jeudi 15 février 2024

Jacques Saussey : " Ce qu'il faut de haine "

 


Editions Fleuve noir

400 pages


4 ème de couverture


La mort ne frappe pas toujours au hasard...

Ce matin-là, comme tous les dimanches, Alice Pernelle s’éclipse de la maison de ses parents pour aller courir avec son chien. Mais en arrivant au bord de la Cure, cette rivière qui traverse son village natal, un tableau macabre lui coupe les jambes et lui soulève l’estomac. Un corps écartelé et grouillant de vers gît sur la rive.
Alors que les enquêteurs en charge de l’affaire font de glaçantes découvertes et se confrontent à des témoignages décrivant la victime comme une femme impitoyable, les habitants de Pierre-Perthuis, petit hameau du Morvan, sont ébranlés. Les visages se ferment. Les confidences se tarissent. Hantée par les images de ce cadavre, Alice a pourtant besoin de réponses pour renouer avec l’insouciance de sa vie d’étudiante. Au risque d’attirer l’attention de l’assassin sur elle…



Mon avis




Dans « Ce qu'il faut de haine », Jacques Saussey nous plonge dans des décors de campagne à la fois belle et vénéneuse. Alice, étudiante frondeuse découvre un corps dans un état épouvantable au bord d'un cours d'eau. Dès lors sa façon de voir la vie va changer. On suit ces bouleversements sur son humeur parallèlement à l'enquête entreprise pour arrêter le meurtrier.
« … Un cadavre… Le timbre haché par l'émotion, elle n'avait pu en dire plus, en dehors de l'endroit où le braque avait trouvé le corps : la Roche percée. Cette arche naturelle réputée dans tout le pays et qui avait forgé par des millénaires d'érosion dans les strates de granit."
Plusieurs aspects font de ce roman un thriller addictif.

D'abord, la victime ! Ah cette femme, une vraie garce ! Donc les suspects ne manquent pas. On remarque qu'il n'est pas facile de rendre justice à une victime aussi détestable. Mais bien sûr, il faut absolument trouver l'assassin même si l'empathie n'est pas forcément au rendez-vous. Cela donne l'occasion à Jacques Saussey de dépeindre des personnages hautement intéressants.

Une autre face de « Ce qu'il faut de haine » est l'évolution d'Alice qui est traumatisée par la vision d'un corps terriblement exposé. A cet égard la description est très bien écrite car elle montre l'horreur avec des mots qui font mouche. On comprend que découvrir un cadavre n'est pas une chose anodine comme on nous le fait croire dans certaines séries américaines.

jeudi 8 février 2024

Michel Bussi : " Mon cœur a déménagé "

 


Les Presses de la Cité

416 pages


4 ème de couverture


Mon cœur a déménagé est à la fois un récit initiatique, un roman d'amour et d'amitié, une vaste enquête s'étirant sur plus d'une décennie, et bien entendu une intrigue à twist, nul ne sachant, jusqu'à la dernière page, qui connaît la vérité, et qui la manipule.
" Papa a tué maman. "
Ophélie a tout vu, du haut de ses sept ans.
Son père n'est pas le seul coupable. Un homme aurait pu sauver sa mère.
Dès lors, Ophélie n'aura plus qu'un but : retrouver les témoins, rassembler les pièces du puzzle qui la mèneront jusqu'à la vérité. Et se venger !
Enfant placée en foyer, collégienne rebelle, étudiante évoluant sous une fausse identité, chaque étape de sa vie sera marquée par sa quête obsessionnelle.


Mon avis



Que s'est-il passé la nuit du 29 Avril 1983 ? C'est la question que je me suis posée tout au long du livre.
Le lecteur sait qu'il y a eu un drame en dehors de l'immeuble Sorano. Ophélie surnommée " Folette " âgée de 7 ans est témoin d'une scène atroce puisqu'elle a été spectatrice de ce terrible accident soi-disant.
Son père, Josselin Crochet est le principal meurtrier à ses yeux car il est alcoolique et violent et s'en prend régulièrement à sa femme. Mais cette dernière a appelé Richard Vidame, l'assistant social de cette famille.
" Je veux seulement de l'argent, monsieur Vidame. Juste un peu d'argent. Mon mari va rentrer. Il va m'en réclamer. S'il ne trouve rien pour s'acheter à boire, il va me tuer. "
Cette histoire tourne mal, sa maman, Maja, prend la fuite mais tombe d'un pont. Le père vu son état ne sait plus ce qu'il s'est passé et la petite fille Ophélie est persuadée que son papa a tué sa maman. Le père se trouve ainsi en prison et sa fille placée en foyer. Mais la petite n'en restera pas là son but est de se venger et de trouver impérativement les témoins de cette scène horrible.
"Ces sept étoiles, ce sont les sept fenêtres qui étaient allumées, la nuit où maman a été tuée. Ce sont les sept personnes qui ont peut-être vu ce qui s’est passé. Je dois les retrouver. "

mercredi 7 février 2024

Gilles Vidal : " Les cinq cents diables "

 

Editions La Déviation

242 pages


4 ème de couverture


« Comment se vider la tête ? Comment oublier ce qui doit l’être ? Des remontées de mauvais souvenirs que j’aurais préféré laisser tout au fond de l’étang vaseux où ils stagnaient depuis des décennies venaient quand même me tarauder aux moments où je m’y attendais le moins. Et je n’avais pas envie de descendre plus profond dans ces épaisses et horribles ténèbres où je m’étais trouvé jeune. Je tentai en vain de les effacer de ma mémoire mais ce n’était pas évident : comme un cadavre dont on veut se débarrasser et que l’on a oublié de plomber pour qu’il s’abîme dans les bas-fonds, il revenait à chaque nouvelle marée chaque fois encore plus empuanti et toujours plus en décomposition. »



Mon avis



Avec « Les cinq cents diables» Gilles Vidal propose un ensemble de nouvelles que je diviserais en deux parties. Dans un premier temps, il raconte l'histoire de Paul, un acteur à succès qui ne peut s'empêcher d'avoir des aventures sexuelles torrides avec toutes les jolies femmes qu'il croise. Et le monsieur a énormément d'admiratrices !

J'ai beaucoup apprécié quand il compare les personnes qu'il rencontre avec ses rôles au cinéma. Le tout est saupoudré d'humour et de phrases bien envoyées. Paul est plein de nonchalance et d'ironie. Ce mélange claque au détour des phrases montrant la crise existentialiste du l'acteur. Gilles Vidal égratigne au passage la société de consommation à outrance tout en mettant en valeur la beauté et la sérénité de la nature. Mais comme ce texte est une nouvelle, la fin laisse dubitatif.
« Mais ce n'était pas facile de retrouver les chemins vicinaux, car beaucoup de bornes avaient été retirées comme on arrache aux vieillards leurs derniers chicots. »

Jason Rekulak : " Hidden Pictures "

 


Editions Bragelonne Terreur

432 pages


4 ème couverture


Une pépite sombre et inoubliable, bientôt traduite en dix-huit langues et adaptée en série Netflix !

Alors qu’elle sort tout juste d’une cure de désintoxication, Mallory Quinn est engagée comme baby-sitter par Ted et Caroline Maxwell. Elle doit s’occuper de leur fils de cinq ans, Teddy. Mallory est aussitôt sous le charme. Elle a son propre espace de vie, elle sort le soir pour courir, et elle a enfin la stabilité dont elle rêvait. De plus, elle s’attache sincèrement à Teddy, un petit garçon doux et timide qui ne se déplace jamais sans son cahier et son crayon. Ses dessins suivent les thèmes habituels de cet âge : arbres, lapins, ballons. Mais un jour, il dessine quelque chose de différent : un homme dans une forêt, qui traîne le corps sans vie d’une femme.

Les œuvres de Teddy deviennent alors de plus en plus sinistres, et ses bonhommes rudimentaires se changent bientôt en esquisses trop réalistes qui excèdent largement les capacités d’un enfant de cinq ans. Mallory commence à se demander si ce ne sont pas là les échos d’un meurtre ancien, peut-être relayés par une force surnaturelle. Consciente que tout cela relève de la folie, Mallory entreprend néanmoins de déchiffrer ces images… et de sauver Teddy avant qu’il soit trop tard.

« J’ai adoré ce roman. Un style direct et sans fioritures, de réelles surprises, un rythme qui maintient le lecteur en haleine. Et les illustrations sont excellentes ! » Stephen King



Mon avis



Voilà bien un roman qui a su titiller ma curiosité car le synopsis est tout ce que je recherche d'un bon livre et quand je l'ai feuilleté, j'ai été attirée par les illustrations complétant l'histoire.

Mais avant de donner mon avis sur ce titre, je ne vous cache pas que j'ai pratiquement toute cette collection Bragelonne Terreur dans ma bibliothèque. 

Une fois lue les premières pages de " Hidden Pictures ", je me suis vite embarquée dans ce récit et j'ai aimé suivre en partie le personnage qu'est Mallory Quinn. Elle est en rémission depuis 18 mois et demi de toxicomanie.

Elle trouve du travail en tant que baby-sitter chez la famille Maxwell. Mallory devra s'occuper de leur petit garçon Teddy à Spring Brook. Cette famille aménage également un endroit spécifique pour Mallory chez eux lui permettant de rentrer dans une vie normale et de retrouver confiance en elle-même.

Teddy commence à s'attacher à Mallory en lui partageant ses dessins.
" Teddy ne tarde pas à se détendre dans mes bras, la tête posée contre ma poitrine. J’ai l’impression de bercer un chiot immense. Son corps est chaud et il sent le linge frais tout juste sorti du sèche-linge. Assise à côté de nous, Caroline observe notre interaction et semble satisfaite. "
Mais ses illustrations sont étranges et deviennent de plus en plus sombres et horrifiques.

Dans ce roman, le lecteur suivra progressivement les dessins et s'apercevra que Teddy a un véritable souci.

Le début est assez lent puisque Jason Rekulak prend son temps à décrire le cadre. Armez-vous de patience car vous allez comprendre que quelque chose ne tourne pas rond. Est-ce les hallucinations de Mallory de par son passé ?

J'ai complétement été happée par cette histoire à la fois obsédante et intrigante. Le lecteur comprendra que les dessins de Teddy ne sont pas que de lui mais d'une amie imaginaire.
" Je la vois tous les soirs, dit Teddy. "Elle dort sous mon lit pour que je puisse l'entendre chanter "
" Hidden Pictures " est un thriller qui a su capter mon attention et plaira aux amateurs aux sensations fortes !


mercredi 24 janvier 2024

Mathieu Tazo : " Dernière chanson avant l'oubli "

 


Editions Daphnis et Chloé


4 ème de couverture


A New York, Lazare Bowden a un métier singulier. Acteur de la vie privée, il est payé pour combler l'absence d'un compagnon, d'un fils ou d'un père. Alors qu'il s'apprête à quitter la ville pour échapper à ses rôles et vivre enfin sa propre vie, Jade entre dans sa voiture, le confondant avec son chauffeur Uber. Lazare se prend au jeu et décide de la conduire jusqu'à son père mourant.

En chemin, Lazare est appelé pour aller chercher Swann, son fils adolescent, et Gloria, sa mère hippie que la maladie d'Alzheimer renvoie cinquante ans plus tôt, au matin du festival de musique de Woodstock où elle avait chanté en ouverture. Persuadée d'avoir vingt ans de nouveau, enthousiaste et idéaliste, elle est impatiente de se rendre au festival. Cette famille composée n'aura alors plus qu'un objectif : faire de nouveau chanter Gloria sur la scène de Woodstock, lors des festivités du cinquantenaire. Et revoir Jimi Hendrix aussi.

Mon avis


J'avais déjà lu deux romans de cet auteur et j'avais beaucoup apprécié son style. Mathieu Tazo m'a donc proposé de lire son prochain qu'est " Dernière chanson avant l'oubli" .

C'est un roman qui est très différent des autres titres. Mathieu Tazo par sa touche humoristique m'a fait passé un agréable moment. Comment ne pas être comblée après cette lecture. Le personnage Lazare est vraiment atypique. Son métier est acteur mais pas n'importe lequel, il se fait passer pour quelqu'un d'autre tel qu'un chauffeur Uber.

Mon rôle est de combler un manque, non pas affectif mais social. Un manque qui n'existerait pas sans la soif de reconnaissance que chacun d'entre nous entretient. "

Pourquoi ne pas jouer ce rôle est d'accepter de conduire cette femme pour être auprès de son père mourant à l'hôpital. Mais l'histoire ne s'arrête pas là il reçoit un coup de fil le prévenant de prendre son fils Swann et sa mère, Gloria, atteinte de la maladie d'Alzheimer. C'est une hippie qui a connu le succès puisqu'elle a été chanteuse des Sweetwater lors du festival de Woodstock. L'histoire de Lazare ne s'arrête pas là car d'autres personnes vont également intervenir. Lazare fera en sorte de faire revivre des instants marquants.

lundi 18 décembre 2023

Yannick Dubart : " Avec le manque "

 


Editions Maia

250 pages


4 ème de couverture


« Lorsque je commençai à avoir des formes féminines, Tom me compara à des actrices ou des chanteuses. La première qui eut la chance d’assurer la comparaison fut Béatrice Dalle. Celle de 37°2 le matin, lippe vengeresse et créoles indolentes. Sans être vraiment belle, j’avais le charme brut de la jeunesse prolétaire. Une sensuelle, tout un programme ! Encore fallait-il connaître les codes de mon humeur vagabonde. »
Estelle a tout pour avoir un destin prometteur, mais des événements vont lui montrer que l’on tombe très vite dans les limbes de l’addiction. Et, surtout, elle va sentir que c’est difficile de remonter la pente. Des pièges qui peuvent faire souffrir tout un chacun… malheureusement.



Mon avis



C'est un roman plus personnel que nous propose Yannick. J'ai tout lu de cette autrice et quand elle m'a proposée de lire son dernier, je n'ai pas refusé. La seule chose qu'elle m'a dite : " Tu verras il est très différent de mes précédents romans.


" Avec le manque " Yannick Dubart exploite divers thèmes tels que l'addiction aux jeux de casino, aux médicaments mais aussi à l'emprise de l'amour.

Le lecteur va suivre l'histoire d' Estelle Pillot qui dès sa jeunesse est protégée par son meilleur ami Thomas. Pendant les cours de récréation et dès qu'une personne s'approche de trop près d'Estelle, Thomas est prêt à intervenir pour sauver son amie. Ainsi l'amitié s'installe.

Mais les années passent et tous les deux commencent à se perdre de vue. Estelle prend confiance en elle et s'affirme davantage quand des ennuis s'annoncent au point parfois de commettre l'irréparable.

Ainsi la vie n'est pas un long fleuve tranquille car sur son chemin Estelle devra faire face à des choix plutôt aventureux. Elle fait la connaissance de Cédric et de ses deux enfants, Sébastien et Bessie.
Cédric cache bien  "son jeu" car il ne lui dit pas tout ; il est sous l'emprise des jeux casino et incite Estelle à le suivre dans l'univers tentateur des machines … 
C'est un lieu où l'on peut autant gagner que tout perdre. Pour eux cela devient une drogue, une soif de pouvoir gagner sans compter.
" Enchaînés devant les roues du hasard. Oui, je voulais encore vibrer ! D'une manière ou d'une autre. Fuir le vide. Fuir le manque. "

dimanche 19 novembre 2023

David Coulon : " Kintsugi "


 AFITT Editions
363 pages



4 ème de couverture


Le Kintsugi, c’est l’art japonais consistant à réparer un vase brisé à l’aide de poussière d’or.

Le Kintsugi, c’est l’art de réparer un corps ou un esprit marqué par un événement traumatisant, afin que l’individu se reconstruise.
L’événement traumatisant vécu par Marie, jeune prof des écoles, c’est la mort de son mari, Marc et de sa fille, Lila, dans un accident de la route. Un routier inattentif les a percutés et ne leur a laissé aucune chance.
Marie, seule, brisée, doit pourtant continuer à avancer. Ce qu’elle fait, avec l’aide de ses amies proches.
Pourquoi suit-elle le routier qui a commis l’accident, tandis qu’un flic étrange la protège en dehors de toute procédure officielle ?
Pourquoi recherche-t-elle le petit garçon qui a reçu en greffe les organes de sa fille ? Et pourquoi sa belle-mère semble-t-elle la haïr à ce point ?
N’acceptant pas la mort des siens, Marie semble habitée par une colère terrible.
Jusqu’à commettre l’irréparable.
Et si l’irréparable permettait, contre toute attente, la reconstruction, quitte à sombrer dans la folie ?


Mon avis


Pourquoi le choix de ce livre ? Parce que l'un des thèmes m'intéresse, celui du deuil et que David Coulon est un auteur que j'aime beaucoup. J'avais déjà lu deux de ses romans  " Trouble passager " et " Dernière fenêtre sur l'aurore ". Déjà dans ses deux titres, l'écriture de l'auteur est particulière, les phrases sont courtes parfois un seul mot ou phrases sans verbe. Dans " Kintsugi ", le style est identique ; des phrases répétitives soulignant la souffrance de Marie Lyeres.
Marie a perdu deux êtres chers, Lila sa fille et Marc, son mari, dans un accident d'autoroute. Un chauffeur de poids lourds a percuté la voiture de Marc. Le  résultat est tombé les proches de Marie ont succombé à l'accident. Marie voit sa vie s'effrondrer. Pour cette institutrice, c'est un véritable choc.

Comme le prévoit les cinq étapes du deuil selon le modèle d'Elisabeth Kübler-Ross : le déni, la colère, le marchandage, la dépression et l'acceptation, le deuil passe par ces différentes phases. Mais Marie va en concevoir une autre qui mettra le lecteur pantois jusqu'à commettre un acte irréversible. Marie n'arrive pas à se remettre de la mort de Marc et de Lila et pour cela elle mettra tout en œuvre pour se sentir bien, mener sa vie comme auparavant. Le projet futur du médecin y est pour beaucoup.

Arrivera-t-elle à faire surface et mener une vie normale sans son mari et sa fille ?
" La vie, c'est la poussière d'or qui colmate les blessures les plus profondes et les transforme en de superbes chemins, de nouvelles routes. " 

Edouard Bernadac : " Les passeurs d'ombres "

 


Editions du 123

4 ème de couverture


De nos jours, au cœur des Pyrénées ariégeoises, deux randonneurs découvrent le corps d’un octogénaire enchâssé jusqu'au cou dans un étang gelé. L’hypothèse du suicide est aussitôt écartée par la capitaine de gendarmerie Sophie Blandy. Quand Laure Duvernoi apprend que la victime, son grand-père, lui a laissé un important héritage, toutes ses certitudes vacillent. D’où vient cet argent ? Pourquoi le vieil homme refusait-il d’évoquer son enfance sous l’Occupation ? L’intrigue s’obscurcit encore avec l’arrivée du commandant de police Robert Destagne dont l’enquête sur des meurtres rituels l’entraîne au fin fond de cette région magnifique et sauvage.
Secrets de famille et crimes macabres rythment ce grand thriller.


Mon avis



« Les passeurs d'ombres » est un thriller qui m'a littéralement plu. J'ai apprécié l'intrigue et les lieux que l'auteur décrit admirablement bien. L'histoire débute par la découverte d'un octogénaire, Louis Duvernoi, dans un lac gelé et parallèlement à cette enquête, trois corps d'enfants retrouvés dans un jardin.
" Au bout d'un heure, à l'aide de tronçonneuses, les gendarmes réussirent à enfin extraire le corps de Louis Duvernoi. Vêtu d'une veste d'alpinisme, le cadavre était complétement gelé. "  
Deux affaires totalement différentes mais c'est sans compter sur les investigations de Sophie Blandy et de Robert Destagne. Dès lors le lecteur comprendra les tenants et aboutissants de ses deux intrigues.

Laure Duvernoi, petite fille de Louis Duvernoi, tente d'en savoir plus sur la cause de son décès et sur sa véritable histoire.

Édouard Bernadac est comme un cinéaste posant sa caméra selon les points de vue de ses personnages. Dans « Les passeurs d'ombres », il impose de cette façon un rythme qui scotche ses lecteurs. L'action est donc mise en valeur avec une suite de scènes qui au départ n'ont aucun lien entre elles. Différents lieux se retrouvent au centre de deux enquêtes distinctes.

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