Editions Pocket
416 pages
4 ème de couverture
Règle 1 : le poison ne doit jamais être utilisé pour blesser ou tuer une autre femme.
Règle 2 : le nom de la meurtrière et celui de sa victime doivent être notés dans les registres de l'apothicairesse.
" Je jure solennellement devant Dieu, Créateur de toutes choses, de ne jamais administrer de poisons... " A ce serment prêté jadis par les apothicaires, Nella ne souscrit plus depuis longtemps. Belladone, ellébore, arsenic : on peut se procurer toutes sortes de poisons dans sa boutique du 3, Back Alley – à condition qu'un homme violent en soit la victime... Et il y en beaucoup, des hommes violents, dans le Londres de 1791...
Deux siècles plus tard, une mystérieuse petite fiole ressurgit dans la boue de la Tamise aux pieds de Caroline, une Américaine au cœur brisé. Et avec elle, toute une histoire de femmes, trop longtemps oubliée…
Mon avis
Une belle couverture et l'ambiance d'une boutique d'apothicaire dans le Londres de 1791 avaient tout pour me plaire. « La petite boutique aux poisons » de Sarah Penner a en effet de nombreux atouts éveillant ma curiosité de lectrice.
J'ai beaucoup apprécié les descriptions des rues de Londres de la fin du XVIIIème siècle même si parfois elles m'empêchaient de suivre l'histoire par elle-même. Donc climat « empoisonné » de la vieille échoppe oui mais pas trop puisqu'au bout d'un moment, j'ai commencé à m'ennuyer un peu. Heureusement les changements d'époque ont injecté du dynamisme dans cette atmosphère quelque peu monotone.
J'ai aussi aimé les similitudes entre les diverses protagonistes. La Caroline d'aujourd'hui et les personnages de Nella et Eliza d'un autre temps sont certes différentes mais ont en commun les souffrances endurées à cause des hommes.
" L'Histoire ne témoigne pas de la subtilité des relations que nouent les femmes entre elles. On ne peut les révéler. "
Comment juger les malheurs et la réponses à tant d'injustices ? Je trouve que l'auteure n'a pas été suffisamment convaincante dans sa façon de mener le récit quant à la condition féminine. Bien sûr, l'ensemble reste quand même intéressant et ceci n'est que mon opinion.
Sarah Penner a une écriture qui coule de source, elle permet de suivre la relation bizarre entre des personnages d'époques différentes. Sa manière de mener le récit est originale. Le cheminement de Caroline, Nella et Eliza est tortueux et l'auteure s'en sort bien de cet exercice périlleux. Cependant je déplore quelques incohérences gênant un peu le lecture dans l'ensemble. Il faut bien ajouter pour sa défense qu'elle n'a pas choisi la facilité. En effet mener divers milieux, personnages et époques dans un même ouvrage n'est pas évident ! Ainsi j'attends son prochain roman afin de voir si elle confirme le talent que l'on devine dans « La petite boutique aux poisons » au delà des quelques bémols que j'ai soulignés dans ce ressenti.
L'auteure
Sarah Penner est née dans le Kansas et a fait des études de comptabilité. Début 2021, elle quitte son emploi pour écrire à temps plein, La petite boutique aux poisons, son premier roman, connaît un succès fulgurant depuis sa parution et va être adapté en série.
Sarah Penner est l'auteur à succès du New York Times de THE LOST APOTHECARY. Le livre sera traduit dans deux douzaines de langues à travers le monde. Sarah et son mari vivent à Saint-Pétersbourg, en Floride, avec leur teckel miniature, Zoe.
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