Editions Albin Michel
4 ème de couverture
" Un roman formidable et passionnant." Le Parisien
" Un régal." Psychologies
« Pauline avait conscience qu’elle n’était qu’un être ordinaire aspiré dans l’orbite d’une femme qui, elle, n’avait rien d’ordinaire… Être femme de chambre, c’était précisément cela : faire intrusion sans le vouloir dans l’intimité d’autrui, voir le contenu des corbeilles à papier, remarquer les titres des livres, lire les premières phrases des cartes, lettres et petits mots qui traînent. Tout était là, en pâture ; la vie entière de quelqu’un, dissimulée dans une chambre d’hôtel. »
Un matin, Pauline est appelée pour nettoyer la suite 614 du Mapes Hotel. Alors qu’elle pense trouver une chambre vide, une femme apparaît, hagarde : Mrs. Arthur Miller, alias Marilyn Monroe, dont le séjour à Reno marque la fin de son mariage avec le célèbre dramaturge et le tournage infernal d’un film à la légende noire, Les Désaxés.
Avec pour décor l’immensité aride du désert du Nevada et ses chevaux sauvages, les mustangs, Poussière blonde raconte le choc d’une rencontre inoubliable entre deux femmes que seul le hasard pouvait réunir.
Mon avis
Ah cette couverture ! Oui C'est Marilyn. Mon regard de grande fan de la star fut immédiatement envoûté par ce magnifique visage si fragile. Pourtant combien de livres ont été publiés sur cette actrice et pas que du très bon voir. C'est donc avec méfiance que j'allais aborder « Poussière blonde ». Et cela même si je suis une admiratrice de Delphine de Vigan qui a su à sa façon me faire rêver aussi.
L'auteure retrace la vie de Pauline, une vétérinaire que l'on rencontre dans l'exercice de son métier. Alors qu'elle a la soixantaine, cette femme est amenée à assister à la destruction de l'hôtel Mapes qui fut le lieu de son premier emploi de femme de ménage et surtout l'endroit où elle rencontra Marilyn. Reno est ainsi à la fois le décor du roman et celui du dernier film achevé de la star. La mémoire des murs est un sujet de prédilection chez Tatiana de Rosnay. Ainsi, elle reprend avec magie ce thème en y développant des moments de nostalgie.
« Revoir la Mapes. Le revoir, pour la dernière fois, et le regarder tomber. Quand elle était arrivée à Reno en 1946 à l'âge de sept ans, il était en construction au coin de Virginia Street et de la Truckee River. »
Bon, j'avoue, là, déjà je sentais que la suite allait me plaire. Et je ne me suis pas trompée. Les paysages, ce fameux hôtel, les années 50-60 aux États-Unis… Tout m'a complètement ensorcelée. Et après, avec les yeux de Pauline, j'ai rencontré Mrs Miller comme si j'y étais, comme si c'était vrai.
Le talent de l'auteure est justement de nous faire croire en ce récit. Pour ce faire, elle parvient à mélanger des personnages réels comme Marilyn et sa garde rapprochée à d'autres protagonistes fictifs. Pauline a des choses en commun avec Marilyn.
Elle n'oubliera jamais cette rencontre qui bouleversera sa vie. Mais je ne me doutais pas à quel point ! Et je me suis rendue compte à la fin du roman que moi aussi je ressemblais à ces deux femmes. Ce sera sans doute le cas des autres lectrices.
« Ce fut à partir de ce moment-là que Pauline fut prise d'un léger bégaiement, passé inaperçu au début, mais plus prononcé lorsque la fillette se sentait nerveuse ou désemparée. »
Le style de l'auteure est impeccable. Elle sait parler de sujets comme l'emprise ou la peur de l'avenir qu'elle transpose dans les années 50 jusqu'à nos jours. On a l'impression qu'elle connaît bien ses personnages ainsi que les endroits qu'elle dépeint. J'ai eu l'impression d'assister au tournage d'un film et de suivre son effervescence. Elle donne envie de rencontrer les mustangs et de les défendre comme le joue si bien Marilyn dans les « Misfits ».
Ce livre est un véritable message d'espoir malgré des touches de noirceur et de tristesse. Il suffit simplement de savoir convoquer les bonnes images. Et en tournant les dernières pages de « Poussière blonde », j'ai essayé de percevoir mon propre « Commander ».
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