jeudi 19 mai 2016

Estelle Tharreau: " Orages"



Taurnada Editions
268 pages


4 ème de couverture



Si vous éleviez seule une fille de seize ans et que votre petit ami devenait trop encombrant, refuseriez-vous un travail et une belle maison dans un village de carte postale où tout le monde semble prêt à vous aider ? Il est probable que non. Pourtant, vous auriez tort !
Les nuits d'orage peuvent s'avérer mortelles pour qui ne sait pas lire entre les lignes du présent et celles d'un passé enfoui depuis plus d'un siècle dans un cahier d'écolier jauni et écorné.
 
 
 
Mon avis



Julie décide de s'installer à la campagne avec sa fille Célia car elle a trouvé un poste en tant qu' expert comptable. Fuyant sa vie sentimentale, elle veut tenter d'avoir une vie sereine et paisible alors pourquoi ne pas tenter de vivre loin de la ville!

" Vous verrez, vous allez vous plaire ici. Tout le monde se plaît ici."

Sauveur sera donc le nouveau nid douillet pour cette femme et sa fille mais leur présence ne semble pas au goût de tout le monde. Julie se fait insulter par le boucher du coin et se fait menacer par une vieille.

" Tous! Ils lui ont tourné le dos!"
Elle saisit son bras avec une force insoupçonnable pour son âge.
" Tu m'entends? Hurla-t-elle. Le malheur pour tous! "

Sauveur a l'air d'être un village paisible et paradisiaque mais bien des secrets antérieurs refont surface...

" Orages" est un roman intrigant et palpitant car je me suis demandée à maintes reprises ce qu'il allait réellement se passer tout le long de l'histoire.

lundi 16 mai 2016

Anne Bourrel: " Gran Madam's"


Editions Pocket
224 pages


4 ème de couverture



Au Gran Madam’s, bar à filles de La Jonquera, Virginie est Bégonia Mars. Là-bas, elle enchaîne les passes sans broncher. Au-delà de la fatigue, au-delà du dégoût. Les coups de Ludovic, le Boss, ne la blessent pas davantage que les clients de passage. Et lorsque celui-ci laisse un homme mort à la frontière, elle le suit dans sa fuite, avec la même passivité…
Une vieille Dacia. La route qui défile sous le soleil brûlant d’août. Puis un visage d’adolescente, un peu grosse, un peu perdue, un peu fugueuse, qui va faire prendre à leur cavale un tour inattendu…


Mon avis



" Gran Madam’s" est un roman noir rempli de sentiments. J'ai fait connaissance de Bégonia Mars, une pute fréquentant le bar de la Jonquera. Son boss, Ludovic préfère se la couler douce et lui piquer son fric normal pour un boss. Toujours accompagné de son bras droit, le chinois, Ludovic décide d'abattre le patron du club. Pour Bégonia Mars ce sera la fin des passes et de son dernier soir au Gran Madam’s.

Une autre vie semble commencer pour ce trio, au volant de la Dacia ces derniers partent en direction de Paris mais croisent sur le chemin Marielle, une jeune fille qui apparemment semble avoir fugué.

Bégonia, le Boss et le chinois décident de la ramener chez elle et feront connaissance par la suite de Sylvie et Jean-Louis, les parents de Marielle. Mais la visite de ce trio perturbe les habitants du village et font entendre qu'ils ne sont pas les bienvenus...

Quand j'ai commencé ce roman, je me suis dit accroche-toi ce ne sera pas de la rigolade!
En effet dès le début le ton est donné, Bégonia nous fait vivre et ressentir son univers; du sexe, les clients sans visages qui alimentent le parcmètre.

dimanche 8 mai 2016

Wendy Walker: " Tout n'est pas perdu"


Editions Sonatine
346 pages


4 ème de couverture



Alan Forrester est thérapeute dans la petite ville cossue de Fairview, Connecticut. Il reçoit en consultation une jeune fille, Jenny Kramer, quinze ans, qui présente des troubles inquiétants. Celle-ci a reçu un traitement post-traumatique afin d’effacer le souvenir d’une abominable agression dont elle a été victime quelques mois plus tôt. Mais si son esprit l’a oubliée, sa mémoire émotionnelle est bel et bien marquée. Bientôt tous les acteurs de ce drame se succèdent dans le cabinet d’Alan, tous lui confient leurs pensées les plus intimes, laissent tomber leur masque en faisant apparaître les fissures et les secrets de cette petite ville aux apparences si tranquilles. Parmi eux, Charlotte, la mère de Jenny, et Tom, son père, obsédé par la volonté de retrouver le mystérieux agresseur.

Ce thriller, d’une puissance rare, plonge sans ménagement dans les méandres de la psyché humaine et laisse son lecteur pantelant. Entre une jeune fille qui n’a plus pour seul recours que ses émotions et une famille qui se déchire, tiraillée entre obsession de la justice et besoin de se reconstruire, cette intrigue à tiroirs qui fascine par sa profondeur explore le poids de la mémoire et les mécanismes de la manipulation psychologique.


Mon avis



Je remercie tout d'abord Babelio et les éditions Sonatine de m'avoir permise de lire ce roman. " Tout n'est pas perdu" est juste un thriller qui dépote tout au fil des pages.

Jenny Kramer, une fille âgée de 15 ans, a été violée sauvagement lors d'une soirée bien arrosée. Un viol brutal puisque le violeur s'est occupé plus d'une heure sur cette fille.

" Tout cela me mène donc à ces conclusions évidentes : si on ne lui avait pas administré le traitement, si sa mémoire était restée intacte, elle aurait pu identifier son agresseur. Les fibres sous ses ongles indiquaient qu’elle avait agrippé la cagoule. Peut-être l’avait-elle arrachée, ou suffisamment soulevée pour voir son visage. Peut-être avait-elle entendu une voix. Ou bien avait-il été parfaitement silencieux pendant un viol d’une heure? Ça semble peu probable, non? Elle connaîtrait sa taille, saurait s’il était mince ou obèse."

Sa famille en état de choc décide d'administrer à leur fille un traitement permettant d'effacer le souvenir de cette soirée mais Jenny pour chasser ses démons fait une tentative de suicide...

Alan Forrester, un psychiatre se penche sur cette famille; leur passé et leur histoire sont dévoilés pendant leur face à face et ce dernier tente de faire retrouver la mémoire de Jenny....

" Les graines du doute poussent comme des mauvaises herbes si elles reçoivent assez de soleil. Assez d'eau. Assez de soins. "

" Tout n'est pas perdu" est un thriller totalement réussi, efficace, captivant et trépidant.

J'ai fait connaissance de toute la famille Kramer; elle est suivie de près par un psychiatre et leurs destins sont mises en avant tout le long du roman. J'ai vraiment suivi avec intérêt leurs vies à la fois troublantes et énigmatiques.

lundi 2 mai 2016

Agnès Martin-Lugand: " Entre mes mains le bonheur se faufile"


Editions Michel Lafon
336 pages

4 ème de couverture



Depuis l’enfance, Iris a une passion pour la couture. Dessiner des modèles, leur donner vie par la magie du fil et de l’aiguille, voilà ce qui la rend heureuse. Mais ses parents n’ont toujours vu dans ses ambitions qu’un caprice : les chiffons, ce n’est pas « convenable ». Et Iris, la mort dans l’âme, s’est résignée.

Aujourd’hui, la jeune femme étouffe dans son carcan de province, son mari la délaisse, sa vie semble s’être arrêtée. Mais une révélation va pousser Iris à reprendre en main son destin. Dans le tourbillon de Paris, elle va courir le risque de s’ouvrir au monde et faire la rencontre de Marthe, égérie et mentor, troublante et autoritaire…

Portrait d’une femme en quête de son identité, ce roman nous entraîne dans une aventure diabolique dont, comme son héroïne, le lecteur a du mal à se libérer.


Mon avis



Après avoir lu " Désolée je suis attendue", je voulais de nouveau lire un autre titre de l'auteure et c'est avec " Entre mes mains le bonheur se faufile" que je découvre une fois de plus la plume d' Agnès Martin- Lugand. Et je peux vous dire que j'ai adoré dès les premières pages!!!


Iris, âgée d'une trentaine d'années, est mariée avec Pierre, médecin, et vivent depuis dix ans en Province. Ayant un mari trop préoccupé par son travail, Iris ne vit pas harmonieusement et son métier à la banque ne lui plait pas. Iris a l'impression d'être isolée, d'être indifférente aux yeux de son mari, il n'y a plus de tendresse, d'amour.

C'est lors d'un dimanche que sa vie va basculer; avant de se marier, elle avait postulé à une école de couture sans dire un mot à ses parents de peur des représailles et ce dimanche Iris apprend que sa lettre pour le poste en tant que couturière avait été retenu. Ses parents ont tout fait pour cacher la réponse de cette lettre tant attendue.

" Je les avais nargués des années durant en installant ma machine à coudre sur la table de la salle à manger, en portant exclusivement des vêtements de mon cru, en évoquant les commandes que me passaient mes amies, leurs mères..."

Prise au dépourvu, elle ne donne plus signe de vie à ses parents et décide du jour au lendemain de quitter son lieu de travail pour ainsi réaliser de nouveau son rêve, devenir une grande couturière.

mardi 26 avril 2016

Ian Sansom: " Le mystère du magicien disparu"



Editions Hoëbeke
272 pages


4 ème de couverture



Après Le Mystère des livres disparus, on retrouve avec plaisir le plus drôle des bibliothécaires-détectives !

Depuis qu’il a résolu le mystère des livres disparus, Israël Armstrong sillonne les routes du nord de l’Irlande du Nord à bord de son bibliobus, traquant les usagers récalcitrants à rendre leurs prêts. Ce qui plonge ce boulimique de littérature dans les affres du désespoir, lui qui avait toujours cru aux vertus de la lecture.
Son existence semble s’éclaircir lorsqu’il est chargé d’organiser une exposition itinérante commémorant les cent ans du légendaire grand magasin Dixon & Pickering.
Mais par un hasard dû à la malchance congénitale de notre héros malgré lui, le voici mêlé à une sale affaire : l’éminent M. Dixon, propriétaire de l’établissement et membre de l’Association des magiciens de l’Ulster, vient de disparaître.
Tout à l’art d’être au mauvais endroit au mauvais moment, Israël devient le suspect n°1. Menotté, mis en examen, duffle-coat et livres confisqués, il est incarcéré.
Il devra pour prouver son innocence se lancer dans une enquête à cent à l’heure à travers le pays, s’aidant maladroitement des techniques de détectives de papier glanées dans quelques polars. Arrivera-t-il à retrouver le magicien et à blanchir sa réputation ?

Le premier livre de Ian Sansom a été salué par la presse française. Pour Paris Match, « une madeleine imbibée au whisky, qui rappelle les comédies de Stephen Frears » ; pour Livres Hebdo, « un petit bijou anglais de loufoquerie. » « Hilarant » pour La Croix ; « un des romans les plus drôles et déjantés de ces dix dernières années » pour LCI.

Mon avis



Israël Armstrong  est un personnage atypique dans ce roman. Au volant de son bibliobus, il se rend au magasin Dixon & Pickering afin de préparer son exposition.

Mais Israël est suspecté dans une affaire de cambriolage et d'enlèvement puisqu'il est le seul à être sur les lieux et à avoir laissé quelques empreintes un peu partout.

La police décide alors de l'embarquer et il devient le suspect numéro un.

" Le mystère du magicien disparu" est un roman très agréable à lire et qui change de l'ordinaire. C'est une détente fort sympathique où l'humour typiquement bristish en ressort.

Non seulement  l'action est présente mais le rythme prend effet au fil des pages!

Articles les plus consultés