Après avoir lu " Criminal Loft" et " Majestic Murder" je vous présente Armelle Carbonel. Merci à toi de m'avoir accordé cet interview.
1/// Peux tu te présenter en quelques mots?
Quarantenaire épanouie, maman comblée, amoureuse éternelle de la vie et Nécromancière dans l'âme, voilà qui je suis.
2/// Comment t'es venue l'idée d’écrire?
Elle s'est invitée d'elle-même quand j'avais huit ans. Peut-être même avant... Un héritage génétique, en somme. J'ai toujours écrit. L'idée de renoncer, en revanche, s'est manifestée à plusieurs stades de ma vie (la naissance de mon fils, les premiers refus de publication, les premières claques). Au final, écrire est un acte d'amour dont je n'ai jamais pu me passer. Comment vivre sans amour ?
3/// Quels sont tes auteurs préférés?
Cizia Zykë pour l'ensemble de son oeuvre.
4/// Tes deux romans ciblent le côté obscur et le huis clos. Deux livres qui sont d'un tout autre style en particulier " Majestic Murder". Est-ce un danger pour toi?
Un danger? Non. Qu'ai-je à perdre ? Je n'ai encore rien acquis ! J'ai plus à gagner en écrivant ce qui me ressemble. Six ans séparent Criminal Loft de Majestic Murder. Mon univers s'affirme. Déstabilise aussi compte tenu du fossé "stylistique" qui sépare ces deux romans. Je me sentirais davantage en danger si j'écrivais pour le lecteur avant de me contenter moi-même.
5/// Les personnages décrits dans " Majestic Murder" sont totalement démunis d'émotions mais ton style d'écriture est diaboliquement divin. Pourquoi ce choix?
Je donne toujours une intention à mes romans. Pour celui-ci : allier la beauté (de la langue) à l'horreur (de l'histoire).
De mon point de vue, les personnages ne sont pas totalement démunis d'émotions. En lisant entre les lignes (le regard du lecteur diffère d'une personne à l'autre), on découvre qu'ils les dissimulent derrière un conditionnement que l'on retrouve dans bon nombre d'histoires vécues. Qui grandit dans l'amour saura en donner. Pour la haine et la violence, la mécanique est malheureusement la même. Le schéma se répète inconsciemment. C'est un sujet majeur que je souhaitais exploiter dans Majestic Murder. Cependant, personne n'est prisonnier de ces carcans. On a toujours le choix. J'ai seulement souhaité rester fidèle à la tragédie de Peg Entwistle. Sans compter celle de Robert Keith, qui a connu, lui aussi, un destin à l'image d'un roman noir. ...
6/// Quel est pour toi le moment le plus propice pour écrire?
La nuit, quand le monde éteint ses lumières pour en raviver d'autres.
A l'aube aussi, quand le brouhaha des voitures demeure supportable ;-)
7/// Prépares-tu déjà ton prochain roman?
Oui... J'ignore s'il aura une vie au-delà de mon écran, mais il existe déjà dans ma caboche ;-)
8/// Quelles sont tes passions en dehors de l'écriture?
La danse, depuis l'enfance. Une autre forme d'expression que je vis sans subir le jugement d'autrui. Toutefois, le premier publiant une vidéo de mes exploits finira à la potence ! (la fiction se nourrit de la réalité et vice versa !).
9/// Libre à toi de conclure cet interview.
Je suis ma première lectrice. Qui m'aime me suive. Je ne vous en voudrai jamais de passer votre chemin. Le respect est une valeur réciproque.Et merci à toi, Delphine, de m'avoir donné la parole.
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