dimanche 18 août 2019

Adam Nevill: " Appartement 16"




Editions Bragelonne
504 pages

4 ème de couverture



Certaines portes devraient toujours rester fermées…
À Barrington House, un immeuble de grand standing dans un quartier chic de Londres, un appartement est inoccupé. Personne n’y entre, personne n’en sort. Et c’est comme ça depuis cinquante ans. Jusqu’au jour où Apryl, une jeune Américaine, débarque à Barrington House pour visiter l’appartement que lui a légué une mystérieuse grand-tante.
Cette dernière, morte dans d’étranges circonstances, a laissé un journal intime où elle révèle avoir été impliquée dans des événements atroces et inexplicables, plusieurs décennies auparavant.
Résolue à découvrir la vérité sur ce qui est arrivé à sa tante, Apryl commence à reconstituer l’histoire secrète de Barrington House. Une force maléfique habite l’immeuble et l’entrée de l’appartement seize donne sur quelque chose de terrifiant et d’inimaginable…


Mon avis



" Appartement 16" est un roman terreur qui me fait beaucoup penser aux pockets terreurs que je lisais adolescente.
Le début est assez long à démarrer mais je sais déjà que Adam Nevill fait planer une atmosphère pour le moins la plus étrange. Des esprits malfaisants rôdent dans cet hôtel de luxe nommé Barrington House dans Knightsbridge.
Suite à la légation de l'appartement 16 de sa grande tante éloignée, April apprend à en connaitre un peu plus sur elle.
Au travers de différents écrits laissés par cette dernière, April comprendra qu'elle avait une obsession pour un certain peintre Félix Hessen.

" Appartement 16" est un roman qui m'a complètement plu car j'ai aimé l'atmosphère. Elle est haletante et prend le dessus sur les personnages eux-mêmes. Elle est une personne à part entière du récit. Les tableaux de cet appartement ont une apparence presqu' humaine.

" Dans les peintures , il entrevoyait des choses voûtées et tordues. Les visages étaient cachés ou se détournaient  de la lumière. D'autres lui donnaient l'impression de suggérer des créatures charnues, dont la peau marbre ressemblait à des vêtements mis au rebut, privés de la rigidité conférée  par des muscles  et des os, mais qui bougeaient toujours. " 

L’errance obsessionnelle plane sans cesse au fil des pages. Le passé de Roth est troublant et ma soif de vouloir en savoir plus a été très forte. Pour un premier roman, l'auteur s'en sort plutôt bien. Au vue des critiques négatives, je voulais faire ma propre opinion et " Appartement 16" a le mérite d'être lu. Les rebondissements se font rares mais le décor étrange qui plane sur cet hôtel vaut le détour. Des bruits étranges, l'impression qu'une personne est présente dans les parages se font sentir.

C'est une première découverte des écrits de cet auteur et je ne manquerai pas de lire ses prochains afin de savoir ce qu'il proposera par la suite.



L'auteur



Adam Nevill est né en 1969 à Birmingham. Il est la grande révélation du thriller surnaturel anglais.



Jodi Picoult: " Mille petits riens"



Editions Actes Sud
592 pages



4 ème de couverture



Ruth est sage-femme depuis plus de vingt ans. C’est une em­ployée modèle. Une collègue appréciée et respectée de tous. La mère dévouée d’un adolescent qu’elle élève seule. En prenant son service par une belle journée d’octobre 2015, Ruth est loin de se douter que sa vie est sur le point de basculer.
Pour Turk et Brittany, un jeune couple de suprémacistes blancs, ce devait être le plus beau moment de leur vie : celui de la venue au monde de leur premier enfant. Le petit garçon qui vient de naître se porte bien. Pourtant, dans quelques jours, ses parents repartiront de la Maternité sans lui.
Kennedy a renoncé à faire fortune pour défendre les plus démunis en devenant avocate de la défense publique. Le jour où elle rencontre une sage-femme noire accusée d’avoir tué le bébé d’un couple raciste, elle se dit qu’elle tient peut-être là sa première grande affaire. Mais la couleur de peau de sa cliente, une certaine Ruth Jefferson, ne la condamne-t-elle pas d’avance ?
Avec ce nouveau roman captivant et émouvant, Jodi Picoult aborde de front le grand mal américain et nous montre – à travers les petits riens du quotidien, les pas vers l’autre – comment il peut être combattu.



Mon avis



" Mille petits riens" est un roman traitant du racisme en Amérique. J'ai relevé une citation résumant parfaitement l'histoire de ce livre.
" Les gens doivent apprendre à haïr, et s'ils peuvent apprendre à haïr, on peut leur enseigner aussi à aimer. "

Ruth Jefferson est une sage femme exemplaire travaillant depuis plus de vingt ans à l’hôpital Mercy-West Haven et la seule afro-américaine. Elle s'occupe de Davis, l'enfant de Brittany mais le mari Turk n'accepte guère la présence de Ruth. Les choses s'annoncent mal par la suite. Davis est décédé peu de temps après l'accouchement. La vie de Ruth va prendre un tout autre tournant.

" L'espace de quelques instants, je ne comprends sincèrement pas. Puis la réalité me percute aussi violemment qu'un coup de poing: ce n'est pas ce que j'ai fait qui les dérange. C'est ce que je suis. " 

" Mille petits riens" est un roman choral laissant la voix à trois personnages du récit; Ruth, une infirmière noire, Turk, un néo-nazi et l'avocate Kennedy MCQuarrie.

mercredi 7 août 2019

Valérie Tong Cuong: " Pardonnable, impardonnable"



Editions J'ai lu
320 pages


4 ème de couverture



Un après-midi d'été, alors qu'il se promène à vélo sur une route de campagne, Milo, douze ans, chute et se blesse grièvement. Ses parents Céleste et Lino et sa grand-mère Jeanne se précipitent à son chevet. Très vite, chacun va chercher les raisons de l'accident. Ou plutôt le coupable. Qui était avec lui ce jour-là ? Pourquoi Milo n'était-il pas à sa table, en train de faire ses devoirs, comme prévu ? Tandis que l'angoisse monte autour de l'état de Milo resurgissent peu à peu les rapports de force, les mensonges et les petits arrangements qui sous-tendent cette famille.
L'amour que chacun porte à l'enfant ne suffira pas à endiguer la déflagration. Mais lorsque la haine aura tout emporté sur son passage, quel autre choix auront-ils pour survivre que de s'engager sur le chemin du pardon ? Un roman choral qui explore la difficulté à trouver sa place au sein du clan, les chagrins et la culpabilité, mais aussi et surtout la force de l'amour sous toutes ses formes.


Mon avis



Tel un navire, j'explore ce roman qui est un naufrage de malheur, de tromperie et de vengeance.
Je n'avais jamais lu cette auteure et c'est par hasard en scrutant ma bibliothèque que mes yeux se sont fixés sur cette couverture bleue turquoise.
D'ailleurs c'est une amie qui me l'a offert et je l'en remercie. Sur la couverture apparaît une marguerite dont les pétales ont été perdues ou arrachées. Cela me fait penser à un jeu que je faisais souvent à l'école reflétant le sentiment de l'être. Tout le monde a un jour effeuillé une marguerite en disant " elle (il) m'aime, un peu, beaucoup, passionnément, à la folie, pas du tout.

"Pardonnable, impardonnable" est représentative de cette fleur; toutes les émotions y sont retranscrites.

Suite à une chute en vélo, Milo se retrouve dans un coma. Lino, Céleste, Marguerite et Jeanne vont ainsi faire le point de leur vie face à cette tragédie. Valérie Tong Cuong laisse la parole à ces quatre personnages. Le lecteur découvre au fur et à mesure de la lecture, leurs secrets enfouis au fond d'eux. 

" Combien de fois dans une vie l'être humain renonce-t-il à se faire confiance ? "

lundi 5 août 2019

Gilles Vidal: " La boussole d'Einstein"



Editions Zinedi
230 pages



4 ème de couverture



Félix Meyer est de retour dans la ville où il a passé son enfance, pour le décès de sa sœur, Carole, écrasée en plein centre-ville. Accident ou meurtre ? Un doute subsiste au vu de l’acharnement du chauffard sur le corps de la jeune femme. Le lieutenant Aurélie Costa s’occupe de l’affaire.

À l’occasion de ses retrouvailles avec la ville, Meyer passe en revue les fantômes du passé, revient sur les moments heureux et malheureux avec sa sœur, dont il ne sait presque rien aujourd’hui. Mais lui-même qu’est-il devenu ? Que signifie cette violence qui couve en lui, prête à exploser à tout moment ? Qui sont ces mystérieux interlocuteurs qui le renseignent tout au long de l’enquête qu’il a entreprise pour découvrir l’assassin de sa sœur ?

Et que vient faire ici la boussole d’Einstein ?



Mon avis



Dans « La boussole d'Einstein », Gilles Vidal nous raconte la quête de Félix Meyer. Celui-ci cherche qui a tué sa sœur, Carole, dans un environnement lui rappelant sa jeunesse perturbée par la mort atroce de son père. Ainsi pour Felix, la vie a débuté en dehors de toute félicité.

Dès le prologue, j'ai été happée par les mots de l'auteur. Je me suis tout de suite sentie attirée par ce début vif malgré une phrase longue mais pas plombante pour autant. 

J'ai vite compris que pour Félix le temps est important et que les heures sont parfois comptées dans une vie de longue errance. Et pourtant, on ne sait rien de Félix. C'est un homme qui charme mais qui ne se laisse pas deviner !

Le style de Gilles Vidal me plaît toujours autant. En une seule phrase, courte ou longue, il parvient à mettre en lumière une situation ou un personnage. Les descriptions sont lapidaires, claires et nettes.

« Pour Félix Meyer l'enfance avait été un origami que la cruelle réalité avait froissé dans son poing.»

« La boussole d'Einstein » offre un chassé-croisé d'existences, comme souvent chez Gilles Vidal que j'apprécie tout particulièrement. Encore une fois, il a su exposer une galerie de personnages attachants et truculents. Le tout permet d'aboutir à une intrigue très bien ficelée et passionnante que j'ai lu avec intérêt. Progressivement, les protagonistes se révèlent pour donner une fin surprenante. 

jeudi 1 août 2019

Alexis Aubenque: " La fille de l'océan"


Editions Hugo Roman
360 pages



4 ème de couverture



Une anonyme - une célébrité. Une mère de famille - Une célibataire sans enfant. Une innocente - une coupable.

A laquelle feriez-vous confiance ? 
Au début de l'été, Jason Zimmer, enseigne de vaisseau des gardes-côtes du district de Santa Barbara, sauve in extremis de l'océan déchaîné une jeune femme. Vicky Lance, une chanteuse célèbre, connue pour ses frasques et sa vie dissolue. Mais Jason est persuadé que derrière cette image, se cache une personnalité bien plus complexe et touchante.
Quels terribles secrets peut-elle bien cacher ? De son côté, Keith Morrison, journaliste au Santa Barbara News, écrit des articles où il dresse le portrait de citoyens ordinaires. Il vient de porter son choix sur une mère de famille, danseuse dans un club privé. Le parcours exemplaire d'une femme modèle, farouchement déterminée à s'en sortir. Mais est-elle vraiment prête à tout ? Enfin, un cadavre a été retrouvé dans la campagne environnante.

Sandy Dawson, sergent au commissariat de la ville, est appelée sur place. La piste criminelle est aussitôt envisagée. Qui est innocent, qui est coupable ? Méfiez-vous des apparences...



Mon avis



Après " La fille de la plage" , Alexis Aubenque nous fait découvrir de nouvelles aventures de cette bande de copains liés à jamais par un pacte. Les années défilent, chacun a fait sa vie ainsi dans cet opus, nous retrouvons au bout de 8 ans, Keith, Sandy, Jason et Nathan qui ont bien réussi sur leur plan professionnel mais il n'en est pas de même pour leur vie privée.

Dans " La fille de l'océan", tous vont prendre des risques et connaître la peur jusqu'à mettre leur vie en danger. Si bien que l'amitié est remise en question. Les situations qu'ils vont vivre vont parfois les rendre distants les uns des autres. Les thèmes exploités dans ce roman sont assez variés; le noyau familial est au cœur des aventures de ces jeunes...

Alexis Aubenque est un génie pour nous faire passer du thriller à un roman feelgood tout aussi prenant. De plus les scènes amoureuses sont dépeintes délicatement frôlant la sensibilité féminine. La maturité des jeunes donne une toute autre tonalité à l'histoire ainsi j'ai aimé les suivre et en savoir plus sur chacun d'entre-eux. Il parvient à mettre de la lourdeur dans des situations légères et de la légèreté dans des moments graves !

" Même si l’immense majorité des gens était raisonnable, il y en avait toujours qui, se croyant plus forts que les autres, étaient prêts à affronter les éléments déchaînés, persuadés de s’en sortir indemnes. "

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