jeudi 2 août 2018

Jean-Christophe Grangé: " La terre des morts"



Editions Albin Michel
560 pages



4 ème de couverture



Quand le commandant Corso est chargé d’enquêter sur une série de meurtres de strip-teaseuses, il pense avoir affaire à une traque criminelle classique.
Il a tort : c’est d’un duel qu’il s’agit. Un combat à mort avec son principal suspect, Philippe Sobieski, peintre, débauché, assassin.
Mais ce duel est bien plus encore : une plongée dans les méandres du porno, du bondage et de la perversité sous toutes ses formes. Un vertige noir dans lequel Corso se perdra lui-même, apprenant à ses dépens qu’un assassin peut en cacher un autre, et que la réalité d’un flic peut totalement basculer, surtout quand il s’agit de la jouissance par le Mal.



Mon avis



Je suis fan de cet auteur; ayant lu pas mal de ses titres, jusqu'au jour où j'ai entamé Kaiken et le rendez-vous livresque s'est interrompu. Les lectures de ses romans sont devenues absentes, mais on m'a offert " La terre des morts". Je le commence et la magie a à nouveau opéré. Comme ses tous premiers romans, j'ai retrouvé le Grangé. Grâce à ce titre, je me suis de nouveau réconciliée avec l'auteur.

" La terre des morts" est un thriller trash et cru; les thèmes portent sur le SM, le bondage, le shibari et sur la perversité humaine.

" La démence est un fil rouge, elle suit sa propre logique et ne s'en écarte jamais. "

Le lecteur suit le commissaire Corso enquêtant sur les meurtres de deux strip-teaseuses Sophie Sereys et Nathalie Desmora du Squonk.

Les victimes sont retrouvées ligotées avec leurs sous-vêtements, sur leurs visages, les lèvres sont coupées jusqu'aux oreilles. Au fond de leur gorge est enfoncée une pierre. C'est un mode opératoire assez effrayant. Stéphane Corso et son équipe vont devoir s'armer de patience pour tenter de résoudre au mieux l'affaire. Un certain Philippe Sobieski serait suspecté...

" Nue et ligotée avec ses sous-vêtements, la jeune femme avait été défigurée d'une manière horrible. "

lundi 30 juillet 2018

Amélie De Lima: " Voix nocturnes"



Auto-édités
141 pages



4 ème de couverture



Quand la mort frappe à la porte, personne ne peut y échapper… Mai 2005, deux corps enlacés dans une mare de sang, sont retrouvés dans la cuisine d’un appartement HLM de Roubaix, où vivent Cathy, une femme divorcée depuis 17 ans et son fils Laurent.

D’apparence heureuse et épanouie, Cathy garde un lourd secret qui la ronge de l’intérieur. Quand vient la nuit, de vieux démons apparaissent et l’empêchent de dormir. Enfermée à double tour dans sa chambre, elle prie pour ne pas être en proie à ses pires cauchemars.

Pourtant, une nuit de printemps, tout ce qu’elle redoutait, finit par se réaliser…

Qu’a-t-il bien pu se passer derrière les murs de cet appartement ?


Mon avis



Après " Le silence des aveux", Amélie De Lima se lance cette fois-ci dans une nouvelle très longue mais quelle noirceur dans ces pages! Je l'ai lue d'une traite et c'est prenant et glaçant à souhait!

L'histoire se déroule dans un immeuble d' HLM, rue de l’épeule à Roubaix. Catherine Roche et Laurent, son fils, y habitent depuis pas mal de temps. Tous les soirs à 20 heures, Laurent, quitte le cocon familial, enfin ce qu'il en reste. Depuis que le père a quitté le foyer pour les beaux yeux d'une autre, Catherine ne sait plus comment mener une vie sereine. Elle est angoissée à chaque virée nocturne de son fils. Catherine vit un véritable calvaire à cause de son fils tant choyé.

" Catherine, ou Cathy pour les intimes, était une femme coquette de la cinquantaine à l'allure ordinaire. Elle prenait néanmoins le temps de prendre soin d'elle, c'était pour elle un moyen d'exister, bien loin de ses tracas quotidiens. "

Que fait Laurent chaque soir? Pourquoi rend-t-il sa mère si malheureuse? Pourquoi vit-elle dans la peur une fois la nuit tombée?

Dans " Voix nocturnes", la tension monte d'un cran au fil des chapitres. L'angoisse s'intensifie tellement que le lecteur ressent de la crainte pour cette mère. J'ai aimé la façon dont est construite cette nouvelle; on y trouve des dépositions de témoins telles que les coiffeuses de Catherine, son mari Sami et certains voisins. Au travers les arguments de chacun, la vie de Catherine se dévoile et ce n'est pas tout beau tout rose.

jeudi 26 juillet 2018

Danielle Thiéry: " Féroce"



Editions Flammarion
544 pages



4 ème de couverture



Un inconnu suit une petite fille. Il l'observe comme un animal. Il la veut. il l'aura.

Des ossements sans têtes sont découverts au zoo de Vincennes dans l'enclos des lions. Des enfants. Alix de Clavery, la criminologue de l'OCRVP, fait immédiatement le lien avec la jeune Swan, dont la disparition au zoo de Thoiry six ans auparavant continue à l'obséder. S'agit-il du même prédateur? Alors que les forces de l'Office sont mobilisées pour démanteler une filière pédophile, les voilà atteintes en plein cœur : l'adjoint de la commissaire Marion est retrouvé inconscient, les mains en sang, et une brigadière a disparu. Mais le pire est encore à venir. Une alerte enlèvement est déclenchée : il s'agit d'une petite fille...

De l'homme ou de l'animal, on ne sait qui est le plus féroce.


Mon avis



" Féroce" est un roman regroupant plusieurs histoires. Les personnages sont multiples si bien qu'au début de ma lecture, je me suis sentie perdue. Au fil des pages, les protagonistes commencent à se mettre en place. C'est encore une aventure avec le commissaire Marion Edwige mais cette fois-ci l'histoire est plus centrée sur Alix de Clavery, psycho-criminologue qui a un sens d'analyse à en faire pâlir plus d'un. Le lecteur va suivre différentes histoires: la première se passe au Zoo de Vincennes; des ossements sont retrouvés sur les lieux. Les recherches vont ainsi permettre de rouvrir  certains dossiers datant de six ans tels que la disparition de Swan retrouvée dans le parc animalier de Thoiry.
La deuxième histoire se focalise sur un réseau de pédopornographique et pour finir la disparition  de Zénard, un membre de l'équipe que je n'ai pas trouvé  utile à ajouter dans le roman.

" Pour la traque de la cyber-pédopornographie, la loi classait les photos répandues sur le Net en trois grandes catégories : les enfants habillés, même légèrement et même arborant des poses ambiguës, les enfants nus mais sans connotation sexuelle avérée ni intervention d’un adulte, les enfants nus et apparaissant sur la photo au cours d’un abus sexuel par un ou plusieurs adultes évidemment dissimulés."

mercredi 25 juillet 2018

Jean Hegland: " Dans la forêt"



Editions Gallmeister
380 pages


4 ème de couverture



Nell et Eva, dix-sept et dix-huit ans, vivent depuis toujours dans leur maison familiale, au cœur de la forêt. Quand la civilisation s’effondre et que leurs parents disparaissent, elles demeurent seules, bien décidées à survivre. Il leur reste, toujours présentes, leurs passions de la danse et de la lecture, mais face à l’inconnu il va falloir apprendre à grandir autrement, à se battre et à faire confiance à la forêt qui les entoure, remplie d’inépuisables richesses.

Véritable choc littéraire aux États-Unis, best-seller mondial, un roman d’apprentissage sensuel et puissant.



Mon avis



Ayant entendu beaucoup parlé de ce roman, j'ai profité de sa sortie en poche. De plus la superbe couverture m'a convaincue de mettre " Dans la forêt" dans ma bibliothèque. Le bandeau annonce " 150000 lecteurs conquis", j'espère qu'ils ne se trompent pas.

Sa parution date de 1996 et je suis heureuse qu'il soit réédité par les éditions Gallmeister.
" Dans la forêt" c'est Nell, une fille âgée de 17 ans, qui raconte l'histoire sous forme d'un journal. Elle l’enrichit par la vie courante de sa famille. Sa sœur de 18 ans, Eva, a une passion dévorante pour la danse. Suite à la disparition des parents, les deux sœurs habitent dans les profondeurs de la forêt. Coupées du monde de Redwood, une ville assez proche de leur habitation, Eva et Nell vont devoir survivre et grâce aux richesses de la forêt elles vont parvenir à  se subvenir à leurs besoins. De toute façon elles n'ont guère le choix car il n'y a pas plus d’électricité ni d'essence.
Que feront-elles et comment parviendront-elles à tenir le coup seules dans les bois?

Eva ne cesse de danser sans musique excepté le métronome dans son studio. Nell  se plonge dans les livres et l'encyclopédie sera son unique livre et sa principale ressource. Comment se contentent-elles de si peu?

" Je n’ai jamais vraiment su comment nous consommions. C’est comme si nous ne sommes tous qu’un ventre affamé, comme si l’être humain n’est qu’un paquet de besoins qui épuisent le monde. Pas étonnant qu’il y ait des guerres, que la terre et l’eau soient polluées. Pas étonnant que l’économie se soit effondrée. "

mardi 24 juillet 2018

Sandrine Destombes: " Les jumeaux de Piolenc"



Editions Hugo Thriller
400 pages



4 ème de couverture



Août 1989. Solène et Raphaël, des jumeaux de onze ans originaires du village de Piolenc, dans le Vaucluse, disparaissent lors de la fête de l’ail. Trois mois plus tard, seul l’un d’eux est retrouvé. Mort.

Juin 2018. De nouveaux enfants sont portés disparus à Piolenc. L’histoire recommence, comme en macabre écho aux événements survenus presque trente ans plus tôt, et la psychose s’installe. Le seul espoir de les retrouver vivants, c’est de comprendre enfin ce qui est arrivé à Solène et Raphaël. Au risque de réveiller de terribles souvenirs.


Mon avis



Sandrine Destombes réussit avec "Les jumeaux de Piolenc" un roman original et haletant. J'ai suivie cette histoire avec grand intérêt. Solène et Raphaël, deux jumeaux disparaissent en 1989. Ceci n'est que le début de l'intrigue qui va se développer de façon incroyable. Des personnages, comme Victor Lessage, le père des jumeaux et les représentants des forces de l'ordre vont alors être confrontés à la mort de Solène. Et aux suites de ces événements tragiques...

Le tragique, donc, n'a cessé de tarauder la lectrice que je suis. Le sujet autour de la mort d'enfants est très dérangeant mais permet à l'auteur de s'interroger sur les dégâts que de telles horreurs peuvent causer sur les proches.

Pour nous accrocher à son histoire, Sandrine Destombes a eu la bonne idée de faire référence à des moments connus du public de ces trente dernières années. Elle commence ainsi le roman en évoquant la chute du mur de Berlin. On peut donc facilement se repérer dans le riche imbroglio des pistes et des rebondissements qui jalonnent " Les jumeaux de Piolenc". En découle un parfum de réalité qui m'a beaucoup plu.

" Cet air, Jean ne le connaissait pas. C'était nouveau. Victor Lessage était depuis trois décennies un homme en colère. Un homme révolté, provocateur, parfois même accusateur, mais un homme abattu, jamais. Jean s'en voulait d'avoir posé la question mais les éléments jouaient contre lui et l'ignorer n'était pas lui rendre service. "

jeudi 19 juillet 2018

Roy Braverman: " Hunter"



Edition Hugo Thriller
352 pages


4 ème de couverture



Plus personne ne s’arrête à Pilgrim’s Rest. Une vallée perdue dans les Appalaches. Un patelin isolé depuis des jours par le blizzard. Un motel racheté par le shérif et son frère simplet. Un bowling fermé depuis longtemps. Et l’obsédant souvenir d’une tragédie sans nom : cinq hommes sauvagement exécutés et leurs femmes à jamais disparues. Et voilà que Hunter, le demi-sang indien condamné pour ces crimes, s’évade du couloir de la mort et revient dans la vallée. Pour achever son oeuvre ? Après douze ans de haine et de chagrin, un homme se réjouit pourtant de revenir à Pilgrim’s Rest. Freeman a compris le petit jeu de Hunter et va lui mettre la main dessus. Et lui faire enfin avouer, par tous les moyens, où il a caché le corps de Louise, sa fille, une des cinq disparues. Pilgrim’s Rest sera peut-être le terminus de sa vengeance, mais ce que Freeman ignore encore, au volant de sa Camaro rouge qui remonte Murder Drive, c’est qu’il n’est pas le seul à vouloir se venger. Et que la vérité va se révéler plus cruelle et plus perverse encore. Car dans la tempête qui se déchaîne et présage du retour de la terreur, un serial killer peut en cacher un autre. Ou deux….


Mon avis



" Hunter" de Roy Braverman ne peut être raconté tellement l'histoire est complexe et les personnages nombreux et hyper-intéressants. Tout est possible à Pilgrim's Rest, un coin perdu des Appalaches.
La nature de cet endroit reculé des Etats-Unis est étouffante malgré le froid, elle est aussi fantomatique. La neige est omniprésente comme un voile de mystère sur cette histoire très noire.


" L'appentis ouvre à l'arrière du Denise's et il en sort discrètement, attendant avant de démarrer que les bourrasques plaquent sur le carénage noir une couche de neige blanche et collante. Puis il glisse au ralenti dans la direction de Medlock Pass et aussitôt des vents contrariés chahutent les flocons qui s'affolent et changent de direction comme des bancs de poissons fantomatiques et paniqués."

L'écriture est magnifique. Les phrases glissent et atterrissent avec fracas au fil des pages. Telle l’arbalète du tueur, les mots font mouche.

" Marvelias ne répond pas tout de suite. Il garde son regard planté à distance dans celui de Freeman, comme s'il voulait maintenir la connexion, télécharger le disque dur de son cerveau."

mardi 17 juillet 2018

Mehdy Brunet: " Le fruit de ma colère"




Taurnada Editions
230 pages



4 ème de couverture



Le jour où Ackerman vient demander de l'aide à Josey Kowalsky, le compte à rebours a déjà commencé.
Il faut faire vite, agir rapidement.
Josey n'hésite pas un seul instant à venir au secours de cet homme qui, par le passé, a su le comprendre.
Ensemble, ils vont découvrir que la colère et la vengeance peuvent prendre bien des visages.
Et s'il était déjà trop tard?


Mon avis



Dans "Le fruit de ma colère" Mehdy Brunet a concocté une histoire assez originale dans laquelle se mêle vengeance et poursuite ininterrompue. Ackerman, ancien flic et Kowalsky recherchent le frère du premier.

Dès le début le mal est mis en avant. J'ai ressenti le malaise de Paul Ackerman car les mots claquent immédiatement et justement on attend la suite avec impatience et effroi. Mehdy Brunet met son lecteur dans l'intrigue très vite. C'est là le principal atout de cet auteur.

" Et, comme les autres visages avant lui, il pousse un cri de terreur en même temps que ses tortionnaires referment la porte dans un claquement sec."

Dans " Le fruit de ma colère", la méfiance règne tout au long de l'histoire. L'ambiance est noire, un peu comme le début des films de Clint Eastwood que Mehdy Brunet semble apprécier. En effet j'ai cru comprendre que Kowalsky était le nom du personnage principal de "Gran Torino". De plus Kowalsky se prénomme Josey... sans doute en référence à un autre film du grand réalisateur. Donc désir de vengeance, individus troubles et blessés... Tout pour faire un bon thriller.

"- C'est pour ne pas oublier qu'autour de nous gravitent des chiens enragés et qu'ils peuvent briser votre vie à tous moments."

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