vendredi 21 avril 2017

Stanislas Petrosky: " Dieu pardonne, lui pas!


Editions Lajouanie
200 pages



4 ème de couverture



Estéban Lehydeux, dit Requiem, est de retour. Le curé exorciste débarque cette fois sur le port du Havre.
Il y découvre un docker bien sous tout rapport –  si, si ça existe  –, accusé de meurtre ; une boîte d’import-export d’objets et de matériel pas bien catholiques ; un syndicaliste forcené mais pas mauvais bougre ; des fanas du troisième Reich ; et bien évidemment une accorte jeune femme tellement mal fringuée qu’il s’empresse toujours, dès qu’il la croise, de la déshabiller  !

Entouré de ces drôles de paroissiens notre héros, un Don Camillo carburant à la bière plus qu’à l’eau bénite, va devoir jouer du goupillon et faire quelques entorses aux règles de son ministère pour parvenir à distinguer le bon grain de l’ivraie…

Ce deuxième épisode des aventures de Requiem est basée sur un fait réel  : l’histoire de Jules Durand, qui défraya la ville du Havre en 1910. Cette sorte d’affaire Dreyfus dans le monde ouvrier est encore dans les mémoires de nombreux havrais.



Mon avis




Après " je m'appelle requiem et je t'...", la première aventure de notre curé séduisant et pas catholique pour un clou, Estéban se lance dans une nouvelle aventure au Havre. Un employé de la société Ody- Art a été assassiné; le suspect est un syndicaliste, un de ses collègues. Cette affaire lui fait penser à une vieille histoire celle de Jules Durand en 1910. Sur ce port, le calme ne règne pas, notre curé joue les infiltrés grâce à son amie Elena et apprend que cette société import-export cache bien des choses. Il s'approche davantage de Sandy au point d'en tomber amoureux car cette dernière connait pas mal d'informations sur l'activité de la société. L'enquête s'avère dangereuse et exorbitante...


Dans ce deuxième épisode des aventures de Estéban, Stanislas Petrosky nous narre une histoire hilarante et humoristique à souhait!
Ce n'est pas qu'un roman policier mais aussi une comédie où les fous rires sont omniprésents. L'ambiance est à son apogée, les chapitres regorgent de mousse de bières telles que la Guillotine, la Chimay rouge ou la Budels Capucijn; il faut dire que notre curé ne se substante pas que d'eau bénite!

Pour ce qui est des femmes, Estéban est charmeur, il s'empresse d'être autour de jolies femmes; Sandy celle qui ne sait pas s'habiller mais pour qui les formes ne lui déplaisent pas pour autant. La soutane du curé s'est ainsi relevé plusieurs fois. Bref, il est toujours en bonne compagnie comme " Charly et ses drôles de dames".

jeudi 20 avril 2017

Philippe Declerck: " Variable d'ajustement"



Editions Fleur Sauvage
243 pages



4 ème de couverture



D'un statut de cadre dirigeant, Mathilde se retrouve au chômage sans que rien ne l'y prépare. Découvrant qu'elle n'était qu'une « variable d'ajustement », la quadragénaire, mère et épouse, entame alors une lente et douloureuse descente aux enfers.

Un récit aussi dur que poignant, pour un fort dommageable phénomène de société.



Mon avis



" Variable d'ajustement" est par définition une ressource que l'on fait varier selon les besoins.

Mathilde est cadre dirigeant à Atout Sport depuis plus de dix ans et voit sa vie basculer le 05 Janvier 2015. Elle " meurt". La crise de l'entreprise l'a touchée et Mathilde devient une " variable d'ajustement". L'entreprise n'a pas d'autre choix que de licencier une trentaine d'employés dont Mathilde. Cette  femme âgée d'une quarantaine d'années est mariée à Richard, assez séduisant et riche et a deux enfants se prénommant Hugo et Claire. Mathilde se retrouve alors sans travail et ne sait pas comment annoncer la nouvelle à ses proches.

" J'étais sur le point de lui déclarer que j'étais prête à relever le défi lorsqu'il a conclu sa démonstration en ces termes, " les employés ne sont qu'une variable d'ajustement parmi d'autres, ce n'est pas à vous que je vais apprendre ça."

Se retrouvant sans emploi, elle voit sa vie basculée; la conjoncture de l'entreprise est mise en danger ; la seule solution est de réduire le personnel en licenciant un certain nombre de personnes. Cette nouvelle va provoquer un grand mal être chez Mathilde. Elle n'arrive pas à faire face à cette nouvelle plus qu'alarmante. Elle s'est tant donnée dans son travail que ses proches ont oublié sa présence. Pourtant Mathilde doit s'occuper de ses enfants mais aussi de son mari car sa libido est en pleine effervescence.
Parviendra-t-elle à se résoudre à sa nouvelle vie? Mathilde tente de faire au mieux mais se sent démunie de tout. Surqualifiée Mathilde ne trouve pas un emploi adéquat et qui correspond à ses attentes. Tout statut confondu, les critères sont les mêmes pour tout chômeur.
Mathilde commence à comprendre qu'elle est pareille, il n'y a pas de demie- mesure entre un ouvrier, un cadre ou un employé.
La réalité sur la recherche d'un emploi devient glaçante et en fait pâlir plus d'un.

" J'allais ouvrir la portière lorsque je sentis les larmes affluer et, de nouveau, cette boule d'angoisse..."
" Je suis ressortie de là déprimée. Malgré un CV impressionnant, une solide expérience et une formation de haut niveau, un problème persistait, il n'y avait pas de travail en adéquation avec mes qualifications. "

lundi 17 avril 2017

Michaël Moslonka: " 666 e kilomètre"

Editions Fleur Sauvage
224 pages


4 ème de couverture



661, 662, 663, 664, 665...

Une autoroute connue de tous, des kilomètres qui défilent.
Et, sur les aires de repos, ces mêmes personnes sur lesquelles on tombe.
Étrangement... Cruellement...

À la croisée des routes du thriller, du fantastique et de la satire sociale, l'auteur de « À minuit, les chiens cessent d'aboyer » nous livre, au 666ème kilomètre, l'une de ses œuvres les meilleures.


Mon avis



Camus âgé d'une trentaine d'années quitte son nid douillet pour retrouver un ami de longue date dans le Sud-Ouest. Rempli de TOCS, ce trentenaire est plutôt un homme névrosé, anxieux. Sa petite amie, Mathilde, l'a quitté. Pour oublier le passé et se changer les idées, Camus décide de prendre la route plus précisément une autoroute déserte malgré un juillet qui semble propice pour les départs de grandes vacances.
Il s’arrête dans un restoroute, et c'est à ce moment là que Camus voit le monde différemment. Un auto-stoppeur demande de l'aide et brandit des poings en psalmodiant " SOYEZ TOUS MAUDITS".
C'est la première fois que je lis un roman de l'auteur et " 666 e kilomètre" est un livre que j'ai littéralement englouti après une semaine sans lecture. 
Michaël Moslonka nous décrit à la fois une histoire où le thriller est présent mais aussi une touche fantastique se déploie  au fil des pages; Camus, notre héros principal, se retrouve sur cette autoroute où la mort se fait sentir. Le bitume s’amoncelle de cadavres décapités pour laisser place à la faucheuse. Est-ce la réalité, l'imagination ou un simple cauchemar qui taraudent l'esprit de Camus?

vendredi 7 avril 2017

Darcey Bell: " Disparue"


Editions Hugo Thriller
352 pages


4 ème de couverture



Cela commence par un simple petit service - du genre de ceux que se rendent volontiers deux mères de famille. 
Tout oppose en apparence Stephanie, une jeune veuve sans emploi qui partage son temps entre son fils Miles et la rédaction de son "blog de maman", et Emily, une femme d'affaires sophistiquée et mariée. 
Elles s'entendent pourtant à merveille et ont noué, dans leur petite ville du Connecticut, une amitié aussi forte que celle qui lie leurs deux fils de cinq ans. 
Et lorsqu'Emily lui demande de récupérer son fils Nicky à la sortie de l'école, Stephanie accepte tout naturellement. Mais Emily ne revient pas, et les masques tombent, les uns après les autres. Car si ni l'amour, ni l'amitié ne durent toute la vie, la vengeance ne connaît pas de limites. Et la peur non plus.



Mon avis



Ayant perdu son mari dans un accident de voiture, Stephanie, veuve, consacre son temps à rédiger quelques billets sur son " blog de maman".
Elle s'est liée d'amitié avec Emily, une jeune femme cadre New Yorkaise et est mariée à Sean.
Darcey Bell nous brosse le portrait de deux femmes totalement opposées mais un seul lien les unit; les enfants. Miles, le fils de Stephanie, et Nicky celui d' Emily fréquentent la même école si bien que ces deux mamans se sont rapprochées et deviennent amies.

Un jour Emily demande à Stephanie de s'occuper de Nicky à la sortie de l'école. Le temps passe et toujours sans nouvelle d' Emily. Pourquoi ne donne-t-elle pas signe de vie? Lui est-il arrivé quelque chose?
Stephanie tente de résoudre le mystère de la disparition d' Emily quelque peu étrange.

" Ma meilleure amie a disparu depuis deux jours. Elle s'appelle Emily Nelson. Vous le savez, je ne mentionne jamais, par principe, le nom de mes amis dans ce blog. "

" Cela fait deux jours qu'elle n'a pas donné signe de vie, pris contact avec moi, répondu à mes SMS ou mes appels. Elle s'est évanouie dans la nature et je n'ai aucune idée de l'endroit où elle peut être. "

mercredi 29 mars 2017

Yvan Michotte: " Louise des ombres"



Editions Le Cargo Imaginaire
314 pages



4 ème de couverture



Louise est parisienne. Son père s’est donné la mort il y a près de 20 ans au pied du phare de la Roque en Normandie. Qui était cet homme inconnu qui la hante tel un fantôme ? Pourquoi veut-on à tout prix empêcher la jeune femme de découvrir qui il était. Quel est le lien avec la mystérieuse épave d’un navire coulé au 18e siècle ? Pour le savoir, elle va engager le détective privé Joshua Pastorius.

Au même moment, un homme est retrouvé brûlé vif dans une discothèque havraise. Est-ce un accident ou un crime ? Une jeune journaliste, Agathe Talemare, mène l’enquête.

Et si ces deux affaires n’en étaient qu’une seule et unique… Partez en baie de Seine afin d’élucider cette redoutable énigme…


Mon avis



Avec "Louise des ombres", Yvan Michotte assure un roman très plaisant. Il narre l'histoire d'une jeune femme, Louise, qui veut savoir qui était ce père mort une vingtaine d'année auparavant.
Un homme qu'elle n'a jamais rencontré et qui au fil des pages délivre un message et des vérités sur un passé pas si simple. Elle est aidée dans sa démarche par un détective, Pastorius, porté sur la bouteille et par une sympathique journaliste.

J'avoue que les premières pages, sans me déplaire, m'ont laissée perplexe : trop de phrases sans verbe par exemple. Pourtant rapidement, j'ai été happée par l'histoire grâce à des personnages très attachants. La description de la ville du Havre et ses environs a ajouté un intérêt supplémentaire à ma lecture.

Yvan Michotte sait décrire les situations et les lieux sans lourdeur. Avec des phrases parfois tordues et amusantes, l'intrigue prend du rythme sans distiller trop d'indices... L'auteur avec une plume vive et surprenante m'a bluffée jusqu'à la fin.

"Pastorius aimait l'énergie revigorante de cette fille. Elle avait une cuirasse solide et une certaine inconscience chevillée au jean."

L'histoire de "Louise des ombres" vaut le coup d'être lue. Je ne me suis pas ennuyée. Surtout que l'auteur manie l'humour tout au long de l'intrigue. Il n'épargne pas ses protagonistes.

mardi 21 mars 2017

Chris Bohjalian: " L'imprévu"


Editions Cherche Midi
384 pages


4 ème de couverture



En quelques heures, votre existence peut basculer.


Dans une paisible banlieue de New York, Richard et Kristin Chapman mènent avec leur fille Melissa une existence tranquille. Ce sont des gens bien, en sécurité dans un environnement aisé où ni le danger ni l'imprévu n'ont leur place. Un soir, ils acceptent de prêter leur maison à Philip, le frère de Richard, qui veut y enterrer sa vie de garçon. Richard reste pour veiller en cas de débordements tandis que Kristin emmène leur fillette chez sa mère à Manhattan. Mais, au beau milieu de la nuit, elle reçoit un appel de Richard. Quelque chose est arrivé.

Avec ce roman passionnant, Chris Bohjalian montre comment une vie apparemment sous contrôle peut basculer d'un seul coup, comment, derrière une façade qu'on croyait solide, nos instincts les plus primitifs peuvent prendre le dessus.


Mon avis



Je n'avais encore jamais lu une telle histoire!
Dans "L'imprévu" de Chris Bohjalian, les thèmes abordés ne sont pas nouveaux mais traités de manière originale. Du début à la fin on ne sait pas comment les personnages vont évoluer.

Lors d'un enterrement de vie de garçon, des jeunes filles vont changer la donne pour les invités. À partir de là, le roman va se déployer pour notre plaisir. Notre curiosité, parfois malsaine va être mise à l'épreuve.

Un mari, une épouse et Alexandra... Des hommes sans scrupules en arrière plan et c'est l'explosion; l'explosion des sentiments et de toute une vie.
Chris Bohjalian sait décrire la détresse physique et morale et on se laisse piéger.

« Vous ne pouvez pas savoir ce qu’est la terreur tant que vous n’avez pas été une adolescente en culotte tachée de sang prisonnière d’une chambre d’hôtel. »

dimanche 19 mars 2017

Sebastian Fitzek: " Le somnambule"


Editions l' Archipel
330 pages


4 ème de couverture



Enfant, Leo Nader était victime de crises de somnambulisme. Si intenses qu’on l’avait contraint à consulter un psychiatre, le docteur Volwarth. Bien des années plus tard, Leo se croit guéri. Mais, un matin, il découvre que son épouse a été agressée pendant la nuit et qu’elle s’apprête à le quitter. Il tente de la retenir, mais elle s’enfuit. Leo, qui se croit coupable, décide de retourner voir son psy. Ce qu’il va découvrir ira bien au-delà de tout ce qu’il pouvait imaginer…
Avec ce nouveau roman, Sebastian Fitzek renoue avec la veine du thriller psychologique qui avait fait de Thérapie, son premier roman, un succès.


Mon avis 



Leo Nader se réveille un matin  et voit brusquement partir sa femme, Natalie, de l'appartement. Que s'est-il passé? Pourquoi l' a-t-elle quitté sans rien dire?

Un étrange événement s'est produit durant la nuit et ce n'est pas le premier. Dès son enfance, Leo est atteint de somnambulisme le laissant parfois dans un état méconnaissable pouvant s'apparenter à un dédoublement de personnalité.

" Il avait peur. Peur d'une personne bien précise, debout ici, en bas, une personne qu'il n'avait encore jamais rencontrée bien qu'elle ait toujours été près de lui: il avait peur de lui même. De son second lui-même, de son lui-même endormi. "

Aurait-il fait mal à sa compagne? Leo va devoir comprendre ce qu'il s'est réellement passé, pour cela il a besoin de l'aide de son ancien psychiatre,  le docteur Volwarth. 

Ce qui est étrange également, c'est que Natalie n'a pas travaillé depuis plus de 15 jours dans la galerie de photos avec Anouka.

La tension et l'inquiétude de Leo se ressentent au fil des pages. Il vit un véritable cauchemar depuis la disparition de Natalie. D'ailleurs son entourage le prend un  peu pour un fou.

Une fois que Leo arrive à en savoir un peu plus sur son histoire, certains indices se dévoilent grâce à ses voisins d'immeuble...

L'affaire devient chaotique voire difficile pour Leo. Parviendra-t-il à se réveiller au bon moment?

mercredi 15 mars 2017

Georges Pierre Guigon: " Moissons nocturnes"


Editions Adéquat
193 pages


Mon avis



Après avoir lu " Le Briquet ", Georges Pierre Guigon m' envoie son dernier roman.

Avec "Moissons nocturnes", l'auteur nous conte le quotidien de Benjamin. Un homme qui n'a pas la vie qu'il voulait, qui n'a plus la vie qu'il voulait. Il veut se rattraper sur ses échecs. En aura-il la possibilité en amour avec Ludivine par exemple ?

Benjamin est un personnage aigri et l'auteur nous le fait bien sentir, parfois à l'excès. Ce personnage végète entre des soirées ringardes et des collègues qu'il déteste.

Justement G-P Guigon sait faire ressentir le dégoût que lui inspire une société sans pitié. Son personnage principal a pourtant des atouts physiques qu'il tente de mettre en valeur lors de soirées plus que sordides. Il essaie de séduire et l'on sent les difficultés qu'il a dans ses relations avec la gente féminine.

"Elle est très jolie et fort appétissante, mais la proximité du domicile de celle-ci a toujours freiné les tentations qu'aurait pu avoir Benjamin. Il ne tient pas à ce qu'elle puisse avoir un contrôle quelconque sur sa vie."

Benjamin ne trouve vraiment que le bonheur dans la nature chez son oncle Raymond. Il rêve de gagner sa vie en élevant des moutons. Il n'a connu de véritables joies que lors de ses escapades dans sa campagne des environs de Langogne en Lozère. 

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