dimanche 28 février 2021

Isabelle Villain : " À pas de loup "

 

Editions Taurnada

256 pages



4 ème de couverture



Lorsque Rosalie, Philippe et leur petit Martin, âgé de six mois, décident de s'installer à La Barberie, un éco-hameau niché en plein cœur des Alpes-de-Haute-Provence, c'est bien pour fuir un quotidien devenu trop pesant. Pour tenter une expérience audacieuse. Vivre autrement. En communion avec la terre et en harmonie avec les saisons.

Mais l'équilibre de cette nouvelle vie va un jour se fissurer. Un grain de sable va s'infiltrer, déstabiliser et enrayer cette belle mécanique.
Et ce très beau rêve va se transformer peu à peu en un véritable cauchemar.
Votre pire cauchemar…



Mon avis




Bienvenue à La Barberie enfin presque ! Loin de la ville, cette petite communauté connait la réussite ; plusieurs familles s'installent pour fuir le stress et le confort de la ville. Le but est de retourner à l'essentiel mais jusqu' à quel prix ?

C'est sur l'histoire de Philippe et de Rosalie que l'auteure va principalement s'appuyer et ainsi nous plonger dans la perversité humaine.

" Fuir la ville pour venir habiter à La Barberie fut une excellente décision. Pour elle, pour Martin. Pour s'offrir une vie meilleure. Un choix qu'elle n'est pas près de regretter. Elle en est désormais convaincue. "

Grâce à Michel, cet hameau collectif recueille diverses familles pour vivre en harmonie et en autarcie. Loin de la toxicité de la société, cette communauté située dans les Alpes de Haute Provence connaitra un chamboulement à la mort de Michel.

Je n'en dévoilerai pas plus sur l'histoire car je ne veux pas spoiler l'intrigue. Ce roman traite d'un sujet encore d'actualité et Isabelle Villain a fait beaucoup de recherches pour ce dernier. Elle n'a pas pour habitude d'écrire du thriller sa cible étant le polar mais l'auteure s'en sort plutôt bien.

dimanche 21 février 2021

Inma López Silva : " Quand nous étions de mauvaises filles "

 


Editions Solanhets

512 pages


4 ème de couverture


Dans un centre pénitentiaire de Galice, au nord-ouest de l’Espagne, se côtoient une prostituée toxicomane, une jeune Colombienne arrêtée à l’aéroport et séparée de son petit garçon, une religieuse condamnée pour ses agissements passés en tant qu’infirmière, une surveillante habitée par le doute et une écrivaine apparemment perturbée, qui ne sait plus trop ce qu’elle invente ou ce qu’elle vit réellement.
Les histoires et les destinées de ces cinq femmes, si différentes et d’une certaine façon si proches, se croisent et se répondent entre les murs de la prison que, chacune à sa manière, elles aspirent toutes à quitter.



Mon avis



Inma López Silva avec « Quand nous étions de mauvaises filles » propose un roman très particulier. Mais est-ce vraiment un roman ? Un témoignage ou une série de portraits ? Même en fin de lecture, j’étais incapable de définir ce livre.

En ce qui concerne le contexte, par contre, aucune hésitation ! Nous sommes bien dans l'univers carcéral. Chaque chapitre est consacré à une femme qui vit dans une même prison espagnole. Progressivement on les retrouve à tour de rôle et finalement certaines réapparaissent dans les paroles des autres. Ce procédé est ingénieux mais un peu gêné par l'abondance des personnages qui interviennent. L'importance donnée aux prénoms instille encore davantage une couleur féminine et chaleureuse au récit.

J'ai été perturbée par le style de l'auteure qui emploie des phrases trop longues à mon goût. Bien sûr cela contribue à montrer la lourdeur de l’incarcération et la tristesse des détenues. Et si Inma López Silva a voulu exprimer l'étouffement de ces femmes ? La mission est plutôt accomplie !  Donc même si je n'ai pas su adhérer à ce roman, je dois reconnaître que l'auteure est très habile pour expliquer la pression de ses personnages.

mercredi 10 février 2021

David Joy : " Ce lien entre nous "

 


Editions Sonatine

304 pages


4 ème de couverture



" Joy a tout d'une future légende américaine. " Le Point

Caroline du Nord. Darl Moody vit dans un mobile home sur l'ancienne propriété de sa famille. Un soir, alors qu'il braconne, il tue un homme par accident. Le frère du défunt, connu pour sa violence et sa cruauté, a vite fait de remonter la piste jusqu'à lui. Un face à face impitoyable s'engage alors.

Avec Ce lien entre nous, David Joy esquisse un nouveau portrait noir des Appalaches. Quelle rédemption pour ces régions violentes et magnifiques, réduites au désespoir ? Seul un grand écrivain est capable de nous donner une réponse.



Mon avis



J'avais déjà découvert l'auteur avec le titre suivant " Là où les lumières se perdent ", et je suis tombée par hasard sur ce roman intitulé " Ce lien entre nous ".

Darl Moody chasse même si ce n'est pas la saison. Alors il arpente les terres des Appalaches en Caroline du Nord. De quoi ramener un cerf ou un sanglier à la maison. Ainsi il vise un sanglier mais cette cible n'est autre qu'un homme s'appelant Carol Brewer. Que faisait ce dernier sur les terres du vieux Corward ? Darl se trouve donc plongé dans une sale affaire ; la seule solution est de contacter son meilleur ami Calvin afin de se débarrasser du corps de Carol . Il sait que le frère de ce dernier, Dwayne, est un homme redoutable et vaut mieux ne pas avoir d'ennui avec lui.

David a l'art et la manière de créer une atmosphère à la fois étouffante et dérangeante. C'est une histoire qui va basculer vers une vengeance absolue.

La culpabilité est aussi un des thèmes abordés dans ce roman. Mais ce que j'aime avant tout chez cet auteur c'est la place qu'occupe la nature. Sans en faire de trop, David Joy nous plonge dans un climat naturel où la vengeance vire au cauchemar. Les pages ressortent la noirceur suite à la perte d'un être cher.
" T'as pris tout ce que j'aimais .Je l'ai vu glisser entre mes doigts comme de l'eau .T'as volé la seule chose que j'aimais dans ce monde. "

Articles les plus consultés