vendredi 24 octobre 2025

Emma Pattee : " La déroute "



Editions Buchet Chastel


4 ème de couverture


Qu’est-ce qui subsiste quand tout s’effondre ?

24 heures dans la vie d’une femme,

Une seconde après la catastrophe.


Enceinte de neuf mois, Annie fait face au tremblement de terre que les habitants de la région des Cascades redoutent depuis longtemps. Elle-même a suivi des cours de préparation à la catastrophe, mais au moment où la terre cesse de trembler, elle comprend qu’il ne lui reste plus qu’à marcher. En route vers son mari au cœur d’une ville dévastée, Annie verra de près les limites de notre humanité et aussi les endroits où celle-ci persiste, envers et contre tout. D’une voix tour à tour tendre, drôle et poignante, elle nous montre qu’il y a des événements auxquels il est difficile de se préparer, comme l’apocalypse ou l’apparition de la vie.

Avec ce court roman qu’on lit en apnée, Emma Pattee interroge nos dénis et nos mécanismes de survie et signe un roman du chaos où vibre l’espérance.


Mon avis


Dans « La déroute » , le lecteur suit l'aventure et les mésaventures d'Annie enceinte de neuf mois. Elle se retrouve dans le magasin Ikea pour acheter un berceau qu'elle ne le trouve pas au rayon et la terre se met soudain à trembler. C'est la faute à pas de chance, comment va-t-elle joindre maintenant son mari ? Annie quitte immédiatement le magasin et traverse cette ville détruite par ce séisme pour tenter de retrouver son époux, Dom.

Avec un tel sujet, il y a de quoi « trembler » de stupeur ! En effet, l'autrice sait faire preuve d'humour au fil des pages. Ce style qui peut paraître enjoué, permet de traverser une histoire qui a de quoi angoisser les personnages et les lecteurs. La narration ciselée d 'Emma Pattee fait basculer Annie dans un monde apocalyptique. Son écriture m'a permise de me mettre à la place de cette femme très sympathique. J'ai ressenti son angoisse face aux éléments qui se déchaînent. Très effrayant!

À l'image du titre, j'ai été déroutée par la façon dont le récit enchaîne les rencontres d' Annie. Elle en a du courage, cette femme enceinte, qui déambule dans un monde complètement ravagé. Les rues sont des zones dangereuses mais heureusement, de bonnes surprises peuvent arriver. Et puis, le caractère de notre héroïne lui permet bizarrement de faire face. Quoique ! Emma Pattee ne facilite pas la tâche aux lecteurs. En effet, la fin est très particulière. Peut-être pour secouer les esprits ?

mercredi 22 octobre 2025

Amélie Antoine : " De boue et de cendres "

 

Editions Le Muscadier

160 pages


4 ème de couverture


Colombie, 1985. Le Nevado del Ruiz, qui bouillonne depuis des mois, entre en éruption, engloutissant la ville d’Armero sous des torrents de boue. La menace était connue et, pourtant, rien n’a été fait pour évacuer les habitants. En moins d’une demi-heure, tout est détruit. Au petit matin, il ne reste plus qu’une immense étendue grisâtre.

Immergée dans cette boue, prisonnière des décombres de sa maison, une adolescente de 13 ans reprend doucement conscience. Elle s’appelle Omayra Sánchez. Ceci est son histoire.


Mon avis


Me voilà encore plongée dans un des romans d'Amélie Antoine qu'est " De boue et de cendres ". Celui-ci est destiné aux adolescents mais comme je lis presque tous les titres de l'autrice, je ne peux pas faire l'impasse sur son dernier titre paru depuis peu.

Le récit me parle car il est tiré d'un fait réel. L'histoire de la petite fille prénommée Omayra Sánchez. Une adolescente de 13 ans est ensevelie par la boue et prise au piège par les débris de sa maison lors de l'éruption du volcan Nevado del Ruiz en Colombie.

Je ne peux pas être insensible face à cette histoire et Amélie Antoine arrive à nous émouvoir avec le portrait de cette jeune colombienne.
Au fil des pages, l'autrice décrit les conséquences de cette catastrophe naturelle. Comment ne pas être bouleversée par cet incident !

mardi 21 octobre 2025

Audrey Brière : " Les malvenus "

 


Editions points

336 pages


4 ème de couverture



1917. La Première Guerre mondiale fait rage. Thomas Sorel, bras armé du très redouté maire de la commune, est retrouvé mort, égorgé dans une cave à Haut-de-Cœur, en Bourgogne. L’inspecteur Matthias Lavau, de retour au village et doté d’une mémoire prodigieuse, est chargé de l’enquête, avec son assistante Esther. En cet hiver interminable qui s’est abattu sur la région, ils devront démêler les racines du mal entrelacées depuis des décennies dans les passions, les vices et les secrets des habitants.

Audrey Brière a 37 ans et vit en région parisienne. Les Malvenus est son premier roman.


Mon avis


C'est lors du premier salon du Polar Académie de l'école nationale de police de Roubaix que j'ai rencontré cette autrice. Je ne connais absolument pas ses écrits, j'ai donc décidé de la découvrir avec " Les malvenus " .


L'histoire se situe en 1917 dans une Bourgogne où l'ambiance est froide et mystérieuse. Un corps, celui de Thomas Sorel a été retrouvé dans une cave. L'inspecteur, Matthias Lavau et Esther Louve mènent ainsi l'enquête.
Que savons nous de cet homme ? Il est détesté par la plupart des villageois et était un ancien membre du couvent des Ursulines. Un endroit où l'on retrouvait des orphelins misérables. De quoi réveiller les souvenirs et le passé de Matthias qui était auparavant orphelin, élevé par les religieuses de ce même couvent.
Quel est donc le coupable de ce meurtre atroce ?

" Les malvenus " est un polar historique que j'ai suivi avec intérêt. Les personnages principaux parfois complexes sont passionnants à suivre notamment l'inspecteur Matthias révélant une part sombre. Cabossé par la vie, j'ai surtout été intriguée par son passé et par son rôle dans cette histoire.

Un côté étrange se ressent voire malsain se fait sentir lorsque l'autrice, Audrey Brière décrit le couvent des Ursulines. A cela s'ajoute l'hiver avec cette sensation de froid glacial qui s'installe dans les village de Haut-de- cœur. Il ne fait pas bon vivre dans ce village clos !

dimanche 12 octobre 2025

Amélie Antoine : " De là-haut "





Editions Muscadier
400 pages


4 ème de couverture

Si ma mère avait pu être quelqu’un d’autre, elle aurait choisi d’être Thomas Pesquet. Il n’y a que l’espace qui compte pour elle. Les fusées, les étoiles, la vie en apesanteur.Moi, dans tout ça, je n’ai jamais vraiment eu ma place.Au fond, je crois que j’ai toujours su qu’un jour, elle s’éclipserait sans crier gare. Je pensais seulement qu’avant, on aurait le temps d’apprendre à se connaître.


Mon avis


La quatrième de couverture de « De là-haut » de Amélie Antoine, évoque une passion pour l'espace et pour Thomas Pesquet. Pas vraiment fait pour m'emballer au départ. Mais comme j'apprécie beaucoup l'auteure, j'ai tenté le voyage et j'ai immédiatement décollé, enthousiasmée par l'écriture de Amélie Antoine. Ainsi, elle a emporté rapidement l'imagination de la lectrice que je suis.

D'abord, les personnages ! Adélie est une mère singulière pour ne pas dire lunatique qui véhicule énormément d'émotions. Pourtant cette femme ne paie pas de mine. Elle vit seule à Lyon et voue une véritable passion pour l'astronaute Thomas Pesquet. Puis, on rencontre Julia, sa fille qui est très différente. Elle est mariée et a deux enfants, des jumelles. Ces deux personnes se voient très peu car elles habitent assez loin et ne se comprennent pas.
 
On se demande comment la relation mère-fille va évoluer au cours du récit. Rien n'est jamais simple chez l'auteure. Je me suis parfois reconnue dans certains passages. Ce roman résonne en moi, tout particulièrement. On ne peut pas résumer « De là-haut ».
L'ambiance y est impalpable, les émotions y prennent beaucoup de places. Bien sûr il y a une merveilleuse histoire pourtant c'est surtout ces sentiments forts s'entrechoquant qui m'ont le plus intéressée. Des regrets, des non-dits, l'absence d'amour sont des thèmes qui ressortent au fil des pages.

mercredi 20 août 2025

Violaine Bérot : " Du côté des vivants "

 


Editions Bucher Chastel


4 ème de couverture


Dans la chambre 308 d'un petit hôpital de province, il y a deux patients :
Greg, qui a failli mourir. Les médecins du grand centre sont paraît-il les meilleurs. Sauf qu'il s'est vu mourir. Alors remettre ça, il n'en est pas question. Greg ne reprendra pas la chimio. Les heures qui vont suivre lui montreront que tout n'est pas si simple.
Et Alphonse, un vieil homme au cœur usé, qui se dit qu'il est bien temps pour lui de mourir.

Mon avis



Voilà bien un titre qui m'a personnellement touchée, bouleversée. Mon père a lutté contre un cancer et est parti récemment. Je ne pensais pas lire ce genre d'histoire car j'avais peur de souffrir encore plus de la perte de mon papa. Mais j'ai réussi à le lire jusqu'au bout et tout n'est pas si triste dans ce roman.
" Il avait quitté le centre des cancéreux totalement détruit. On n'aurait jamais dû le laisser atteindre pareil état de délabrement, on aurait dû modifier son traitement ou l'interrompre en cours de semaine, et le garder sous surveillance jusqu'à l'avoir remis sur pied. " 
Dans ce récit, le lecteur suit Monsieur Fontaine touché par cette maladie qu'est le cancer. Il a décidé d'arrêter tout traitement de chimiothérapie. Il lui reste quelques mois à vivre. Alors pourquoi ne pas en profiter un maximum ! Dans la chambre 308, il n'est pas tout seul, un certain Alphonse assez âgé lui tiendra compagnie quelque temps.

" Bien que six mois, il en est conscient, risquent d'être un délai trop optimiste. Mais il lui faut une date limite, une ligne d'horizon. Six mois, c'est bien, ça sonne rond. Et si ça doit se réduire à trois, ce sera trois. Ce qui vient, il le veut joyeux. Il va mourir, inutile de s'appesantir là-dessus, mais il refuse que ce soit triste. "

lundi 18 août 2025

Catherine Ryan Howard : " Le courant d'air "

 

L'Archipel Editions

340 pages


4 ème de couverture


Longtemps, Eve Black a été « La fille qui… ». La fille de 12 ans qui a réchappé au massacre des siens quand, dans la nuit du 4 octobre 2001, un serial killer s’est introduit dans le pavillon familial, tuant son père, sa mère et sa sœur cadette âgée de 7 ans. Les dernières victimes d’un tueur insaisissable surnommé Le Courant d’air.
Aujourd’hui, près de vingt ans après les faits, Eve Black est la femme qui vient de publier un true crime. Dans ce récit intitulé Le Courant d’air, elle relate la dizaine de crimes commis dans la région de Cork par ce tueur qui n’a jamais été inquiété.
Jim Doyle est agent de sécurité dans un supermarché lorsqu'au cours d’une ronde son regard est attiré par un livre. D'abord intrigué, Jim voit sa colère grandir à mesure qu'il commence sa lecture du Courant d’air. Puis la peur s’empare de lui. Eve serait-elle sur le point de le démasquer ?


Mon avis



On a annoncé que Catherine Ryan Howard réinventait le genre ( sans doute du thriller) avec son roman « Le courant d'air ». Ma curiosité m'obligea à vérifier. Et comme je suis à l’affût de tout nouveau livre dans ce domaine, je me suis laissée tenter. Mais avais-je raison d'être aussi curieuse ? Mon vilain défaut allait-il me conduire à une vaste déception ?

Pour le style, je dois dire que la traduction passe très bien . L'ensemble coule de source. Ce n'est pas une écriture d'une grande originalité mais tout est clair donc facile à suivre. La singularité viendrait plutôt de la façon de déployer le récit.
Et là, je fut scotchée ! L'auteure a su mêler la vision du tueur, celle d'une victime qui est l'autrice du livre dans le livre. Travail pas vraiment évident, cependant Catherine Ryan Howard a réussi l'exercice haut la main. On ne se perd pas dans les diverses visions des personnages alors que l'histoire est riche en rebondissement. Je dois quand même préciser que le grand nombre de protagonistes (témoins, familles de victimes) demande une certaine concentration pour ne pas perdre les liens. Mais l'auteure use de stratagèmes assez convaincants pour remémorer aux lecteurs les personnages et leur rôle.
« Ma famille a été la dernière à laquelle s'est attaqué cet homme, mais ce n'était pas la première cible en l'espace de deux ans. La presse l'avait surnommé le courant d'air au prétexte que les gardai ne savaient rien de lui. »

vendredi 15 août 2025

Freida McFadden : " La prof "

 


Edition City 

400 pages


4 ème de couverture


Chaque matin, Eve se lève et embrasse tendrement son mari, Nate. Ils partent au travail ensemble, au lycée où elle enseigne les mathématiques et où Nate est professeur d’anglais. Une vie parfaite, réglée comme du papier à musique. Tranquille. Pourtant, l’année dernière, l’école a été secouée par un scandale. Un professeur a été licencié parce qu’il aurait eu une liaison avec Addie, une élève. Et cette année, cette élève se retrouve dans la classe d’Eve et dans celle de son charmant mari. Comme tout le monde, Eve sait que l’on ne peut pas faire confiance à la jeune fille, une menteuse invétérée qui fait du mal autour d’elle. Et quand la prof commence à comprendre qui est véritablement Addie et ce qu’elle cherche à cacher, il est déjà trop tard…


Mon avis


Je suis tombée dans le panneau, je n'aurais pas pensé lire un jour un livre de Freida McFadden. Après tous les avis autour de la trilogie " Femme de ménage " je me suis plutôt laissée tenter par un autre titre qu'est " La prof ".
C'est un thriller psychologique où l'on suit Eve et Nate. Un couple que l'on pourrait croire presque parfait. Bien sous tout rapport, ils sont tous les deux professeurs et donnent des cours dans la même lycée à Caseham High.

L'année dernière, monsieur Tuttle, professeur de mathématiques, s'est rapproché un peu plus près de l'élève Addie Severson.
Sa carrière est en jeu, il a donc démissionné. Mais Nate et Eve ont tous les deux cette élève dans leur classe. Elle est soit disant perturbée.
Eve se tient sous ses gardes alors que Nate fait totalement confiance en cette jeune fille.
Je n'avais jamais rencontré quelqu'un de vraiment spécial avant. Et voilà qu'à trente-huit ans, je découvre mon âme sœur pour la première fois, et elle n'a que seize ans. "
Tout le lycée la déteste depuis cette histoire avec monsieur Tuttle.

Le pitch est intéressant à suivre, le doute s'installe. J'ai senti que quelque chose allait encore se passer. Chaque chapitre aborde quelques secrets sur les protagonistes. Ces derniers cachent parfois bien leur jeu.

Avec le style tout à fois simple mais habile, la lecture est vite prenante. L'intrigue est bien dosée car l'auteure parvient à maintenir la pression en passant d'un point de vue à un autre. L'histoire se lit facilement et j'ai été vite embarquée par le récit. 
Les personnages ont chacun leur caractère, leur rôle et ne relèvent que par petites touches leur faille.

Un bémol pour la fin,certes étonnante, mais l'auteure en a rajouté un peu trop. Freida McFadden sait faire ressortir les revers de la société américaine. Elle met le doigts sur des sujets très actuels comme le harcèlement ou les difficultés des adolescents. Vais-je suivre d'autres lecteurs pour lire cette fameuse trilogie sur la " femme de ménage " ?



mercredi 13 août 2025

Cédric Sapin-Defour : " Où les étoiles tombent "

 


Editions Stock

400 pages


4 ème de couverture


Le vendredi 12 août 2022, au bout d’une vallée étincelante dans la province de Bolzano, un couple affranchi de toute contrainte s’envole l’un à la suite de l’autre, en parapente. Cédric et Mathilde, deux passionnés de montagne, ont mille fois fait le geste de se jeter dans l’air pur.
Cédric se tourne, il ne voit plus Mathilde. Dans le halètement des minutes incertaines le menant jusqu’au lieu de la chute, seules des questions. A-t-elle survécu ? Que faire ?

Découpé en scènes à suspense, ce récit qui vous saisit à la gorge est roman-vrai d’un couple à l’unisson de son désir de liberté et mémoire d’une reconstruction qui prendra plusieurs années. Mathilde doit tout réapprendre. C’est une page blanche que l’amour imbibe, sur laquelle s’écrit une existence à réinventer et qui nous interroge. Tandis que l’autre renaît, qu’est-ce qui meurt en soi ? Comment ensemble se reconstruire ?
Ode à la beauté de l’instant, ce livre puissant est avant tout un hymne à la vie.


Mon avis



La vie nomade en couple est le plus beau des partages. C'est une belle leçon de vie créant ainsi une liberté totale avec la nature et une aventure grandiose.
Cédric et Mathilde sont deux passionnés de sport franchissant les obstacles les plus fous. Se jeter en parapente à Bolzano est la chose la plus formidable qu'ils aient pu faire !
Mais tout ne se passe pas comme prévu ! Un des deux chute et se retrouve à l’hôpital. Le corps de Mathilde est brisé en mille morceaux.
Parviendra-t-elle à survivre ?

" Où les étoiles tombent " est un roman reflétant les blessures et les maux d'une âme blessée. La vie de Mathilde ne tient qu'à un fil grâce aux soins prodigués par les médecins et à la présence de Cédric. Il faudra beaucoup de temps pour reconstruire son corps. Réapprendre à faire les bons gestes, s'armer de courage et de patience.
A tous les amoureux du monde : soignez vos au revoir. [...] Qui hormis demain sait qu'il n'y aura pas d'autres fois ? " 

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