dimanche 2 juillet 2017

Damien Leban: " Résilience"

Editions Fleur Sauvage
356 pages

4 ème de couverture


Sur la tempétueuse île de Vinalhaven, l'éminent truand George Karletti est torturé à mort devant sa famille. Le shérif local bâclant volontairement l'enquête, ses deux adjoints reprennent discrètement l'investigation.

Entre chasse à l'homme, pression de la mafia et influences politiques, l'archipel maudit est alors mis à feu et à sang...

Après "Le sanctuaire d'Ombos" (Prix VSD du polar) et "Les héritiers des ténèbres", Damien Leban revient en force avec cette sombre pépite hantée de scènes... pétrifiantes.


Mon avis 


"Résilience" de Damien Leban est un mot à la mode, parfois galvaudé. Dans ce roman, l'auteur frappe fort en donnant sa définition du terme en question. Je ne peux pas trop parler de l'histoire sans en dévoiler les points importants. Simplement l'histoire se situe en grande partie sur une île, il y a des cadavres, des policiers et des méchants, beaucoup de méchants : tout pour passer un excellent moment.

Les personnages sont très bien dépeints. Ils sont nombreux mais je ne m'y suis pas perdue du tout. En effet Damien Leban sait nous montrer la psychologie des protagonistes. La relation entre les deux héros, Desmond et Finley, est décrite avec subtilité et m'a particulièrement passionnée.

Le style est un point positif de "Résilience". Les phrases sont acérées comme les motivations des individus occupant l'île de Vinalhaven sur la côte est des Etats-Unis. 

« Sa voix était neutre mais son phrasé mécanique. L’image du T-800 du film Terminator vint à l’esprit de Laureen et après analyse, elle se rendit à l’évidence : il y a bien du T-800 dans ce tueur à gage.»


Justement cette île semble parfois être un véritable personnage du roman. Damien Leban la dévoile tantôt violente et parfois rassurante. La beauté des lieux est un atout autour duquel l'auteur fait tout pour perdre les protagonistes et les lecteurs.

« L’immense torche grossit de seconde en seconde, le feu gagnant rapidement les quatre murs porteurs. La lueur orangée colora l’orée du bois d’un côté et se refléta sur les ondulations de l’océan de l’autre. Le décor dansait en accord avec le vent qui gonflait les flammes. Le spectacle avait quelque chose de grandiose dans ce noir oppressant. »

J'ai été, c’est vrai, menée en bateau dans ce roman. Jusqu'à la fin, je me suis noyée dans un tourbillon de suspense. Parfois, j'ai quand même trouvé quelques passages un peu longs mais cela ne m’a pas empêchée d'apprécier "Résilience".

La force de ce roman est surtout la grande qualité de la narration. Damien Leban a réussi à superposer les époques sans me lasser ni me perdre.

Ainsi, je vous conseille d'accoster sur cette île qui renferme beaucoup de secrets et de plonger dans l'univers de cet auteur très original.

L'auteur


Damien Leban est né en 1982 dans le Nord, marié, un enfant, ch'ti d'origine, picard d'adoption. Il est professeur de Sciences-Physiques et amateur de policiers et de thrillers fantastiques.
Le Sanctuaire d'Ombos est son premier roman.

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