Denis Zott : " La Dame blanche "

 

Editions Hugo Poche

443 pages

4 ème de couverture

Elle ne devait jamais sortir. Dehors est un monde hostile, un danger permanent. Mais nul ne sait comment elle peut réagir.

Un étrange manoir dans l'Yonne qui abrite un terrible secret. Une recluse blonde au visage de geisha dont l'existence n'est connue que d'une poignée de personnes.

Lorsque, une nuit, un mystérieux commanditaire la fait enlever, rien ne se passe comme prévu.

Un accident à quelques kilomètres du point où elle doit être livrée, à Puech Begoù dans le Tarn, et c'est la fuite. Traquée par les chasseurs et les chiens de l'impitoyable Baron, le maire du village. Recherchée par les Renard, les ennemis jurés de Baron. La Dame blanche est livrée à elle-même alors que la contrée est cernée et que la famille de la jeune femme convoque des moyens d'envergure pour la retrouver.

Césaire, le domestique de Germaine Renard, craint qu'un vent mauvais ne souffle dans cette campagne tourmentée. Ce sera bien pire que ça. Personne dans la contrée n'oubliera jamais la Dame blanche.

Mon avis

Comme j'attendais le dernier roman de Denis Zott ! Il en a mis du temps à le sortir mais " la Dame blanche " est pour moi un des mes préférés de l'auteur !

L'action de « La Dame blanche » se situe dans la campagne du Tarn. Denis Zott met en scène une jeune fille surnommée justement La Dame blanche. 

" La jeune femme portait une courte robe blanche. Le halo d'une lampe de chevet en forme de nénuphar lustrait sa peau nacrée et le galbe de ses cuisses. Des cheveux blonds tombaient en cascade sur ses épaules et en frange raide sur son front. Ses poignets et son décolleté étincelaient de bijoux. "

Elle est kidnappée mais un incident perturbe l'enlèvement et l'intrigue prend alors des directions inattendues.

Les personnages sont impressionnants de cruauté. Certains par contre m'ont beaucoup émues. Pourtant il est difficile d'avoir de l'empathie tout au long de l'histoire tant les situations peuvent être révoltantes et dures à suivre. Heureusement les rebondissements rendent le roman haletant.

Le style à fleur de peau de l'auteur confère au récit un aspect de montagnes russes dans lequel le lecteur est perpétuellement secoué. Bien sûr, l'univers de « La Dame blanche » est particulier et on accroche ou pas…

Cependant l'intrigue vaut le coup car certains chapitres malgré leur dureté sont menés de mains de maître ! J'ai ressenti les souffrances infligées et une sorte de barbarie. Les protagonistes semblent n'avoir aucune limite et se moquent bien des lois. Ainsi cet univers m'a paru parfois hors du temps.

Le suspense est bien mené du début à la fin. Celle-ci d'ailleurs est tout à fait réussie. Elle répond aux questions que l'on se pose face à tant de douleurs infligées et j'avoue être restée scotchée à la fin de ma lecture.

Alors attention aux cœurs sensibles ! Mais le voyage au bout de l'enfer en vaut la peine pour les amateurs du genre.