mardi 18 août 2015

Sulaiman Addonia : " Les amants de la mer rouge "


Editions Flammarion
311 pages


4ème couverture



Djeddah, fin des années 80. Naser est un jeune Erythréen de vingt ans que les troubles politiques dans sa terre natale ont forcé à émigrer en Arabie saoudite où, pour gagner sa vie, il lave les voitures. Là-bas, les femmes sont cachées sous leurs voiles et les hommes ont les pleins pouvoirs. Seule prévaut la justice des riches et des puissants. Naser grandit dans un climat brutal et ses moindres faits et gestes sont épiés par la police religieuse tandis que sa vie est rythmée par les sermons stridents de l'impitoyable imam de la mosquée locale. Jusqu'au jour où il reçoit - sacrilège - un mot d'amour écrit par une inconnue. Bravant les chefs religieux et politiques, Naser décide de vivre cette passion, tout en sachant qu'il risque sa vie s'il venait à être découvert. Les Amants de la mer Rouge est l'histoire d'un amour interdit, dans une Arabie Saoudite brûlante et tyrannique, une passion universelle et moderne tout à la fois.



Mon avis




" Les amants de la mer rouge" est un roman d'amour plus exactement un amour interdit. Nasser, un jeune Erythéen, va voir sa vie basculer lorsqu'il reçoit un billet d'une jeune fille. Mais en Arabie Saoudite, l'amour est un acte dangereux, aucune femme ne doit communiquer avec un homme, c'est péché. La police religieuse a pour principe de guetter les rendez vous secrets entre hommes et femmes.

" Parce que nous sommes comme le feu et l'huile, et si les deux se rencontraient, il se produirait une grande flamme et ce serait l'enfer sur terre et dans l'au delà".


Nasser, narrateur du livre, parvient tant bien que mal à s'en sortir en travaillant comme serveur dans un bar mais certains hommes lui font des avances. Ils sont prêts à tout pour assouvir leurs moindres désirs. Mais Nasser, par ce billet d'amour, n'aura qu'un seul objectif, découvrir l'identité de cette jeune femme..... 

lundi 17 août 2015

Gérard Coquet: " Malfront- Les fantômes de la combe"


Editions In Octavo
359 pages

4ème couverture



An trois de la République. Lyon, ville insoumise, endure la plus sanglante des répressions. Fuyant la soldatesque, une nonne accepte l'invitation d une étrange vieille, croisée au détour d' un chemin.Marceline restera à Malfront, contrainte et forcée par les effets d onguents qui vont l' éloigner du Seigneur. Elle accouchera, malgré elle, d'une descendance bercée de maléfices qui ne s'éteindront jamais. Juin 2007. À Martebrun, paisible bourgade des Monts du Lyonnais, on égorge, on flingue, on assassine ! Trio improbable, un commissaire alcoolo-dépressif, un écrivain fantôme et une fliquette néogothique tentent d'enrayer l hémorragie de notables...


Mon avis



"Les fantômes de la combe " n'est vraiment pas un roman comme les autres; des personnages noirs, des lieux étranges et l'espace temporel de ce dernier est extraordinaire.

L'auteur, Gérard Coquet, situe l'histoire en Thermidor 1794. Soeur Marceline n'a pas eu le choix, elle doit rentrer dans l'antre du Malin car Ernestine la force. Assez étrange comme personne, elle dégage d'étranges pouvoirs et n'a qu'une seule idée en tête, convaincre Marceline d'enfanter pour ainsi donner une descendance à la Combe de Malfront. Cette nonne se plie donc aux exigences d' Enerstine.

Après avoir donné naissance à un garçon nommé Georges, Marceline remarque quelque chose d'anormal dans le comportement de son enfant. Il aime faire mal, et faire souffrir.
C'est le début d'une descendance où maléfices et malédictions s'installent dans ce bourg.

Mais ce qui est le plus surprenant dans ce récit c'est ce vieux chêne Fourbu. Il parle. Je trouve l'idée assez originale de donner la parole à cet arbre.

dimanche 16 août 2015

Ken Grimwood: " Replay "






Editions Points
432 pages




4ème couverture




À 43 ans, Jeff Winston meurt subitement d’une crise cardiaque, laissant derrière lui une vie médiocre et un mariage à la dérive. Quelle n’est pas sa stupeur lorsqu’il se réveille… dans sa chambre d’étudiant, âgé de 18 ans. Dans le passé, sa vie recommence comme avant. Sauf qu’il a gardé le souvenir de sa précédente existence…

Qui n’a jamais rêvé de pouvoir revivre son passé fort de son expérience d’aujourd’hui.



Mon avis



Quelle surprise ce roman! C'est un véritable chef d'œuvre datant des années 80. J'ai été littéralement transportée.

Jeff Winston, 43 ans, meurt d'une crise cardiaque en appelant sa femme Linda. Il se réveille, 25 ans plus tôt soit à l'âge de 18 ans. Il refait ce qu'il a vécu car il se souvient chaque étape de sa vie; Jeff retrouve ses amis de l'époque comme si rien n'avait changé. Grâce à ces "replay", il tente de revivre ses premiers amours, les années sixties marquées par le mouvement des hippies. Sexe, drogue, famille, argent sont des thèmes chers, prédominants dans "Replay". Mais ces sujets suffisent-ils réellement à mener une vie meilleure pour Jeff ?

A travers ces " replays ", notre protagoniste tente de devenir un homme puissant, riche en investissant dans des sociétés jusqu'au moment où il connaitra de nouveau la mort pour ainsi revivre, remourir et ainsi de suite....

L'auteur, Ken Grimwood, parvient à me tenir en haleine avec ce récit hors norme. Je pensais que cette histoire allait se répéter; la mort et la vie du héros qui se reproduisent continuellement. Détrompez-vous! Chaque "Replay" a son histoire, une nouvelle expérience à connaitre.

" Chaque vie avait été différente car chaque choix est toujours différent."

vendredi 14 août 2015

Julie Otsuka:" Certaines n'avaient jamais vu la mer "



Editions 10/18
140 pages


4ème couverture



Ces Japonaises ont tout abandonné au début du XXe siècle pour épouser aux États-Unis, sur la foi d'un portrait, un inconnu. Celui dont elles ont tant rêvé, qui va tant les décevoir. Choeur vibrant, leurs voix s'élèvent pour raconter l'exil : la nuit de noces, les journées aux champs, la langue revêche, l'humiliation, les joies aussi. Puis le silence de la guerre. Et l'oubli.


Mon avis



Quel beau roman, jamais je n'ai eu autant d'émotions en lisant un livre! Certes c'est un roman court mais procure tant de sensations. Des sensations où  je me suis sentie  mal à certains  passages. Je ne m'attendais pas à une telle histoire. Un texte écrit a la première personne du pluriel "Nous" et ce nous désigne toutes ces japonaises fuyant leur pays pour espérer avoir une vie meilleure en Amérique.

"Sur le bateau, la première chose que nous avons faite [...] c'est de comparer les portraits de nos fiancés. C'étaient de beaux jeunes gens aux yeux sombres, à la chevelure touffue, à la peau lisse et sans défaut. Au menton affirmé. Au nez haut et droit. A la posture impeccable. Ils ressemblaient à nos frères, à nos pères restés là-bas, mais en mieux habillés, avec leurs redingotes grises et leurs élégants costumes trois-pièces à l'occidentale. [...] Tous avaient promis de nous attendre à San Francisco, à notre arrivée au port.

Sur le bateau, nous nous interrogions souvent : nous plairaient-ils? Les aimerions-nous ? Les reconnaîtrions-nous d'après leur portrait quand nous les verrions sur le quai?"


mardi 11 août 2015

Max Barry: " Lexicon "


Editions Delpierre
445 pages




4ème couverture



Dans une école bien particulière de Virginie, les étudiants n’apprennent pas l’histoire, la géographie ou les mathématiques, mais comment persuader, en usant du langage pour manipuler les esprits. Les mots sont des armes. Les plus doués prennent le grade de « poète », et intègrent une organisation anonyme au but inconnu. 
Emily Ruff est repérée par des agents dans les rues de San Francisco, et elle devient rapidement le prodige le plus talentueux de l’école. Jusqu’à son erreur fatale : elle tombe amoureuse. 
Wil Parke est piégé par deux hommes dans les toilettes d’un aéroport. Ils l’accusent d’être la clé d’un secret qu’il ignore, doté d’un esprit qui résiste aux mots. Pourquoi s’intéressent-ils à lui, pourquoi les poètes le poursuivent-ils… et pourquoi ne se rappelle-t-il pas un accident qui a failli lui coûter la vie des années plus tôt ?



Mon avis



Une couverture alléchante et un résumé plaisant, je vais donc me précipiter pour le lire.
Dans "Lexicon", l'auteur nous décrit en parallèle deux histoires avec des personnages totalement différents.
- Emily passe des tests dans une école pour devenir une "poète" en échange d'une certaine somme d'argent.
-Will, un être incontrôlable, est poursuivi sans cesse par des inconnus. Pour le sauver du danger, il est aidé par Tom, une des personnes faisant partie de l'organisation des poètes. Pourquoi le pourchasse t-on?

Comment ces deux histoires vont se rejoindre? Pourquoi certaines personnes s'intéressent à Will et à Emily?

"Nous ne sommes pas une secte, je vous le promets. Nous sommes une école. Nous aidons les élèves les plus doués et les plus intelligents à atteindre leur potentiel."

jeudi 6 août 2015

François Weerts: " Le chagrin des cordes "



Editions Delpierre
408 pages



4ème couverture



L'usine Forgibel, dans la banlieue de Bruxelles, est moribonde. Ses ouvriers sont en grève, et l’un des leurs vient de connaître une mort violente sur une machine. L’affaire est classée comme un cambriolage ayant mal tourné, mais Antoine Daillez, journaliste, n’est pas convaincu. Le défunt était son ami Gilles, « Gil » le rockeur, qui avait abandonné la musique et se consacrait corps et âme à l’usine Forgibel, expiant un passé que lui seul connaissait. 
Dans une lettre envoyée à Antoine peu avant sa mort, avec un vinyl de Sticky Fingers des Rolling Stones, Gilles exposait ses soupçons de malversations au sein de l’usine. 
Les morts s’accumulent autour de Forgibel, les ouvriers crient vengeance pour leurs emplois menacés, et une jeune femme orpheline a soif de sang. La clé de l’affaire se cache-t-elle dans le passé trouble de Gilles, le musicien déchu ?



Mon avis



"Le chagrin des cordes" est rythmé par la musique Rock n' Roll. Antoine Daillez, ami fidèle de Gil, le rockeur, reçoit une lettre de ce dernier; Etant ouvrier dans l'usine bruxelloise nommée Forgibel, Gilles dénonce des fraudes.... 
Mais l'histoire semble aller plus loin.Les cadavres font surface autour de l'usine. Que va découvrir réellement Antoine? Que cache le passé de son ami?

lundi 3 août 2015

Christian Laurella: "Sortie noire "



Taurnada Editions
276 Pages



4ème couverture



Après vingt ans passés derrière les barreaux, Daniel, prisonnier modèle et complètement amnésique, bénéficie d'un régime de semi-liberté et trouve un emploi dans une menuiserie. En parallèle, deux femmes, dont l'une est au service de l'autre, habitent une maison isolée en province. L'arrivée d'une lettre annonçant la libération de Daniel va bousculer l'apparente quiétude qui semblait être le quotidien des deux femmes et allumer un feu d'enfer dans la maison.



Mon avis



Dans "Sortie noire ", l'auteur nous décrit l'histoire de Daniel Pessard, Marlène et Elisabeth. Ces derniers mènent une vie totalement différente mais au fil des pages leurs histoires vont se lier. De quelle manière? Quel est le motif exact de l'emprisonnement de Daniel? Autant de questions m'ont taraudées l'esprit.

Au début de ce livre, il est surtout question de Daniel, cet homme ayant été enfermé pendant ses vingt dernières années derrière les barreaux. Une demande de travail lui est accordée.

Chaque soir il retourne dans sa cellule où il s'est construit un monde imaginaire. Totalement amnésique, il ne sait plus pourquoi il a été incarcéré.

" Vous savez, René, je ne revendique pas la lune, je voudrais que l'on m'explique pourquoi j'ai passé vingt ans de ma vie enfermé, c'est tout."

mardi 28 juillet 2015

Nicolas Lebel: " L'heure des fous"


Editions  Marabooks
352 pages


4ème  couverture



Paris: un SDF est poignardé à mort sur une voie ferrée de la gare de Lyon. "Vous me réglez ça. Rapide et propre, qu’'on n’'y passe pas Noël", ordonne le commissaire au capitaine Mehrlicht et à son équipe : le lieutenant Dossantos, exalté du code pénal et du bon droit, le lieutenant Sophie Latour qui panique dans les flash mobs, et le lieutenant stagiaire Ménard, souffre-douleur du capitaine à tête de grenouille, amateur de sudoku et de répliques d’Audiard...
Mais ce qui s’annonçait comme un simple règlement de comptes entre SDF se complique quand le cadavre révèle son identité.
L’affaire va entraîner le groupe d’enquêteurs dans les méandres de la Jungle, nouvelle Cour des miracles au cœur du bois de Vincennes, dans le dédale de l’illustre Sorbonne, jusqu’aux arrière-cours des troquets parisiens, pour s’achever en une course contre la montre dans les rues de la capitale.
Il leur faut à tout prix empêcher que ne sonne l’'heure des fous...


Mon avis



" L'heure des fous" est le premier roman de Nicolas Lebel et ça vaut le détour. C'est une réussite et une pure merveille. Je m'en mords les doigts de ne pas l'avoir lu avant car il trônait sagement sur ma  table de chevet. C'est l'avis d'un autre bloggeur qui m'a incité à le lire assez vite, d'ailleurs merci à toi David pour ton avis qui s'y trouve en cliquant ici c'est contagieux. Et le moment est venu pour moi de le découvrir.
Dès le début du livre j'ai accroché aux personnages et à l'histoire. Les protagonistes sont attachants et je n'ai pas cessé de les suivre dans cette affaire quelque peu banale. Certes le thème est délicat car il s'agit des SDF mais au fur et à mesure que j'ai avancé dans l'histoire je peux vous dire que c'est bien plus que cela. Je ne veux pas dévoiler toute l'intrigue du roman car la quatrième couverture en dit suffisamment...

Le style particulier de Nicolas Lebel est un mélange de références poétiques, argotiques et humoristiques. Le rythme est rapide, monte crescendo, c'est un vrai page turner. Une fois commencée, j'ai vraiment eu dû mal à lâcher " l'heure des fous", je vous assure je ne deviens pas dingue à ce point là quoique....

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