mercredi 8 juillet 2020

Sébastien Didier : " Les yeux bleus "



Editions Hugo poche
558 pages





4 ème de couverture



1986. Une famille est assassinée dans sa villa près de Saint-Paul-de-Vence. Le père, la mère et leurs jumeaux d’à peine deux ans. Un crime monstrueux qui demeurera impuni.
2018. Anthony Delcourt sait que la vie de son fils
ne tient plus qu’à un fil. Le petit Maxime a été enlevé en plein jour, dans le jardin de la demeure familiale
à Nice. Chaque minute qui passe réduit les chances de le retrouver sain et sauf.
Emballement médiatique, services de police et de gendarmerie en ébullition, l’affaire prend rapidement une dimension exceptionnelle. Car l’enfant n’est
pas n’importe qui. Il est le petit-fils du millionnaire Claude Cerutti, homme d’affaires à la réputation sulfureuse et puissante figure locale.
Celui-ci en est persuadé : à travers cet enlèvement, c’est lui que l’on cherche à atteindre.
Lui, son nom, sa famille.
Et ses secrets.



Mon avis



On rentre très rapidement dans « Les yeux bleus » de Sébastien Didier. L’action attrape le lecteur à la gorge et avant les trente premières pages, on prend connaissance des principaux protagonistes. 

« À l'intérieur, de la lumière filtrait du grand salon. Il laissa la porte se refermer et avança dans la maison ; les poings serrés. Qu'espérait-il ? Des excuses ? Des explications ? Rien n'arrivait à le calmer. L'alcool brouillait ses sens, affûtait sa haine comme une lame. » 
Le style de cet auteur est clair et permet de glisser facilement dans l'intrigue. Maxime a été enlevé et son père, Anthony Delcourt veut tout mettre en œuvre pour le retrouver. De plus, le grand-père est riche et très célèbre. Les descriptions de la mise en place des recherches (brigades cynophiles, battues...) et du protocole à appliquer par la police aident à bien saisir les enjeux du kidnapping. J'ai suivi avec beaucoup d’intérêt cette enquête. 

Pourtant, ce roman ne retrace pas uniquement la recherche du petit garçon mais on est emmené dans une spirale remontant trente ans plus tôt. Ainsi Sébastien change les trames du roman classique de kidnapping. Il mêle la chronologie et différentes histoires avec brio. Un cold case et une femme mystérieuse insufflent un dynamisme en relançant les pistes. Les personnages sont nombreux et bien dessinés. J'ai bien aimé Jacques Belleville que j'aurais voulu connaître davantage. 



« Nom de Dieu, c'était un sacré mystère. Claude avait pris soin de conserver ces objets comme s'ils étaient des bijoux hors de prix. La photo de cette femme devait être bien plus qu'un souvenir auquel il était attaché. Et tout cela ressortait aujourd'hui. Ce ne pouvait être une coïncidence. » 

Sébastien Didier ne néglige pas non plus l'ironie et l'humour. Et il en faut quand on met en scène un enfant aux mains d'inconnu(s). L'ensemble est anxiogène mais reste agréable à lire. La fin est étonnante mais très complexe. Beaucoup de rebondissements se précipitent (un peu trop?) pour aboutir à une résolution époustouflante. 

L'auteur a incontestablement un esprit machiavélique et j'attends avec impatience son prochain roman pour voir où il est encore capable de nous mener.



1 commentaire:

  1. Je ne connaissais pas du tout et ça pourrait bien me plaire ! je le note ;)
    Bon après-midi !

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