jeudi 21 mars 2019

Dylan Jones: " David Bowie: A Life"



Editions Ring
745 pages


4 ème de couverture



David Bowie : A life est une biographie kaléidoscope articulée autour de plus de 180 interviews compilées de 1947 à sa mort. Dylan Jones livre des témoignages de première main : amis, rivaux, amants, maîtresses ou encore collaborateurs de l'artiste, s'exprimant parfois pour la première fois. Le journaliste relate les détails de la vie de Bowie, de sa banlieue londonienne de naissance en passant par New York, Los Angeles, Berlin et tous les lieux où il a puisé les innombrables inspirations qui ont façonné son immense carrière. Les anecdotes vont de la chambre à coucher au studio d'enregistrement et nous dessinent les multiples facettes de cet être aussi tourmenté qu'exceptionnel. Bowie lui-même se prête à l'exercice avec de nombreux entretiens donnés à Dylan Jones. Plus qu'une biographie, ce livre retrace le cheminement, souvent tortueux, parfois cruel, mais toujours fascinant de cet artiste unique et inoubliable.


Mon avis


En commençant « David Bowie : A Life » de Dylan Jones , je me suis demandée si j'allais parvenir à lire un tel pavé de plus de 730 pages sans m'ennuyer. En définitive, le voyage fut très agréable. Je suis fan du chanteur mais je n'en connais pas tous les secrets. Ma curiosité en était donc aiguisée!

Tout d'abord, j'ai été étonnée par la façon d'aborder la vie de la star. Tout en respectant la chronologie, l'auteur se met en retrait en faveur d' une série de témoignages. Dylan Jones se permet seulement quelques ajouts non systématiques. Il a en effet connu l'artiste durant une trentaine d'années. Différentes personnalités s'expriment au fil des pages. Certaines reviennent, d'autres sont ponctuelles! C'est assez clair car très souvent de petites notes expliquent qui sont ces personnes. Ainsi, même sans connaître l'histoire du rock, chacun peut s'y retrouver. Cela est aussi une occasion d'en apprendre sur la scène rock et pop depuis les années 60.

David Bowie, né David Jones (non aucun rapport avec l'auteur! ) est un homme plein de surprises. Ce livre nous le montre à la fois charmeur, sympathique et provocateur. Certains le taxent de voleurs d'idées, d'autres de génie créateur. Un homme de légende, finalement! Pourtant, un élément semble certain; Bowie a eu conscience très tôt de devenir important, une star. Cela même s'il a mis longtemps avant de percer définitivement.

« En banlieue vous avez l'impression que culturellement, rien ne vous appartient, que vous êtes en quelque sorte dans cette terre en jachère. Je crois que chacun est habité d'une passion, une sorte de curiosité qui les pousse à s'échapper, à s'enfuir pour se retrouver soi-même, pour se chercher des racines plus profondes.» Bowie.

J'ai été fascinée par les témoignages sur la beauté et la culture de l'artiste. Son exigence de qualité se retrouve dans les dires de nombreuses personnes. Je ne doutais pas de ces qualités-là mais je ne savais pas qu'elles étaient si présentes dans la carrière de David Bowie.

vendredi 8 mars 2019

Mickaël Koudero: " Interview"




J'ai le plaisir de partager avec vous, lecteurs, une interview pour mieux connaitre l'auteur Mickaël Koudero.
Après avoir lu " La faim et la soif" j'ai voulu en savoir un peu plus sur cet auteur.


1. Comment vous définiriez-vous?

En quelques mots : homme de 36 ans, passionné et travailleur. Un peu réservé, un peu râleur, un peu borné, un peu solitaire, mais, dans l’ensemble, plutôt sympa. J


2. Comment vous est venue l’idée d’écrire?

Tout a commencé très jeune. À huit ans, je suis allé au cinéma pour la première fois. Quand je suis ressorti de la salle, je savais que c’était ce que je voulais faire, raconter des histoires. Que ce soit pour la TV, le cinéma, le jeu vidéo ou le roman, la volonté reste de divertir, procurer du plaisir, véhiculer des émotions. 


3. Quels sont vos auteurs préférés?

Si je devais n’en citer qu’un, ce serait Jean-Christophe Grangé, qui, à mon sens, a énormément apporté au genre. Ensuite, il y a d’autres auteurs qui me touchent : Thomas Harris, Patrick Graham, Cormac McCarthy, Don Winslow,etc. 


4. Quel est votre film préféré?

Difficile comme question. Je n’ai pas réellement de film préféré. J’aime tous les cinémas et tous les genres. Après, j’ai une préférence toute particulière pour le cinéma de M.Night Shyamalan.[The Village, Signes, Sixième sens].


5. Dans « La faim et la soif », les thématiques sont nombreuses, n’avez-vous pas eu peur pour autant de décrocher le lecteur selon cette construction?

De nos jours, nous sommes tous abreuvés de films ou de séries. Le spectateur ou le lecteur est de plus en plus habitué à des constructions complexes, riches, variées. Traiter un sujet en surface ne m’intéresse pas. Pour parler d’un sujet, d’une période, d’un lieu, j’aime aller chercher le détail qui donnera du sens. Et bien souvent, un sujet en appelle un autre qui en appelle un autre. À la fin, ces éléments forment une toile d’informations qui donne du corps et de la consistance à l’histoire. 


6. Comment avez-vous créé le personnage Raphaël Bertignac?

Je procède toujours de la même façon. Je me mets dans la peau d’un réalisateur qui doit composer le casting de son prochain film ou de sa prochaine série. Je choisis l’acteur que je pense idéal pour incarner mon personnage à l’écran. De là, je calque ses caractéristiques physiques, sa voix, sa gestuelle, etc. Pour ce qui est de son histoire, de son passé, son passif, etc., ça vient au fil de l’écriture et de mes relectures.


7. Quel est le moment le plus propice pour écrire? 

En général, j’écris de 10 h jusqu’à 18 h, tous les jours. Quand l’écriture touche bientôt à sa fin, il m’arrive de commencer à 4 h du matin. Je suis plus productif le matin. Peut-être que mon cerveau est moins « pollué », plus ouvert à la création.


8. Quelles sont vos passions en dehors de l’écriture?

Le cinéma. La peinture. Les musées. L’Histoire, la grande comme la petite. Tout ce qui touche de près ou de loin à la culture.


9. Préparez-vous déjà votre prochain roman? 

Oui, je suis sur le prochain roman. Il se passera au Canada. J’ai dans l’idée d’écrire un Thriller avec des touches horreur/fantastique. Aussi, j’ai des idées pour le quatrième, le cinquième, le sixième… etc. 


10. Libre à vous de conclure cette interview.

Merci Delphine d’avoir pensé à moi pour ce jeu des questions-réponses. J’étais ravi !


dimanche 3 mars 2019

Gilbert Gallerne: " Mauvaise main"



French Pulp Editions
272 pages


4 ème de couverture



Éric, quasiment à la rue avec une femme sur le point d’accoucher, n’a plus de travail.

Il n’a qu’une seule solution pour s’en sortir : quitter la ville pour rejoindre la scierie familiale, perdue en pleine ligne bleue des Vosges.

Un retour aux sources compliqué quand on n’a pas vu les siens depuis des années.

Il y a ça, et surtout les secrets de famille, sans compter les magouilles du frère aîné qui règne en véritable tyran sur le domaine.

Une France profonde et noire où il ne fait pas bon s’aventurer…


Mon avis



Après Sous terre, personne ne vous entend crier ",  Gilbert Gallerne revient avec un polar sombre et  d'une extrême violence.

N'ayant pas de travail tous les deux, Eric et Elise quittent Annecy pour les Vosges, l'endroit où Eric a connu quelque temps la scierie familiale. L'accueil ne sera pas clémente pour ce jeune couple. Après avoir laissé sa famille depuis plus de vingt ans, c'est normal que ses frères Michel et Léo lui  fassent des reproches. En plus il vient avec sa femme enceinte et la scierie se porte mal. Les temps sont durs. L'arrivée de ces derniers n'est pas au beau fixe.

Eric, malgré son handicap, une prothèse à la main suite à un accident à la scierie et se demande si c'est une bonne idée de revenir dans ce lieu tant connu. Là, Eric découvre la scierie mais en mauvais état. Les langues de certaines personnes vont se délier et créer des conflits.

" La lame vrombissait comme un essaim de guêpes en colère. Personne pour le chasser. Il avança. Chercha du regard un morceau de bois à lui offrir. Les appels de sa mère se rapprochaient. Si elle le trouvait ici, il serait bon pour une fessée. Il devait se dépêcher. Là ! Près de l'établi, quelques planches. Une petite ferait l'affaire. Il se penchait sur le bois abandonné quand on le saisit sous les aisselles. Il serra les dents dans l'anticipation de l'impact sur ses fesses. Il n'y eut pas de claque. On le projeta en l'air, droit sur la lame qui hurlait sa faim." 

jeudi 21 février 2019

Mickaël Koudero: " La faim et la soif"



Editions Hugo Thriller
525 pages

4 ème de couverture




Roumanie, décembre 1989.
Le peuple prend les armes, décidé à se soustraire de la dictature de Ceausescu. Tandis que Bucarest se voile de rouge, la Securitate – sa garde rapprochée – abdique devant ce désir de liberté.

Paris, juin 2015.
Dans un appartement aux allures de chapelle, une femme s’est tailladé les veines. Avant de commettre l’irréparable, elle a cherché à s’arracher les yeux. Plus étrange encore, elle a laissé un paquet de feuilles froissées sur lesquelles est griffonné le même nom : Nosferatu. Un mot roumain qui renvoie aux non-morts, aux vampires et au Diable. Quelques mois plus tôt, c’est un jeune Roumain sans papiers qui a été découvert dans un parking en construction. Vidé de son sang. Les organes volés, son corps à moitié dévoré. Deux affaires en apparence distinctes. Et pourtant… Pour Raphaël Bertignac, ancien journaliste d’investigation, un lien existe.
Cannibale, Diable, organes… des mots aux sonorités animales qui poussent Raphaël à mener l’enquête à Paris, à Prague, et jusqu’au tréfonds de la Roumanie.
Dans ces territoires interdits où plus rien ne répond à la raison.
Il comprendra que sous les cendres de la révolution de 1989 et la chute de Ceausescu est née une menace. Intime. Cannibale. Sauvage. La faim et la soif.


Mon avis



" La faim et la soif " de Mickaël Koudero m'a mis l'eau à la bouche dès les premiers chapitres.
Raphaël Bertignac est un ancien journaliste qui a connu beaucoup de déboires dans sa vie. Il est reconverti dans le nettoyage de lieux souillés par des décès. Il est convoqué pour faire son travail chez une jeune femme. Il va dès lors être confronté à une histoire inimaginable. Sa vie va prendre un nouveau virage. L'intrigue le mènera très loin. 

" Un malade s'amuse à bouffer des corps et à revendre certains organes au marché noir. C'est peut-être dingue, mais il en est déjà à trois meurtres. Des victimes directes et collatérales. "             

Le lecteur entre en même temps que ce héros dans un univers époustouflant. Les références aux vampires, le sombre passé politique de la Roumanie et les mystères de la mémoire cellulaire vont se catapulter à un train d'enfer! On pourrait penser que tant de sujets abordés donnerait un aspect décousu au récit! Pour ma part, j'ai réussi à me repérer dans les méandres de cette histoire multiple. Tout est maîtrisé par Mickaël Koudero.

" On a relevé de nombreuses morsures à son cou, ses cuisses et son dos. A certains endroits, on a carrément dévoré sa chair. Quant à ses yeux, ils ont été énucléés. " 

mardi 19 février 2019

Dean Koontz: " La chambre des murmures"



Editions L'Archipel
462 pages


4 ème de couverture



Jane Hawk face à la confrérie secrète

« Il n’est plus temps d’attendre… »
Tels sont les mots qui résonnent dans l’esprit de Cora Gundersun, une enseignante appréciée de tous, au matin du « grand jour ». Juste avant qu’elle commette un attentat-suicide au volant de son 4×4 bourré de jerrycans d’essence.
« Accomplis la mission qui t’incombe… »
L’effroyable contenu du journal intime de Cora corrobore l’hypothèse de la démence. Lorsque de nouveaux cas surviennent, Jane Hawk, inspectrice du FBI en disponibilité, comprend que chaque seconde compte. À jamais marquée par le deuil de son mari, un marine qui s’est mystérieusement donné la mort, elle sait qu’elle n’a plus rien à perdre.
« … et tu seras célèbre et adulée ! »
Sa traque va conduire Jane sur la piste d’une confrérie secrète dont les membres se croient au-dessus des lois. Une quête de justice à la mesure de sa soif de vengeance…


Mon avis



Avant tout, je conseillerais de commencer par lire le premier volet des aventures de Jane Hawk intitulées Dark web". Ça tombe bien il vient de sortir en poche!

Dans " La chambre des murmures", Jane Hawk, ancien agent du FBI est recherchée. Ce roman mêle à la fois les genres anticipation et thriller. La nanotechnologie est au centre de ce roman. Comment avoir le contrôle du cerveau humain?  Mais jusqu'où peut-on aller?

Tout ceci frôle la paranoïa. Dans ce deuxième volet, Dean Koontz prend plus son temps à décrire cette histoire imaginative et prenante. Les rebondissements sont nombreux permettant ainsi au lecteur de ne point décrocher du début à la fin.
Une véritable chasse humaine se fait sentir. Quelques scènes violentes tiennent en haleine le lecteur. Je suis admirative devant Jane Hawk; elle fait face à toutes les situations. L’action est menée tambour battant.

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