Editions Alisio
416 pages
4 ème de couverture
New York, 19 juin 1953, le lendemain de leur quatorzième anniversaire de mariage, Ethel et Julius Rosenberg traversent le couloir de la mort et sont électrocutés à quelques instants d'intervalle pour actes d'espionnage. Aucune preuve n'accable Ethel. Pourtant, aux yeux de l'Amérique, elle est la coupable idéale : communiste, juive, complice de son mari espion. Elle doit payer. 70 ans plus tard, à partir d'archives inédites, la biographe Anne Sebba lève le voile sur l'une des plus graves erreurs judiciaires de l'histoire.
Comment un gouvernement aveuglé par la peur a-t-il si hâtivement scellé le sort d'une femme innocente, mère de deux garçons ? Ce livre est le récit d'une terrible trahison, celle d'un pays et d'une famille. Mais, il est surtout, un vibrant plaidoyer en faveur de la femme Ethel, au courage et à la dignité exceptionnels, qui par amour, refusa de se soumettre.
Mon avis
Le film « Les Rosenberg ne doivent pas mourir » datant de 1975 que j'avais vu à la télé, m'avait déjà donnée une petite idée de cette affaire mais j'étais trop jeune pour comprendre, j'avais seulement retenu le personnage d'Ethel interprété majestueusement par Marie-José Nat. Depuis je n'y avais plus pensé. Et voilà qu'arrive ce livre de Anne Sebba, « Ethel Rosenberg ». Oui, cette affaire des époux Rosenberg a bien marqué la deuxième partie du XXème siècle !
Le 19 juin 1953, Julius et Ethel ont été exécutés sur la chaise électrique pour " espionnage atomique " au profit de l'Union Soviétique de la prison de Sing Sing.
Anne Sebba brosse ainsi un portrait remarquable d'Ethel Greenglass sur sa vie, son couple et principalement sur le jugement porté sur eux.
L'auteure a su bien remettre cette histoire dans son contexte historique tout en étant claire et compréhensible. Anne Sebba s'est très bien documentée sur le sujet et la biographie contient également quelques photos de ce couple. Elle a réussi à m'intriguer en glissant des allusions sur les relations mère enfants et sur l'intelligence d'Ethel. Et pourtant que cette affaire est compliquée et engluée dans les embrouilles de la guerre froide !
Les passions liées à la famille Rosenberg sont maintenant nettement plus assagies, quoique… Anne Sebba a bien fait de retracer le parcours d'Ethel. Elle en fait un portrait de femme, de mère, d'épouse et d'une innocente mise en pièce de toute part. Elle met en relief les différences entre les hommes et les femmes, les puissants et les humbles. Elle nous permet de comprendre que Les États-Unis des années 50 n'étaient pas si idylliques que certains voulaient le faire croire. D'ailleurs, il semblerait que cette période étouffée par les peurs autour de la bombe atomique redevienne d'actualité mais scrutée sous un regard neuf. Le film « Oppenheimer » avec le talentueux Cillian Murphy sortant en ce moment témoigne de cet engouement pour les effets de cette atmosphère de terreur…
Serait-ce le climat politique actuel qui en est la cause ? À voir. En tout cas, cette biographie est une belle découverte pour moi.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire