Editions LBS noir
272 pages
4 ème de couverture
Suite à une attaque cérébrale, Emma partage sa chambre d'hôpital avec Marie-Ange, une vieille femme qui lui fait le récit d'histoires étonnantes, dont la mort mystérieuse d'une belle opportuniste dans les années 50.
Affaire qui n'a jamais été résolue. D'abord hésitante, Emma se prend au jeu et va aller de découverte en découverte.
Mon avis
Emma se retrouve à l’hôpital suite à un AVC ; une maladie qu’on ne voit pas forcément mais provoque par la suite des séquelles physiques et cérébrales. Elle partage sa chambre avec une vieille dame prénommée Marie-Ange. Sa seule préoccupation est de regarder Derrick ou Navarro. Un jour elle confie un secret à Emma.
" Vous savez jeune fille, je sais qui a commis le meurtre… "
A partir de là, Emma commence à douter de la santé mentale de Marie-Ange, d'autant plus que ce secret est assez ancien.
Marie-Ange a-t-elle inventé cette histoire?
Pour ce faire Emma va mener l'enquête malgré sa fragilité due à son AVC.
Mais au vue de sa santé, il se pourrait bien qu'elle invente elle-même cette histoire de toute pièce.
N'a-t-elle pas perdu le sens de la réalité, sa mémoire ne fait-elle pas défaut?
" Certains mettent des années avant de retrouver une vie normale et toi ça fait à peine 6 mois que tu es revenue de l’hôpital. Ton cerveau a souffert. C'est normal que tu imagines des choses. "
" La fille qui se faisait des films" est comme une bobine de film que l'on déroule au fil du récit.
D'ailleurs les titres de chaque chapitre font référence à quelques films.
Yannick Dubart distille son intérêt cinématographique à travers le personnage d'Emma.
" Pourtant ce n'est pas un Joker hilarant ni un Hannibal Lecter affamé qui se penche sur elle. La tête du type au-dessus d'elle n'a rien de cinématographique: juste clinique, blanc. "
" La fille qui se faisait des films" n'est pas qu'un thriller. Riche en documentation cinéphile, ce roman procure d'extrêmes sensations emmenant ainsi le lecteur vers des extraits de classiques de cinéma hollywoodien. Amatrice de vieux films, j'ai senti son engouement et son enthousiasme pour son héroïne.
Connaissant très bien l'auteure, une tranche de sa vie privée se dévoile au fil des pages.
Ayant subi elle-même un AVC, l'auteure a fait de son roman non seulement un thriller plaisant à lire mais aussi original de par sa construction.
Autant dire que Yannick Dubart en fait un bien et bon script. Amoureuse à jamais des acteurs ou actrices des années 50, elle puise son inspiration grâce au grand écran. Peut-être aime-t-elle autant écrire son propre scénario?
Alors pour les amoureux de cinéma, " La fille qui se faisait des films" vous comblera sans doute et vous enchantera. Asseyez-vous confortablement dans votre fauteuil, une fois commencé le roman, un court métrage de films ou extraits se projettera et vous emmènera dans des contrées lointaines et cinémas d'antan. Certains flashs éblouissent l'artiste alors pourquoi pas vous?
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