jeudi 10 août 2017

Patrick Bauwen: " Le jour du chien"




Editions Albin Michel
432 pages




4 ème de couveture



Les ténèbres sont mon domaine. Le métro, ma cité des morts. La souffrance de mes victimes, mon plaisir.
Je suis le Chien. Inquisiteur ou Guerrier Saint, comme vous voudrez. Dieu est avec moi.

Djeen, je croyais l’avoir tuée. C’était il y a trois ans. Déchiquetée par les roues du métro.
Et voilà qu’elle me menace…
Je dois la retrouver avant que Kovak ne le fasse.
Et ce jour-là signera l’apogée du mal.

Sur les traces d’un tueur psychopathe, dans un Paris souterrain plus hallucinant que l’Enfer, le nouveau thriller de Patrick Bauwen, un des maîtres du genre depuis L’Œil de Caine.



Mon avis



Après avoir lu " Monster", je me lance sur le dernier titre de Patrick Bauwen.

Christian Kovak est médecin aux urgences, il part à la dérive depuis qu'il a perdu sa femme, Djeen. Elle a été poussée sous le métro par un dangereux criminel.

C'est lors d'une soirée que la vie de Christian va basculer. Il est touché par balle à l'épaule par des agresseurs dans le métro. Voulant prendre la défense d'une femme, le voilà à l’hôpital avec une blessure à l’épaule. Mais l'affaire est surprenante car son agression a été filmée et sous un autre angle, il voit sa propre femme. Est-ce réel, est-ce une hallucination? N'est-il pas en état de choc?

Suite à cette vidéo, Christian veut retrouver son épouse en menant l'enquête. Après les avis élogieux des lecteurs et suite à la lecture du roman " Monster" que j'avais particulièrement aimé, j'ai continué ma découverte de l'auteur avec son dernier paru aux éditions Albin Michel intitulé " Le jour du chien".

mardi 8 août 2017

Denis Zott: " Interview"



Après l'excellent roman de " La chute du cafard", je voulais en savoir plus sur l'auteur. Voici une petite interview.


1/// Comment vous définiriez-vous ?

Elevé au bon air de la campagne alsacienne, entre champs d'asperges et de houblon, je me distingue à 18 ans en devenant le champion de ma classe d'âge, catégorie "mangeur de flamekueche", mon seul titre de gloire à ce jour. Après un bac scientifique rattrapé de justesse, d'hésitantes études de sciences politiques, puis de journalisme où mon physique peu télégénique me condamne à la presse écrite, je choisis de prendre le large, au grand dam de mes parents, pour découvrir la "France de l'intérieur". D'abord aux Sables d'Olonne, où je participe, moi qui ait horreur du bateau, à l'organisation du Vendée Globe et apprend à bouffer des moules et de la sole. Ensuite à Saint-Tropez, attiré par la cambrure de l'artillerie locale. Le temps d'un passage dans le Berry pour expier mes péchés tropéziens, je reviens comme la vague sur les bords de la Méditerranée, succombant une seconde fois aux irrésistibles sirènes...de Saint-Tropez. Depuis, à l'entame de la cinquantaine bedonnante, j’ai pris femme et enfant. Et mes parents m'attendent toujours...


2/// Comment vous est venue l’idée d’écrire ?

C'est une idée qui me poursuit depuis longtemps, précisément depuis mon entrée dans la vie professionnelle. De temps à autre, j'écrivais quelques nouvelles et il y a quinze ans durant une période de recherche d'emploi j'avais commis un premier roman écrit au fil de la plume. Il n'était donc pas structuré mais j'avais tenu la distance d'un roman.


3/// Quels sont vos auteurs préférés ?

Je suis tombé il y a une vingtaine d'années dans le côté obscur de la littérature, autrement dit le roman noir, le polar et le thriller, en lisant le phénoménal "Les racines du mal" de Maurice Dantec. Puis j'ai adoré "Les orpailleurs" et "Moloch" de Thierry Jonquet. Sinon, j'aime beaucoup Tim Willocks, RJ Ellory, Don Winslow...


4///Quel est le moment le plus propice pour écrire ?

Indiscutablement pour moi c'est le matin. Quand je travaille, j'écris entre 7 et 9, entre 12h30 et 14h et le samedi matin. En vacances, c'est encore le matin.


5/// Aimez-vous savoir si un lecteur apprécie ou non votre roman ?

Oui, c'est important et grâce à Facebook j'ai eu la chance d'avoir des dizaines et des dizaines de retour de lecture. Dans l'ensemble très positifs et très encourageants.


6/// Dans la chute du cafard, j'ai découvert les lieux bien décrits et une multitude de personnages bien campés. Combien de temps avez-vous mis pour l'écrire car j'ai senti votre implication qui est énorme faisant de ce roman une réussite?

Il m'a fallu deux ans et demi pour en venir à bout, dont neuf mois sur le scénario et plus d'un an de réécriture. La phase d'écriture après un énorme travail scénaristique a été somme toute assez rapide. Mais ensuite il a fallu encore un an jusqu'à ce que le livre soit sorti, le temps de trouver un éditeur et de retravailler le texte initial pour le raccourcir et le rendre plus percutant.


7/// Votre premier roman est pour moi une sacré découverte, vous avez mis la barre haute, votre prochain roman sera-t-il dans la même veine? Pourriez-vous m'en parler un peu plus sans dévoiler bien sûr l'intrigue?

Le second roman ne sera pas tout-à-fait dans la même veine, car après "La chute du cafard" qui m'a demandé un tel investissement il me fallait écrire quelque chose de différent. Le prochain sera plus court, encore plus rythmé, mais tout aussi noir, voir plus ! L'histoire se déroulera à Marseille entre le stade Vélodrome et l'hôpital de la Timone, mais pas que...


8/// Votre prochain titre sera-t-il édité dans la même maison d'édition?

Joker !


9/// Libre à vous de conclure cette interview Denis.

Eh bien, après les débuts encourageants de mon premier roman, j'espère avant tout progresser dans mon écriture, dans la façon d'aborder le roman et dans le but d'écrire des histoires les plus prenantes possibles. Progresser, persévérer et redoubler d'efforts.


lundi 7 août 2017

Daniel Cole: " Ragdoll"

Editions Robert Laffont
La Bête Noire
464 pages


4 ème de couverture



Un corps. Six victimes. Aucun fil rouge. Votre nom figure sur la liste du tueur. La date de votre mort aussi…
Pour une fois, fiez-vous aux apparences : déjà vendu dans 34 pays, Ragdoll est LE thriller de l’année!

« À vous couper le souffle. Si vous avez aimé “Seven”, vous adorerez ! » M.J. Arlidge, auteur du best-seller Am Stram Gram.

La police découvre un cadavre composé de six victimes démembrées, assemblées entre elles par des points de suture telle une marionnette, et que la presse va rebaptiser Ragdoll, la poupée de chiffon. L’inspecteur Fawkes, qui vient juste d’être réintégré à la Metropolitan Police de Londres, dirige l’enquête sur cette épouvantable affaire, aidé par son ancienne coéquipière, l’inspecteur Baxter. Le tueur nargue la police en diffusant via les médias une liste de six noms, et en précisant les dates auxquelles il compte les assassiner. Fawkes et Baxter réussiront-ils à sauver ces six personnes, quand le monde entier garde les yeux braqués sur chacun de leurs mouvements ?



Mon avis



"Ragdoll" de Daniel Cole plonge le lecteur dans une histoire glaçante;six victimes, des membres recomposés pour créer une poupée de chiffon (Ragdoll en anglais) et un compte à rebours menaçant d'exécuter des personnes sur une liste... Un casse-tête qui met en ébullition la Metropolitan Police de Londres.

Pour moi aussi, c'était un casse-tête. Mais je m'y suis attelée avec délectation. Bien sûr les histoires s’entremêlent et il faut se concentrer pour ne pas perdre le fil. L’auteur d’ailleurs reprend intelligemment les éléments de l’intrigue avec des rappels afin de ne pas rendre l’ensemble trop difficile à suivre. Mais comme de nombreux polars, il est normal d’être vigilant, cela fait partie de l’attrait de ce genre littéraire. Donc, je peux affirmer que Daniel Cole s’en sort haut la main dans cet exercice mêlant plusieurs intrigues. Sans compter l’histoire personnelle des héros qui s’ajoute à l’enquête !

Justement, avant l’investigation, c’est la truculence des personnages qui m’a vraiment attirée. L’inspecteur « Wolf » est sexy à souhait tout en étant très sombre dès les premiers paragraphes. Sa coéquipière Emilie Baxter n’est pas en reste avec son caractère bien trempé et ses réparties politiquement incorrectes. Un travail sur les protagonistes qui donne une richesse supplémentaire non négligeable au récit ; les « seconds rôles » étant bien mis en valeur également.

lundi 31 juillet 2017

Denis Zott: " La chute du cafard"


Geste Editions
600 pages



4 ème de couverture


Le Mendiant l’avait prévenu à son arrivée dans le Berry où il venait d’être muté. « Fais gaffe à ne pas rester trop longtemps, mon pote ! Et fais gaffe aussi aux jeunes ! Ici ils s’emmerdent. Mortellement... »

Lorsque, en pleine période électorale, « Celui qui regarde à travers les murs » vole une photo dans une banque d’images ultrasécurisée et l’expédie par mail aux élèves du collège Colbert à Châteauroux avec le message « Vous la reconnaissez ? », c’est une bombe qui tombe sur la ville.

En découvrant la photo, Anita, « le cafard », veut disparaître de la surface de la Terre, mais non sans faire payer les responsables de son humiliation. Elle les entraînera tous dans sa chute. L’effet domino sera dévastateur. Et gare aux dommages collatéraux.

Le commandant Yann Lespoir, qui mène l’enquête, ne sera pas épargné. Le Mendiant l’avait prévenu.



Mon avis


Je me lance dans " La chute du cafard", c'est un énorme pavé, 600 pages. J'espère qu'il sera à la hauteur de mes attentes et qu'il m'emmènera loin!

Certes le début est lent, le temps que l'auteur aborde et nous brosse les personnages, j'ai fait connaissance des lieux et de l'ambiance.

Une fois arrivé à la page 100, l'intrigue commence à prendre de l'ampleur. Une jeune adolescente s'est défenestrée d'un appartement du 3 ème étage. L'action se passe dans le Berry, près de Châteauroux. Divers cambriolages sévissent dans la région et les gendarmes vont devoir mener l'enquête.
S'ensuivent d'autres faits qui vont faire intervenir une fois de plus les gendarmes mais aussi la SRPJ d' Orléans et de la commissaire divisionnaire Jézabel Declercq. Certaines tensions subsistent entre coéquipiers...

" - Quelle merde! Des enfants prisonniers, contraints au vol et à la cambriole. Des adultes dont on n'est pas capable de déterminer le rôle exact: victime ou geôlier, ou les deux? Notre affaire dépasse de loin l'organisation de cambriolages en série et de recel. "

vendredi 28 juillet 2017

Jean-Marc Dhainaut: " La Maison bleu horizon"


Taurnada Editions
260 pages
Collection L'ombre des mots



4 ème de couverture


Janvier 1985. Tout commence par un message laissé sur le répondeur d'Alan Lambin, enquêteur spécialiste en phénomènes de hantises. Une maison, dans un village de la Somme, semble hantée par un esprit qui effraie la famille qui y vit. En quittant sa chère Bretagne, Alan ignore encore l'enquête bouleversante qui l'attend et les cauchemars qui vont le projeter au cœur des tranchées de 1915. Bloqué par une tempête de neige, sous le regard perçant d'un étrange corbeau, Alan réussira-t-il à libérer cette maison de ce qui la tourmente ?



Mon avis


La famille Anneraux est installée depuis six mois dans une maison de maître du 19 ème siècle nommée le château. L'histoire débute en 1985 lorsque Hélène Anneraux tente de joindre par téléphone Alan Lambin. Ce dernier prend connaissance du message laissé sur le répondeur et rappelle aussitôt Hélène. Cet homme surnommé " Chasseur de fantômes" se rend dans cette demeure soit disant réputée pour être hantée à Villers-Bretonneux, dans le village de la Somme.

Depuis le départ du mari d' Hélène, Jean-Pierre, les deux enfants, Thomas et Peggy, ont peur et Mélanie, la domestique de la maison ne se sent pas à l'aise; cette maison subit d'étranges apparitions et phénomènes de hantise. Alors, Alan Lambin, spécialiste de ces phénomènes, va devoir élucider et comprendre ce qui déclenche la terreur au sein de ce foyer. La vision d'un homme ou l'apparition d'une femme squelettique ne fait qu’accroître la peur du jeune enfant. Certains bruits et objets déplacés vont aussitôt mettre en action notre chasseur de fantômes.

" Elle sentait bien que quelque chose n'était plus normal dans sa maison. Et plus particulièrement cette nuit du 3 au 4 janvier, lorsqu'une fois sur le palier, elle entendit des pas derrière elle. En se retournant, elle vit la porte de la chambre de Thomas se refermer brutalement. "

L'enquête va s'avérer très complexe et prendre des tournures dangereuses voire hallucinantes...

" La Maison bleu horizon" est certes un roman fantastique mais pas que... Au fur et à mesure de l'histoire, des rebondissements vont déclencher d'autres pistes. Ainsi l'intrigue efface petit-à-petit le côté fantastique du roman pour ainsi laisser place aux émotions et à une toute autre Histoire.

jeudi 27 juillet 2017

Marie-Alix Thomelin: Fight Girls 1 " Tokyo's tournament"

Editions l'Atelier Mosesu
260 pages


4 ème de couverture


Le MMA, cela vous dit quelque chose ?

Mixed Martial Arts, autrefois le free-fight, un sport de combat complet, où presque tous les coups sont permis…
Que viennent faire Shayma et Jess à Tokyo ?
Qu’est-ce qui peut bien pousser de si jolies jeunes femmes à se risquer à ce sport ?
Règle N°1 : La participation au tournoi est strictement confidentielle.
Règle N°2 : les autres participantes sont tes ennemies.
Il y a encore 3 autres règles à respecter, seules des Dirty Girls peuvent se risquer à ce challenge.

Mais que cache véritablement ce tournois ?


Mon avis


"Fight girls" de Marie-Alix Thomelin met en scène deux filles spécialistes en MMA, mixed martial arts. Elles se retrouvent impliquées dans une aventure très risquée alors qu'elles ne pensent que participer à un tournoi de MMA.
Ce roman est très passionnant, facile à lire et fut pour moi une belle surprise!

Le style est direct. L'auteure ne perd pas de temps, tout va très vite. J'ai plongé tout de suite dans l'action qui est omniprésente du début à la fin.

"Elle parvient à la plaquer contre la grille de la cage et se sert de son corps comme levier pour la jeter à terre. Puis elle s'assoit sur elle, coince ses bras et ses épaules sous ses cuisses et la roue de coups au visage. "

samedi 22 juillet 2017

Linda Huber: " Une mer si froide"


Editions Presse de la Cité
368 pages


4 ème de couverture



Juste un moment d'inattention...

Un jour de fin d'été, sur une plage des Cornouailles, Olivia, trois ans, disparaît. Effondrés, ses parents Maggie et Colin attendent en vain que l'Océan leur restitue le corps de l'enfant.

Quelques semaines plus tard, non loin de là, c'est la rentrée des classes pour Hailey, cinq ans. Jennifer s'en fait une fierté mais depuis quelque temps, sa petite fille est distante et craintive, si bien que Jennifer se laisse parfois déborder par la nervosité. D'autant que son mari est absent, qu'elle affronte seule une nouvelle grossesse, et que certaines bribes de son passé lui reviennent comme enveloppées de brouillard.

Alors que Maggie traverse la pire épreuve de sa vie, Jennifer veut redonner l'apparence du bonheur à sa famille fracassée. Intriguée par la fillette mutique, Katie, une jeune

institutrice passionnée par son métier, pousse Hailey à mettre des mots sur les démons qui l'étouffent...


Construite comme un thriller, rythmée par l'implacable mécanique du suspense, une poignante histoire de deuil, de maternité, et de résilience.


Mon avis


" Une mer si froide" est un roman psychologique émouvant et très fort. Il présente deux tableaux féminins dont la vie a basculé par la perte d'un enfant. Comment faire face à un tel événement? La douleur, la folie et la culpabilité sont au cœur de ce récit. Sombreriez-vous dans la fureur ou au contraire vous remettriez-vous en cause lors d'une telle situation?

Dans " Une mer si froide", dès les premières pages j'ai ressenti de la crainte, de l’inquiétude et de la tristesse.

"Depuis le seuil, Maggie observait fixement la chambre d’Olivia. Elle était minuscule, comme toutes les pièces du cottage, mais, contrairement aux autres, figée. Jouets et jeux… tout ici était immobile depuis une semaine maintenant. Poupons et Barbie se côtoyaient sur l’étagère, un assortiment de peluches étaient éparpillées sur le lit, et Vieux Nounours, le doudou d’Olivia, était assis sur une chaise en bois à côté de la fenêtre.
Maggie entendait la mer cogner contre la falaise. "

mardi 18 juillet 2017

Franck Thilliez: l' avis de Yannick Dubart sur " Sharko"


Editions Fleuvenoir
576 pages

J'ai le plaisir de vous faire part du ressenti de Yannick Dubart concernant le dernier roman de Franck Thilliez intitulé " Sharko".

4 ème de couverture


« Sharko comparait toujours les premiers jours d’une enquête à une partie de chasse.

Ils étaient la meute de chiens stimulés par les cors, qui s’élancent à la poursuite du gibier.
À la différence près que, cette fois, le gibier, c’était eux. »


Eux, c’est Lucie Henebelle et Franck Sharko, flics aux 36 quai des Orfèvres, unis à la ville comme à la scène, parents de deux petits garçons.

Lucie n’a pas eu le choix : en dehors de toute procédure légale, dans une cave perdue en banlieue sud de Paris, elle a tué un homme. Que Franck ignore pourquoi elle se trouvait là à ce moment précis importe peu : pour protéger Lucie, il a maquillé la scène de crime. Une scène désormais digne d’être confiée au 36, car l’homme abattu n’avait semble-t-il rien d’un citoyen ordinaire et il a fallu lui inventer une mort à sa mesure.

Lucie, Franck et leur équipe vont donc récupérer l’enquête et s’enfoncer dans les brumes de plus en plus épaisses de la noirceur humaine. Cette enquête autour du meurtre qu’à deux ils ont commis pourrait bien sonner le glas de leur intégrité, de leur équilibre, et souffler comme un château de cartes le fragile édifice qu’ils s’étaient efforcés de bâtir.

L'avis de Yannick Dubart


J'ai lu la plupart des romans de Franck Thilliez. J'y reviens souvent surtout quand il met en scène ses deux héros Franck Sharko et Lucie Henebelle.

Cette fois je me suis attelée à "Sharko". Ces deux flics vont se retrouver dans la peau de ces criminels qu'ils ont tant pourchassés et détestés. Une histoire dans l’histoire va donc mener vers des secrets et des méandres fallacieux.
Que dire sinon que c'est magistral et original. Ce romancier a encore su se renouveler. Nous nous plongeons dans l'histoire avec les mêmes personnages, les collègues du couple et leur famille. Nous suivons ses héros "habituels" car nous y sommes très attachés et donc prenons en pleine face leurs problèmes, leur tragédie.
Ce perfide Thilliez parvient à nous faire ressentir les tourments des deux policiers comme si nous vivions à leur côté. Nous avons peur pour eux, nous redoutons qu'ils se fassent découvrir. Nous avons la crainte de chuter en même temps qu'eux.

Le style est toujours présent, estampillé Franck Thilliez. Jamais aucune faiblesse de ce côté-là non plus ! Pas de faute de goût dans ces paragraphes qui s'enchaînent intelligemment. Les mots sont choisis pour mettre le lecteur sous pression, les phrases sont cinglantes.

« Déguisés façon Playmobil, ils s’engagèrent dans des couloirs. Ouvertures de portes, sas, la fraîcheur qui tabasse le visage comme une giclée de glaçons. »

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