Editions Sonatine
416 pages
4 ème de couverture
Trop tard pour faire demi-tour...
Juin 1846. Un convoi de pionniers traverse les Rocheuses en direction de la Californie, malgré les nombreuses mises en garde contre les dangers d’un tel périple. À sa tête, George Donner et James Reed, représentants des familles les plus éminentes, se partagent la gestion des ressources et du bétail. Tandis que le petit groupe s’enfonce dans un territoire de plus en plus sauvage, les personnalités s’affirment, les alliances se créent et le passé que les uns et les autres ont cherché à fuir ne cesse de revenir les hanter. Une nuit, un des enfants du convoi disparaît. On ne retrouve de lui que des restes, parfaitement nettoyés. Est-ce l’oeuvre des Indiens ? Une meute de loups est-elle sur leurs traces ? À moins que cette mort brutale soit signée de l’un d’entre eux… Dans ce cas, comment expliquer cette sensation d’être observés constamment, et les murmures qu’ils entendent sur leur passage ? À mesure que les réserves s’amenuisent, la tension monte au sein de la communauté. Bientôt, d’autres incidents ont lieu. Pour les pionniers, il est désormais impossible de nier que quelque chose les suit. Et que cette chose a visiblement encore plus faim qu’eux.
Connaissez-vous l’expédition Donner ? C’est le nom donné à un convoi de 87 pionniers américains partis rejoindre la Californie pendant la fièvre de l’Ouest. À leur arrivée, ils n’étaient plus que 47. Comment la moitié du groupe a-t-elle disparu ? Plus important encore, comment l’autre moitié a-t-elle survécu ? En s’emparant de cette histoire vraie, Alma Katsu délivre un récit d’horreur jubilatoire, où l’appréhension imprègne peu à peu le réel jusqu’à basculer dans l’angoisse la plus parfaite.
« Le thriller horrifique à son sommet… Ce livre va vous flanquer une sacrée trouille. » The New York Times.
Mon avis
Lecteurs, en commençant « Hurlements » de Alma Katsu, vous empruntez la piste des pionniers, vous respirez la poussière soulevée par les chariots, vous espérez trouver une terre miraculeuse. Comme ces hommes et ces femmes qui laissent derrière eux un passé et peut-être de lourds secrets.
On ne part pas par plaisir, on ne quitte pas ses racines pour faire du tourisme à cette époque-là en 1846 aux USA.
« Il sous-entendait qu'il risquait de ne pas y avoir assez d'herbe pour nourrir les bêtes. L'herbe, l'eau, le bois : les trois choses indispensables pour une caravane comme la leur. »
Ce livre débute comme un western et se transforme en roman pimenté de visions horrifiques. Les lecteurs vont ressentir différemment ces moments tragiques, à l'image de la vraie vie. Chacun traduit les signes pour mieux exorciser les peurs voire l'inexplicable.
Alma Katsu décrit magnifiquement les beautés et les recoins des paysages californiens. Elle démontre bien comment on peut friser la folie quand le décor naturel s'emballe. Le surnaturel n'a alors qu'à s'introduire dans les failles de chaque esprit. La machine à regret se met en route et les corps tombent, meurent. Et de cela, il ne reste presque plus rien, des corps dépouillés.
Ces personnages sont nombreux au départ, des familles, des gens qui n'ont jamais affronté la grande piste vers l'Ouest. Et parmi eux, il y a des ambitieux comme James Reed qui ne se préoccupe pas des réticences de sa femme Tamsen, la sorcière.
George Donner tente, quant à lui, de faire entendre son expérience mais il n'est peut-être pas à la hauteur pour mener cette expédition... Et faire face à l'horreur !
« Rebroussez chemin, lut-elle dans une écriture semblable à une toile d'araignée. Faites demi-tour ou vous allez tous mourir. »
Ce que j'ai préféré dans « Hurlements », c'est l'ambiance collant à la nature et les émotions des personnages face à cette route maudite.
Lecteurs, attention, vous allez suffoquer. " Hurlements " est riche en rebondissements et en mystère. Toutefois, j'ai eu plus de mal à me faire au style tour à tour sublime et bizarrement plus plat. Ainsi, au fil des pages mon intérêt faiblissait et revenait quelques pages plus loin. De plus, je me suis un peu perdue dans l'abondance des protagonistes. Alors que je m'accrochais à Stanton ou à Bryant, d'autres personnages intervenaient et je perdais le lien avec ces personnalités auxquelles je m'attachais pourtant peu à peu.
Néanmoins, l'histoire demeure agréable à suivre, s’avère originale et se termine de façon très particulière. Lecteurs, vous devez mériter l'Eldorado, cette Californie des merveilles. Mais attention, elle n'est pas permise à tous.
Et finalement, n'est-elle pas un rêve ? Ou un cauchemar ?
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