200 pages
4 ème de couverture
« L’âme d’une passion amoureuse se réincarne en une femme et un homme pour glorifier une légende damnée. Un mystérieux témoin nous dévoile tout l’horrible et le poétique de ce conte d’amour sublimement fou. »
Comme un jeu d’écriture, j’ai fait le choix d’un sujet universel : la rencontre. Poser une loupe sur ce besoin vital d’être soi-même, dans sa propre vie, d’aimer et être aimé par celui, celle qui nous est vraiment destiné. C’est une mise à nu de l’âme tantôt légère, toujours authentique, parfois sévère et crue qui redonne à l’homme son côté animal, qui broie les corps et les sentiments dans un univers charnel qu’on aimerait traverser un jour, mais dont on redoute tant les conséquences…
Mon avis
Peu habituée à lire ce genre de littérature plutôt axée sur le romantisme, je suis restée perplexe. J’ai eu l'impression que l'auteur m'a laissée libre d'interpréter ses écrits.
En fait « Le hurlement de la chair » invite à réfléchir sur l'importance de la passion. Jusqu'où peut-on aller pour aimer ? Quels sont les interdits ? Est-on obligé de suivre les diktats en la matière ? Matthieu Becker nous entraîne dans la description d'une rencontre qui va changer sa vie. Avec un style éthéré, il décortique ses questionnements.
L'ensemble n'est pas dénué de violence ni d'une certaine schizophrénie. On peut parfois penser à Nerval ou à Mallarmé, tant la frontière entre la réalité et les désirs est imprécise. J’ai eu sous les yeux des mots et des phrases d’un romantisme exacerbé.
"Je la sentais chercher mon regard. Cela me troublait, mais j'ai osé et me suis tourné vers elle ; je me suis vu dans ses yeux. Je veux dire par là que j'ai vu qu'elle me regardait aussi, aussi fort que je ne l'aurais pu espérer"