Editions Denoël
304 pages
4 ème de couverture
Patagonie. Dans la steppe balayée de vents glacés, un tout petit garçon est poursuivi par trois cavaliers. Rattrapé, lancé de l'un à l'autre dans une course folle, il est jeté dans un buisson d'épineux.
Cet enfant, c'est Rafael, et les bourreaux sont ses frères aînés. Leur mère ne dit rien, murée dans un silence hostile depuis cette terrible nuit où leur ivrogne de père l'a frappée une fois de trop. Elle mène ses fils et son élevage d'une main inflexible, écrasant ses garçons de son indifférence. Alors, incroyablement seul, Rafael se réfugie auprès de son cheval et de son chien.
Dans ce monde qui meurt, où les petits élevages sont remplacés par d'immenses domaines, l'espoir semble hors de portée. Et pourtant, un jour, quelque chose va changer. Rafael parviendra-t-il à desserrer l'étau de terreur et de violence qui l'enchaîne à cette famille?
Mon avis
Sandrine Collette nous fait voyager cette fois-ci en Patagonie; les steppes sillonnent les paysages, les montagnes sont au loin et l'aridité est omniprésente . Au milieu de cette nature est plantée une estancia habitée par une exploitante agricole et ses quatre fils, les jumeaux, Mauro et Joaquim, Steban et Rafaël. La mère n'a pas de prénom, elle est juste nommée le mère.
Sans amour pour ses fils, elle ne pense qu'à les faire travailler et exploiter ses progénitures comme du bétail. Ses enfants si courageux obéissent aux doigts et à l'oeil de leur mère et s'occupent comme ils peuvent des animaux tels que les bovins et les moutons.
Le petit dernier Rafaël semble le souffre douleur de ses frères, il subit à diverses reprises les coups de ces derniers.
C'est vraiment difficile de trouver un équilibre stable à travers une nature si hostile et loin de tout.
Sandrine Collette crée dès le départ une tension noire, sombre et malsaine. Cette famille dégage une telle haine; à l'image de cette nature si hostile les rendant ainsi malveillants.
L'amour n'existe pas, subsiste que la méchanceté de cette famille.
" Bien sûr les premières années, quand il est rentré abîmé presque chaque jour, c'étaient les aînés qui se vengeaient. Voulaient rester à trois, comme du temps du père. Le quatrième frère, ils l'auraient laissé dévorer dans la plaine, s'ils n'avaient pas eu aussi aussi peur d'elle la mère, son regard mauvais, ses claques féroces."