Editions Auto-Edition
352 pages
4 ème de couverture
Novembre 1942. Marseille.
— Mademoiselle Rose, vous seule pouvez me dire comment est mort mon fils. Vous y étiez, vous, sur cette place de malheur. Vous pourriez reconnaître les visages.
Rose est déterminée, jeune, tenace, ingénue et jolie. Elle cherche son amant. Et ne reconnaît pas les visages. Elle est témoin d’un crime : un résistant français et un officier allemand se sont battus au couteau. Qui a voulu tuer qui ? Personne ne le sait et Rose a retrouvé son amant mort.
Face à l’enquête menée à charge par une police sous influence et alors que le bruit des bottes allemandes retentit dans Marseille, Rose va dérouler le fil des événements qui ont conduit à cette bagarre mortelle pour remonter l’histoire des enfants et de leurs pères et révéler un épisode longtemps resté tabou de la Première Guerre mondiale.
Mon avis
Dans « Au nom des pères », Mathieu Tazo livre une histoire qui nous fait entrer dans la grande Histoire ! Rose, l’héroïne, se trouve confrontée aux horreurs de la seconde guerre mondiale et porte un regard sur un passé encore plus ancien.
Ainsi, « Au nom des pères » fait un peu figure de jeu de piste dans lequel on découvre les éléments qui s'emboîtent comme des poupées gigognes. J'ai apprécié les descriptions d'un monde en guerre mettant les civils autant en danger que les militaires. La grande Histoire est décrite de façon originale. En effet, l'auteur a su dépoussiérer le genre grâce à un récit haletant du début à la fin.
Le style est clair, sans surcharge. La plume de Tazo touche avec légèreté les personnages sans en dire trop afin de ménager le suspens. J'ai été assez charmée par les paysages du sud de la France entre Marseille et Toulon même si l'époque n'était pas tendre avec ses protagonistes.
Justement, Rose est au centre du roman parmi une galerie de personnages secondaires bien brossés. Cette jeune femme est très attachante et courageuse. Elle évolue dans le monde de la guerre avec ses fragilités qui la rendent proche du lecteur. D'ailleurs , j'ai eu souvent l'impression d'être parmi les événements, à côtés de Rose et de ses interlocuteurs. L'ambiance est tout en émotion, j'ai été prise en étau et chamboulée dans le flot des liens familiaux et de la chronologie !
Dans « Au nom des pères », les douleurs et les peurs sont quelque peu adoucies par la générosité de Rose que je n'oublierai pas de si tôt.
" Reprends-toi, Rose Petitjean, tu es une combattante. Elle tremble pourtant sans comprendre cette crainte soudaine. "
Si vous êtes fans de romans historiques, « Au nom des pères » vous plaira particulièrement. Mais l'intrigue reste intéressante à suivre. Ne serait-ce que pour comprendre que l'homme oublie vite son histoire ! Le devoir de mémoire est bien illustré par Mathieu Tazo. Il nous fait bien saisir que le mal peut revenir si l'on n'est pas prudent. Attention une période noire peut en cacher une autre !
Mathieu Tazo est un écrivain français, né en 1977 à Toulon. Il a vécu en Provence, à Paris, à Londres et vit maintenant à New York.
En 2014, il a publié son premier roman "La dynamique des fluides", aux éditions Daphnis et Chloé, primé au Prix Tangente des Lycéens 2017.
Son deuxième roman, "Un caillou dans la chaussure", est paru en 2015 (éditions Daphnis et Chloé).
Publié en 2019, "Au nom des pères" est son troisième roman.
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