vendredi 3 mars 2017

Jacques Saussey: " Ne prononcez jamais leurs noms"



Editions Toucan Noir
578 pages


4 ème de couverture



Muté au pays basque pour insubordination, le commandant Magne s’est aussi éloigné de sa compagne, la lieutenant Lisa Heslin. Alors qu’il noie son ennui dans une consommation d’alcool au-delà des limites autorisées, il est par hasard témoin d’un gigantesque attentat en gare de Biarritz. Un wagon entier est soufflé par une explosion, laissant plusieurs dizaines de victimes. 

Lancé à la poursuite d’un suspect, Magne tombe dans un piège et se retrouve kidnappé dans un lieu inconnu. Lisa est alertée et décide de rejoindre Biarritz pour participer à l’enquête.

Jacques Saussey a écrit 8 romans dont le dernier « Le loup peint» a conquis de très nombreux lecteurs.



Mon avis



Le mal rode autour de tous les personnages dans "Ne prononcez jamais leurs noms" de Jacques Saussey. Il rode autour des passagers d'un train qui explose dans une nuée d'hurlements. Il rode autour du Capitaine Daniel Magne et du Lieutenant Lisa Heslin dont c'est la sixième enquête dans ce roman.
Il rode chez le personnage dont on ne prononcera pas le nom car il n'en vaut pas la peine tant il est maléfique.

« Ils étaient des victimes. Des gens dont il fallait creuser le passé, pour essayer de comprendre ce qui était arrivé. »

On est tout de suite plongé dans l’'enquête sur l'attentat de ce train dans le beau pays basque Français. Cette région est bien au cœur de l’histoire, elle est presque le personnage principal. On apprend à la connaître et à l’aimer. 

jeudi 2 mars 2017

Johann Moulin: " In Purgatorii"

Editions Aconitum
Collection Frisson
280 pages


4 ème de couverture



Souhaitant changer de vie, un couple parisien quitte la capitale pour une nouvelle maison. Des phénomènes étranges se succèdent alors. Le mari, obnubilé par l’envie de transformer son sous-sol en atelier de travail, sera assailli par des visions, harcelé par des créatures qu’il croit d’abord imaginaires...


Nourri de cinéma fantastique et d'horreur, Johann Moulin a écrit une histoire terrifiante, un récit ancré dans le réel...


Mon avis



Richard Coste a promis la maison de rêve pour sa femme, Rachel, et il l'a trouvée au coeur de la Picardie. C'est une demeure construite en 1802, loin de tout et ayant une très grande surface plus de 200 mètres carrés de quoi plaire à son épouse.

Mais Rachel a peur d'habiter à la campagne car elle est fortement habituée à la ville. Pourtant cette maison pourrait plaire à ce couple créateurs dans l'âme.

" Je suis artiste pluridisciplinaire. Je bosse sur des décors pour le cinéma, je sculpte, je peins, tout ça quoi. "

Ainsi Rachel a des idées assez originales pour la décoration afin de se sentir mieux dans cette demeure.

Quant à son mari, Richard se préoccupe du sous-sol; il veut en faire un atelier de travail mais il est en proie à d'étranges sensations. Ce sous-sol abrite des bruits bizarres et une odeur nauséabonde se répand. Est-ce des hallucinations? Cette maison serait-elle hantée?

La vie du couple sera bousculée par ces drôles de bruits. Tellement entêté par cet espace, Richard décide d' en savoir plus sur ce sous-sol.

vendredi 24 février 2017

Delphine de Vigan: " D'après une histoire vraie"


Editions JC Lattès
484 pages



4 ème de couverture



"Ce livre est le récit de ma rencontre avec L. L. est le cauchemar de tout écrivain. Ou plutôt le genre de personne qu'un écrivain ne devrait jamais croiser."

Dans ce roman aux allures de thriller psychologique, Delphine de Vigan s'aventure en équilibriste sur la ligne de crête qui sépare le réel de la fiction. Ce livre est aussi une plongée au cœur d'une époque fascinée par le Vrai.

PRIX RENAUDOT 2015


Mon avis


" D'après une histoire vraie" est un roman qui reflète avant tout la vie de l'auteure en particulier sur le travail de l'écriture. " Après le succès de " Rien ne s'oppose à la nuit", Delphine de Vigan a l'angoise de la page blanche, elle n'écrit plus, ne tient d'ailleurs même pas un stylo et quant à son ordinateur, l'écran reste totalement éteint.

" Le simple mot écrire dans une lettre ou un message suffisait à me nouer l'estomac. Ecrire, je ne pouvais plus. Ecrire c'était non. " 

C'est sûr qu'avec le succès de son dernier, difficile de captiver encore plus le lecteur. Fera-t-elle mieux, arrivera-t-elle à surmonter de nouveau la réussite?

Trois années se sont écoulées et toujours aucune inspiration. Une rencontre va bouleverser la vie de l'auteure; une femme prénommée L. s'immisce petit à petit dans sa vie et parvient à occuper une place importante jusqu'à prendre l'identité de Delphine de Vigan. L'auteure voue une véritable admiration pour cette femme. Mais elle commence à se sentir de plus en plus angoissée que de coutume.

Est-ce la présence de L. qui l'étouffe?


" D'après une histoire vraie" est un roman vertigineux et bien mené; je me suis demandée est-ce vrai ou faux? Les pistes se brouillent au fil des pages. Delphine de Vigan préfère-t-elle au fond s'inspirer de la fiction ou de la réalité?

mercredi 22 février 2017

M. J. Arlidge: " Am Stram Gram"


Editions 10-18
408 pages


4 ème de couverture



Un thriller phénomène dans lequel des victimes prises au piège d’un tortionnaire retors doivent choisir entre tuer ou être tuées.

Deux jeunes gens sont enlevés et séquestrés au fond d’une piscine vide dont il est impossible de s’échapper. À côté d’eux, un pistolet chargé d’une unique balle et un téléphone portable avec suffisamment de batterie pour délivrer un terrible message : « Vous devez tuer pour vivre. » Les jours passent, la faim et la soif s’intensifient, l’angoisse monte. Jusqu’à l’issue fatale. Les enlèvements se répètent. Ce sont les crimes les plus pervers auxquels le commandant Helen Grace ait été confrontée. Si elle n’avait pas parlé avec les survivants traumatisés, elle ne pourrait pas y croire. Helen connaît les côtés sombres de la nature humaine, y compris la sienne ; pourtant, cette affaire et ces victimes apparemment sans lien entre elles la laissent perplexe. Rien ne sera plus terrifiant que la vérité.


Mon avis 



"Am stram gram" de M.J. Arlidge s'ouvre sur une histoire de séquestration qui peut faire penser à "Saw" mais la suite n'est pas du tout celle du film.
Des duos sont emprisonnés dans un endroit hermétique et la seule façon de s'en sortir est de tuer l'autre avec un revolver ne contenant qu’une seule.
Le commandant Helene Grace est sur l'affaire. Elle ne se doute pas qu’elle va vivre des moments intimes et professionnels d’une grande intensité. Au début du livre, elle vit des instants légers, et cela ne sera rapidement plus le cas.

« En sortant dans l’air vif du soir, Helen Grace se sentait détendue et heureuse. Ralentissant le pas, elle savourait cet instant de paix en jetant un œil amusé à la multitude de badauds alentour. »

J’ai trouvé le roman un peu long. En effet certaines descriptions alourdissent le suspense. Bien sûr les différents protagonistes sont bien décrits mais ce sont les situations qui sont trop lentes.

Cependant l'idée de départ est bien exploitée et on ne devine que vers la fin l'issue de cette folle histoire. Les scènes sanglantes sont bien travaillées grâce à un style incisif agrippant les trippes du lecteur. L’auteur n’hésite pas à décrire les situations de façon crue. Ce qui plaira ou pas aux lecteurs !

lundi 20 février 2017

Anne Tyler: " Une bobine de fil bleu"


Editions Phébus
400 pages


4 ème de couverture



Ils se croyaient uniques : c’était peut-être la preuve supplémentaire que les Whitshank étaient une famille comme les autres.

Portrait des Whitshank, et de leur si jolie maison de Baltimore, Une bobine de fil bleu détricote sur plusieurs générations l’histoire d’une famille bien trop heureuse pour être vraie.

Et qu’il s’agisse de débusquer les politesses, de chasser les faux-semblants ou de dire l’amour, la plume drôle et méticuleuse d’Anne Tyler ne laisse rien au hasard.



Mon avis



Cette fois-ci, je me lance dans une saga familiale en suivant les Whitshank à Baltimore. Abby est mariée à Red et ont 5 enfants. Tous les deux mènent une vie tranquille dans leur résidence à Bouton Road.

Les enfants et les petits enfants aiment se retrouver autour des bons petits repas qu' Abby prépare avec amour. Mais si leurs progénitures reviennent au sein du foyer, c'est parce qu'ils s'inquiètent avant tout de l'état de santé de leur mère; elle a des pertes de mémoire.

" Je suis tellement navrée! dit-elle à Denny et Red lorsqu'ils arrivèrent à son niveau. Je n'ai pas d'explication. D'un coup, je me suis retrouve assise ici. J'étais assise sur ces marches et je me suis dit: " Est-ce que j'arrive ou est-ce que je pars?"

Anne Tyler brosse le portrait d'une famille américaine où la vie des uns et des autres sera bousculée par l'attitude d'Abby. C'est une famille menant une vie en somme tout assez banale mais certains secrets et jalousie vont basculer leur petit train-train quotidien.

Anne Tyler fait vivre tous ses personnages avec beaucoup d'authenticité si bien que j'ai eu l’impression de vivre auprès d'eux. L'auteure a le sens du détail en décortiquant chaque geste des protagonistes et permettant de mieux ressentir leurs sentiments, leurs secrets mais aussi leur bonheur parfois fragilisé.

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