jeudi 19 juillet 2018

Roy Braverman: " Hunter"



Edition Hugo Thriller
352 pages


4 ème de couverture



Plus personne ne s’arrête à Pilgrim’s Rest. Une vallée perdue dans les Appalaches. Un patelin isolé depuis des jours par le blizzard. Un motel racheté par le shérif et son frère simplet. Un bowling fermé depuis longtemps. Et l’obsédant souvenir d’une tragédie sans nom : cinq hommes sauvagement exécutés et leurs femmes à jamais disparues. Et voilà que Hunter, le demi-sang indien condamné pour ces crimes, s’évade du couloir de la mort et revient dans la vallée. Pour achever son oeuvre ? Après douze ans de haine et de chagrin, un homme se réjouit pourtant de revenir à Pilgrim’s Rest. Freeman a compris le petit jeu de Hunter et va lui mettre la main dessus. Et lui faire enfin avouer, par tous les moyens, où il a caché le corps de Louise, sa fille, une des cinq disparues. Pilgrim’s Rest sera peut-être le terminus de sa vengeance, mais ce que Freeman ignore encore, au volant de sa Camaro rouge qui remonte Murder Drive, c’est qu’il n’est pas le seul à vouloir se venger. Et que la vérité va se révéler plus cruelle et plus perverse encore. Car dans la tempête qui se déchaîne et présage du retour de la terreur, un serial killer peut en cacher un autre. Ou deux….


Mon avis



" Hunter" de Roy Braverman ne peut être raconté tellement l'histoire est complexe et les personnages nombreux et hyper-intéressants. Tout est possible à Pilgrim's Rest, un coin perdu des Appalaches.
La nature de cet endroit reculé des Etats-Unis est étouffante malgré le froid, elle est aussi fantomatique. La neige est omniprésente comme un voile de mystère sur cette histoire très noire.


" L'appentis ouvre à l'arrière du Denise's et il en sort discrètement, attendant avant de démarrer que les bourrasques plaquent sur le carénage noir une couche de neige blanche et collante. Puis il glisse au ralenti dans la direction de Medlock Pass et aussitôt des vents contrariés chahutent les flocons qui s'affolent et changent de direction comme des bancs de poissons fantomatiques et paniqués."

L'écriture est magnifique. Les phrases glissent et atterrissent avec fracas au fil des pages. Telle l’arbalète du tueur, les mots font mouche.

" Marvelias ne répond pas tout de suite. Il garde son regard planté à distance dans celui de Freeman, comme s'il voulait maintenir la connexion, télécharger le disque dur de son cerveau."

Rien n'est laissé au hasard malgré le grand nombre de caractères originaux. Les différentes époques évoquées sont bien distinctes. L'auteur fait donc preuve d'une maîtrise complète de son récit.
La violence est très présente. Elle est multiple, parfois justifiée selon les protagonistes, parfois écœurante. J'ai souffert avec les victimes et j'ai eu moi aussi des envies de vengeance.

On se demande quand cette violence va s'arrêter mais attention, cela n'a été que plaisir pour la lectrice que je suis. Un coup de cœur pour l'ambiance, les personnages et l'écriture..." Hunter" va longtemps errer dans mes pensées. C'est un premier titre d'une trilogie et j'espère que la suite sera à la hauteur de cette lecture oppressante et glaçante!

L'auteur



Patrick Manoukian est un journaliste, éditeur et écrivain.

Il a écrit sous les pseudonymes de Manook, Paul Eyghar, Ian Manook et Roy Braverman.

Grand voyageur, dès l’âge de 16 ans, il parcourt les États-Unis et le Canada, pendant 2 ans, sur 40 000 km en autostop. Après des études en droit européen et en sciences politiques à la Sorbonne, puis de journalisme à l’Institut Français de Presse, il entreprend un grand voyage en Islande et au Belize, pendant quatorze mois, puis au Brésil où il séjournera treize mois de plus.

De retour en France au milieu des années 1970, il devient journaliste indépendant et collabore à Vacances Magazine et Partir, ainsi qu’à la rubrique tourisme du Figaro. Journaliste à Télémagazine et Top Télé, il anime également des rubriques "voyage" auprès de Patrice Laffont sur Antenne 2 et de Gérard Klein sur Europe 1. Il devient ensuite rédacteur en chef des éditions Télé Guide pour lesquelles il édite, en plus de leur hebdomadaire, tous les titres jeunesse dérivés des programmes télévisés : Goldorak, Candy, Ulysse 31. Patrick Manoukian écrit en 1978 pour les éditions Beauval deux récits de voyage : "D’Islande en Belize" et "Pantanal".


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