


4ème couverture



Chiffre 13 ! Mauvaise pioche pour une Nationale. Terminus pour un loser…
JE SAVAIS QUE CE PUTAIN DE CHIFFRE portait malheur, j’en étais intimement convaincu… Seulement après vingt-huit mois passés à la maison d’arrêt des Hauts-de-Seine, la RN 13 c’était la route directe pour rejoindre Caen en auto-stop.

La poisse lui colle à la peau comme un déterminisme fatal. Lorsqu’il lève le pouce sur la RN 13, on subodore que ce loser n’aura pas usurpé sa réputation. Pétrosky use des codes du noir avec un talent consommé.




Mon avis



Après deux années passées dans la maison d'arrêt des Hauts-de-Seine, notre " gus" doit emprunter la RN 13 car c'est la seule roule existante. Il s'y rend avec son baluchon sur le dos et n'a qu'un seul but: rejoindre Caen pour mettre une dérouillée à une personne.

" Je lui réservais une dérouillée de derrière les fagots j'allais lui refaire le portrait sérieusement. "

Cette personne est une fille blonde qu'il a flirté mais elle l'a dénoncé pour une histoire de came...Il faut donc lui donner une petite correction.

Après avoir lu Ravensbrück mon amour que j'avais particulièrement apprécié, l'auteur nous revient avec cette nouvelle très courte. " Haine 13" se lit assez vite.En employant un jargon des années 70, Stanislas Pétrosky nous envoie dans un décor malsain et noir. Notre gus a  pensé qu'il pourrait s'en sortir aisément mais malheureusement vaut mieux  ne pas faire confiance à certaines personnes et tracer seul sa route.

Stanislas Petrosky  a  plus d'un tour dans son sac car sa plume procure toujours autant de plaisirs intenses.

Procurez vous cette petite nouvelle aux éditions Ska collection Noir Soeur assez vite car le prix est abordable et cela ne prendra qu'une demi heure  de votre temps libre.






L'auteur




Né en 1975 sur les bords du lac Sevan, en Arménie. Stanislas Petrosky quitte son pays à l’âge de dix-sept ans pour rejoindre la France. Il glissera dans une délinquance de plus en plus dure et connaîtra de nombreux démêlés avec la justice.


C’est lors de ses séjours à l’abri du soleil qu’il se découvrira une passion pour l’écriture, sombre de préférence, en commençant par les nouvelles. Ravensbrück mon amour est son premier roman


vendredi 4 septembre 2015

Michaël Mention: " Le carnaval des hyènes "



Editions Ombres Noires
224 pages


4ème couverture



Carl Belmeyer est une figure emblématique du paysage audiovisuel français. Présentateur du JT depuis plus de trente ans, il dissimule derrière son sourire une personnalité narcissique. Arrogant et manipulateur, il méprise tout le monde, à commencer par son public qui l’adore. Quand Barbara, une bimbo de l’émission de téléréalité Villa Story, meurt en direct sous les yeux horrifiés des téléspectateurs, le scandale secoue durement la chaîne. Elle doit rapidement redorer son blason et compte bien utiliser l’image charismatique de Belmeyer. Il redevient alors reporter de terrain et part couvrir la guerre civile qui fait rage au Liberia. Le message doit être clair pour l’audience : la chaîne se recentre sur l’essentiel.
Mais rien ne fonctionne comme prévu, et Belmeyer, habitué à rester maître de sa vie, devient tout à coup spectateur contraint. 50% mensonge, 50% buzz, 100% audimat!


Mon avis



" Le carnaval  des hyènes" est un roman qui vous percute de plein fouet et vous laisse un goût amer dans la bouche. L'auteur, Michael Mention dénonce l'audimat, le monde des médias est retranscrit dans toute sa splendeur; apparences, mensonges, trafics et faux semblants.

L'auteur dénonce également le pouvoir de la télévision, plus précisément la manipulation des journaux télévisés sur le grand public.

Avec le personnage principal, Carl Belmeyer, Michael  Mention cible bien ce propos. Présentateur de JT, imbu de sa personne, de grande notoriété et assez égocentrique, va se retrouver sur un terrain plus que glissant puisqu'il doit intervenir dans une zone à risque afin de ne pas perdre l'audimat....

" A Paris, je ne peux pas sortir sans être reconnu. Félicité. Harcelé, pour un autographe ou un selfie. Mais ça comme dit la pub, " c'était avant".

mercredi 2 septembre 2015

S.K. Tremayne: " Le doute"



Editions Presse de la Cité
384 pages


4ème couverture



Un an après le décès accidentel de Lydia, l'une de leurs filles jumelles, Angus et Sarah Moorcroft quittent Londres pour oublier le drame. Ils s'installent sur une petite île écossaise, qu'ils ont héritée de la grand-mère d'Angus, au large de Skye. Mais l'emménagement ne se passe pas aussi bien que prévu. Le comportement de Kirstie, leur fille survivante, devient étrange : elle se met à affirmer qu'elle est en réalité Lydia. Alors qu'un brouillard glacial enveloppe l'île, l'angoisse va grandissant... Que s'est-il vraiment passé en ce jour fatidique où l'une des deux sœurs a trouvé la mort ? S. K. Tremayne signe un thriller psychologique à vous glacer le sang, avec le thème fascinant de la gémellité, et prend le temps d'installer un cadre hostile et intrigant à la fois. Alors que l'intrigue se resserre, la nature se fait de plus en plus menaçante... " Si vous pensiez que Les Apparences étaient un bon roman, vous serez époustouflé par celui-ci. " The Times


Mon avis



Quel roman psychologique! L'intrigue est énorme. L'auteur aborde le thème de la gémellité. Le couple Angus et Sarah ont perdu un de leurs enfants, Lydia. Après sa mort, ils essaient de redémarrer  une nouvelle vie avec leur seconde fille Kirstie.
Ils vont déménager  sur une île écossaise au large de Skye. Cet endroit semble parfait pour oublier cet événement dramatique.
Mais petit à petit, Sarah découvre que Kirstie  se comporte de façon étrange...

"Cela fait quatorze mois aujourd'hui que sa soeur Lydia est morte(...) elle vit depuis dans une angoisse dont je ne peux même pas imaginer l'ampleur: elle a perdu sa jumelle, sa seconde âme.
Maman, c'est Kirstie qui est morte, moi je suis Lydia...Pourquoi tu m'appelles tout le temps Kirstie?"

Ce livre procure une ambiance oppressante et froide. Entre ce décor loin d'être si paradisiaque et les personnages, j'ai été tétanisée à plusieurs reprises.

dimanche 30 août 2015

François Xavier Dillard : " Fais le pour maman "



Editions Fleuve Noir
288 pages



4ème couverture



Au début des années 70, Sébastien, 7 ans, vit seul avec sa mère et sa sœur adolescente, Valérie. Leur mère arrive tant bien que mal à joindre les deux bouts, malgré ses deux emplois qui lui prennent tout son temps et toute son énergie. Une dispute de trop avec sa fille qui dégénère, et c’est le drame familial. Valérie survivra à ses blessures mais la police ne croit pas à la version de la mère accusant son petit garçon d’avoir blessé sa sœur. La mère prendra 5 ans de prison.
Des années plus tard, et grâce à ses parents adoptifs, Sébastien mène une vie « normale », alors que sa sœur vit dans un institut spécialisé et que sa mère n’est jamais reparue après sa sortie de prison. Sébastien est devenu un père et un médecin exemplaires. Jusqu’à de mystérieux décès d’enfants parmi ses patients et avec eux, le retour funeste des voix du passé…


Mon avis


"Fais le pour maman " est un thriller psychologique très bien ficelé. Dès  les premières pages, on assiste à un drame familial plongeant dans un univers sombre.
J'ai été heurtée par cette scène d'une violence inouïe, j'ai senti la détresse et le traumatisme de ce petit garçon recroquevillé  sur lui-même. Entendant les cris de sa mère et ceux de sa soeur, il ne peut faire face. L'image d'un couteau et du sang le hante  à jamais...

Les chapitres sont courts et sont alternés par différentes personnes.
Sébastien Venetti est praticien, veuf ayant deux filles. Suite au décès de sa femme, il élève seul ses deux enfants mais il a subi quelques troubles dans son enfance.

" Il sait bien au fond que sa vocation médicale, que ce qui l' a toujours passé à faire mieux, à faire plus, à rester en tête, à être le mieux classé, le mieux informé, le plus assidu auprès de ses maîtres, c'est ce besoin viscéral de venir en aide à ceux dont il a partagé, il y a si longtemps, les souffrances."

Claire, commissaire de police, vient d'être mutée dans la ville de province.

Ces deux personnages ont un lourd passé....
Pourquoi et dans quel but ce passé ressurgit?

La lecture va être agrémentée  de flash-backs la rendant ainsi haletante.
Je n'avais qu'une hâte découvrir le dénouement final.

jeudi 27 août 2015

John Green : " Nos étoiles contraires "



Editions Nathan
336 pages



4ème couverture



Hazel, 16 ans, est atteinte d'un cancer. Son dernier traitement semble avoir arrêté l'évolution de la maladie, mais elle se sait condamnée. Bien qu'elle s'y ennuie passablement, elle intègre un groupe de soutien, fréquenté par d'autres jeunes malades. C'est là qu'elle rencontre Augustus, un garçon en rémission, qui partage son humour et son goût de la littérature. Entre les deux adolescents, l'attirance est immédiate. Et malgré les réticences d'Hazel, qui a peur de s'impliquer dans une relation dont le temps est compté, leur histoire d'amour commence... les entraînant vite dans un projet un peu fou, ambitieux, drôle et surtout plein de vie. . Élu " Meilleur roman 2012 " par le Time Magazine ! Prix de L'Échappée Lecture 2014 de la Nièvre Prix du Jury littéraire Giennois 2014 Prix Plaisirs de lire 2014, département de l'Yonne Prix des Embouquineurs 2014 Prix Farniente 2015 (Belgique) Prix Les goûts et les couleurs 2015 CANOPE - Académie de Rennes Prix des Incorruptibles 2015.



Mon avis



" Vivre aujourd'hui le meilleur de votre vie" est une des phrases résumant parfaitement " nos étoiles contraires ". L'auteur, John Green, nous explique la vie de deux jeunes adolescents, Hazel et Augustus, atteints d'un cancer. La jeune fille âgée de 16 ans a un cancer de la thyroïde survenu dès l' âge de 13 ans avec d’innombrables métastases dans les poumons. Hazel donc besoin continuellement de bouteilles d'oxygène pour respirer. Elle rencontre Augustus lors du groupe de soutien et va apprendre que ce dernier a un ostéosarcome et est amputé d'une jambe. Leurs regards vont se croiser...

" J'avais consacré le plus clair de ma vie à m'efforcer de ne pas pleurer devant les gens qui m'aimaient, je savais donc ce qu' Augustus était en train de faire. Vous serrez les dents, vous relevez la tête, vous vous dites que , s'ils vous voient pleurer, ils vont avoir mal, et que vous ne serez jamais rien d'autre que de la tristesse dans leur vie."

Je ne vais pas tout vous raconter l'histoire, si vous pensez que "nos étoiles contraires" va être mortel, triste et mélancolique, et que vous vous dites je n' y arriverai pas à le lire vu le sujet, eh bien non!
L'auteur aborde majestueusement cette "saloperie" de maladie à travers des notes humoristiques et philosophiques.

lundi 24 août 2015

Michel Bussi : " Nymphéas noirs "


Editions  Pocket
506 pages


4ème couverture



Le jour paraît sur Giverny.
Du haut de son moulin, une vieille dame veille, surveille. Le quotidien du village, les cars de touristes... Des silhouettes et des vies. Deux femmes, en particulier, se détachent : l'une, les yeux couleur nymphéa, rêve d'amour et d'évasion ; l'autre, onze ans, ne vit déjà que pour la peinture. Deux femmes qui vont se trouver au coeur d'un tourbillon orageux. Car dans le village de Monet, ou chacun est une énigme, ou chaque âme a son secret, des drames vont venir diluer les illusions et raviver les blessures du passé..


Mon avis




Je ne connais absolument rien à la peinture et encore moins au village de Giverny. Je m'empresse donc de découvrir " Nymphéas noirs".
Ce roman est un huis clos où l'auteur, Michel Bussi, dévoile le destin de trois femmes à travers un village parsemé de couleurs. Un endroit qui peut paraître paisible puisque Monet y a séjourné et peint ses nymphéas de nombreuses années. Mais ce récit n'a pas trait qu'à la peinture car un meurtre a été commis, le cadavre de Jérôme Morval a été retrouvé....

A travers cette enquête, j'ai suivi le parcours de trois femmes:

Une vieille dame immisce le lecteur dans son récit en employant le pronom personnel "je". On a l'impression qu'elle veut prendre le lecteur en tant que témoin. Qui est donc cette personne?


" Bon je ne vais pas gâcher votre plaisir, je ne vous dévoile pas la fin, vous le lirez, ce bouquin si vous en avez l'occasion. C'était juste pour vous expliquer ce que j'ai l'intention de faire; devenir un témoin de cette affaire aussi insoupçonnable que le chat de mon manoir."


Une fille de 11 ans,nommée Fanette, aimant par dessus tout la peinture et n'a qu'un but, réaliser une toile pour le concours de la fondation Rockefeller. Et Stéphanie, la charmante institutrice qui physiquement ne laisse personne indifférent.

samedi 22 août 2015

Marin Ledun : " Luz "


Editions Syros  
Série Rat noir
117 pages


4ème couverture



Premier dimanche des vacances d’été. Luz claque la porte de chez elle, furieuse après ces adultes qui restent à table jusqu'au milieu de l'après-midi, qui rient et qui boivent trop. Légèrement grisée par le soleil brûlant, l'adolescente gagne les rives de la Volte où se prélassent des groupes de baigneurs. Elle rencontre bientôt Thomas, un élève de troisième qu’elle connaît peu mais qui lui plaît, accompagné d’une amie. Tous trois décident de se rendre jusqu’à un point d’eau difficile d’accès, mais beaucoup moins fréquenté…


Mon avis



Ce qui est incroyable avec cet auteur, c'est qu'il arrive à écrire des  romans jeunesses très forts.
Un dimanche d'été qui ressemble à tous les autres dimanches chez Luz. Un déjeuner où l'alcool coule à flot. Les hommes sont éméchés et leurs femmes ne disent rien.

Luz de son vrai prénom Lisa préfère fuir ce décor et n'a qu'une seule obsession, enfiler son nouveau maillot de bain et se baigner à la Volte. Elle croise Frédéric Vanier, un des amis de son père. Son regard et ses gestes se faufilent sur le corps de cette adolescente. Fuyant les mains baladeuses de Frédéric, Luz file vers la rivière où  les torrents  sont dangereux à certains endroits.

" Autour d'eux, la lumière s'est teintée d'ocre et de brun. Les falaises semblent s'être resserrées, comme si elles voulaient prévenir toute tentative d'évasion. "

mardi 18 août 2015

Sulaiman Addonia : " Les amants de la mer rouge "


Editions Flammarion
311 pages


4ème couverture



Djeddah, fin des années 80. Naser est un jeune Erythréen de vingt ans que les troubles politiques dans sa terre natale ont forcé à émigrer en Arabie saoudite où, pour gagner sa vie, il lave les voitures. Là-bas, les femmes sont cachées sous leurs voiles et les hommes ont les pleins pouvoirs. Seule prévaut la justice des riches et des puissants. Naser grandit dans un climat brutal et ses moindres faits et gestes sont épiés par la police religieuse tandis que sa vie est rythmée par les sermons stridents de l'impitoyable imam de la mosquée locale. Jusqu'au jour où il reçoit - sacrilège - un mot d'amour écrit par une inconnue. Bravant les chefs religieux et politiques, Naser décide de vivre cette passion, tout en sachant qu'il risque sa vie s'il venait à être découvert. Les Amants de la mer Rouge est l'histoire d'un amour interdit, dans une Arabie Saoudite brûlante et tyrannique, une passion universelle et moderne tout à la fois.



Mon avis




" Les amants de la mer rouge" est un roman d'amour plus exactement un amour interdit. Nasser, un jeune Erythéen, va voir sa vie basculer lorsqu'il reçoit un billet d'une jeune fille. Mais en Arabie Saoudite, l'amour est un acte dangereux, aucune femme ne doit communiquer avec un homme, c'est péché. La police religieuse a pour principe de guetter les rendez vous secrets entre hommes et femmes.

" Parce que nous sommes comme le feu et l'huile, et si les deux se rencontraient, il se produirait une grande flamme et ce serait l'enfer sur terre et dans l'au delà".


Nasser, narrateur du livre, parvient tant bien que mal à s'en sortir en travaillant comme serveur dans un bar mais certains hommes lui font des avances. Ils sont prêts à tout pour assouvir leurs moindres désirs. Mais Nasser, par ce billet d'amour, n'aura qu'un seul objectif, découvrir l'identité de cette jeune femme..... 

lundi 17 août 2015

Gérard Coquet: " Malfront- Les fantômes de la combe"


Editions In Octavo
359 pages

4ème couverture



An trois de la République. Lyon, ville insoumise, endure la plus sanglante des répressions. Fuyant la soldatesque, une nonne accepte l'invitation d une étrange vieille, croisée au détour d' un chemin.Marceline restera à Malfront, contrainte et forcée par les effets d onguents qui vont l' éloigner du Seigneur. Elle accouchera, malgré elle, d'une descendance bercée de maléfices qui ne s'éteindront jamais. Juin 2007. À Martebrun, paisible bourgade des Monts du Lyonnais, on égorge, on flingue, on assassine ! Trio improbable, un commissaire alcoolo-dépressif, un écrivain fantôme et une fliquette néogothique tentent d'enrayer l hémorragie de notables...


Mon avis



"Les fantômes de la combe " n'est vraiment pas un roman comme les autres; des personnages noirs, des lieux étranges et l'espace temporel de ce dernier est extraordinaire.

L'auteur, Gérard Coquet, situe l'histoire en Thermidor 1794. Soeur Marceline n'a pas eu le choix, elle doit rentrer dans l'antre du Malin car Ernestine la force. Assez étrange comme personne, elle dégage d'étranges pouvoirs et n'a qu'une seule idée en tête, convaincre Marceline d'enfanter pour ainsi donner une descendance à la Combe de Malfront. Cette nonne se plie donc aux exigences d' Enerstine.

Après avoir donné naissance à un garçon nommé Georges, Marceline remarque quelque chose d'anormal dans le comportement de son enfant. Il aime faire mal, et faire souffrir.
C'est le début d'une descendance où maléfices et malédictions s'installent dans ce bourg.

Mais ce qui est le plus surprenant dans ce récit c'est ce vieux chêne Fourbu. Il parle. Je trouve l'idée assez originale de donner la parole à cet arbre.

dimanche 16 août 2015

Ken Grimwood: " Replay "






Editions Points
432 pages




4ème couverture




À 43 ans, Jeff Winston meurt subitement d’une crise cardiaque, laissant derrière lui une vie médiocre et un mariage à la dérive. Quelle n’est pas sa stupeur lorsqu’il se réveille… dans sa chambre d’étudiant, âgé de 18 ans. Dans le passé, sa vie recommence comme avant. Sauf qu’il a gardé le souvenir de sa précédente existence…

Qui n’a jamais rêvé de pouvoir revivre son passé fort de son expérience d’aujourd’hui.



Mon avis



Quelle surprise ce roman! C'est un véritable chef d'œuvre datant des années 80. J'ai été littéralement transportée.

Jeff Winston, 43 ans, meurt d'une crise cardiaque en appelant sa femme Linda. Il se réveille, 25 ans plus tôt soit à l'âge de 18 ans. Il refait ce qu'il a vécu car il se souvient chaque étape de sa vie; Jeff retrouve ses amis de l'époque comme si rien n'avait changé. Grâce à ces "replay", il tente de revivre ses premiers amours, les années sixties marquées par le mouvement des hippies. Sexe, drogue, famille, argent sont des thèmes chers, prédominants dans "Replay". Mais ces sujets suffisent-ils réellement à mener une vie meilleure pour Jeff ?

A travers ces " replays ", notre protagoniste tente de devenir un homme puissant, riche en investissant dans des sociétés jusqu'au moment où il connaitra de nouveau la mort pour ainsi revivre, remourir et ainsi de suite....

L'auteur, Ken Grimwood, parvient à me tenir en haleine avec ce récit hors norme. Je pensais que cette histoire allait se répéter; la mort et la vie du héros qui se reproduisent continuellement. Détrompez-vous! Chaque "Replay" a son histoire, une nouvelle expérience à connaitre.

" Chaque vie avait été différente car chaque choix est toujours différent."

vendredi 14 août 2015

Julie Otsuka:" Certaines n'avaient jamais vu la mer "



Editions 10/18
140 pages


4ème couverture



Ces Japonaises ont tout abandonné au début du XXe siècle pour épouser aux États-Unis, sur la foi d'un portrait, un inconnu. Celui dont elles ont tant rêvé, qui va tant les décevoir. Choeur vibrant, leurs voix s'élèvent pour raconter l'exil : la nuit de noces, les journées aux champs, la langue revêche, l'humiliation, les joies aussi. Puis le silence de la guerre. Et l'oubli.


Mon avis



Quel beau roman, jamais je n'ai eu autant d'émotions en lisant un livre! Certes c'est un roman court mais procure tant de sensations. Des sensations où  je me suis sentie  mal à certains  passages. Je ne m'attendais pas à une telle histoire. Un texte écrit a la première personne du pluriel "Nous" et ce nous désigne toutes ces japonaises fuyant leur pays pour espérer avoir une vie meilleure en Amérique.

"Sur le bateau, la première chose que nous avons faite [...] c'est de comparer les portraits de nos fiancés. C'étaient de beaux jeunes gens aux yeux sombres, à la chevelure touffue, à la peau lisse et sans défaut. Au menton affirmé. Au nez haut et droit. A la posture impeccable. Ils ressemblaient à nos frères, à nos pères restés là-bas, mais en mieux habillés, avec leurs redingotes grises et leurs élégants costumes trois-pièces à l'occidentale. [...] Tous avaient promis de nous attendre à San Francisco, à notre arrivée au port.

Sur le bateau, nous nous interrogions souvent : nous plairaient-ils? Les aimerions-nous ? Les reconnaîtrions-nous d'après leur portrait quand nous les verrions sur le quai?"


mardi 11 août 2015

Max Barry: " Lexicon "


Editions Delpierre
445 pages




4ème couverture



Dans une école bien particulière de Virginie, les étudiants n’apprennent pas l’histoire, la géographie ou les mathématiques, mais comment persuader, en usant du langage pour manipuler les esprits. Les mots sont des armes. Les plus doués prennent le grade de « poète », et intègrent une organisation anonyme au but inconnu. 
Emily Ruff est repérée par des agents dans les rues de San Francisco, et elle devient rapidement le prodige le plus talentueux de l’école. Jusqu’à son erreur fatale : elle tombe amoureuse. 
Wil Parke est piégé par deux hommes dans les toilettes d’un aéroport. Ils l’accusent d’être la clé d’un secret qu’il ignore, doté d’un esprit qui résiste aux mots. Pourquoi s’intéressent-ils à lui, pourquoi les poètes le poursuivent-ils… et pourquoi ne se rappelle-t-il pas un accident qui a failli lui coûter la vie des années plus tôt ?



Mon avis



Une couverture alléchante et un résumé plaisant, je vais donc me précipiter pour le lire.
Dans "Lexicon", l'auteur nous décrit en parallèle deux histoires avec des personnages totalement différents.
- Emily passe des tests dans une école pour devenir une "poète" en échange d'une certaine somme d'argent.
-Will, un être incontrôlable, est poursuivi sans cesse par des inconnus. Pour le sauver du danger, il est aidé par Tom, une des personnes faisant partie de l'organisation des poètes. Pourquoi le pourchasse t-on?

Comment ces deux histoires vont se rejoindre? Pourquoi certaines personnes s'intéressent à Will et à Emily?

"Nous ne sommes pas une secte, je vous le promets. Nous sommes une école. Nous aidons les élèves les plus doués et les plus intelligents à atteindre leur potentiel."

jeudi 6 août 2015

François Weerts: " Le chagrin des cordes "



Editions Delpierre
408 pages



4ème couverture



L'usine Forgibel, dans la banlieue de Bruxelles, est moribonde. Ses ouvriers sont en grève, et l’un des leurs vient de connaître une mort violente sur une machine. L’affaire est classée comme un cambriolage ayant mal tourné, mais Antoine Daillez, journaliste, n’est pas convaincu. Le défunt était son ami Gilles, « Gil » le rockeur, qui avait abandonné la musique et se consacrait corps et âme à l’usine Forgibel, expiant un passé que lui seul connaissait. 
Dans une lettre envoyée à Antoine peu avant sa mort, avec un vinyl de Sticky Fingers des Rolling Stones, Gilles exposait ses soupçons de malversations au sein de l’usine. 
Les morts s’accumulent autour de Forgibel, les ouvriers crient vengeance pour leurs emplois menacés, et une jeune femme orpheline a soif de sang. La clé de l’affaire se cache-t-elle dans le passé trouble de Gilles, le musicien déchu ?



Mon avis



"Le chagrin des cordes" est rythmé par la musique Rock n' Roll. Antoine Daillez, ami fidèle de Gil, le rockeur, reçoit une lettre de ce dernier; Etant ouvrier dans l'usine bruxelloise nommée Forgibel, Gilles dénonce des fraudes.... 
Mais l'histoire semble aller plus loin.Les cadavres font surface autour de l'usine. Que va découvrir réellement Antoine? Que cache le passé de son ami?

lundi 3 août 2015

Christian Laurella: "Sortie noire "



Taurnada Editions
276 Pages



4ème couverture



Après vingt ans passés derrière les barreaux, Daniel, prisonnier modèle et complètement amnésique, bénéficie d'un régime de semi-liberté et trouve un emploi dans une menuiserie. En parallèle, deux femmes, dont l'une est au service de l'autre, habitent une maison isolée en province. L'arrivée d'une lettre annonçant la libération de Daniel va bousculer l'apparente quiétude qui semblait être le quotidien des deux femmes et allumer un feu d'enfer dans la maison.



Mon avis



Dans "Sortie noire ", l'auteur nous décrit l'histoire de Daniel Pessard, Marlène et Elisabeth. Ces derniers mènent une vie totalement différente mais au fil des pages leurs histoires vont se lier. De quelle manière? Quel est le motif exact de l'emprisonnement de Daniel? Autant de questions m'ont taraudées l'esprit.

Au début de ce livre, il est surtout question de Daniel, cet homme ayant été enfermé pendant ses vingt dernières années derrière les barreaux. Une demande de travail lui est accordée.

Chaque soir il retourne dans sa cellule où il s'est construit un monde imaginaire. Totalement amnésique, il ne sait plus pourquoi il a été incarcéré.

" Vous savez, René, je ne revendique pas la lune, je voudrais que l'on m'explique pourquoi j'ai passé vingt ans de ma vie enfermé, c'est tout."

mardi 28 juillet 2015

Nicolas Lebel: " L'heure des fous"


Editions  Marabooks
352 pages


4ème  couverture



Paris: un SDF est poignardé à mort sur une voie ferrée de la gare de Lyon. "Vous me réglez ça. Rapide et propre, qu’'on n’'y passe pas Noël", ordonne le commissaire au capitaine Mehrlicht et à son équipe : le lieutenant Dossantos, exalté du code pénal et du bon droit, le lieutenant Sophie Latour qui panique dans les flash mobs, et le lieutenant stagiaire Ménard, souffre-douleur du capitaine à tête de grenouille, amateur de sudoku et de répliques d’Audiard...
Mais ce qui s’annonçait comme un simple règlement de comptes entre SDF se complique quand le cadavre révèle son identité.
L’affaire va entraîner le groupe d’enquêteurs dans les méandres de la Jungle, nouvelle Cour des miracles au cœur du bois de Vincennes, dans le dédale de l’illustre Sorbonne, jusqu’aux arrière-cours des troquets parisiens, pour s’achever en une course contre la montre dans les rues de la capitale.
Il leur faut à tout prix empêcher que ne sonne l’'heure des fous...


Mon avis



" L'heure des fous" est le premier roman de Nicolas Lebel et ça vaut le détour. C'est une réussite et une pure merveille. Je m'en mords les doigts de ne pas l'avoir lu avant car il trônait sagement sur ma  table de chevet. C'est l'avis d'un autre bloggeur qui m'a incité à le lire assez vite, d'ailleurs merci à toi David pour ton avis qui s'y trouve en cliquant ici c'est contagieux. Et le moment est venu pour moi de le découvrir.
Dès le début du livre j'ai accroché aux personnages et à l'histoire. Les protagonistes sont attachants et je n'ai pas cessé de les suivre dans cette affaire quelque peu banale. Certes le thème est délicat car il s'agit des SDF mais au fur et à mesure que j'ai avancé dans l'histoire je peux vous dire que c'est bien plus que cela. Je ne veux pas dévoiler toute l'intrigue du roman car la quatrième couverture en dit suffisamment...

Le style particulier de Nicolas Lebel est un mélange de références poétiques, argotiques et humoristiques. Le rythme est rapide, monte crescendo, c'est un vrai page turner. Une fois commencée, j'ai vraiment eu dû mal à lâcher " l'heure des fous", je vous assure je ne deviens pas dingue à ce point là quoique....

samedi 18 juillet 2015

Samuel Delage : " Cabale Pyramidion "





Edition Albin Michel
336 pages




4ème couverture



À Gizeh, les pyramides n’ont pas livré tous leurs secrets…
Au musée égyptien du Caire, une statuette est retrouvée dans le sac de Marion Evans, une jeune chercheuse aussitôt accusée de vol. Coup monté ? Mais par qui et pourquoi ?
Pour son ami Yvan Sauvage, célèbre expert en art, aucun doute : on veut se débarrasser de la jeune femme sur le point de retrouver le légendaire – et tant convoité – pyramidion de Kheops.
Trafic et recel d’antiquités, policiers véreux et cupides, égyptologues assoiffés de notoriété, énigme millénaire… jouant avec les codes du roman d’aventures et du thriller, l’auteur de Code Salamandre (Prix Plume libre) nous entraîne dans une folle course contre la montre au cœur de l’Égypte du printemps arabe.



Mon avis



Samuel Delage nous fait voyager et découvrir l' Egypte. On y retrouve Yvan Sauvage, expert en Art et commissaire priseur à Paris ainsi que Marion Evan, son ancienne étudiante. Marion serait coupable d'avoir volé une statuette. Ayant les gardes à ses trousses, elle prend la fuite. L'expert apprend qu'elle a de sérieux ennuis et est recherchée par les autorités égyptiennes. Yvan quitte donc de la capitale pour aller en Egypte. Il veut la défendre et l'innocenter car il sait que Marion n'est pas coupable. Est ce un complot ? A t-elle été manipulée?.....

" Cabale Pyramidion " est un roman où l'univers se base sur l'authenticité des pièces; trafics d'antiquités et enjeux politiques sont les thèmes prédominants.

jeudi 16 juillet 2015

Arnaud Papin: " Exogène Saison 1 "



Les Presses du Midi
279 pages

4ème couverture



Dans un futur proche, Paris vit sous surveillance vidéo. L’auteur zoome sur deux personnages. Nancy Lanier, une adolescente à l’aube de sa carrière de mannequin, avale sous l’influence de son petit ami une mystérieuse gélule rose qui la fait basculer soudainement de l’autre côté du miroir… De son côté, Ilyas Aloui, travailleur social à SOS drogues en instance de divorce, reçoit un e-mail-au-secours de la part d’une inconnue qui vit sous le joug d’un homme aux mœurs sexuelles décomplexées.


Mon avis




Difficile de classer ce titre car il est à la fois fantastique, anticipation et autofiction. Arnaud Papin nous relate l'histoire de Nancy Lanier, une jeune femme dont le physique est agréable et ne laisse personne indifférent. Son petit ami, Philippe Ross, est fournisseur, dealer de service. Il fait découvrir à sa copine une gélule hors du commun appelée encore E2. Une substance que personne ne connait encore. Nancy s'y prête à découvrir d'autres horizons et le résultat est phénoménal et grandiose. Elle arrive à décrypter les pensées des autres, les entendre.

 "Nancy s'était alors sentie propulsée et plongée dans un grand moment de communion et d'ouvertures au sein duquel elle avait découvert une nouvelle façon d'envisager cette drogue, d'en apprécier les effets."

A quoi sert réellement cette drogue?

Arnaud Papin nous raconte également la vie de Ilyas Alaoui, coordinateur à SOS drogues. La vie de ces deux personnages vont par la suite se croiser.

dimanche 12 juillet 2015

Gilles Laporte: " L'Etendard et la Rose"



Editions Presse de la Cité
416 pages


4ème couverture



La trajectoire d'un jeune orphelin obsédé par le secret de ses origines
- " fils de Boche ou d'Amerlock ?"-, hanté par son désir de devenir écrivain.
La vie éperdument romanesque de Louis Delhuis, petit-fils d'instituteur, ne doit rien au hasard.
Ses amitiés dans le monde ouvrier où plongent ses racines etdes rencontres capitales vont forger sa conscience.
Et c'est le coeur chaviré par la Nouchka la violoniste ou Lucie la fleuriste que Louis grandit, fort du lien puissant qui l'attache à toutes ces figures féminines qui l'ont guidé depuis l'enfance.


Mon avis



" L'Etendard et la Rose " est le dernier livre d'une trilogie de Gilles Laporte. Cependant il peut se lire comme un one shot et c'est ce que j'ai fait. Me voici donc partie pour une balade en Lorraine, une balade éprouvante...

Avec des mots magiques et magnifiques, un style fort agréable à lire, Gilles Laporte nous raconte l'histoire de Louis-Paul.
Louis-Paul est né en 1945 dans des circonstances étranges et personne ne sait vraiment qui il est...

"Un fils de Boche", un fils "d' Amerlock"? Autant de questions qui font de sa vie un enfer et le tourmente sans cesse. Il ne trouve sa place nulle part ; pas plus à l'école que dans sa famille.
Il se réfugie donc chez Angèle, une vieille dame fort sympathique. Il devient alors un homme.

Gilles Laporte aborde dans ce livre différents sujets comme la recherche de ses origines, la fin de la guerre, la collaboration, la Résistance ce qui rend ce livre très intéressant. Il nous parle également  d'un de ses livres à travers Louis car il travaille avec acharnement sur un des manuscrits.

"Chaque matin, au premier chant du coq, il serrait les poings, se répétait maintenant le défi de percer le secret de sa naissance – bâtard de Boche ou d’Amerlock –, et l’autre qu’il s’était lancé en même temps qu’il le crachait avec ses larmes de rage au visage de ce Victor fou : « Un jour, je remplacerai les livres que tu as brûlés. Je serai écrivain ! "


Merci de me faire plonger dans cette fresque historique; les larmes, les émotions sont au rendez vous. Ça  me remémore quelques sujets d'histoire.


Une belle découverte d'un style qui change de mes lectures habituelles. Merci à Gilles Laporte pour l'envoi de son roman.


L'auteur

Gilles Laporte est écrivain, scénariste, homme de radio et de télévision, conférencier et ancien président du prix littéraire Erckmann-Chatrian. Auteur d'une dizaine de films et d'une vingtaine d'ouvrages (romans, biographies...), il a déjà publié aux Presses de la CitéLe Loup de Métendal, La Fontaine de Gérémoy, Cantate de cristal, Des fleurs à l'encre violette et La Clé aux âmes.

vendredi 10 juillet 2015

Barbara Abel : " L'innocence des bourreaux "



Editions Belfond
336 pages


4ème couverture



Dans une supérette de quartier, quelques clients font leur course, un jour comme tant d’autres. Parmi eux une jeune maman qui a laissé sa fille de trois ans seule à la maison devant un dessin animé. Seulement quelques minutes le temps d’acheter ce qui manquait pour son repas.
Parmi eux, un couple adultère, parmi eux une vieille dame et son aide familiale, un caissier qui attend de savoir s’il va être papa, une mère en conflit avec son adolescent…Des gens normaux, sans histoire, ou presque.

Et puis un junkie qui, à cause du manque, pousse la porte du magasin, armé et cagoulé pour récupérer quelques dizaines d’euros. Mais quand le braquage tourne mal et que, dans un mouvement de panique, les rôles s’inversent, la vie de ces hommes et femmes sans histoire bascule dans l’horreur.Dès lors, entre victimes et bourreaux, la frontière est mince.


Mon avis





Quand je commence généralement un livre de Barbara Abel, je sais d'entrée de jeu que la magie va s'opérer, que c'est une valeur sûre. Avec " L'innocence des bourreaux ", je peux vous dire que j'ai eu une pression phénoménale !!!.

Dès les premières pages lues, le décor est planté, l'auteur nous envoie dans un lieu où tout le monde va à la dernière minute ; une supérette qui ne paye pas de mine. Quoi de plus banal va-t-on dire comme endroit mais une fois rentrée dans ce lieu, je suis prise à la gorge, étouffée et à la limite du vertige. Tel est l'univers dans lequel Barbara nous embarque !!!.
C'est un roman à huis clos comme je les aime avec des rebondissements à tordre l'estomac. Il est oppressant, toutes les émotions ressenties par les personnages vont vous conditionner.

Peur, haine, rage sont les particules émotionnelles se dégageant de chaque protagoniste. A travers chaque chapitre, l'auteure détaille avec finesse les personnes, tout est mis à nu. On a l'impression de rentrer dans le cerveau de chacun. Certaines apparences seront parfois trompeuses.

mercredi 8 juillet 2015

Didier Hermand : " Pleure pas Noëlla "


Editions  Atria
148 pages

4ème couverture




Noëlla connaît une enfance malheureuse aux côtés d'un père trop faible et d'une mère alcoolique, violente et manipulatrice.

Entre humiliations et manque d'amour, c'est le destin tragique d'une adolescente qui a eu le malheur de naître au mauvais endroit, au mauvais moment. L'auteur dénonce sans jugement les acteurs de sa vie, les personnes aveugles et sourdes qui ont croisé sa route : voisins, professeurs... des adultes responsables qui auraient pu, à un moment donné, intervenir et peut-être changer le destin de Noëlla.
C'est une histoire contemporaine, bouleversante, comme il s'en passe sûrement tous les jours sous nos fenêtres, peut-être l'histoire d'une enfant qui est passée près de nous, mais que nous n'avons pas vue.



Mon avis



Un titre qui fait réfléchir pourquoi ne pas pleurer à la lecture de ce roman ?
Noëlla est une fille mal aimée, battue et violentée par sa propre mère Lucie. Cette mère est atroce, n'a pas d'amour pour sa fille et son mari Gregor.
Sa seule préoccupation c'est de boire et passer du bon temps dans un bar.
Cette histoire n'est pas très gaie mais Noëlla essaie de surmonter face à cette mère démoniaque.

Didier Hermand retrace un thème déjà abordé maintes fois mais sa plume est tellement agréable que je ne pouvais pas NE PAS  lire " Pleure  pas Noëlla".

Avec des phrases percutantes et si réelles, je me suis dit comment l'auteur arrive à me mettre dans un état de malaise?
Une famille dont la vie est brisée à jamais.
Face à un père qui ne voit pas forcément les agissements de sa femme sur Noëlla, cette adolescente essaie de se battre mais parviendra t-elle à être heureuse?

mardi 7 juillet 2015

Didier Hermand : "Embrasse les vivants pour moi"


Editions Atria
162 pages

4ème couverture




Victime d'un accident de voiture, Marc Therry plonge dans le coma. Au cours de son voyage de l'autre côté du miroir, il va faire des rencontres insolites et troublantes. L'une d'entre elles lui fera une révélation terrible : sa fille Maurine, âgée de quatre ans, court un grave danger.


Où est la réalité ?

Il doit absolument se réveiller pour intervenir...

Didier Hermand nous livre ici son 1er roman.


Mon avis




Après les remarques élogieuses d'une amie Sylvie sur cet auteur, je me suis empressée de lire ces romans par ordre chronologique.

L'auteur nous relate l'histoire de Marc Therry, un homme d'une trentaine d'années ayant une bonne situation professionnelle. Marié et ayant une petite fille, il mène une vie paisible. Mais soudain tout dérape, il subit un accident de voiture qui le plonge dans un profond coma. Va t-il  s'en sortir? Aura t-il la force de revenir à la surface?

"Souviens toi ! Derrière l'obscurité, il y a une autre lumière; cette lumière c'est l'amour des tiens. C'est celle là, que tu dois regagner!"

Pour Marc ce qui le maintient en vie c'est sa fille, Maurine, son subconscient lui dit qu'elle court un grand danger...

Didier Hermand a  une plume bien particulière. Avec des phrases assez courtes et les discours  en italiques de Marc, l'auteur nous fait rentrer  dans le vif du sujet. J'ai eu l'impression d'être dans la peau de Marc et de ressentir ses émotions, ses peurs. Avec le soutien de sa famille, son père et sa femme Claire, toujours présents à ces côtés, je ne peux qu'être touchée par cette histoire. Didier Hermand ne s'arrête pas là car il tente d'expliquer comment le héros combat ses démons avec l'aide d'un certain Sébastien. Il essaie tant bien que mal de sortir de ce profond tunnel.

C'est un roman qui se lit assez vite car la plume est agréable et simple.

"Embrasse les vivants pour moi" m' a profondément touchée, émue. Les bribes de la vie de Marc m'ont beaucoup plues.

J'ai aimé le côté combatif du père, il a un courage phénoménal.

C'est un très bon roman dommage qu'il soit un peu court car j'aurai voulu en savoir  un peu plus sur les personnages.


L'auteur






Nationalité : France

Né(e) à : Lille , le 27/04/1959



Didier Hermand vit actuellement à Flines-lez-Râches dans le Douaisis.


Véritable touche-à-tout, il a fait mille métiers, a pris le temps d'observer, de s'imprégner et décide, à l'aube de la cinquantaine, de revenir à l'essentiel et d'écrire en toute liberté.


Ses récits abordent des thèmes proches à chacun, notamment ceux concernant les rêves, les projets, les faiblesses, les doutes, et le sens de la vie…


Pour en savoir plus cliquer sur ce lien:

http://www.didierhermand.fr/



lundi 6 juillet 2015

Franck Thilliez: " Pandemia "


Editions  Fleuve noir
644 pages

4ème couverture




" L'homme, tel que nous le connaissons, est le pire virus de la planète. Il se reproduit, détruit, étouffe ses propres réserves, sans aucun respect, sans stratégie de survie. Sans Nous, cette planète court à la catastrophe. Il faut des hommes purs, sélectionnés parmi les meilleurs, et il faut éliminer le reste. Les microbes sont la solution. " Après Angor, une nouvelle aventure pour Franck Sharko et Lucie Henebelle. Et l'enjeu est de taille : la préservation de l'espèce humaine.



Mon avis





Après avoir lu " Angor" que j'avais moyennement apprécié, je me suis dit pourquoi pas de nouveau rejoindre les aventures de Sharko et Lucie Henebelle dans cette nouvelle aventure qu'est " Pandemia".

Quel plaisir de les retrouver dans cette enquête où les cadavres s'amoncellent.

De nouveaux personnages sont également présents; Amandine, une scientifique dont sa spécialité est d'enquêter sur les virus et microbes et  son mari, Phong, atteint d'une maladie et ne peut être en aucun cas en contact avec les microbes...

L'auteur nous plonge dans une histoire où la traque d'un virus est au centre de l'affaire. Il ne faut pas être contaminé mais essayer de survivre dans un milieu où le virus se propage suite aux cadavres de bêtes et d'humains. La seule solution est de trouver la raison, est ce une catastrophe naturelle?

"Des gens toussaient. La plupart mettaient leur main devant la bouche, poliment, puis les posaient ensuite sur les barres, les sièges, les poignées de porte."

"Les microbes se répandaient partout, transitaient d'un individu à l'autre, s'insinuaient dans les fosses nasales, arrivaient aux poumons puis au sang."


jeudi 2 juillet 2015

Nicolas Zeimet: " Comme une ombre dans la ville"



Edition Toucan NOIR
464 pages



4ème couverture



San Francisco, Californie. L’ombre d’un nouveau serial killer plane sur la ville. En l’espace de quelques semaines, plusieurs femmes présentant le même profil sont assassinées. Toutes blanches, toutes âgées d’environ trente-cinq ans. Sur les lieux du crime, le tueur laisse pour seul indice une entaille sur le poignet de ses victimes. Volonté de maquiller les meurtres en suicides ou signature ?
Jérôme Dubois, jeune auteur de bandes dessinées d’origine française venu s’installer aux Etats-Unis pour faire carrière, se retrouve malgré lui mêlé aux agissements du tueur. Rêveur, solitaire, Jérôme trouve là le moyen d’ajouter le piment qui manque à sa vie. Il ne s’épargne aucun effort pour tenter de démasquer celui qu’on surnomme désormais « le Tueur des collines ». Mais bientôt, le jeu se retourne contre lui. Le chasseur devient la proie.


Mon avis



Je tiens à remercier en particulier Nicolas Zeimet pour l'envoi de ce roman. Après avoir lu " Seuls les vautours" que j'ai adoré, je peux vous dire que celui-ci est mon coup de coeur. Je l'ai dévoré ou plutôt englouti, pratiquement lu en un jour et demi, ce jeune auteur a vraiment un talent fou. Je pensais que " Comme une ombre dans la ville" serait dans la même veine que son deuxième roman alors là pas du tout. Ce livre est hors norme.
Nicols Zeimet nous trame l'histoire de Jérôme Dubois, un jeune illustrateur de comics vivant à San Francisco. Mais les rues de cette ville ne sont pas aussi calmes que ça en a l'air. Des meurtres de femmes de physiques identiques sont découverts ainsi le meurtrier est surnommé " le Tueur des collines". Jérôme tente alors de jouer le justicier masqué en ville.......

dimanche 28 juin 2015

Fanny Saintenoy: " Les notes de la mousson"



Editions Versilio
128 pages


4ème couverture




Kanou est un petit prince choyé par tous, il grandit dans la douceur et les couleurs de Pondichéry. Mais sa mère, Galta, rêve de quitter l’Inde qui ne l’a jamais acceptée. Quand elle remonte le fil de son passé, Galta découvre les vestiges d’un secret de famille qui va mettre en péril le monde idyllique de son fils. Seule Angèle, à Paris, connaît l’histoire douloureuse qui les lie tous les trois, une vérité sombre qui changera leurs destinées. 



Mon avis




Je tiens tout d'abord à remercier les Editions Versilio pour l'envoi de roman. Ce n'est pas dans mes choix littéraires et j'ai bien fait de le lire.

" Les notes de la mousson" est un titre très joli, hâte de découvrir ce qui se cache derrière.
L'action se passe à la fois à Pondichéry en Inde et à Paris, pourquoi ces deux lieux?
Une vieille dame, Angèle, se souvient d'un pays lointain et s'est séparée sa fille adoptive. Un véritable vide et manque se font sentir.
A Pondichéry, Galta, une mère douce et tellement préoccupée par sa vie quant à son mari, Lachen, violoniste est peu présent au sein du foyer. Leur garçon, Kanou, tant choyé par la servante Ahmma, semble comprendre qu'un vide entre ses parents se crée. Ces derniers  ne s'aiment plus comme avant. Pourquoi se déchirent ils? Galta va ainsi réveiller un secret si bien gardé.

vendredi 26 juin 2015

David Coulon: " Dernière fenêtre sur l'aurore"



Edition Hélios Noir
247 pages


4ème couverture




Il y a cet immense bunker isolé où quatre détenus et systématiquement avilis et torturés. Il y a la belle Aurore Boischel, dix-huit ans, jeune fille de bonne famille, qui gît sur son lit, morte. Assassinée. Il y a ce détective privé embauché par un inconnu pour filer… un policier. Et il y a Bernard Longbey, le flic revenu de tout, qui sait que la petite bourgade de Bois-Joli va subir des événements qui marqueront les mémoires…



Mon avis




Je tiens tout d'abord à remercier masse critique Babelio pour cette découverte. Pour un premier roman, je dois dire que ç'est noir à souhait. David Coulon nous plonge dans un univers totalement sombre.

Pour Daniel Longbey, lieutenant de police de Bois Joli, ce n'est pas de tout repos. Détruit et marqué par la mort de sa femme et de sa fille, il enquête sur la mort d'une femme, Aurore. Bernard doit faire preuve de courage pour mener à bien cette affaire...

J'ai trouvé  le début très long mais une fois plongée dans l'histoire, le temps que tout se mette en place, la magie s'est opérée. C'est un roman oppressant et tranchant, certaines scènes sont à la limite de l'insoutenable: des tortures, et des actes de pédophilie sont omniprésents.

lundi 22 juin 2015

Michel Bussi: " N'oublier jamais"





Editions Pocket
544 pages


4ème couverture




Il court vite, Jamal, très vite. A cause de sa prothèse à la jambe et autres coups du sort, il a un destin à rattraper. A Yport, parti s’entraîner sur la plus haute falaise d’Europe, il a d’abord remarqué l’écharpe, rouge, accrochée à une clôture, puis la femme brune, incroyablement belle, la robe déchirée, le dos face au vide, les yeux rivés aux siens. Ils sont seuls au monde ; Jamal lui tend l’écharpe comme on lance une bouée.
Quelques secondes plus tard, sur les galets glacés de la plage déserte, gît sous les yeux effarés de Jamal le corps inerte de l’inconnue.
A son cou, l’écharpe rouge.


Mon avis




Un livre que j'ai  pris le temps de feuilleter pendant mes vacances.
L'action se passe à Yport en Normandie. Jamal  Salaoui, un jeune beur  infirme, court malgré une prothèse à la jambe. Il aperçoit  une écharpe  rouge de marque Burberry et voit une femme apeurée dont la robe est déchirée. Le geste que peut faire Jamal c'est la sauver avec cette écharpe.

" Jamal  comprit alors qu'il avait gagné, qu'il avait exécuté le geste juste, lancer cette écharpe comme un marin lance une bouée au noyé, la ramener à la surface en douceur, centimètre par centimètre, avec une infinie précaution pour ne pas briser le fil."

vendredi 19 juin 2015

Régis Descott: " Les variations fantômes"



Editions JC Lattes
346 pages


4ème couverture



Ça commence par des claquements de portes. Des coups frappés contre les murs, un piano qui joue tout seul. À l'Etoile, vieux château perdu au fond des bois, les morts ne reposent pas en paix.
Pour le propriétaire, Philippe Wolf, riche financier habitué à ce que rien ne lui résiste, l'esprit qui le harcèle va devoir se soumettre ou disparaître.
C'est, le temps d'un week-end, la mission du Dr Morel, psychanalyste devenu médium, et de ses six apprentis aux dons mystérieux. Leila, l'infirmière discrète, la belle Vicky, agent immobilier dans le civil, Luca, le cuisinier italien, ou encore Serge, le pianiste solitaire. Ensemble, ils vont devoir comprendre ce qui s'est passé entre ces murs. Mais, à mesure que les indices s'accumulent, il devient de plus en plus difficile d'échapper à leur emprise.
Le vieux médecin pouvait-il ignorer dans quel labyrinthe il entraînait ses élèves ? Vaste jeu de miroirs, théâtre d'ombres et d'illusions, ce château est une étoile noire, qui n'a rien perdu de son pouvoir d'attraction. Il ne faudra qu'une étincelle pour l'embraser tout entière.


Mon avis
  


Tout d'abord, je tiens à remercier Régis Descott pour cette lecture incroyable et remplie d'illusions.

Quand un docteur nommé Dr Morel et ses acolytes doivent aller dans un vieux château appelé l' Etoile pour faire fuir des fantômes, c'est un peu troublant et très flippant. Certains passages m'ont fait peur. J'ai tellement aimé l'univers que je n'ai pu lâcher le roman. Trembler avec tous ces personnages, des tables qui tournent sur elles mêmes, pour vous dire que les esprits sont présents dans chaque pièce de l'Etoile. On entend un piano jouer tout seul et un billard faire de même....

mardi 2 juin 2015

Robert Williams: "Luke et Jon"




Edition 10-18
216 pages


4ème couverture



Duerdale, bourgade paumée dans la campagne anglaise. Luke, treize ans, petit génie de la peinture, les yeux vert émeraude, vient de perdre sa mère et emménage avec son père dans une bâtisse à demi en ruine située dans les collines. Tiraillé entre sa peine et le chagrin de son père qui ne jure plus que par le whisky, Luke se lie d'amitié avec Jon, un véritable ovni au look désuet doté d'une mémoire extraordinaire, et souffre-douleur de l'école. Ensemble, ces êtres en perdition vont apprendre lentement à se reconstruire. Un roman poétique et juste, sur la perte d'un être cher et la différence.

« Luke et Jon, premier roman de Robert Williams, est la chronique poétique et lapidaire d'une rencontre brutale et touchante. »

Le Figaro



Mon avis



Le narrateur du roman est Luke Redridge, un garçon aux yeux vifs, ayant un don: la peinture. Il raconte sa vie qui est assez triste. Ayant perdu sa mère suite à un accident de voiture, Luke se retrouve face à un père dépressif. Tous les deux habitent une maison en ruine et dans une ville de merde. Ce n'est pas simple lorsque l'on perd un être cher et les dettes s'accumulent.

Son père fabriquant de jouets en bois ne peut travailler car il n'a pas la force et le courage et noie son chagrin dans l'alcool. Cette famille va donc déménager à Duerdale, une petite maison en haut de Bowland Fell, l'adolescent fera ainsi connaissance de son voisin Jon, un orphelin. Ces deux garçons sont en marge de la société mais ont un point commun, ils ont un don. Luke peint à merveille et Jon a une mémoire phénoménale. Ainsi une amitié va naître entre eux.

"J'ai peint encore plus. Je peignais parce que ça me vidait la tête. C'était comme s'endormir. S'endormir sans devoir rêver de ma mère. Je peignais pendant des heures quand je peignais, j'étais vide. Ça aide."

lundi 1 juin 2015

Jean Baptiste Dethieux :" Renaissance"


Taurnada Edtions
EPUB 116 pages
Renaissance



4ème couverture



Le psychiatre m'avait pourtant prévenu. Il ne fallait pas tenter cette plongée dans les abîmes, tout seul. Surtout pas ! Vouloir remonter le temps ou plutôt le dérouler sans l'aide d’un compagnon de route, d'un guide de haute montagne aguerri, grand connaisseur du terrain et de tous les pièges que représente cette virée dans les recoins de ma mémoire, c'était de la folie !
 
 
 
 
Mon avis
 
  
 

Je remercie Taurnada Editions de me faire découvrir un nouveau titre " Renaissance" et quelle claque! C'est totalement démoniaque et sans temps mort.

L'auteur, Jean-Baptiste Dethieux m'a menée en bateau du début à la fin en brouillant certaines pistes.

Il nous relate l'histoire de Jean recherchant sans cesse sa femme, Liz et sa fille, Blanche. Leur disparition lui fait perdre la tête mais jusqu'où ira t-il? Va t-il s'en sortir moralement?

"Je ne m'endormis pas, non. Il me fallait veiller car l'autre, la bête, était tapie. Celle qui rodait dans les bois, celle qui me trottait dans la tête et dévorait ma mémoire et mon bon sens."

"Renaissance" est centré sur la mémoire du personnage principal nommé Jean. J'ai eu l'impression de le suivre de très près au point de basculer avec lui dans le vide absolu. Son passé  flou, j'ai ressenti une sensation de mal être.

"Et si l'échelle du temps avait cédé la place à un calendrier capricieux soumis au régime de l'amnésie et de la folie?" 

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