dimanche 17 juillet 2016

Gilles Debouverie: " L'été des sirènes"


Editions Aconitum
294 pages


4 ème de couverture


Lors d'une sortie en mer, Manon, 8 ans, bascule par-dessus bord. Tentant vainement de la récupérer, son père croit voir la silhouette d'une sirène, filant sous les flots. On ne retrouvera jamais le corps de la fillette. Après des nuits de solitude, l'homme partira à la recherche d'une vérité qui apaiserait sa conscience.


Mon avis


Après avoir lu " La cène de crime" aux éditions Nord-Avril, j'ai trouvé que, l'auteur, Gilles Debouverie s'affirme de plus en plus dans son écriture.

Cette fois-ci, l'auteur nous fait sillonner les côtes bretonnes. Le personnage Thierry Maes recherche la vérité sur la disparition de sa fille, Manon. Sa mort le hante à jamais et il ne cesse de penser aux sirènes.

Parviendra-t-il à résoudre ce mystère si enfoui dans son esprit?

" Petite, penses-tu que l'on puisse sauver quelqu'un de la noyade si l'on est en train de se noyer soi-même..."


" L'été des sirènes" est un roman finement bien cousu; l'écriture de l'auteur a beaucoup évolué depuis la " Cène de crime" son style est plus chaleureux et marque profondément les esprits du lecteur.

samedi 9 juillet 2016

Sandrine Collette: " Il reste la poussière"



Editions Denoël
304 pages



4 ème de couverture




Patagonie. Dans la steppe balayée de vents glacés, un tout petit garçon est poursuivi par trois cavaliers. Rattrapé, lancé de l'’un à l'autre dans une course folle, il est jeté dans un buisson d'épineux.
Cet enfant, c'est Rafael, et les bourreaux sont ses frères aînés. Leur mère ne dit rien, murée dans un silence hostile depuis cette terrible nuit où leur ivrogne de père l'a frappée une fois de trop. Elle mène ses fils et son élevage d'’une main inflexible, écrasant ses garçons de son indifférence. Alors, incroyablement seul, Rafael se réfugie auprès de son cheval et de son chien.
Dans ce monde qui meurt, où les petits élevages sont remplacés par d'’immenses domaines, l’'espoir semble hors de portée. Et pourtant, un jour, quelque chose va changer. Rafael parviendra-t-il à desserrer l'’étau de terreur et de violence qui l'’enchaîne à cette famille?


Mon avis



Sandrine Collette nous fait voyager cette fois-ci en Patagonie; les steppes sillonnent les paysages, les montagnes sont au loin et l'aridité est omniprésente . Au milieu de cette nature est plantée une estancia habitée par une exploitante agricole et ses quatre fils, les jumeaux, Mauro et Joaquim, Steban et Rafaël. La mère n'a pas de prénom, elle est juste nommée le mère.

Sans amour pour ses fils, elle ne pense qu'à les faire travailler et exploiter ses progénitures comme du bétail. Ses enfants si courageux obéissent aux doigts et à l'oeil de leur mère et s'occupent comme ils peuvent des animaux tels que les bovins et les moutons.

Le petit dernier Rafaël semble le souffre douleur de ses frères, il subit à diverses reprises les coups de ces derniers.

C'est vraiment difficile de trouver un équilibre stable à travers une nature si hostile et loin de tout.

Sandrine Collette crée dès le départ une tension noire, sombre et malsaine. Cette famille dégage une telle haine; à l'image de cette nature si hostile les rendant ainsi malveillants.

L'amour n'existe pas, subsiste que la méchanceté de cette famille.

" Bien sûr les premières années, quand il est rentré abîmé presque chaque jour, c'étaient les aînés qui se vengeaient. Voulaient rester à trois, comme du temps du père. Le quatrième frère, ils l'auraient laissé dévorer dans la plaine, s'ils n'avaient pas eu aussi aussi peur d'elle la mère, son regard mauvais, ses claques féroces."

mardi 5 juillet 2016

Eva Rice: " Freddie Friday"


Editions BakerStreet
352 pages

4 ème de couverture



Marnie, petit génie des mathématiques du prestigieux établissement St Libby, a tout de l’élève modèle. Jusqu’au jour où, avec son amie Rachel, elle commet l’irréparable. Pour oublier, elle va noyer son angoisse dans l’alcool.

Juste avant ces événements drama-tiques, elle a fait une rencontre singulière : sa seule raison de vivre, désormais, sera de revoir Freddie Friday, ce garçon qui travaille à l’usine de céréales Shredded Wheat. Ses rêves vont devenir les siens. Mais pour qu’ils se réalisent, elle aura besoin de son professeur de maths, la belle Julie Crewe, autrefois danseuse. Acceptera-t-elle de l’aider ? Aura-t-elle envie de remuer le passé, de se rappeler ce temps où elle était encore capable de danser, avec l’irrésistible et mystérieux Jo à Central Park ?

Si Marnie fait appel à elle, c’est parce que ce jeune homme étrange, fascinant, rêve sans trop y croire de devenir danseur. Ses pas de danse résonnent sur le plancher de l’usine tous les samedis après-midi, quand personne ne vient y travailler. Marnie est transportée par les moments qu’elle passe avec Freddie, loin des imbroglios familiaux de son milieu privilégié. Avec l’innocence de la jeunesse, elle veut tout chambouler. Elle, elle y croit.

Vif et émouvant, ce roman nous réconcilie avec nos amours perdus et les rêves inavoués que nous n’avons pas encore réalisés. Il nous rappelle que la vie nous réserve parfois des imprévus qu’aucune équation mathématique ne saura jamais nous expliquer.


Mon avis



" Freddie Friday" est sans conteste un roman qui m'a procurée un bien être, un certain confort et un grand plaisir.

J'ai suivi avec intérêt la vie de 3 personnages; Marnie, l'experte en mathématiques, Julie Crewe, professeur mais très proche de ses élèves et Freddie Friday, le personnage central du roman.

Ces derniers vont dévoiler bien des secrets ainsi le passé de chacun sera mis en avant. Certaines vérités seront exposées au fil des chapitres.
Les personnages vont nous faire comprendre que leurs souvenirs mais aussi leur amour permettent de reconstruire une vie meilleure et d'avancer vers la réalité.

Je me suis attachée à chaque personnage; leurs sentiments, leurs ressentis sont développés au fil de la lecture. 

vendredi 1 juillet 2016

Jean-Luc Luciani: " La 3ème loi de Newton"


Editions Aconitum
118 pages



4 ème de couverture



Une cave, quatre jeunes garçons masqués et une fille chahutée par le groupe.
Une nuit de terreur et d'avilissement.
Attention à l'effet boomerang !
Chaque action entraîne une réaction.

Mon avis




C'est le deuxième roman que je lis de cette maison d'édition et "la 3 ème loi de Newton" est une bombe; ce roman a su profondément marquer mon esprit. Il s'en dégage une violence inouïe.

Mehdi, livreur de meubles dans la cité marseillaise, est invité à une soirée à l'occasion de la crémaillère de son meilleur ami. Il rencontre une fille prénommée Mounia, cette dernière ne réagit pas, reste figée. Son entourage connait son histoire; Mounia a subi de terribles traitements; viols et tortures font d'elle une poupée désarticulée. Elle n'avait que 17 ans quand les 4 individus masqués l'ont violentée et meurtrie à jamais.

" Un vieil homme avait témoigné avoir vu quatre diables surgir des entrailles de son immeuble en début de soirée. Ils avaient pris soin de couvrir leurs visages. "

Mehdi tente de faire justice lui-même en donnant un correction sévère à ces monstres. Parviendra-t-il à affronter ces ignobles individus? Débute alors une véritable chasse à l'homme.

" Mehdi regagne sa voiture porté par une force nouvelle, bien décidé à retrouver la trace de ces salopards, à les pister, les traquer comme des bêtes sauvages. Car c'est bien ce qu'ils sont après tout. "

mardi 28 juin 2016

Laurence Fontaine: " The Life Game"


Editions Aconitum
271 pages



4 ème de couverture




The Life Game « Vous avez un projet professionnel et vous rêvez de le réaliser ?
Notre grand jeu télévisé peut ouvrir des portes que vous croyiez scellées. Relayé à travers le pays par Network Entertainment, The Life Game n'attend que vous. Frissons garantis. »
Sur ces promesses d'outre-atlantique, l'étudiante en criminologie Jade Neville, jeune parisienne, va se lancer sur les traces de Scott Eden, acteur disparu suite à une série de meurtres de femmes non élucidés. Mais... Peut-il être sans danger de briller dans un tel jeu ?



Mon avis



Laurence Fontaine aime les Etats-Unis et nous le fait bien sentir dans son quatrième roman.

Un jeu de télé-réalité, The Life Game, propose à un candidat trié sur le volet, de réaliser son rêve. Une jeune étudiante Française, Jade Neuville, est séduite par cette idée car elle veut devenir agent de FBI. 

Sa double nationalité française et américaine lui permet de postuler. Et, il s'avère qu'elle est retenue. Commence alors une aventure pour la jeune femme. Malgré les embûches qu'elle devine, elle est déterminée. Sa mission est d'aller sur les traces d'un ancien acteur hollywoodien. Pour forcer les difficultés, il se trouve que des femmes ont été cruellement tuées après la disparition de ce comédien, des plus séduisants, il faut bien l’avouer. Scott Eden, en effet, a beaucoup d’atouts. Pourquoi a-t-il disparu ? Est-il impliqué dans ces meurtres ? C’est ce que va essayer de découvrir la jeune étudiante…


Laurence Fontaine connait bien les Etats-Unis. On la suit sur les routes, encore comme dans son roman "Bleu Eldorado". Et c'est tant mieux ! 

"Assise sur le lit, jambes repliées, une cigarette au bout des doigts, elle tenait à la main un exemplaire écorné d'un roman de Kerouac Sur la route".

jeudi 16 juin 2016

Florence Arthaud: " Cette nuit, la mer est noire"





Edtions Arthaud
192 pages



4 ème de couverture



«J'ai basculé en une fraction de seconde. Je suis dans l'eau. Il fait nuit noire. Je suis seule [...]. Dans quelques instants, la mer, ma raison de vivre, va devenir mon tombeau.» Le samedi 29 octobre 2011, alors qu'elle naviguait seule à bord de son voilier, Florence Arthaud tombe à l'eau, au large du cap Corse. Isolée, en pleine nuit, sans gilet de sauvetage, la navigatrice va affronter la mort pendant de longues heures. Elle restera en vie grâce à une série de petits miracles : une lampe frontale, un téléphone portable étanche, du réseau et sa mère qui veillait en pleine nuit. Dans ce livre confession, Florence Arthaud revient sur cet épisode tragique. Elle livre les sentiments, les pensées et les souvenirs qui l'ont accompagnée alors qu'elle se noyait en pleine mer.


Mon avis


Florence Arthaud nous livre sa vie mais aussi ce qui lui arrive; un accident quand elle bascule dans l'eau sans gilet de sauvetage et n'ayant qu' une lampe frontale.
C'est un témoignage bouleversant car l'auteure aborde sa peur d'être totalement immergée dans l'océan. A quoi penser dans ce moment-là? Les souvenirs et les escales de Florence refont surface avec beaucoup de passion, d'amour et d'envie.

Les escales que ce soit en  mer ou sur terre l'auteure nous fait la joie de les découvrir en même temps que son palmarès.

Ses relations avec ses parents sont aussi mises à l'honneur; Florence a décidé de quitter le cocon familial pour atteindre sa passion qu' est la mer.

" Aucun homme ne m'a comblée autant que l'océan; c'est la mer qui me fait vibrer, l'océan m'emporte. La vie de couple ne m'a jamais fait rêver. J'aime trop ma liberté. " 


C'est une femme qui a beaucoup de courage et n'ayant qu' une seule ambition; goûter au plaisir des vagues.
Forte de caractère et courageuse, Florence Arthaud a su braver bien des obstacles.

mardi 14 juin 2016

Karine Giebel: " De force"


Editions Belfond
528 pages



4 ème de couverture



« Le temps de l'impunité est révolu. Le temps des souffrances est venu. »

Elle ne m'aimait pas.
Pourtant, je suis là aujourd'hui. Debout face au cercueil premier prix sur lequel j'ai posé une couronne de fleurs commandée sur internet.
Car moi, j'ai voulu l'aimer. De toutes mes forces.
De force.
Mais on n'aime pas ainsi.
Que m'a-t-elle donné ?
Un prénom, un toit et deux repas par jour.
Je ne garderai rien, c'est décidé. A part le livret de famille qui me rappelle que j'ai vu le jour un 15 mai.
De mère indigne.
Et de père inconnu.

Lorsque j'arrive devant la porte de mon ancienne chambre, ma main hésite à tourner la poignée. Je respire longuement avant d'entrer.
En allumant la lumière, je reste bouche bée.
Pièce vide, tout a disparu.
Il ne reste qu'un tabouret au centre de la pièce. J'essuie mes larmes, je m'approche.
Sur le tabouret, une enveloppe. Sur l'enveloppe, mon prénom écrit en lettres capitales.
Deux feuilles. Ecrites il y a trois mois. Son testament, ses dernières volontés.
Je voulais savoir.
Maintenant, je sais.
Et ma douleur n'a plus aucune limite.

La haine.
Voilà l'héritage qu'elle me laisse.


Mon avis



Je n'achète guère de romans grands formats mais quand il s'agit d'un auteur que j'aime énormément je ne peux attendre la sortie du poche et Karine Giebel est incontestablement une auteure que j'apprécie beaucoup car à chaque roman, elle nous emporte très loin et marque à jamais nos esprits.

Les émotions des personnages sont très fortes dans ce thriller. Totalement marqués par leurs passés, Maud, Luc, Armand Reynier, Charlotte et Amanda ont bien des secrets à nous révéler. Petit à petit les langues se délient car la confiance s'installe mais pour certains des doutes subsistent à leur égard.

"Mentir et cacher ses sentiments s'apprend.

Comme à peu près tout."


La violence se propage au fil des pages car les protagonistes jouent admirablement leurs rôles avec beaucoup de charme mais aussi avec faiblesse, quoi de mieux qu' attirer le regard de certains pour appâter la proie et ameuter la haine à l'intérieur de chacun d'entre eux.


" Le temps d'un instant, Charlotte se demande ce qu'elle fait là.

pourtant, elle sait très bien ce qu'elle est venue chercher ici.

De quoi se haïr, encore et encore.

De quoi se punir, encore et toujours."


jeudi 9 juin 2016

Bill Beverly; " Dodgers"


Editions du Seuil Policier
352 pages




4 ème de couverture



East, quinze ans, est chef des guetteurs devant la taule, une maison où l’on vend et consomme de la dope, dans un ghetto de Los Angeles.
On ne saura jamais pourquoi ni comment, car la petite bande n’a rien vu venir, mais un jour les flics débarquent.
La taule est fermée, East doit se racheter.
En allant dans le Wisconsin éliminer un juge, témoin compromettant. Accompagné de son frère Ty, douze ans et complètement fêlé, d’un pseudo-étudiant et d’un gros plutôt futé. Sans armes, avec de faux papiers et quelques dollars en poche.
À bord du monospace bleu pouilleux qui quitte le soleil californien pour le froid des Grands Lacs, l’ambiance est de plus en plus crispée. Et, à l’arrivée, rien ne se passera comme prévu.

Roman noir écrit au cordeau, voyage initiatique qui infléchit les destinées, Dodgers fait penser à The Wire et à Clockers. Mieux : il y a là une tonalité poignante, une poésie tragique, un je-ne-sais-quoi d’électrisant tout à fait uniques.


Mon avis


"Dodgers " est l'histoire d'un gang d'adolescents dans les quartiers d'Amérique là où subsistent l'enfer et la violence.
C'est un véritable roman noir car l'auteur, Bill Beverly, nous dévoile un road trip rudement ficelé.

J'ai suivi avec intérêt le héros East; fort, courageux et n'ayant peur de rien.
Entouré d'autres jeunes, Ty, Walter et Michael Wilson, ils vont sillonner ensemble les routes des États-Unis dans un vieux monospace usé.
Tous ont une mission c'est de tuer.

L'écriture est superbe et je suis étonnée qu'il s'agisse de son tout premier coup d'essai; l' intrigue est savamment dosée.

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