Pocket Editions
368 pages
4 ème de couverture
La capitaine Mathilde Sénéchal n'aurait jamais imaginé retourner sur les lieux de son enfance, un petit village non loin de Dieppe. Mais quand Lazaret, son ancien chef de groupe, lui fait parvenir une lettre sibylline, elle comprend qu'elle va devoir rouvrir une enquête vieille de trente ans. Qu'elle le veuille ou non, le passé ne meurt jamais. Il a même des odeurs, ces odeurs qu'elle sait identifier comme personne et qui sont aussi son talon d'Achille. Il est temps pour elle de sonder sa mémoire défaillante et d'affronter la vérité.
Mon avis
Elena Piacentini nous montre la détresse du capitaine Mathilde Sénéchal dans « Vaste comme la nuit » alors qu'elle est confrontée à un cold case la plongeant dans sa jeunesse.
J'ai toujours le même plaisir à lire cette auteure et cette fois elle m'a encore surprise par la façon dont elle mène son récit. Sa plume est comme d'habitude très acérée mais elle l'a plantée dans les secrets de famille. Elle avance avec délicatesse dans son histoire sans pour autant être mièvre. Ainsi, rien n'est simple quand Elena Piacentini décide de revenir sur le passé de Mathilde.
" Assise sur la dalle froide, Mathilde Sénéchal est hermétique à la magie du jour qui se lève. Un cauchemar l’a tirée du sommeil. Toujours le même. Elle, enfant, filant sur sa bicyclette, la gorge et le nez agressés par une puanteur mentholée, fuyant elle ne sait quoi ou qui. Et la chute, immuable dénouement de cette course effrénée, insensée. Une culbute vers l’abîme qui la laisse nauséeuse et remue des questions demeurées en suspens. "
Les mots sonnent juste dès lors qu'elle brosse la psychologie des personnages. J'ai découvert au fil des pages les méandres de la psychogénéalogie et me suis laissée entraîner dans une histoire de famille très complexe.
Bien sûr les personnages sont tortueux à souhait. Un cold case qui devient petit à petit brûlant avec des personnages truculents, sombres et inoubliables. Pour Mathilde, il faudra non seulement élucider une affaire mais aussi faire face à un passé douloureux. Le tout est dilué dans le quotidien de provinciaux bien loin des considérations du modernisme à outrance.
Des secrets de familles se mêlent à la souffrance, aux souvenirs acides que Mathilde avait préféré oublier.
« Vaste comme la nuit » est surtout un roman noir plus qu'un polar. Noir comme ce que Mathilde avait décidé d'enterrer son passé. J'ai beaucoup apprécié ce cocktail de noirceur et de psychologie concocté par une auteure qui sait se renouveler ! Ce roman est sensuel et sensoriel qui mérite toute son attention.
L'auteure
Elena Piacentini est corse et vit à Lille, comme son héros Leoni, commandant de police en charge de la section homicide de la PJ. Ses aventures sont relatées dans Un Corse à Lille (2017), Art brut (2018), Carrières noires (2012), Le Cimetière des chimères (2013, prix Calibre 47 et prix Soleil noir), Des forêts et des âmes (2014, finaliste des sélections du prix des lecteurs Quais du polar/20 minutes et du grand prix de littérature policière) et Aux vents mauvais (2016) parus aux Éditions Au-delà du raisonnable.
Elle est également l’auteur de Comme de longs échos (Fleuve Éditions, 2017, prix Transfuge du Meilleur polar français et Plume d’or ; présent dans la sélection Le Point des 20 romans de l’année) et du Dernier Homme (éditions In8, 2018). Vaste comme la nuit a paru en 2019 chez Fleuve Éditions.
Je ne connais pas du tout mais ça pourrait sans doute me plaire. Merci pour cette découverte !
RépondreSupprimerBon dimanche !
Je ne sais pas te goûts.
SupprimerMais tente le