Editions Jigal Polar
264 pages
4 ème de couverture
"Les perles du collier, entraînées dans un sillon de sang et d'eau de pluie, englouties par la bouche d'égout, seront vomies dans le fleuve purificateur après un voyage dans les entrailles de la ville." Par une nuit pluvieuse, le commandant Farel, chef de groupe de la BRB, se penche sur le cadavre d'une femme tuée par balle et qui a apparemment fait le saut de l'ange depuis le 7ème étage d'un immeuble de la rue des Fantasques.
En remontant La piste de ce qui semble être un contrat, Farel fait sortir du bois quelques personnages sulfureux dont une redoutable femme d'affaires, quelques uns de ses nombreux amants, plusieurs mafieux géorgiens et, entre autres, un ministre en exercice... Grand banditisme, arnaque à la taxe carbone, banques maltaises et réseaux criminels, qui tire les ficelles de tout ce beau monde ? Des comparses abattus, des serments trahis et une course poursuite dans le gigantesque réseau souterrain de la ville obligeront Farel à révéler au grand jour les dérives de ceux qui nous gouvernent.
Mon avis
André Blanc décrit dans "Rue des fantasques" les milieux du pouvoir et de l'argent. Tout commence avec la découverte d'une femme qui s'est défenestrée et qui en plus a reçu une balle. C'est le commandant Farel qui se colle à l'enquête.
J'ai apprécié la minutie de ce commandant et son équipe dans la recherche de la vérité. Dans de nombreux polars, on fait la connaissance du légiste. L'auteur a su aborder le personnage avec originalité tout en l'impliquant dans la bonne marche de l'intrigue. Celui-ci est clair et intéressant.
D'ailleurs André Blanc parvient à dépeindre les protagonistes en profondeur. Il est vrai que parfois cela me semblait une peu trop détaillé car j'avais envie d'avancer dans l'histoire elle-même. Mais c'est une caractéristique de cet auteur et c'est tout à fait justifié dans sa démarche pour établir un climax de qualité.
"- Avec la fémorale qui pulse, le sang gicle, fort. Le mec est hors course dans le salon, mais en plus de ses drogues, il décharge sans doute un max d'adrénaline parce qu'il sait qu'il va crever. Alors il tente de se faire un garrot avec sa ceinture, se rue dehors pour fuir. Mais c'est trop tard, la blessure est trop importante, le garrot, la compression inadaptée. Il rend l'âme, vidé de son sang, là où vous l'avez trouvé. Tu sais quoi sur son arme à elle?"