dimanche 12 janvier 2025

Philippe Besson : " Vous parler de mon fils "

 




Editions Julliard

208 pages


4 ème de couverture


" Je vous demande de vous mettre à notre place. Un instant. Rien qu'un instant. Votre enfant vient vous raconter l'humiliation, la persécution, le bannissement. C'est votre fils, votre fille, il a douze ans, elle en a huit ou quatorze. C'est la chair de votre chair, ce que vous avez de plus précieux au monde. C'est l'être que vous devez protéger, défendre, soutenir, aider à grandir. Et il vient vous avouer cela. Vous y êtes ? Vous la devinez, votre stupéfaction ? votre culpabilité ? votre douleur ? votre colère ? Ça vous envahit, pas vrai ? ça vous submerge, ça vous dépasse, ça vous anéantit. Et ça, ce n'est que le début. Que les toutes premières minutes. "


Mon avis


" Vous parler de mon fils " est l'histoire d'un couple, Vincent et Juliette, qui a deux enfants Hugo et Enzo. Mais cette famille vit un véritable drame. Un des fils, l’aîné, s'est suicidé dans sa chambre. Hugo n'avait que 14 ans. Il n'a pas eu le temps de vivre pleinement auprès de ses proches. Tout cela à cause des agresseurs, des adolescents de son âge qui se sont pris farouchement, physiquement à Hugo.

Hugo n'a rien demandé, c'était un adolescent normal mais physiquement faible car il n'avait pas trop de muscle. Ces collégiens ont pris Hugo comme un punching ball faisant de lui une principale victime. Les insultes, les coups et les menaces sur les réseaux sociaux font vivre un véritable enfer à Hugo.

Dans ce récit, c'est Vincent, le père qui narre le récit tragique de son fils. Il retrace les souvenirs passés d'Hugo. Mais une question taraude ce couple. Pourquoi n'ai-je rien vu ? Suis-je coupable du suicide de mon fils ? Le couple n'a pas saisi immédiatement le malaise et la souffrance de leur fils. Les parents n'ont pas pris ce problème au sérieux.

" Quand je t'ai parlé de trucs graves, tu ne m'as pas écoutée, tu te rappelles ? Elle aurait raison. La première fois qu'elle m'a glissé à l'oreille: " Je crois qu'il se passe quelque chose avec Hugo, il n'est pas bien, je me suis, en effet, contenté de hausser les épaules. " 

 

mercredi 1 janvier 2025

Stéphanie Abadie : " Survivante "

 


Editions Le Muscadier

320 pages


4 ème de couverture


Clara a 17 ans et elle est une survivante. Elle a résisté à une terrible pathologie qui a fauché une partie de la jeunesse, il y a quelques années. Choyée, elle apprend à vivre avec ses séquelles. Après qu’un lien entre l’épidémie et une toxine sécrétée par les arbres a été établi, le gouvernement a ordonné une déforestation totale. La biodiversité et la qualité de l’air respirable se sont effondrées, et les Tours de photosynthèse artificielle représentent l’unique espoir de pallier le manque d’oxygène.

Quand la maladie ressurgit, on accuse les survivants. Clara et ses amis sont obligés de fuir dans la Forêt toxique. Là, ils découvrent une nouvelle communauté qui vit en paix loin de la ségrégation. Pourtant, le doute s’installe. Et si l’épidémie n’était qu’un prétexte pour mettre la main sur la plus précieuse des ressources naturelles ?

Face aux épreuves, l’amitié et la détermination seront des forces. Une fiction qui interroge avec sagacité notre avenir…


Mon avis



L'environnement est en ce moment un thème préoccupant et donc de plus en plus abordé par la littérature. La jeunesse particulièrement touchée par ce sujet est au centre de « Survivante » de Stéphanie Abadie. Cette auteure plonge les lecteurs dans une histoire qui met les arbres et leurs symboliques au cœur des préoccupation des personnages.

J'ai apprécié la façon dont l'auteure aborde les dangers concernant la maîtrise de la nature. Son style tour à tour sensuel et quasi scientifique permet de suivre cette dystopie pour la jeunesse. J'ai aimé l'originalité du thème cité développé dans ce roman pour adolescents.
Les arbres dégagent une toxine provoquant une épidémie chez les jeunes. De ce fait, certaines procédures sont appliqués ; il faut éviter de circuler. Mais l'épidémie est revenue, trente cas sont touchés.

Clara, une survivante, est contrainte de fuir un milieu urbain dans lequel il n'y a aucun arbre. Ils sont considérés comme responsable d'une épidémie survenue quelques années plus tôt. Clara est soudain également désignée comme un danger pour sa communauté. Avec des amis qui la suivent dans sa fuite, elle doit alors faire face à des problématiques qui pèsent alors sur ses épaules d'adolescente. La forêt est-elle si dangereuse ?

Ces adolescents sont-ils armés pour comprendre et se défendre devant les mystères de la nature mais surtout devant certains humains. Ils ne se doutent pas de ce qu'ils vont découvrir. Les lecteurs non plus !

dimanche 1 décembre 2024

Lila Maës : " Emy-Disparition alarmante à Berck-sur-Mer "

 

Aubane Editions

136 pages


4 ème de couverture


Une douleur horrible saisit Emy lorsqu’elle est enlevée à son domicile le jour de la rentrée. Après cette date, plus personne n’a de ses nouvelles. L’enquête de police semble arriver au point mort mais Mona, Charlie et Harry, ses amis, ne lâchent pas l’affaire. Au fil de leurs recherches, ils découvrent que la lycéenne espiègle leur a caché une facette bien sombre de son existence : celle de la drogue, du deal et de ses relations dangereuses. Eux aussi ont leurs petits secrets et ils sont bientôt dévoilés au grand jour. Mais sans rancœur ni peur, les trois amis continuent d’enquêter en espérant retrouver Emy et mettre un visage sur celui qui leur fait tant de mal.


Mon avis



Le lundi 3 septembre, Emy Dupont est rentrée chez elle seule mais n'est plus revenue au lycée.
Ses amis, Charlie Dubois, Mona Leroy et Harry Bacquet n'ont plus aucune nouvelle d'elle. Elle a disparu ne laissant aucune trace derrière elle si ce n'est le salon de sa maison en désordre. La police est sur l'affaire mais les indices sont minimes.
" La matinée passe, puis la journée, puis la semaine entière, Emy n'est toujours pas là. Je la harcèle de textos et d'appels autant que je peux mais elle ne répond pas  et ne lit pas mes message. Harry et Charlie sont aussi inquiets que moi. "
Ses trois amis décident alors de mener leur propre enquête en jouant eux même à Sherlock Holmes. Au fur et à mesure de leur analyse dans cette affaire, il s'avère qu'Emy cache bien des choses sur sa vie.

Parallèlement à cette affaire, Harry, Mona et Charlie vont se sentir trahis. Un article écrit par un certain Sombre Masque dévoile en public une partie de leur vie privée.
Qui se cache derrière l'identité de Sombre Masque ? Pourquoi cette personne cible ces trois lycéens ?

dimanche 24 novembre 2024

Alma Katsu : " Hurlements "


Editions Sonatine
416 pages

4 ème de couverture


Trop tard pour faire demi-tour...
Juin 1846. Un convoi de pionniers traverse les Rocheuses en direction de la Californie, malgré les nombreuses mises en garde contre les dangers d’un tel périple. À sa tête, George Donner et James Reed, représentants des familles les plus éminentes, se partagent la gestion des ressources et du bétail. Tandis que le petit groupe s’enfonce dans un territoire de plus en plus sauvage, les personnalités s’affirment, les alliances se créent et le passé que les uns et les autres ont cherché à fuir ne cesse de revenir les hanter. Une nuit, un des enfants du convoi disparaît. On ne retrouve de lui que des restes, parfaitement nettoyés. Est-ce l’oeuvre des Indiens ? Une meute de loups est-elle sur leurs traces ? À moins que cette mort brutale soit signée de l’un d’entre eux… Dans ce cas, comment expliquer cette sensation d’être observés constamment, et les murmures qu’ils entendent sur leur passage ? À mesure que les réserves s’amenuisent, la tension monte au sein de la communauté. Bientôt, d’autres incidents ont lieu. Pour les pionniers, il est désormais impossible de nier que quelque chose les suit. Et que cette chose a visiblement encore plus faim qu’eux.

Connaissez-vous l’expédition Donner ? C’est le nom donné à un convoi de 87 pionniers américains partis rejoindre la Californie pendant la fièvre de l’Ouest. À leur arrivée, ils n’étaient plus que 47. Comment la moitié du groupe a-t-elle disparu ? Plus important encore, comment l’autre moitié a-t-elle survécu ? En s’emparant de cette histoire vraie, Alma Katsu délivre un récit d’horreur jubilatoire, où l’appréhension imprègne peu à peu le réel jusqu’à basculer dans l’angoisse la plus parfaite.

« Le thriller horrifique à son sommet… Ce livre va vous flanquer une sacrée trouille. » The New York Times.


Mon avis



Lecteurs, en commençant « Hurlements » de Alma Katsu, vous empruntez la piste des pionniers, vous respirez la poussière soulevée par les charriots, vous espérez trouver une terre miraculeuse. Comme ces hommes et ces femmes qui laissent derrière eux un passé et peut-être de lourds secrets.
On ne part pas par plaisir, on ne quitte pas ses racines pour faire du tourisme à cette époque-là en 1846 aux USA.
« Il sous-entendait qu'il risquait de ne pas y avoir assez d'herbe pour nourrir les bêtes. L'herbe, l'eau, le bois : les trois choses indispensables pour une caravane comme la leur. »
Ce livre débute comme un western et se transforme en roman pimenté de visions horrifiques. Les lecteurs vont ressentir différemment ces moments tragiques, à l'image de la vraie vie. Chacun traduit les signes pour mieux exorciser les peurs voire l'inexplicable.
Alma Katsu décrit magnifiquement les beautés et les recoins des paysages californiens. Elle démontre bien comment on peut friser la folie quand le décor naturel s'emballe. Le surnaturel n'a alors qu'à s'introduire dans les failles de chaque esprit. La machine à regret se met en route et les corps tombent, meurent. Et de cela, il ne reste presque plus rien, des corps dépouillés.

Ces personnages sont nombreux au départ, des familles, des gens qui n'ont jamais affronté la grande piste vers l'Ouest. Et parmi eux, il y a des ambitieux comme James Reed qui ne se préoccupe pas des réticences de sa femme Tamsen, la sorcière.
George Donner tente, quant à lui, de faire entendre son expérience mais il n'est peut-être pas à la hauteur pour mener cette expédition... Et faire face à l'horreur !

dimanche 17 novembre 2024

Sébastien Jullian : " La seconde lame "

 

Editions L'Oiseau Noir

378 pages

4 ème de couveture


Où se termine la justice et où commence la vengeance ?

En pleine guerre des gangs en banlieue parisienne, les effectifs du commissariat de Créteil sont sur les dents. Pourtant le lieutenant Franck Atlan et ses collègues, Isabelle dont sa relation avec lui est plus qu’ambiguë, et Éric, le spécialiste du dark web, vont devoir composer avec ce climat sous haute tension pour résoudre une enquête qui défraie déjà la chronique.

Des crimes à la mise en scène macabre, ceux d’un pédophile, d’un ex-homme d’affaires, d’un couple criminel et d’un imam décapité, fragilement liés entre eux par la présence d’un message énigmatique : « Je ne l’ai pas tuée ».

Une enquête entre vendetta et justice dans laquelle mystères, tensions et trahisons se mêlent dans une spirale infernale où chaque révélation rapproche les policiers de la vérité.



Mon avis


J'ai remporté ce roman en faisant le concours lancé par l'auteur. Cela m'a permis de découvrir la plume de Sébastien que je ne connaissais absolument pas.

" La seconde lame " est un thriller sociétal où la vengeance, l'injustice sont au cœur de l'histoire. Le lieutenant Franck Atlan et ses collègues, Isabelle et Eric sont sur une enquête assez complexe. Une série de crimes s’enchaîne laissant sur les lieux les mots suivants : " Je ne l'ai pas tuée " .

" Après la découverte d'un imam décapité quelques jours auparavant, c'est un nouvel acte de haine et de violence qui fait trembler la justice jusqu'aux murs du ministère de l’Intérieur. " 

Les corps retrouvés sont à pratiquement méconnaissables. Qui est derrière cet acharnement ? Les victimes ont-elles un lien entre elles ?

Sébastien Jullian ne développe pas uniquement une enquête mais exploite aussi des thèmes encore d'actualité tels que les violences conjugales, la vengeance, la justice.

" Tu n'as pas l'air de comprendre, mais tel que je suis là devant toi, je vais peut-être devenir ton meilleur ami... et t'aider à te venger. "

Dominique Faget : " Joyeux Noël Alice ! "

 


Editions Cairn 

180 pages


4 ème de couverture


Mais quelle idée Alice Charmeyran a-t-elle eu, quand elle a décidé de s’arrêter aux « Adrets », la maison familiale, alors qu’elle devait rejoindre son amant dans une station d’hiver pour y passer les fêtes de fin d’année ? La panne inopinée de sa voiture en pleine tempête de neige va l’obliger à devoir passer la nuit dans cette maison familiale inhabitée et remplie de souvenirs douloureux en attendant le dépannage. C’est alors une nuit d’horreur qui l’attend ! Est-ce que ce sont les fantômes du passé qui la hantent au point qu’elle a l’impression de devenir folle ou est-ce que, dans l’ombre, quelqu’un a ourdi une machination machiavélique pour se venger d’un terrible secret de famille ayant entraîné, jadis, une série d’assassinats ?


Mon avis



Cette lecture a fait l'objet d'une lecture commune avec Lolo Brodeuse du blog Pause Polars.
La couverture a des airs de fêtes de fin d'année, alors comme on y est bientôt on a décidé toutes les deux de mettre à l'honneur ce polar écrit par Dominique Faget.

Dès les premières pages, l'ambiance est loin d'être joyeuse ! Alice se prépare à rejoindre son fiancé pour les fêtes de fin d'année dans les Pyrénées. Alice décide de faire un détour pour aller aux Adrets, cette maison familiale qu'elle a tant connue.
Devenue inhabitée, elle voulait juste récupérer quelques affaires familiales mais en reprenant la route, sa voiture tombe en panne. Même avec l'aide d'un beau jeune homme et d'un logement à l’hôtel, Alice préfère rester aux Adrets pour dormir.
" Alice était contrariée et en colère contre elle, contre sa décision d'avoir voulu passer aux Adrets pour récupérer les objets qu'elle affectionnait. "
Mais l'atmosphère de cette maison lui rappelle bien des souvenirs. Le passé se ressasse dans sa tête. Alice doit surmonter ses peurs, ses craintes.
" Les flammes faisaient mouvoir sur les murs des ombres qu'elle percevait à travers ses paupières mi-closes et, dans son délire, elle y voyait des êtres malfaisants, les mêmes que ceux de sa petite enfance. "
Dominique Faget crée une ambiance timide mais qui devient saisissante au fil des pages. Une tempête de neige s'abat et des bruits incessants se font entendre. Le lecteur sent que la tension monte. La passé d'Alice n'est pas tout beau, tout rose.

" Joyeux Noël Alice ! " est un thriller qui m'a plu. J'ai beaucoup aimé le décor. C'est un huis clos qui donne d'intenses frissons.
" La maison du bonheur était devenue pour Alice la maison de la terreur. " 
Dominique Faget a une très jolie écriture et parvient à capter toute l'attention du lecteur. Dans ce polar, elle met en scène peu de personnages et c'est plutôt réussi !

 " Joyeux Noël Alice ! " est une belle découverte !

Maintenant c'est au tour de Lolo de nous faire partager son ressenti sur ce polar.


L'avis de Lolo Brodeuse



Me voici de retour pour vous faire découvrir un roman noir qui à fait l'objet d'une lecture commune avec mon amie Delphine. Nous parlions de ce livre il y a déjà quelque temps mais vu son titre nous avons décidé de le lire plutôt à cette période.

Contrairement à ses autres livres où nous voyagions beaucoup, Dominique Faget a choisi de nous emmener dans les Pyrénées et principalement dans une maison familiale isolée où va se dérouler son histoire qui est quasiment un huit-clos.
Cette maison qui n'est plus habitée en permanence reste le lieu où Alice, notre personnage principal a grandit et dont elle garde quelques souvenirs en mémoire. Devant retrouver son amant dans une station de ski, elle décide de modifier quelque peu l'itinéraire de son trajet pour retourner dans cette maison et y récupérer quelques objets. Une décision qu'elle n'oubliera jamais. Ce qu'elle va découvrir va à la fois l'effrayer et la bouleverser.

Joyeux Noël, Alice ! est un roman que j'ai eu du mal à lâcher. Dès les premières pages je me suis mise à la place d'Alice et le suspens et le stress a commencé à monter crescendo. Une maison presque abandonnée en plein hiver dans la montagne, sans aucun voisinage et une voiture en panne que le fils du garagiste est venu chercher, personne à qui parler à des kms à la ronde et surtout ces bruits et ces choses intrigantes qui surviennent à l'intérieur de la maison. Rêve ou réalité ?

Nous allons peu à peu le savoir et j'étais à mille lieux d'imaginer ce scénario et ce final. Nul doute que Dominique Faget a beaucoup d'imagination et qu'elle joue avec ses lecteurs. Je pourrai vous en dire plus sur les divers événements mais vous les révéler serait gâcher votre plaisir de la découverte. Ce livre est sorti en juin 2024 et est passé quasiment inaperçu et c'est tellement dommage.

Si vous l'avez dans votre pile à lire il est temps de le sortir et si vous ne l'avez pas encore, foncez chez votre libraire. J'ai passé quelques heures de lectures comme je les aime avec du suspens, de l'inattendu et une écriture très fluide et toujours aussi agréable.

L'avis sur son blog : L'avis de Pause Polars


jeudi 7 novembre 2024

Michel Bussi : " Les assassins de l'aube "

 

Les Presses de la Cité

408 pages


4 ème de couverture


La Guadeloupe, une île paradisiaque... terre de tous les dangers

Sous le soleil des Caraïbes, trois touristes sont retrouvés assassinés, un harpon de plongée planté en plein cœur. Trois meurtres commis à l’aube, accompagnés d’une mise en scène macabre et glaçante. Pourtant, aucun lien n’unit les victimes, qui séjournaient pour la première fois dans l’île…
Plus étonnant encore, un étrange vieillard prédit à chaque fois les crimes dans leurs plus imprévisibles détails. Magie noire ou machination diabolique ?
S’engage alors pour le commandant Valéric Kancel et ses deux adjoints une course contre la montre, dans une île au bord du chaos. Jusqu’où les entraînera leur enquête vertigineuse ?

Avec ce pur thriller, Michel Bussi nous plonge dans les secrets passés de la Guadeloupe. Et nous offre un voyage aussi intense que dépaysant.

Maître de l’illusion et de la manipulation, Michel Bussi est l’un des auteurs préférés des Français, et le plus adapté à la télévision et en bandes dessinées.


Mon avis


Dans " Les assassins de l'aube ", Michel Bussi plante son décor en Guadeloupe. Dès le début du roman, le lecteur sait que cette île est loin d'être paradisiaque. Les habitants sont apeurés par la mort de plusieurs touristes. Tous sont touchés avec un harpon en plein cœur et leurs corps sont retrouvés sur des lieux historiques sacrés. Que peut bien signifier cet acte ? Pourquoi l’Oeil noir prédit d'avance la mort de ces personnes ?

J'aime toujours autant l’écriture de cet auteur ; son style est remarquable et l'ambiance est captivante.
Dans ce roman, l'horreur est semée par un meurtrier laissant des corps sur les vestiges historiques de la Guadeloupe. Michel Bussi exploite les thèmes de l'esclavage, du colonialisme.
" Ceux qui affirment le contraire sont ceux qui ont le pouvoir de manipuler la réalité. Les puissants, les maîtres, les anciens et nouveaux colonisateurs.
Mentir. c'est asservir.
"

mercredi 6 novembre 2024

Estelle Tharreau : " L' Alpha et l'Oméga "

 

Editions Taurnada

256 pages


4 ème de couverture


Cédric est l'enfant non désiré de Nadège Solignac, tueuse en série.
Au fil du temps, il découvre son passé familial et tente de grandir sous l'ombre meurtrière de sa mère.
Mais un tel monstre peut-il aimer ? Peut-on seulement lui survivre ?

Un roman psychologique noir dans lequel le lien filial oscille dangereusement entre amour et haine.


Mon avis


Voilà un sujet rarement traité !

Nadège Solignac est une institutrice pas comme les autres. Sous ses airs gentils se cache un autre profil, celui d'une tueuse en série.
" Derrière le visage angélique et l'image d'une femme dévouée, pourrait se cacher l'une des pires tueuses en série que la France ait connues. "
Mais voilà, elle se retrouve enceinte et accouche seule chez elle. Son nouveau né, Cédric, devra faire preuve de beaucoup de courage pour rester en vie aux yeux de sa mère. Elle est totalement froide avec lui.
Pourquoi Nadège se comporte comme ça ?
" Alors, " ça " ne crie pas. " Ça " pousse juste un gémissement en ce monde comme pour demander poliment d'être épargné par celle qui a tant tué. "
Estelle Tharreau brosse un portrait féminin très noir. Difficile d'avoir de l'empathie pour elle en connaissant son passé. Vous ne serez pas au bout de votre peine ! Par contre, pour son fils je me suis prise d'affection car ce n'est qu'un enfant. Il comprend très vite que Nadège est une mère différente des autres. Pour que rien ne lui arrive, il agira comme sa mère le veut.
" Entre le loup et l'agneau, je choisirai toujours le loup et, tout comme moi, Cédric devra en devenir un. "

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