vendredi 21 mai 2021

Elly Griffiths : " Mortelle dédicace "

 


Editions Hugo Thriller

411 pages


4 ème de couverture



La mort de Peggy Smith, âgée de quatre-vingt-dix ans, n’a rien, a priori, de suspect... C’est ce que tout le monde pense jusqu’au moment où Natalka, son aide de vie, découvre que la vieille dame se sentait suivie...
Au moment de ranger les affaires et les nombreux romans policiers de la défunte en vue de la vente de son appartement, Natalka découvre une curieuse carte de visite sur laquelle il est écrit : Peggy Smith, consultante en meurtres. Elle remarque aussi que de nombreux livres lui sont dédicacés : « À PS : merci pour les meurtres ». La nonagénaire avait donc pour habitude d’aider les auteurs de romans policiers en panne d’inspiration...
Natalka, prête à tout pour découvrir ce qui est arrivé à Peggy Smith, embarque avec elle dans sa quête de la vérité les amis de Peggy Smith : Benedict (qui a renoncé à devenir prêtre pour finalement tenir un café) et Edwin (ancien journaliste de quatre-vingt ans). Lorsqu’elle se fait menacer par une personne masquée et armée venue récupérer un mystérieux ouvrage, elle prévient la lieutenant Harbinder Kaur afin qu’elle mène l’enquête. Cette mort est finalement très suspecte...


Mon avis



« Mortelle dédicace » d'Elly Griffiths a été un grand plaisir de lecture. Mais attention, il ne faut pas s’attendre à des grandes scènes d'action ou à du gore. Au contraire l'auteure prend son temps pour raconter une histoire très complexe. Je suis ravie de voir en ce moment le retour de ce genre de polar dans lequel une part importante est consacrée aux atmosphères et aux références littéraires. Elly Griffiths glisse agréablement des réflexions sur les règles du roman policier classique.
« Mais pour la plupart des auteurs, ça signifie sûrement avoir un ordinateur dans sa chambre, pas une villa de cinq chambres au bord de la mer (coût approximatif : 3,4 millions de livres). Elle n’imaginait pas qu’écrire puisse rendre aussi riche. »
Les dialogues sont savoureux même si parfois quelques pages sont un peu trop bavardes. Pourtant l'auteure parvient à rebondir très rapidement sur l'intrigue et ça ne m'a pas déstabilisée. La trame de ce roman est assez originale malgré une façon classique de faire mener l'intrigue par ses personnages. Les descriptions sont d'une élégance admirable sans être mièvres. De nombreux points d'humour se mêlent à des passages poétiques avec habilité.

dimanche 16 mai 2021

Yannick Dubart : " La fille qui se faisait des films "

 


Editions LBS noir

272 pages


4 ème de couverture


Suite à une attaque cérébrale, Emma partage sa chambre d'hôpital avec Marie-Ange, une vieille femme qui lui fait le récit d'histoires étonnantes, dont la mort mystérieuse d'une belle opportuniste dans les années 50.

Affaire qui n'a jamais été résolue. D'abord hésitante, Emma se prend au jeu et va aller de découverte en découverte.


Mon avis


Emma se retrouve à l’hôpital suite à un AVC ; une maladie qu’on ne voit pas forcément mais provoque par la suite des séquelles physiques et cérébrales. Elle partage sa chambre avec une vieille dame prénommée Marie-Ange. Sa seule préoccupation est de regarder Derrick ou Navarro. Un jour elle confie un secret à Emma.

" Vous savez jeune fille, je sais qui a commis le meurtre… "
A partir de là, Emma commence à douter de la santé mentale de Marie-Ange, d'autant plus que ce secret est assez ancien.
Marie-Ange a-t-elle inventé cette histoire?
Pour ce faire Emma va mener l'enquête malgré sa fragilité due à son AVC.
Mais au vue de sa santé, il se pourrait bien qu'elle invente elle-même cette histoire de toute pièce.
N'a-t-elle pas perdu le sens de la réalité, sa mémoire ne fait-elle pas défaut?
" Certains mettent des années avant de retrouver une vie normale et toi ça fait à peine 6 mois que tu es revenue de l’hôpital. Ton cerveau a souffert. C'est normal que tu imagines des choses. "
" La fille qui se faisait des films" est comme une bobine de film que l'on déroule au fil du récit.
D'ailleurs les titres de chaque chapitre font référence à quelques films.
Yannick Dubart distille son intérêt cinématographique à travers le personnage d'Emma.
" Pourtant ce n'est pas un Joker hilarant ni un Hannibal Lecter affamé qui se penche sur elle. La tête du type au-dessus d'elle n'a rien de cinématographique: juste clinique, blanc. "

vendredi 14 mai 2021

Stephen King : " Les Langoliers "

 


Editions Albin Michel Wiz

512 pages



4 ème de couverture



« Les Langoliers arrivaient. Pour les paresseux, les incapables, exactement comme son père l’avait prédit. »

À bord d’un vol vers Boston, dix personnes se réveillent, seules dans l’avion. Le reste des passagers s’est volatilisé. L’avion se tient sur un tarmac désert du Maine.

Attentat, complot, faille temporelle ? Chacun a une théorie, mais c’est sans doute Dinah, une petite fille aveugle, qui en sait le plus long.


Et c’est elle qui, la première, entendra ce bruit sourd, qui se rapproche…


Mon avis



" Les Langoliers " est un roman court déjà paru dans un recueil de nouvelles intitulé Minuit 2. Les passagers du vol 29 prennent l'avion à destination de Boston mais tout ne se passe pas comme prévu. Après s'être réveillés, des personnes remarquent l'absence de plusieurs passagers. D'ailleurs chose étrange, ils ont laissé derrière eux quelques effets personnels tels que montres, bijoux voire des atèles en fer.

Dix personnes restent seulement après être sortis de leur profond sommeil. Ils s'interrogent à leur tour sur la disparation des passagers et sur la destination finale du vol. Est-ce un vol qui n'aurait pas dû avoir lieu ? D'autant plus que l'avion n'est pas perçu par les contrôles de radars.

" Les Langoliers " est une nouvelle où le fantastique prédomine. Je me suis laissée prendre au jeu avec cette étrange histoire des Langoliers, des créatures peu ordinaires.
« Il faut que nous partions d’ici. Vite. Parce qu’il y a quelque chose qui vient. Une chose mauvaise, qui fait un bruit de crépitement. »
Entre le réel et le fantastique, Stephen King aborde le thème de l' Espace Temps et de quatrième dimension.

Certes le début du roman est long à démarrer mais l'ambiance m'a littéralement envoutée. Je n'ai pas décroché un seul instant. J'ai pratiquement lu " Les Langoliers" en une journée. 

Michael Fenris : " Diamants sur macchabées "

 


Editions Eaux Troubles

306 pages


4 ème de couverture



Ancien policier devenu détective privé, Jefferson Fergusson tente de survivre en acceptant la plupart des enquêtes qui lui sont confiées. C'est ainsi qu'il fait la connaissance de Véra Llerellyn, dont le frère David a disparu. Alors qu'il est persuadé que le jeune homme est mort et enterré quelque part en ville, Fergusson réalise assez vite qu'il n'est pas seul à s'intéresser à cette disparition soudaine. En particulier son ancien collègue, Bridges, brutal et retors, devenu chef de la police, mais également Tony Di Marzo, un gros patron de la pègre locale. Et si l'affaire était liée à un important vol de bijoux survenu quelques années plus tôt ? Au fur et à mesure qu'il progresse, avec la désagréable impression qu'on cherche à le doubler, Jeff Fergusson soulève certains secrets qui n'ont pas envie d'être révélés, et réveille de vieilles rancœurs. Rien n'est jamais bon lorsqu'on hante les rues de « La Ville ». Surtout lorsqu'on est un ancien flic...




Mon avis



Je vous dis d'entrée de jeu, ce polar est une réussite ! " Diamants sur macchabées" c'est avant tout une histoire aux allures de la série Nestor Burma. Le style des années 50 se fait sentir au fil des pages. Le lecteur va suivre le détective privé Jefferson Fergusson, ancien flic. C'est lors de la visite de la belle Véra Llerellyn que tout va commencer pour notre détective. Il doit enquêter sur la disparition de son frère David, un malfrat en tout genre.
" - Il a disparu.
Je ricane : - Disparaître ici, mademoiselle, c’est plus qu’une évidence !
On disparaît dès qu’on naît dans cette saleté de ville, l’existence même n’est qu’une survie!
- Pas mon frère ! réfute-t-elle. "
Mais il s'agit bien plus d'une disparition. Cette affaire est semée d'embûches. Michael Fenris plante un décor des années 50 dans une Ville dépourvue d'identité. Certains endroits craignent avec ses bars et boites de jazz peu fréquentables. Au volant de sa Pontiac, Jeff est sur la trace de David. Il s'est attaché d'ailleurs d'une junkie, April, qu'il a rencontrée dans l'immeuble de David.

samedi 1 mai 2021

Sébastien Didier : " Ce qu'il nous reste de Julie "

 


Editions Hugo Thriller

427 pages


4 ème de couverture


Vingt ans.

Cela fait vingt ans que Sébastien a quitté Sainte-Geneviève, sa petite ville natale du sud de la France. Trop de démons l'y tourmentaient. Aujourd'hui, comble de l'ironie pour un écrivain, c'est un livre qui le renvoie à ce passé qu'il s'est toujours efforcé d'oublier.
Le Temps d'un été.
Tout dans ce roman, qui s'annonce comme le succès littéraire de l'année, lui fait penser à Julie. Des références troublantes, des anecdotes qu'elle seule connaissait... À tel point qu'il en est persuadé : c'est elle qui l'a écrit.
Julie, son amour d'adolescent.
Celle qui a tant compté.
Mais qui est morte il y a vingt ans, assassinée par un tueur en série.


Mon avis



Sébastien Didier commence « Ce qu'il nous reste de Julie » de façon assez classique. On plonge dans la vie d’un auteur, Sébastien, pour qui tout semble aller bien. Il a l’occasion de lire un livre qui lui rappelle son amour de jeunesse. L’auteur paraît en effet bien connaître la vie de Julie, cette jeune fille disparue une vingtaine d’année auparavant. Le mystère s’insinue dans la vie de Sébastien et de ses amis d’enfance.
« Et en effet, j’avais manqué « La nouvelle révélation britannique », comme l’annonçait fièrement le bandeau rouge en précisant le nombre pharaonique de ventes déjà réalisées. Je devais bien reconnaître que je n’avais entendu parler ni du roman, ni de son auteur, L.J. Dexley. »
L’auteur emploie un langage assez soutenu et sait par ailleurs mettre de la vie dans ses nombreux dialogues. Ceux-ci sont dynamiques et la langue y est judicieusement adaptée aux différents personnages. Les mots font mouche tout en sobriété. Des références à certains thrillers rendent hommage aux grands de la littérature dans ce domaine.

jeudi 29 avril 2021

Ellen Marie Wiseman : " La vie qu'on m'a choisie "

 

Editions Faubourg Marigny

527 pages


4 ème de couverture



1931. Lilly n’a jamais quitté la petite mansarde de Blackwood Manor qui lui tient lieu de chambre. C’est pour sa sécurité lui répète sa mère, car Lilly fait peur. Mais une nuit, elle sera emmenée en dehors de la propriété pour être vendue à un cirque de passage dans la région.

Deux décennies plus tard, Julia, récemment orpheline, hérite du manoir de son enfance. Comment pourrait-elle retourner à Blackwood Manor, qu’elle a fui et avec lui tous ses mauvais souvenirs ? Au fil des jours, les mystères se dévoilent tandis que les portes et les tiroirs verrouillés de la bâtisse s’ouvrent un à un. Elle découvre une chambre d’enfant cachée derrière une tapisserie et va comprendre que les vrais monstres ne sont pas ceux que l’on croit…

Ellen Marie Wiseman, publiée dans près de vingt pays, signe un roman inoubliable et poignant, à l’atmosphère gothique, qui vous transporte dans les plus sombres secrets de la famille Blackwood et de l’âme humaine…



Mon avis




" La vie qu'on m'a choisie " est un roman qui relate l'histoire de Lilly et celle de Julia à travers deux temporalités différentes.
Le récit débute en juillet 1931 ; Lilly Blackwood est une petite fille âgée de 9 ans ayant pour seul compagnon une chatte appelée Abby. Blackwood Manor est une propriété qui cache bien des secrets. Lilly est enfermée dans le grenier par ses parents car ils veulent la protéger des regards des autres. Sa mère n'a pas d'amour pour sa fille, très stricte, elle impose certaines règles et conduites à sa fille. 
Mais pour sa mère, Lilly est une véritable abomination et sa fille ne comprend pas pourquoi elle est traitée comme un monstre. Seul son père lui donne un peu d'amour et lui raconte comment est le monde extérieur.

"- La grille est là pour te protéger, disait Maman. Si quelqu'un entrait, il aurait peur de toi et essaierait de te faire du mal. Quand elle demandait pourquoi quelqu'un pourrait bien avoir peur d'elle, Maman lui répondait que c'était parce que Lilly était un monstre, une abomination. Lilly ne savait pas ce qu'était une abomination, mais ça avait l'air d'être quelque chose de très grave."  
Mais un soir en l'absence de son mari, la mère tyrannique emmène sa fille vers un lieu que Lilly avait aperçu par la fenêtre de sa chambre. C'est un endroit où tous les enfants rêvent d'aller un jour. Il s'agit d'un cirque celui des Frères Barlow. Restée prisonnière depuis longtemps Lilly n'avait qu'une hâte de le découvrir et de vivre comme tout le monde. Mais sa joie ne sera que de courte durée. Sa mère la vend à Merrick ( référence au nom d' Elephant Man ) . Pourquoi l'avoir abandonnée ? Lilly arrivera-t-elle à s'intégrer dans ce monde forain ? Parviendra-t-elle à se faire véritablement de nouveaux amis malgré sa différence ? 

mardi 20 avril 2021

Nils Barrellon : " Vol AF 747 pour Tokyo "

 


Editions Jigal polar

240 pages


4 ème de couverture


Ce n’est pas de gaîté de cœur que Pierre Choulot est dans cet avion en direction de Tokyo : le billet lui a été offert par ses collègues à l’occasion de son départ à la retraite. Lui qui adorait son boulot de commandant à la Brigade financière de la PJ parisienne, n’a accepté ce voyage que pour faire plaisir à son épouse, d’origine japonaise. Mais en plein vol, quand on retrouve le cadavre du pilote, seul, dans le cockpit verrouillé, le commandant Choulot va vite reprendre du service. Très rapidement, il découvre qu’aucune autre issue ne permet d’accéder au poste de pilotage ! Suicide ou assassinat ? L’enquête commence et chacun des cinq cents passagers, chacun des vingt membres d’équipage devient un suspect potentiel. Comment élucider ce qui ressemble – dixit son épouse, grande amatrice de roman policier – à un meurtre en chambre close ? Peut-être en prenant la raison et l’avion par le bon bout...




Mon avis




« Vol AF 747 pour Tokyo » de Nils Barrellon est un polar délicieusement retro. Pierre Choulot, commandant à peine à la retraite doit faire face à une énigme en plein ciel !

Les personnages sont très bien dessinés. D'abord, Pierre Choulot est haut en couleurs et possède un talent d'enquêteur à l'ancienne. Il est coriace sous ses allures de monsieur-tout-le-monde, il n'est pas du genre John Mclane mais plutôt du style Hercule Poirot. Il réussit à maîtriser le temps du vol pour résoudre l'affaire.
« Tout devait rester mobile, déplaçable, au grès des indices, des impressions récoltées, des témoignages. Tout devait pouvoir glisser, disparaître même. Une enquête se devait d'être prise par le bon bout de la raison. Il ne fallait pas forcer les faits à rentrer dans un cadre préconçu, il fallait trouver la version où les faits se disposaient d'eux-mêmes, harmonieusement. »
Son épouse d'ailleurs est une fan des auteurs de grands classiques de la littérature policière et notamment d'Agatha Christie. Justement, elle parle à son mari de sa dernière lecture qui s’avère être un roman « à meurtre en chambre close ». Et à partir de là, on assiste à une apothéose de références et d'hommages au genre policier. C'est réjouissant et amusant.

samedi 17 avril 2021

Gilles Paris : " Certains cœurs lâchent pour trois fois rien "


 Editions Flammarion

220 pages


4 ème de couverture



« Les cliniques spécialisées, je connais. Je m’y suis frotté comme on s’arrache la peau, à vif. Les hôpitaux psychiatriques sont pleins de gens qui ont baissé les bras, qui fument une cigarette sur un banc, le regard vide, les épaules tombantes. J’ai été un parmi eux. »

Une dépression ne ressemble pas à une autre. Gilles Paris est tombé huit fois et, huit fois, s’est relevé. Dans ce récit où il ne s’épargne pas, l'auteur tente de comprendre l’origine de cette mélancolie qui l’a tenaillé pendant plus de trente ans. Une histoire de famille, un divorce, la violence du père. Il y a l’écriture aussi, qui soigne autant qu’elle appelle le vide après la publication de chacun de ses romans. Peut-être fallait-il cesser de se cacher derrière les personnages de fiction pour, enfin, connaître la délivrance. «Ce ne sont pas les épreuves qui comptent mais ce qu’on en fait », écrit-il. Avec ce témoignage tout en clair-obscur, en posant des mots sur sa souffrance, l’écrivain nous offre un récit à l’issue lumineuse. Parce qu’il n’existe pas d’ombre sans lumière. Il suffit de la trouver.



Mon avis



« Certains cœurs lâchent pour trois fois rien » m'a fait sortir de ma zone de confort. Il m'a fortement impressionnée et déconcertée.

Grâce à ce roman, j'ai pu comprendre différents éléments sur la dépression. J'ai saisi que cette maladie était très complexe. Gilles Paris sait très bien expliquer au travers de "ses éclats de vie" que ses causes sont multiples et pas évidentes à définir. Il raconte la vie difficile de ceux qui connaissent la dépression pour le malade lui-même mais aussi pour son entourage ; une vie en montagnes russes avec noirceurs et embellies.
" Il vient une heure où chacun doit affronter ses démons pour mieux s'en libérer. J'aime être un parmi tous. Un anonyme dans la foule. Un inconnu célèbre que personne ne reconnaît. Je me suis défendu contre la bête, pas question d'être dominé par elle. Entrez dans ma vie, comme on entre dans une danse. "
Son style abrupte permet des suivre le parcours d'un homme face à cette maladie. Parallèlement, au fil des pages on perçoit les lambeaux d'une existence passionnante jalonnée de vraies réussites. Ainsi, sans pathos, l'auteur offre un roman qui montre que malgré la dépression, on peut connaître de magnifiques moments. Il dépeint une vie professionnelle très riche dans le monde de la presse littéraire. Mais bien sûr, la mort n'est jamais loin !

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