mardi 22 septembre 2015

Pascal Marmet : " Tiré à quatre épingles"



Edition Michalon
270 pages


4ème de couverture



Parmi les milliers de voyageurs, Laurent erre seul dans le hall de la gare de Lyon, l'air paumé. Il vient de rater son CAP boulangerie et sa mère l'a mis dehors. Samy, escroc à la grande gueule, le repère rapidement. Il a bien l'intention de profiter de la naïveté de ce gamin aux chaussures vertes et l'entraîne dans un cambriolage. L'appartement dans lequel ils pénètrent est une sorte d'antichambre du musée des Arts premiers et regorge de trésors africains. Mais ils tombent nez à nez avec la propriétaire et collectionneuse. Comme elle s'est blessée en tombant dans les escaliers, ils lui viennent en aide avant de s'enfuir. Pourtant, quelques heures plus tard, elle est retrouvée morte, abattue de cinq balles tirées à bout portant. Le commandant Chanel, chargé de l'enquête, s'enfonce alors dans l'étrange passé de cette victime, épouse d'un ex-préfet assassiné quai de Conti peu de temps auparavant.



Mon avis



L'action se passe au 36 Quai des Orfèvres, gare de Lyon et sans oublier le musée du quai Branly. Un cambriolage tourne au drame, la propriétaire tombe nez à nez avec les voleurs et chute malencontreusement dans les escaliers, les cambrioleurs l'aident avant de prendre la fuite. Peu après, la quadragénaire est morte, cinq balles dans la tête.

Le commissaire Chanel et son équipe se chargent alors d'enquêter sur le décès de cette femme dont l'appartement est rempli d'objets et statuettes africaines. Cette affaire semble alors quelque peu ordinaire.

"Chanel regardait avec curiosité l'objet de son incompréhension et attendait que l'homme accroche le chaland qu'il n'était pas.[...] Les Minkondis font partie des œuvres les plus intéressantes d'Afrique. Originaires du royaume du Kongo, ces figurines bardées de clous ont longtemps été considérées comme des figures agressives et cruelles."

lundi 21 septembre 2015

Isabelle Monnin: " Les gens dans l'enveloppe"



Edition: JC Lattès
370 pages


4ème de couv




En juin 2012, j’ai acheté sur Internet un lot de 250 photographies d’une famille dont je ne savais rien. Les photos me sont arrivées dans une grosse enveloppe blanche quelques jours plus tard. Dans l’enveloppe, il y avait des gens à la banalité familière, bouleversante. Je n’imaginais alors pas l’aventure qu’elle me ferait vivre.

J’allais inventer la vie de ces gens puis je partirais à leur recherche. Un soir, j’ai montré l’enveloppe à mon meilleur ami, Alex Beaupain. Il a dit : « On pourrait aussi en faire des chansons. » L’idée semblait folle.

Le livre contient un roman, un album photo, le journal de bord de mon enquête et un disque, interprété par Alex, Camelia Jordana, Clotilde Hesme et Françoise Fabian. Les gens de l’enveloppe ont prêté leur voix à deux reprises de chansons qui ont marqué leur vie.

Les gens dans l’enveloppe est ainsi un objet littéraire moderne et singulier. Faisant œuvre de vies ordinaires, il interroge le rapport entre le romancier et ses personnages. Il est surtout l’histoire d’une rencontre, entre eux et moi.


Mon avis


Comment raconter une histoire de gens non connus en achetant simplement des photos sur internet? C'est ce que l'auteure, Isabelle Monnin, va nous expliquer. Je trouve l'idée très originale et merveilleuse.

A travers ces vieilles images sentant le moisi, l'auteure invente  l'histoire des gens totalement méconnus. " L'enveloppe des gens" est construit en deux parties.

J'ai tout d'abord fait connaissance des personnages: Mamie Poulet, Michelle, Serge et Simon. Ces derniers ont été imaginé par Isabelle Monnin mais quelle imagination! Comment peut on par simple coup d'oeil  de ces photos aboutir à une telle histoire!

Dans la deuxième partie du roman, j'ai suivi avec intérêt l'enquête menée par Isabelle Monnin. Malgré l'histoire fictive, l'auteure veut savoir la véritable identité des personnes...

C'est un roman écrit avec beaucoup de charme, de poésie et de douceur.

lundi 14 septembre 2015

Pierre Lemaitre: " Cadres noirs "




Editions Livre de Poche
444 Pages




4 ème de couv



Alain Delambre est un cadre de cinquante-sept ans anéanti par quatre années de chômage sans espoir.
Ancien DRH, il accepte des petits jobs démoralisants. À son sentiment de faillite personnelle s'ajoute bientôt l'humiliation de se faire botter le cul pour cinq cents euros par mois….
Aussi quand un employeur, divine surprise, accepte enfin d'étudier sa candidature, Alain Delambre est prêt à tout, à emprunter de l'argent, à se disqualifier aux yeux de sa femme, de ses filles et même à participer à l'ultime épreuve de recrutement : un jeu de rôle sous la forme d'une prise d'otages.
Alain Delambre s'engage à corps et âme dans cette lutte pour regagner sa dignité.
S'’il se rendait soudain compte que les dés sont pipés, sa fureur serait sans limite.
Et le jeu de rôle pourrait alors tourner au jeu de massacre.




Mon avis



Dans " Cadres noirs" , Pierre Lemaitre nous relate principalement l'histoire d' Alain Delambre, un homme âgé d'une cinquantaine d'années. Ancien cadre dans les Ressources humaines, il est au chômage depuis quatre ans. Ne trouvant pas de travail dans son son secteur, Alain cumule les petits boulots provoquant une dégradation de l'estime de soi jusqu’à se faire harceler par un de ses employeurs et se sent ainsi démuni.

" En 4 ans, à mesure que mes revenus se sont liquéfiés, mon état d'esprit est passé de l'incrédulité au doute, puis à la culpabilité, et enfin au sentiment d'injustice. "

Jusqu'au jour où une entreprise s'intéresse de très près à sa candidature. L'entretien prend une tournure particulière car la société en question lui propose de faire ses preuves sous forme d'un jeu de rôle sur le thème de prise d'otages.

" Et tout le monde prend votre peur pour le résultat de cette prise d'otages spontanée, celle du cadre qui pète les plombs, débordé par son propre geste, mais cela sert avant tout à distraire notre attention."

vendredi 11 septembre 2015

Stanislas Pétrosky : " Haine 13"




Ska Editions
Format epub
Pour le commander c'est ici:
Ska librairie


4ème couverture



Chiffre 13 ! Mauvaise pioche pour une Nationale. Terminus pour un loser…
JE SAVAIS QUE CE PUTAIN DE CHIFFRE portait malheur, j’en étais intimement convaincu… Seulement après vingt-huit mois passés à la maison d’arrêt des Hauts-de-Seine, la RN 13 c’était la route directe pour rejoindre Caen en auto-stop.

La poisse lui colle à la peau comme un déterminisme fatal. Lorsqu’il lève le pouce sur la RN 13, on subodore que ce loser n’aura pas usurpé sa réputation. Pétrosky use des codes du noir avec un talent consommé.




Mon avis



Après deux années passées dans la maison d'arrêt des Hauts-de-Seine, notre " gus" doit emprunter la RN 13 car c'est la seule roule existante. Il s'y rend avec son baluchon sur le dos et n'a qu'un seul but: rejoindre Caen pour mettre une dérouillée à une personne.

" Je lui réservais une dérouillée de derrière les fagots j'allais lui refaire le portrait sérieusement. "

Cette personne est une fille blonde qu'il a flirté mais elle l'a dénoncé pour une histoire de came...Il faut donc lui donner une petite correction.

Après avoir lu Ravensbrück mon amour que j'avais particulièrement apprécié, l'auteur nous revient avec cette nouvelle très courte. " Haine 13" se lit assez vite.En employant un jargon des années 70, Stanislas Pétrosky nous envoie dans un décor malsain et noir. Notre gus a  pensé qu'il pourrait s'en sortir aisément mais malheureusement vaut mieux  ne pas faire confiance à certaines personnes et tracer seul sa route.

Stanislas Petrosky  a  plus d'un tour dans son sac car sa plume procure toujours autant de plaisirs intenses.

Procurez vous cette petite nouvelle aux éditions Ska collection Noir Soeur assez vite car le prix est abordable et cela ne prendra qu'une demi heure  de votre temps libre.






L'auteur




Né en 1975 sur les bords du lac Sevan, en Arménie. Stanislas Petrosky quitte son pays à l’âge de dix-sept ans pour rejoindre la France. Il glissera dans une délinquance de plus en plus dure et connaîtra de nombreux démêlés avec la justice.


C’est lors de ses séjours à l’abri du soleil qu’il se découvrira une passion pour l’écriture, sombre de préférence, en commençant par les nouvelles. Ravensbrück mon amour est son premier roman


vendredi 4 septembre 2015

Michaël Mention: " Le carnaval des hyènes "



Editions Ombres Noires
224 pages


4ème couverture



Carl Belmeyer est une figure emblématique du paysage audiovisuel français. Présentateur du JT depuis plus de trente ans, il dissimule derrière son sourire une personnalité narcissique. Arrogant et manipulateur, il méprise tout le monde, à commencer par son public qui l’adore. Quand Barbara, une bimbo de l’émission de téléréalité Villa Story, meurt en direct sous les yeux horrifiés des téléspectateurs, le scandale secoue durement la chaîne. Elle doit rapidement redorer son blason et compte bien utiliser l’image charismatique de Belmeyer. Il redevient alors reporter de terrain et part couvrir la guerre civile qui fait rage au Liberia. Le message doit être clair pour l’audience : la chaîne se recentre sur l’essentiel.
Mais rien ne fonctionne comme prévu, et Belmeyer, habitué à rester maître de sa vie, devient tout à coup spectateur contraint. 50% mensonge, 50% buzz, 100% audimat!


Mon avis



" Le carnaval  des hyènes" est un roman qui vous percute de plein fouet et vous laisse un goût amer dans la bouche. L'auteur, Michael Mention dénonce l'audimat, le monde des médias est retranscrit dans toute sa splendeur; apparences, mensonges, trafics et faux semblants.

L'auteur dénonce également le pouvoir de la télévision, plus précisément la manipulation des journaux télévisés sur le grand public.

Avec le personnage principal, Carl Belmeyer, Michael  Mention cible bien ce propos. Présentateur de JT, imbu de sa personne, de grande notoriété et assez égocentrique, va se retrouver sur un terrain plus que glissant puisqu'il doit intervenir dans une zone à risque afin de ne pas perdre l'audimat....

" A Paris, je ne peux pas sortir sans être reconnu. Félicité. Harcelé, pour un autographe ou un selfie. Mais ça comme dit la pub, " c'était avant".

mercredi 2 septembre 2015

S.K. Tremayne: " Le doute"



Editions Presse de la Cité
384 pages


4ème couverture



Un an après le décès accidentel de Lydia, l'une de leurs filles jumelles, Angus et Sarah Moorcroft quittent Londres pour oublier le drame. Ils s'installent sur une petite île écossaise, qu'ils ont héritée de la grand-mère d'Angus, au large de Skye. Mais l'emménagement ne se passe pas aussi bien que prévu. Le comportement de Kirstie, leur fille survivante, devient étrange : elle se met à affirmer qu'elle est en réalité Lydia. Alors qu'un brouillard glacial enveloppe l'île, l'angoisse va grandissant... Que s'est-il vraiment passé en ce jour fatidique où l'une des deux sœurs a trouvé la mort ? S. K. Tremayne signe un thriller psychologique à vous glacer le sang, avec le thème fascinant de la gémellité, et prend le temps d'installer un cadre hostile et intrigant à la fois. Alors que l'intrigue se resserre, la nature se fait de plus en plus menaçante... " Si vous pensiez que Les Apparences étaient un bon roman, vous serez époustouflé par celui-ci. " The Times


Mon avis



Quel roman psychologique! L'intrigue est énorme. L'auteur aborde le thème de la gémellité. Le couple Angus et Sarah ont perdu un de leurs enfants, Lydia. Après sa mort, ils essaient de redémarrer  une nouvelle vie avec leur seconde fille Kirstie.
Ils vont déménager  sur une île écossaise au large de Skye. Cet endroit semble parfait pour oublier cet événement dramatique.
Mais petit à petit, Sarah découvre que Kirstie  se comporte de façon étrange...

"Cela fait quatorze mois aujourd'hui que sa soeur Lydia est morte(...) elle vit depuis dans une angoisse dont je ne peux même pas imaginer l'ampleur: elle a perdu sa jumelle, sa seconde âme.
Maman, c'est Kirstie qui est morte, moi je suis Lydia...Pourquoi tu m'appelles tout le temps Kirstie?"

Ce livre procure une ambiance oppressante et froide. Entre ce décor loin d'être si paradisiaque et les personnages, j'ai été tétanisée à plusieurs reprises.

dimanche 30 août 2015

François Xavier Dillard : " Fais le pour maman "



Editions Fleuve Noir
288 pages



4ème couverture



Au début des années 70, Sébastien, 7 ans, vit seul avec sa mère et sa sœur adolescente, Valérie. Leur mère arrive tant bien que mal à joindre les deux bouts, malgré ses deux emplois qui lui prennent tout son temps et toute son énergie. Une dispute de trop avec sa fille qui dégénère, et c’est le drame familial. Valérie survivra à ses blessures mais la police ne croit pas à la version de la mère accusant son petit garçon d’avoir blessé sa sœur. La mère prendra 5 ans de prison.
Des années plus tard, et grâce à ses parents adoptifs, Sébastien mène une vie « normale », alors que sa sœur vit dans un institut spécialisé et que sa mère n’est jamais reparue après sa sortie de prison. Sébastien est devenu un père et un médecin exemplaires. Jusqu’à de mystérieux décès d’enfants parmi ses patients et avec eux, le retour funeste des voix du passé…


Mon avis


"Fais le pour maman " est un thriller psychologique très bien ficelé. Dès  les premières pages, on assiste à un drame familial plongeant dans un univers sombre.
J'ai été heurtée par cette scène d'une violence inouïe, j'ai senti la détresse et le traumatisme de ce petit garçon recroquevillé  sur lui-même. Entendant les cris de sa mère et ceux de sa soeur, il ne peut faire face. L'image d'un couteau et du sang le hante  à jamais...

Les chapitres sont courts et sont alternés par différentes personnes.
Sébastien Venetti est praticien, veuf ayant deux filles. Suite au décès de sa femme, il élève seul ses deux enfants mais il a subi quelques troubles dans son enfance.

" Il sait bien au fond que sa vocation médicale, que ce qui l' a toujours passé à faire mieux, à faire plus, à rester en tête, à être le mieux classé, le mieux informé, le plus assidu auprès de ses maîtres, c'est ce besoin viscéral de venir en aide à ceux dont il a partagé, il y a si longtemps, les souffrances."

Claire, commissaire de police, vient d'être mutée dans la ville de province.

Ces deux personnages ont un lourd passé....
Pourquoi et dans quel but ce passé ressurgit?

La lecture va être agrémentée  de flash-backs la rendant ainsi haletante.
Je n'avais qu'une hâte découvrir le dénouement final.

jeudi 27 août 2015

John Green : " Nos étoiles contraires "



Editions Nathan
336 pages



4ème couverture



Hazel, 16 ans, est atteinte d'un cancer. Son dernier traitement semble avoir arrêté l'évolution de la maladie, mais elle se sait condamnée. Bien qu'elle s'y ennuie passablement, elle intègre un groupe de soutien, fréquenté par d'autres jeunes malades. C'est là qu'elle rencontre Augustus, un garçon en rémission, qui partage son humour et son goût de la littérature. Entre les deux adolescents, l'attirance est immédiate. Et malgré les réticences d'Hazel, qui a peur de s'impliquer dans une relation dont le temps est compté, leur histoire d'amour commence... les entraînant vite dans un projet un peu fou, ambitieux, drôle et surtout plein de vie. . Élu " Meilleur roman 2012 " par le Time Magazine ! Prix de L'Échappée Lecture 2014 de la Nièvre Prix du Jury littéraire Giennois 2014 Prix Plaisirs de lire 2014, département de l'Yonne Prix des Embouquineurs 2014 Prix Farniente 2015 (Belgique) Prix Les goûts et les couleurs 2015 CANOPE - Académie de Rennes Prix des Incorruptibles 2015.



Mon avis



" Vivre aujourd'hui le meilleur de votre vie" est une des phrases résumant parfaitement " nos étoiles contraires ". L'auteur, John Green, nous explique la vie de deux jeunes adolescents, Hazel et Augustus, atteints d'un cancer. La jeune fille âgée de 16 ans a un cancer de la thyroïde survenu dès l' âge de 13 ans avec d’innombrables métastases dans les poumons. Hazel donc besoin continuellement de bouteilles d'oxygène pour respirer. Elle rencontre Augustus lors du groupe de soutien et va apprendre que ce dernier a un ostéosarcome et est amputé d'une jambe. Leurs regards vont se croiser...

" J'avais consacré le plus clair de ma vie à m'efforcer de ne pas pleurer devant les gens qui m'aimaient, je savais donc ce qu' Augustus était en train de faire. Vous serrez les dents, vous relevez la tête, vous vous dites que , s'ils vous voient pleurer, ils vont avoir mal, et que vous ne serez jamais rien d'autre que de la tristesse dans leur vie."

Je ne vais pas tout vous raconter l'histoire, si vous pensez que "nos étoiles contraires" va être mortel, triste et mélancolique, et que vous vous dites je n' y arriverai pas à le lire vu le sujet, eh bien non!
L'auteur aborde majestueusement cette "saloperie" de maladie à travers des notes humoristiques et philosophiques.

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