XO Editions
272 pages
4 ème de couverture
À défaut de me conduire jusqu’à destination, mon périple m’a mené à l’essence même de mon être. L’âpreté de la lutte et les illusions perdues ont fait tomber mon égoïsme et mes humeurs de vieil enfant…
Le 8 novembre 2020, quatre ans après avoir bouclé mon premier tour du monde, je m’élance pour un second Vendée Globe. J’ai appelé mon bateau Merci, en hommage à tous ceux qui m’ont permis de vivre cette aventure insensée.
Seulement voilà, ma course tourne au calvaire : l’abri de mon cockpit se déchire, mes instruments lâchent, une fissure apparaît à l’avant. Impossible, dans ces conditions, d’attaquer le Pacifique et ses vents violents.
Le 16 janvier, après 70 jours de mer, je décide d’accoster en Nouvelle-Zélande. Ce que je pourrais ressentir comme un échec me réconcilie avec moi-même. La mer m’a vaincu mais j’ai repris la barre de mon destin. Chaque matin qui se lève est comme une page blanche. J’étais seul au monde, je ne serai plus jamais seul…
Le récit d’un incroyable combat
Une leçon de courage et de sagesse.
Mon avis
Sébastien Destremau montre dans " Retour en enfer " que l'on peut parfois transformer un échec en une nouvelle chance, en une expérience positive ! L'auteur a su trouver les mots pour expliquer son parcours durant sa participation au Vendée Globe. Il raconte ses aventures dans l'Océan magnifique mais dangereux ! Ce livre est pour moi comme une allégorie d'un chemin de vie : naviguer parmi les requins et les écueils de l'existence et finalement parvenir à une paix intérieure, un refuge !
" Lors de mon premier Vendée Globe, j’ai compris qu’il n’y avait pas de meilleure façon de me retrouver que de me perdre en mer. "
Son quotidien hors de la navigation n'est pour lui pas plus facile à vivre que sa traversée. La vie est faite de tracas et de pièges qu'il est presque plus facile de maîtriser son embarcation dans les périls maritimes. Je dirais que " Retour en enfer " ressemble au récit d'une résilience. Un livre d'aventure qui frôle donc le roman philosophique tout en employant des termes durs et sans pitié. Le titre lui-même est volontairement trompeur puisque l'enfer mène au bout de la course à une sorte de renaissance.
L'océan aurait-il des vertus libératrices ? Ainsi pour reprendre le titre d'un livre de Houellebecq, y a-t-il la possibilité d'une île ? C'est aux lecteurs de juger. Faut-il être un adepte des sports nautiques pour apprécier ce livre ? Je crois qu'il faut quand même s'y intéresser un peu. Sinon l'auteur réussi au fil des pages avec sa plume acerbe et directe à donner une idée de ce que représente le Challenge du Vendée Globe. Ce serait dommage de bouder le plaisir d'une virée en mer !
L'auteur
Sébastien Destremau, né le 24 août 1964 est un navigateur et un skipper français. Il a participé au Vendée Globe 2016-2017 : sur 29 concurrents, il termine 18ᵉ.