dimanche 8 septembre 2024

Histoires Bestiales : Saison 1

  

Éditeur :The Bookmark Publisher                                                         

300 pages

4 ème de couverture


Découvrez un univers où l'imagination n'a pas de limites, où les plumes, les écailles et les crocs prennent vie sous la plume de quatorze auteurs et autrices talentueux venus de France, de Belgique et du Canada. "Histoires Bestiales" est une anthologie de nouvelles qui explore la relation profonde et mystérieuse entre les humains et les animaux, qu'ils soient réels, domestiques, fantastiques ou totalement imaginaires. Chaque récit est une porte ouverte vers un monde où les créatures de nos rêves et de nos cauchemars prennent vie, nous faisant rire, pleurer, frissonner et rêver. Plongez dans des histoires captivantes où vous rencontrerez des compagnons familiers transformés par la magie, des bêtes mythiques sorties des légendes et des créatures nées de l'imagination la plus débordante. Chaque nouvelle est une aventure unique, une exploration des profondeurs de l'âme humaine à travers les yeux de nos amis les bêtes. Que vous soyez amateur de fantastique, passionné de récits émouvants ou simplement curieux de découvrir des perspectives inédites, ce livre saura vous charmer et vous surprendre. Quatorze nouvelles, quatorze visions, quatorze voyages extraordinaires au cœur du règne animal, ouvrez ce livre et laissez-vous emporter par la diversité et la richesse d'un bestiaire moderne et enchanteur.

L'avis de Yannick Dubart



Les quatorze nouvelles de « Histoires Bestiales » rassemblent des histoires ayant en rapport le fantastique et la S.F. Une anthologie se doit d'offrir un éventail de récits très différents. Objectif atteint !
Bien sûr, chacun trouvera son texte favori. Pour ma part, j'ai repéré quelques pépites au niveau du style et surtout de la chute qui est à mon sens la grande difficulté dans l'art de la nouvelle. Elle doit laisser le lecteur totalement ébahi. Là, également, objectif atteint !
Les thèmes abordés ont plusieurs points communs même si les histoires sont des plus diversifiées. Les risques liés à l'environnement sont traités de manière originale mais l'homme y est souvent mis en cause. En effet, la plupart des auteurs pointent la responsabilité de l'humanité dans les dangers qui rodent sur notre planète. Chacun montre, par le biais du fantastique et de différents genres littéraires, comment les progrès peuvent s'avérer pervers s'ils sont mal utilisés. Le titre indique aussi que les bêtes ou créatures assimilées jouent un rôle. Mais je préfère me taire afin de ne rien divulguer du mystère derrière ce titre.
J'ai apprécié au cours de ma lecture les atmosphères particulièrement bien instaurées menant parfois à l'horreur ou autre... D'ailleurs, les procédés littéraires sont dans « Histoires Bestiales » réellement multiples et contribuent à l'intérêt d'une telle anthologie. De plus, la réalité est parfois mêlée à la fiction, ce qui suppose que les situations les plus folles peuvent s'ancrer dans notre quotidien plus vite qu'on ne le croit. Et ça donne froid dans le dos !
" C’était un cri sourd, presque métallique, qui vous glaçait le sang. Sergueï s’apprêtait à faire demi-tour quand il les distingua, perçant l’obscurité face à lui : deux yeux rouges, deux billes inquiétantes qui semblaient avoir été peintes avec tous le sang des squelettes qui gisaient à ses pieds. "
S'il fallait mettre un bémol, il serait inhérent à l'exercice de l'anthologie. Effectivement, quelques nouvelles sortent vraiment du lot et rendent les autres moins brillantes. Cependant il y a le choix pour les lecteurs et cela est l'essentiel dans ce type de recueil. J'ai pu ainsi découvrir des auteurs que je ne connaissais pas et je crois que je vais m'attacher à suivre certains d'entre eux. Ceux-ci ont assurément réussi à scotcher la lectrice difficile que je suis !

mercredi 21 août 2024

Eleanor Shearer : " La liberté est une île lointaine "

 


Editions Charleston

400 pages


4 ème de couverture


Caraïbes, 1834.
L’esclavage vient d’être aboli, mais dans les plantations de la Barbade, rien n’a vraiment changé. Rachel, qui vit dans la même plantation depuis sa naissance, est ainsi contrainte de travailler pour son propriétaire encore six longues années.
Pour elle, la liberté signifierait connaître le sort de ses enfants qui lui ont été arrachés au fil des années, même si la vérité s'avère insoutenable. Aussi, un soir de révolte, poussée par le désir de retrouver ses enfants, elle s’échappe.
Rachel entame alors un long et périlleux voyage qui la mènera de la Barbade à Trinidad en passant par la Guyane britannique, sur les traces de ses enfants disparus.


Mon avis


L'histoire se passe en 1834 dans les Caraïbes. Rachel travaille dans la Plantation de Providence. Mais l'esclavage a été aboli par le roi d'Angleterre. Les esclaves sont donc libres mais les maîtres n'ont que faire de cette décision. Rachel n'a qu'un seul but s'enfuir des récoltes de canne à sucre pour tenter de retrouver tous ses enfants.
" Ils n'étaient plus esclaves, mais apprentis. La loi leur ordonnait de continuer de travailler pour lui pendant les six prochaines années. Ils ne pouvaient s'en aller. Quand le soleil se lèverait, Rachel et les autres retourneraient finir de planter la canne à sucre. Ils la cultiveraient jusqu'à la prochaine récolte, et encore celle d'après. " 
Sa quête sera longue mais aussi laborieuse. Elle va rencontrer sur son chemin des personnes compréhensibles telles que Personne et Mama B.
C'est un voyage qui la mènera vers la Guyane britannique. Eleanor Shearer aborde le thème de l'esclavage à travers le personnage de Rachel. Cette femme fait preuve de beaucoup de courage et de persévérance pour retrouver ce qu'elle a de plus cher à ses yeux.

J'ai eu beaucoup d'empathie pour Rachel. J'ai admiré sa ténacité et sa force.Certains endroits furent des épreuves douloureuses pour elle mais heureusement elle a reçu un soutien sans faille de la part de personnes qui ont jalonné son dur périple.
" La liberté est une île lointaine " est une roman éprouvant. Je suis passée par divers stades émotionnels. Le style de l'autrice est enrobée de poésie. Son écriture est touchante ; certains passages m'ont littéralement mis les larmes aux yeux.

mardi 20 août 2024

Lisa Gardner : " Juste derrière moi "


Editions Albin Michel
480 pages

4 ème de couverture


Cela fait longtemps que Sharlah, 13 ans, vit séparée de son frère Telly, depuis le jour fatal où, pour la protéger, il a tué leur père. Sa famille d’accueil, Pierce Quincy un ex-profiler du FBI et sa femme Rainie, ont su lui redonner confiance dans un cadre sécurisant et aimant. Mais lorsque Pierce est appelé par le shérif de la ville pour un double meurtre commis dans une station-service, le passé de Sharlah resurgit, tel un cauchemar : les caméras de surveillance accusent en effet Telly. Bouleversée, ne pouvant se résigner à sa culpabilité, Sharlah part à la recherche de son frère, traqué par la police…
Lisa Gardner, la First lady of crime, renoue avec ses personnages fétiches Pierce Quincy et Rainie, héros de Disparue, pour nous entraîner au cœur de la relation fascinante et douloureuse entre un frère et une sœur hantés par leur passé.


Mon avis


De temps en temps, je me plonge dans un livre de Lisa Gardner pour être certaine que je vais passer un moment récréatif sans prise de tête. Je retrouve certains de ses personnages que j'ai appris à connaître au fil des années. L'ensemble de l'oeuvre de cette auteure est bien représentatif de ce que produisent les reines du thriller US mais avec une touche souvent féministe et des personnages très attachants.

Je préfère personnellement sa série « D.D. Warren » dans laquelle l'humour est plus présent. « Juste derrière moi » n'en fait pas partie puisque cette fois, on retrouve Quincy et Rainie que l'auteure avait un peu délaissés quelques temps. Cependant, je n'ai pas regretté mon choix.

Les deux enquêteurs sont entourés de protagonistes des plus intéressants. Le ton est sombre et on sent planer une chape de plomb tout au long de la narration. Ainsi, Sharlah est très touchante avec son apparente fragilité. Son frère l'aurait sauvée de la violence de leur famille. Et ils se sont perdus de vue mais un événement inattendu va les faire se confronter. Les « seconds rôles » sont bien dessinés et donnent de l'épaisseur au récit.

dimanche 30 juin 2024

Ravena Guron : " This book kills "


Editions PKJ
368 pages


4 ème de couverture



Elle a imaginé le crime parfait, quelqu’un l’a commis.
La prochaine victime : c’est elle…
Quand Hugh Henry Van Boren, l’un des élèves les plus populaires et les plus riches de la réputée Heybuckle School, est retrouvé mort, tout le monde s’interroge sur l’identité du coupable. Le lendemain, Jess Choudhary reçoit un message la remerciant d’avoir inspiré l’assassin. Découvrant alors que Hugh a été tué exactement de la même manière que le personnage de la nouvelle qu’elle a écrite, elle redoute que tout l’accuse. Le temps presse, et l’adolescente sait que si elle ne trouve pas la clé de ce mystère, elle connaîtra le même destin funeste que son camarade.


Mon avis


Les quelques mots sur la couverture ont de quoi attirer la lectrice avide de mystères que je suis : « Elle a imaginé le crime parfait. La prochaine victime c'est elle... »
Dans cette histoire, le lecteur va suivre Jesminder Choundhary, Jess. Elle poursuit des études dans un pensionnat privé Heybuckle. Le mieux classé et le plus huppé. Mais lorsqu'un élève est retrouvé mort dans un parc, la vie de Jess bascule. Ayant écrit une nouvelle policière avec une étudiante, l'histoire aurait quelques détails similaires avec le décès de Hugh Henry Van Boren.

Ravena Guron met tout en place pour offrir une intrigue pour ados. L'ambiance est parfaitement installée avec les codes d'un young-adult. Les personnages secondaires ne dérogent pas à ce que l'on peut attendre d'un tel genre : bonne copine, le petite amie infecte et bel étudiant sportif.

On verrait facilement cette histoire porter à l'écran. Tout est bien orchestré pour faire durer le suspens, rien ne déborde, rien n'ai laissé au hasard. Ainsi j'ai été incapable de deviner qui était le ou la coupable. L'ensemble est distrayant et ne sort pas des cadres du genre young-adult. L'auteure nous montre également les dessous d'une société encore élitiste voire raciste dans l'univers de l'enseignement anglais.

mercredi 19 juin 2024

Diane Morel : " Le Mystère Nerval "

 



Editions Fayard


4 ème de couverture


Paris, 1841. Étudiant à la Faculté de Médecine, le jeune Émile se voit confier par son père, le célèbre docteur Blanche, un homme en sang et qui ne veut parler qu’à lui. Son premier patient ! Et pas des moindres : le célèbre Gérard de Nerval, en proie à la folie, perdu entre rêve et réalité, tenant un discours décousu et terrifié…
Le sang dont il est couvert serait celui d’une jeune femme qu’il nomme Isis. Est-elle le fruit de son imagination délirante ? Est-elle morte ? Si oui, a-t-elle été assassinée par le poète ou bien n’a-t-il été qu’un témoin impuissant ?

Du Tout-Paris lettré du xixe siècle à la préfecture de police, rue de Jérusalem, Émile Blanche entreprend de résoudre cette mystérieuse affaire, oscillant entre ses obligations d’apprenti médecin et ses nouvelles missions d’expert légal…
Normalienne et scénariste, notamment dans le domaine de l'animation, Diane Morel est passionnée par l’Histoire. Le Mystère Nerval est son premier roman.


Mon avis


Je commence à prendre de plus en plus de plaisir à lire des polars et la maison d'édition Fayard m'a proposée à lire « Le mystère Nerval » de Diane Morel. Un titre que je n'ai pas trop vu sur les réseaux et je me suis dit pourquoi pas. Alors je n'ai pas refusé.

« Le mystère Nerval » de Diane Morel m'a titillée avec sa couverture. Belle et picturale, se référant au XIXème siècle, elle me promet une lecture troublante et surprenante. Et en effet, je n'ai pas été déçue ; j'ai même découvert des moments de l'Histoire de France aux alentours de 1841. « Le mystère Nerval » mêle habilement roman historique et polar.

« Le mystère Nerval » est l'histoire avant tout d'un jeune étudiant, Emile Blanche qui va devoir suivre son tout premier patient Gérard de Nerval dans la clinique Maison Blanche de son père, le docteur Blanche. Gérard de Nerval serait-il pris par la folie ? Ce dernier a été retrouvé couvert du sang d'une femme.
" Un nouveau pensionnaire a été admis dans nos murs cette nuit. Etat hallucinatoire. Agité. Violent. Il est possible qu'il se soit blessé. Il ne veut parler qu'à toi. "
Emile commence à mener une enquête pour tenter d'en savoir plus sur ce patient du pavillon des Forcenés.
L'ambiance générale est particulièrement bien instaurée. L'auteure dépeint le contexte social afin de bien faire ressortir les méandres de son récit. Ainsi, le lecteur peut apprendre beaucoup sur le monde ouvrier, le milieu littéraire ou les origines de la psychiatrie. Surtout, on comprend avec les principaux personnages les balbutiements de la médecine légale.

Articles les plus consultés