Editions Grasset
198 pages
4 ème de couverture
Ils sont gardiens de la paix. Des flics en tenue, ceux que l’on croise tous les jours et dont on ne parle jamais, hommes et femmes invisibles sous l’uniforme.
Un soir d’été caniculaire, Virginie, Érik et Aristide font équipe pour une mission inhabituelle : reconduire un étranger à la frontière. Mais Virginie, en pleine tempête personnelle, comprend que ce retour au pays est synonyme de mort. Au côté de leur passager tétanisé, toutes les certitudes explosent. Jusqu’à la confrontation finale, sur les pistes de Roissy-Charles-de-Gaulle, où ces quatre vies s’apprêtent à basculer.
En quelques heures d’un huis clos tendu à l’extrême se déploie le suspense des plus grandes tragédies. Comment être soi, chaque jour, à chaque instant, dans le monde tel qu’il va ?
Mon avis
Décidément cette rentrée littéraire est fracassante cette année! " Police" est un roman à ne pas louper.
Si vous attendez à ce que ce soit un policier ou un thriller, hé bien vous aurez tout faux!
Mettez de côté l'horreur et la noirceur car dans cette histoire, l'auteur, Hugo Boris touche les cordes de la sensibilité et de l'humanité.
" Police" est un huis clos où les protagonistes vont se retrouver dans une situation extrême, roulant à quatre dans une camionnette. Ainsi l'auteur brosse le portrait de chacun; Virginie est gardien de la paix, enceinte de son coéquipier Aristide, elle désire ne pas garder l'enfant et avorte le lendemain. Elle sent que la journée sera plus que longue et très dure d'autant plus que la vie privée n'est pas au top.
" Elle se sent fatiguée soudain, usée par l'uniforme, usée par la détestation ordinaire des gens."
Gardant toujours la tête haute, Virginie va devoir escorter un homme de nationalité Tadjike à l'aéroport avec l'aide d' Erik et d' Aristide.
Mais ce retour au pays est signe d’arrêt de mort pour le migrant.
Dans " Police", il n'est pas question de faire la force et de donner des ordres même si ces deux mots sont les codes d'honneur de la Police.
" Le mot force les incommode? Le mot ordre, peut-être? Il est tellement facile de se dérober. Chacun veut la loi pour les autres et la liberté pour soi, pas vrai? L'ensemble compte plus que l'individu."