Editions 10/18
192 pages
4 ème de couverture
En cette année 1831, Mary, une jeune fille de 15 ans entame le tragique récit de sa courte existence : un père brutal, une mère insensible, en bref, une banale vie de misère dans la campagne anglaise du Dorset.
Simple et franche, mais lucide et entêtée, elle raconte comment, un été, sa vie a basculé lorsqu’on l’a envoyée chez le pasteur Graham, pour servir et tenir compagnie à son épouse, une femme fragile et pleine de douceur. Avec elle, elle apprend la bienveillance. Avec lui, elle découvre les richesses de la lecture et de l’écriture… mais aussi obéissance, avilissement et humiliation. Finalement l’apprentissage prodigué ne lui servira qu’à écrire noir sur blanc sa fatale destinée. Et son implacable confession.
Mon avis
Mary, jeune fille de 15 ans, raconte son histoire sous forme d'un journal avec des mots maladroits et assez directs.
Il n'y a pas de majuscule, pas de nom de personnes quand quelqu'un dialogue. Tout est dit avec simplicité.
" Il y a une chose qu'il ne faut pas oublier. j'écris ces mots de ma main en l'an de grâce mille huit cent trente et un et j'en suis fière. vous comprendrez pourquoi."
" Il y a une chose qu'il ne faut pas oublier. j'écris ces mots de ma main en l'an de grâce mille huit cent trente et un et j'en suis fière. vous comprendrez pourquoi."
Mary énonce ses besognes à la ferme; récolter des oeufs, s'occuper des animaux.
Vivant avec ses trois soeurs, ses parents et son grand père pour qui elle a beaucoup d'affection, elle essaie de se débrouiller comme elle peut malgré sa jambe difforme.
Dans cette ferme c'est sur qu'il manque des bras d'hommes et d'argent alors le père assez redoutable et dur décide de l'envoyer chez le pasteur Graham afin d'aider sa femme qui est gravement malade.
Oubliant les tâches agricoles, Mary va découvrir d'autres horizons telles que l'écriture et la lecture grâce au révérend Graham.
Mais Mary a beaucoup de repartie et ne cesse de dire ce qu'elle pense.
A travers ce récit, l'auteure dépeint la vie et la situation paysanne de Mary. Aucun bonheur n'est ressenti dans ce roman si ce n'est la relation fusionnelle et attachante du grand père pour Mary.
Je me suis beaucoup attachée à Mary à la chevelure couleur du lait. Elle est franche, directe et ne cesse de parler.
C'est un très beau roman assez original, éprouvant et auquel j'ai particulièrement aimé le style de l'écriture.
" La couleur du lait" est une très belle découverte et parvient à tenir son lecteur en haleine jusqu'au bout en utilisant des mots à la fois très forts et justes .
L'auteure
Nell Leyshon est née à Glastonbury, dans le comté du Dorset au Royaume-Uni. Après des études de littérature anglaise à l’université de Southampton, elle s’est fait connaître par ses pièces de théâtre enregistrées pour la BBC. Son premier roman, paru en 2004, Black Dirt figurait sur la liste de l’Orange Prize.Devotion et The Voice ont remporté un franc succès. Publié en 2012, La Couleur du lait est la première œuvre de Nell Leyshon à être traduite en français.
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