mercredi 8 janvier 2020

Ivan Zinberg : " Matière noire"



Cosmopolis Editions
462 pages


4 ème de couverture



Un thriller au réalisme captivant : Matière Noire est une bombe qui n'explose qu'à l'intérieur de votre organisme

Juillet 2017.
Une région. Deux disparitions.
Après une nuit en discothèque, la jeune Inès Ouari ne donne plus signe de vie.
Marion Testud, elle, n'est jamais rentrée de son jogging matinal.
Sur leurs traces, deux enquêteurs aux profils atypiques : Karim Bekkouche, chef de la BAC de Saint-Étienne, flirte avec les limites et prend tous les risques pour retrouver Inès. Jacques Canovas, journaliste parisien et ex-flic des Renseignements généraux, couvre la disparition de la joggeuse.
Tous deux ont des raisons personnelles de parvenir à leurs fins.

D'un bout à l'autre du pays, les pistes se croisent tandis que de vieux meurtres énigmatiques refont surface. Deux hommes confrontés, lancés dans une course contre la mort à pleine vitesse dans les abysses de la terreur panique.



Mon avis

     

Avec « Matière noire », Ivan Zinberg nous fait entrer dans une intrigue des plus étonnantes. Le récit est mené de main de maître par un auteur qui est lui-même policier. On comprend mieux le souci du détail dans une enquête.

Les personnages sont attachants mais très différents. Chacun cherche la vérité à sa façon. Ils sont à fond dans leur quête et prêts à prendre des risques pour leur carrière.

" L'autre similitude était leur amour du métier. Lui n'exerçait plus, mais son âme demeurait celle d'un policier. Il ressentait une abnégation similaire chez Bek. Tous deux appréhendaient le côté sombre de l'être humain : lui en couvrant des faits divers, Karim en travaillant comme flic. Ils affrontaient les mêmes horreurs, palpaient et façonnaient la même matière noire, nourrie de violence et de sang. "

En ce qui concerne le tueur, l'auteur le fait vivre originalement. Il diffère de ces criminels croisés dans d'autres polars. Il est effrayant à sa manière : il m'a intriguée du début à la fin.

" La folie l’avait quitté. A présent, il se maîtrisait. Avant de regagner l’habitacle, il regarda autour de lui. Pas un bruit. Peu de lumière.

Seuls existaient les étoiles, la lune et les lasers de la boîte de nuit, plus colorée que jamais dans le ciel d’été. Là-bas, la fête continuait. Une foule insouciante dansait, buvait, s’amusait sous les stroboscopes.

Personne ne savait. Personne ne saurait. "



Le quotidien pèse sur les épaules des protagonistes. L'ensemble de « Matière noire » est marquée par le réalisme, les expériences de terrain. Ainsi, j'ai vite compris que les péripéties n'allaient pas s’enchaîner comme dans un film. Ivan Zinberg nous fait comprendre que dans la vraie vie, les choses ne sont pas aussi rapides ni aussi simples. Cela ne m'a pas empêchée d'être emportée par l'histoire. Les précisions données par l'auteur n'alourdissent pas le récit mais contribuent à le faire avancer. Nerveuse mais pas dispersée, la narration met du temps à s'épanouir pour plus de réalisme !


L'ambiance est sombre et pesante : il est question de disparitions, de multiples meurtres et de sujets très touchants tels que le deuil. Le titre est de ce fait très bien choisi.

J'ai été destabilisée par « Matière noire » de par sa construction. Le lecteur doit savoir que ce roman s'apprivoise au fil des pages pour pouvoir en goûter les subtilités. Il faut mériter la fin de cette histoire : une vraie douche froide. C'est palpitant à souhait et on en redemande.

N'hésitez pas à lire également ses précédents titres sinon vous allez le regretter !
Ivan Zinberg est un auteur à suivre de près !




Booktrailer



2 commentaires:

  1. C'est tentant ! je prends note et je pense qu'il est à lire tranquillement ;)
    Merci pour la découverte, bonne journée !

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    Réponses
    1. Tu vas avoir une sacrée PAL à découvrir ! Bonne lecture "my little world"

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