Editions Hugo Thriller
428 pages
4 ème de couverture
Olga Pushkinest la garde-barrière du village. C'est elle, notamment, qui veille au bon déroulement du passage du majestueux Transsibérien, depuis la petite maison où elle vit seule avec son hérisson et son amour de la littérature. Car la littérature, c'est la grande affaire de la vie d'Olga ; et son rêve, c'est de rejoindre l'université de Tomsk – l'Oxford sibérien – et de quitter Roslazny où jamais rien ne se passe...
Mais la chape de silence et de froid qui semble congeler le village va bientôt se fissurer :
lettres anonymes et petits larcins vont réveiller la rumeur de l'existence d'une Baba Yaga, ces sorcières féroces qui se cacheraient dans les immensités gelées de la taïga russe.
Et lorsqu'un touriste américain tombe du Transsibérien après avoir été égorgé, la bouche pleine de pièces de 10 roubles, l'angoisse s'empare de Roslazny. Un deuxième mort, et c'est la panique dans le village ; d'autant plus que l'inspecteur en charge de l'enquête, l'énigmatique et boudeur Vassily Marushkin, se retrouve emprisonné par son machiavélique supérieur, l'inspecteur-chef Babikov.
Alors Olga va devoir mener elle-même l'enquête, d'abord pour disculper Vassily, puis pour comprendre qui sème ainsi le trouble à Roslazny. Mais le temps presse, et les pistes semblent se perdre dans la brume qui encercle le village...
Mon avis
« Mort sur le Transsibérien » de C.J. Farrington nous emmène en Sibérie avec son climat ingrat et ses buveurs de Vodka. Olga, garde-barrière est confrontée à des péripéties meurtrières compliquées.
Le point fort de ce roman est ce personnage justement. Olga est une héroïne originale qui cadrerait bien dans un Feel good mais très vite, on penche vers le thriller dès la découverte d'un cadavre. Ici l'éditeur classe « Mort sur le Transsibérien » dans la catégorie « cozy mystery » très en vogue actuellement. Olga est entourée d'un milieu glaçant et d'amis chaleureux. Ce mélange contribue à donner au roman une ambiance inattendue.
Olga se transforme en enquêtrice en constatant que les autorités ne font pas le maximum pour résoudre l'affaire. Son entourage lui est d'un grand secours même si elle doit faire face aux préjugés sur la place de la femme dans la société. Olga a des ambitions et la vie ne lui fait pas souvent de cadeaux dans un tel milieu.
C.J. Farrington parvient à nous faire ressentir les morsures du climat et de la société en Sibérie. Cependant, malgré les aspects positifs que je viens d'énumérer, je reste mitigée dans mon ressenti. Le style a largement freiné ma lecture. Les phrases sont souvent très longues et ne permettent pas d'accrocher à toute l'histoire.
Il y a trop d'intrigues qui se nouent en même temps et j'ai eu parfois des difficultés à suivre clairement les différents axes du récit. Des longueurs ici et là m'ont également empêchée d'être happée et charmée par l'ensemble du roman. Néanmoins, quelques détails originaux pourront sans doute attirer les lecteurs. Et à cet égard, Je vous invite donc à monter dans ce train légendaire afin de vous faire votre propre opinion. Mais attention, couvrez-vous bien, les temps sont rudes dans les recoins de cette glaciale Sibérie !
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