vendredi 5 mai 2023

Les disparus de la Durance : Sandrine Destombes

 


Editions Hugo Thriller

400 pages


4 ème de couverture



Le nouveau thriller de l’auteure des Jumeaux de Piolenc (plus de 100 000 exemplaires vendus)

DES AFFAIRES QUI PRENNENT LEUR SOURCE PRÈS D’UN COURS D’EAU...

« – Vous m’avez apporté des pieds sans corps, s’amusa le légiste qui venait de s’ajouter au groupe, vous m’offrez maintenant des corps sans pieds. Capitaine Vaas, laissez-moi deviner : petit, vous aviez besoin de finir vos puzzles, je me trompe ? »

Martin Vaas, officier de la police judiciaire à Paris est appelé sur les quais, en face du 36 Quai des Orfèvres. Des pieds dans des baskets flottent dans la Seine, mais sans aucune trace de cadavres… Il apparaît rapidement que cette affaire fait écho à d’autres cold-cases. Appuyé par son équipe et par le commandant Lazlosevic, à la tête de la nouvelle division UAC3, spécialisée dans l’analyse comportementale et criminelle et des affaires complexes, l’officier Vaas va découvrir que cette affaire prend sa source, il y a plus de vingt ans, sur les rives de la Durance.


L'avis de Yannick Dubart



Avec « Les disparus de la Durance, Sandrine Destombes fait entrer le lecteur dans l'horreur d'une découverte macabre : des pieds coupés contenant encore leurs baskets! Et aussitôt une cascade d'éléments et de révélations vont donner du rythme à ce thriller. De toute façon les fidèles de l'auteure savent bien qu'elle ne perd pas de temps en circonvolutions inutiles.

La rigueur est de mise comme pour ses romans précédents. Aucun mot de trop et de la précision mais cette fois j'ai trouvé que l'humour prend un peu plus de place et c'est tant mieux. En effet, le sujet est rude voire gore. Mais Sandrine Destombes sait faire place nette et la clarté des situations éclabousse la part sombre de l'histoire. Le tout apportant du mystère et des frissons au lecteur qui a osé s'aventurer dans son univers.
« - Il y a des pieds, c'est vrai. Il y en a même un paquet. Mais il n'y a pas de cadavre. »
Les personnages sont bien dessinés avec un duo d'enquêteurs savoureux. Martin le meneur « hyper-anxieux » et Lucas le fougueux séducteur sont aidés par Lazlo plus expérimenté et une petite équipe qui se donne à fond, quoique…

mardi 25 avril 2023

Suspicion (s) - Ophélie Cohen

 

Editions Phoenix Noir

302 pages


4 ème de couverture


Aaron est un petit garçon plein de vie, rêveur et heureux. Le jour de son dixième anniversaire, son monde s’écroule lorsque son père quitte la maison. Rachel est une mère aimante et une épouse dévouée. Elle perd néanmoins pied lorsque, Hugo, son mari abandonne leur foyer pour se réfugier dans les bras d’une autre femme. Hugo aimait Rachel à la folie. Mais la routine a eu raison de ses sentiments. Sans penser aux conséquences de son acte, il retrouve le frisson de la passion dans les bras de Marie.
Nathalie est brigadier-chef. Au menu de son quotidien, violences conjugales, agressions sexuelles et abandon de famille. La découverte d’un corps sans vie, dans le bois de Lèves, va bousculer toutes ses certitudes. Elle se jette corps et âme dans cette affaire, mais en sortira-t-elle indemne ? Quatre personnages. Quatre points de vue. Une histoire sombre. Saurez-vous démêler le vrai du faux de cet enchevêtrement familial ? "Ophélie Cohen signe un formidable roman psychologique qui nous embarque dans les tréfonds de la tragédie familiale".
Stéphanie Hérisson, libraire aux librairies Hérisson de Montargis et Nemours.



Mon avis



D'entrée de jeu, je peux vous dire que ce second titre d'Ophélie Cohen m'a rudement secouée.
Déjà avec son premier roman, elle m'avait marquée mais alors avec " Suspicion (s) " j'ai été scotchée.
Pourquoi me direz vous ? Parce qu'il parle de plusieurs sujets d'actualité. Je ne peux pas rester insensible face à cette histoire. L'écriture est empreinte de noirceur et également enrobée de sentiments humains. Au fil des pages, vous comprendrez que ce récit n'engendre pas la gaieté.

Ophélie Cohen a écrit un roman à quatre voix permettant ainsi de comprendre leur point de vue, leurs émotions négatives et positives. Vous ferez ainsi connaissance de Aaron, un petit garçon de 10 ans, de son père, Hugo, et de sa mère, Rachel. Mais ce trio familial se brise lorsque Hugo quitte le foyer pour les beaux yeux de Marie, sa secrétaire.

Par la suite, certains évènements vont apporter de la haine, des faux semblants et des mensonges. Quand vous lirez cette histoire jusqu'au bout, vous saurez qu'il ne faut pas jouer avec les sentiments des uns et des autres. Vous pourriez en subir les conséquences de vos actes.

mardi 18 avril 2023

Brouillards - Victor Guilbert



Editions Hugo Thriller
320 pages




4 ème de couverture



Marcel Marchand, excentrique espion des services secrets français, est assassiné par des agents de la CIA dans l’immense réserve d’accessoires d’un célèbre théâtre de New York : le Edmond Theater.
Avant de mourir, il a eu le temps de dissimuler, dans le fatras de décors et accessoires de scène, un mystérieux objet que la CIA comme la DGSE veulent récupérer.
Suspectant que l’identité de nombre de leurs agents est tombée entre les mains des renseignements américains à cause de cet espion décédé soupçonné de trahison, les services secrets français veulent envoyer un inconnu hors du circuit pour récupérer l’objet caché. Or, Marchand a eu le temps de griffonner un nom avant de pousser son dernier soupir : « Boloren ». Comme le nom de cet ancien flic, Hugo Boloren, qui s’ennuie dans sa formation de zythologue (« c’est comme œnologue mais pour la bière ») dans un petit village de montagne.
Le colonel Grosset, haut gradé de la DGSE et cousin de l’ancien commissaire d’Hugo Boloren, va donc le convaincre de partir à New York, de s’infiltrer dans le Edmond Theater, d’identifier et de récupérer l’objet caché. Et même si le colonel Grosset lui rappelle que sa mission se limite à retrouver l’objet caché et le rapporter en France, la petite bille qu’Hugo a dans la tête lui souffle de regarder plus loin. Alors qu’au milieu de ces brouillards, la tragédie rôde, prête à frapper Hugo Boloren de plein fouet.



Mon avis




Que se cache-t-il derrière le pluriel de « Brouillards » de Victor Guilbert ? C'est ce que je découvre de page en page avec des chapitres que je déguste comme des carrés de chocolat haut-de-gamme... un véritable délice à l'image des deux romans précédents de cet auteur. Et cela pour de multiples raisons.

Le style est toujours aussi impeccable avec des phrases comme de véritables moments de grâce ( oui, oui, je suis grande fan). 
« Ce sont les gorgées suivantes qui se gâtent, l'alcool a mauvais goût quand il sert à oublier. »
Hugo Boloren, héros récurent de Victor Guilbert, ne fait plus partie de la police mais son esprit de déduction a attiré le service d'espionnage français. Seulement, lui est surtout amoureux de Mathilde qu'il emmène à New York dans sa mission. Cependant le regard qu'il porte sur elle l'éloigne un peu de l'intrigue et influence de façon inattendu le récit.
« Elle a une beauté suspendue dans le vide, un vertige qui attire et foudroie à la fois, je crois que c'est ce qu'on appelle le charme. »
Les traits d'esprit fusent en même temps que les errances à la logique bien perso du héros. Rien n'est à prendre à la légère mais Boloren se perd dans les méandres d'une affaire brumeuse et risque sans cesse de naviguer entre gravité et insouciance. Attention aux pièges tendus par la Grande Pomme ! En effet, un épais brouillard règne sur New York et n'arrange pas non plus les efforts de notre héros pour éclaircir l'énigme dont il a la charge. 
À cela se mêlent les ombres d'un théâtre immense et plein de coins obscures. Encore un frein au bon fonctionnement de la bille vrillant l'esprit de Boloren. Heureusement que celui-ci peut s'accrocher à une logique poétique pour s'en sortir au final. Mais à quel prix ?
« Je n'ai pas de grandes capacités de visualisation sauf quand il s'agit de peaufiner les bénéfices de mes addictions. »

vendredi 14 avril 2023

Nécro - Stephen King

 


Albin Michel Jeunesse

128 pages


4 ème de couverture


« Les gens aiment lire des histoires de mort et ils aiment aussi en écrire.
Je suis bien placé pour le savoir. »

Michael Anderson, journaliste de son métier, découvre avec effarement, mais également attrait, qu’il possède le pouvoir de tuer des gens en rédigeant simplement leurs notices nécrologiques… Et s’il faisait usage de ce pouvoir hors du commun pour débarrasser le monde des pires individus ?


Mon avis


Ce n'est pas une nouveauté puisque ce titre est tiré du recueil " Le Bazar des mauvais rêves " . Je suis fan de cette collection et je ne pouvais pas m'empêcher de me procurer celui-ci. 
Michael Anderson est un journaliste aux allures de véritable geek. Il travaille chez Néon Circus et rédige des nécrologies venimeuses et comiques. Il connait un franc succès puisque ses chroniques sont les plus visitées sur le site.
Alors pourquoi ne pas demander une augmentation auprès de sa rédactrice en chef, Jeroma Whitfield.
Mais cette dernière s'y oppose. Alors Michael tout mécontent, écrit une nécrologie sur elle. Jeroma est retrouvée morte et chose étrange les circonstances de sa mort ont des similitudes avec la nécrologie de Michael.

mercredi 12 avril 2023

J'aurais aimé te tuer - Pétronille Rostagnat

 


Editions Pocket

256 pages


4 ème de couverture


Laura Turrel se présente un matin au commissariat de Versailles pour s’accuser du meurtre de Bruno Delaunay, un homme qui aurait tenté de la violer. Le commandant Damien Deguire et son second, Jonathan Pigeon, recueillent ses aveux. Légitime défense ? Crime prémédité ? Le doute s’installe rapidement dans l’esprit des enquêteurs. Sur place, le corps a disparu et la scène de crime ne correspond pas en tout point aux confidences de la jeune femme. Deguire et Pigeon commencent à entrevoir la complexité de l’affaire et s’interrogent sur les motivations de Laura. Quelles blessures se cachent derrière sa froideur et sa détermination ? Pour quelles raisons obscures chercherait-elle à manipuler l’enquête ?



Mon avis


J'ai rencontré Pétronille lors du salon du Polar de Templemars, de Lens et de Raimbeaucourt et elle est d'une extrème gentillesse et pourtant en contraste ce titre est sacrément machiavélique !
" J'aurais aimé te tuer " est un thriller qui m'a mis K.O. Ce n'est pas le premier roman qu'elle écrit mais j'ai voulu commencer par ce titre car c'est un one-shot. 
C'est l'histoire avant tout de Laura Turrel qui avoue un crime : celui de Bruno Delaunay. Pourquoi se rend-t-elle seule à la police judiciaire de Versailles ? Pourquoi avoir avoué elle-même ce crime ? Je me suis posée autant de questions au début du récit. Le commandant Dequire accompagné de son coéquipier Jonathan Pigeon, tentent de découvrir le pourquoi du comment. Pour cela, ils vont devoir fouiller le passé de la jeune femme et  en savoir plus sur sa vie. Son geste est-il de la légitime défense ?
" - Je souhaiterais parler au commissaire. - Vous pouvez répéter ? Elle prit sur elle pour réitérer sa requête : - Je souhaiterais parler au commissaire. - Avant que je ne dérange un commissaire, il faudrait peut-être m'en dire un peu plus, jeune femme ! - J'ai tué un homme."          
Au fur et à mesure de l'enquête des multiples rebondissements vont montrer que l'affaire est bien plus complexe. Des incohérences vont changer la donne. Le commandant Dequire prêche le vrai du faux et ne sera pas au bout de ses peines.

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