J'ai le plaisir de vous présenter un peu plus une auteure que j'aime beaucoup " Line Dubief". Elle a déjà écrit deux romans sortis de chez Geste Editions. Ces derniers racontent les aventures du commissaire Eustache sur l'île d'Oléron et sur Besançon.
Retrouvez mes chroniques sur ces deux romans: " Meurtre sur Oléron" et " Meurtre en Franche-Comté".
1- Présentez-vous en 3 mots ?
Difficile de parler de moi donc joker !
2- Comment vous définiriez-vous ?
Je travaille à temps plein, j'essaie de passer du temps avec ma famille et je passe le reste de mon temps à courir après le temps pour écrire.
3- L'histoire se situe cette fois-ci en Franche Comté. On sent que vous aimez plus particulièrement ce décor. Comment est venue l'idée de raconter votre roman dans cette région?
Mon cœur balance entre ces deux régions.
J'ai passé mes vacances d'enfance sur Oléron et j'en garde des souvenirs chargé d'émotions. Cette île et son océan ne cessent de me fasciner. Partout le monde change en galopant, elle, elle parvient, contre vents et marées, à rester presque intacte en conservant son aspect sauvage. J'aime y retourner pour me ressourcer. Sans compter, que les îles apportent toujours une part de mystère supplémentaire et se prêtent parfaitement au polar.
Je vis à Besançon depuis plus de 40 ans. La Franche Comté est une région magnifique avec le vert en couleur dominante.
En fait, je plante le décors de mes romans dans ces deux régions que je connais bien et qui me sont chères.
4- " Meurtre en Franche-Comté est un roman beaucoup plus trash que votre précédent titre, pourquoi un tel changement ?
Effectivement "Meurtre en Franche-Comté - Sale temps pour le Minotaure" est plus trash que mon premier roman.
Ceci s'explique, sans doute, par ce que cette île d'Oléron représente pour moi et que j'explique plus haut. Cette île est chargée de souvenirs d'enfance, peut-elle qu'instinctivement, j'ai voulu la préserver d'une violence trop morbide. Le décor a une grande importance dans mon roman ; l'île est presque un personnage à part entière dans ce roman.
Besançon est une ville, donc plus exposée à la violence. Le sujet du roman est le viol, j'ai voulu cracher dans mes écrits toute la violence de ce crime. Certains lecteurs ont trouvé certaines scènes "dérangeantes" : Objectif atteint!
Peut-être aussi que je m'affirme et ose davantage dans mon écriture.
5- Est-ce que l'on retrouvera notre commissaire Eustache dans une prochaine enquête ?
Vous retrouverez le commissaire Eustache dans une nouvelle enquête qu'"il" est en train de boucler... L'histoire se déroule à nouveau sur Oléron. Je crois qu'il va alterner entre ces deux régions...
6- Quels sont vos auteurs préférés ?
Je n’ai pas véritablement de genre littéraire de prédilection. J’ai commencé par lire les romans classiques. Aujourd'hui, je lis principalement des romans policiers.
Je reste assez classique dans mes lectures, même de polars : je suis impressionnée par Simenon qui a enchaîné un paquet d'histoires avec son Maigret tout comme Agatha Christie, la reine du crime et mère d’Hercule Poirot et miss Marple. Ils ont, sans doute, influencé mon écriture par ce qu’ils ont en commun de laisser le temps prendre son temps. Et ça, ça me plait bien.
J’admire aussi Fred Vargas, qui manipule ses personnages avec subtilité dans des intrigues originales qui laissent la part belle à la poésie.
J’ai beaucoup aimé Joel Dicker avec son roman « La vérité sur l’affaire Harry Quebert » a été, pour moi, un véritable déclic. J’ai eu l’impression qu’il me donnait le mode d’emploi pour écrire un roman…
Et, comment ne pas passer, aujourd’hui, à côté de Franck Thilliez, Bernard Minier ou Grange : les incontournables du moment. J’avoue apprécier, aussi, les auteurs nordiques Camilla Lackberg , Arlnaldur Idridason, Henning Mankell…
Il y a aussi Franck Bouysse et Sophie Loubière qui sont, à mon sens, des valeurs montantes du polar Français. J'en oublie, c'est certain !
7- Quel est le moment propice pour écrire ?
Je n'ai pas de rituel particulier mais j'ai besoin de savoir que j'ai du temps devant moi pour écrire. Donc en ce qui me concerne, ce sont les vacances qui sont les plus propices à l'écriture ou mieux encore... la retraite.
8- Quelles sont vos passions en dehors de l'écriture ?
Les petits voyages. Les sorties entre amis. Le jardin et la cuisine.
9- Libre à vous de conclure cette interview.
Je vous remercie pour cet interview et pour le temps que vous consacrez aux chroniques. Les retours de lectures sont très importants pour les auteurs. D’abord, il faut bien le dire, « ça fait chaud au cœur », mais surtout ils encouragent à continuer. Vivre de son écriture est réservé à un nombre vraiment restreint d’auteurs. Les raisons qui poussent à écrire sont multiples et d’un autre ordre. Mais, l’écriture demande du temps, elle accapare. Alors, les chroniques sont des étincelles qui nous remettent sur les rails quand l’idée nous passe par la tête de baisser les stylos ou de fermer les claviers.
Alors merci pour ces encouragements.