Editions Parabellum
260 pages
4 ème de couverture
Florian traîne son mal de vivre dans les rues de Melun, entre un boulot minable et une vie sentimentale sans joie.
De morose, son existence devient vraiment pourrie le jour où Roxane, l’ex-grand amour de sa vie, est portée disparue.
Très vite dans la ligne de mire des policiers, Florian doit mener sa propre enquête et se confronter à ses fantômes, découvrant une histoire qui le dépasse et la tonne d’emmerdes qui l’accompagne.
Été pourri à Melun-Plage est un roman noir et cinglant qui raconte la descente aux enfers d’un loser pas du tout magnifique.
Mon avis
«Eté pourri à Melun plage » de Nicolas Duplessier nous narre les aventures assez peu glorieuses de Florian, un homme qui n’a pas vraiment le destin qu’il attendait. Il travaille dans un entrepôt, n’est pas au chômage et vit avec sa petite amie. Et cet ensemble ne le comble visiblement pas. Pourtant ce qu’il va vivre après avoir renoué avec son ex, Roxane, va être pire que son quotidien déjà désastreux.
L’auteur nous montre habilement la noirceur d’une ville en décomposition subissant de plein fouet les conséquences de LA crise.
« Melun
spectacle désolant d’une banlieue apathique. Au mieux, une ville réputée comme sans identité, au pire, définie comme une cité ringarde.
spectacle désolant d’une banlieue apathique. Au mieux, une ville réputée comme sans identité, au pire, définie comme une cité ringarde.
Melun sera toujours Melun »
Ce qui est certain c’est que vous trouverez votre vie bien douce et agréable après avoir lu ce roman. En effet le pauvre Florian est un loser dont on ne peut pas envier le train de vie. Nous avons donc ici un roman noir de chez noir.
Le décor sordide est agrémenté en plus d’un temps pourri comme le souligne bien le titre. Ce point est à mon avis rappelé trop lourdement : la thématique météo étant trop souvent reprise au cours de l’histoire. C’est vrai qu’il est important de montrer l’âpreté de l’atmosphère mais point trop n’en faut.
Le décor sordide est agrémenté en plus d’un temps pourri comme le souligne bien le titre. Ce point est à mon avis rappelé trop lourdement : la thématique météo étant trop souvent reprise au cours de l’histoire. C’est vrai qu’il est important de montrer l’âpreté de l’atmosphère mais point trop n’en faut.
Dans son style et dans ses remarques, Nicolas Duplessier sait faire preuve d’humour, ce qui allège un peu la lecture. Ainsi le passage sur le chat est savoureux à souhait. Dans « Eté pourri à Melun plage» l’auteur sait très bien aussi parler de la crise et de ses conséquences, son ironie est alors flamboyante!
« Jusqu’à aujourd’hui, la crise m’a épargné. Je ne suis pas trader. Je n’ai pas de bonus, mais un job misérable où le chômage comme seul avenir. Précaire avant, précaire toujours. Le monde a toujours le même goût de merde. »
L’intrigue met du temps à s’imposer. L’ensemble est inégal, parsemé d’excellents chapitres et d’autres plus moyens. Le suspense est quelque peu ralenti par un excès de dialogues, ce qui rend ainsi les rebondissements pas assez… frémissants. De plus ce Florian ne m’a pas paru toujours sympathique et cela est dommageable.
Bien sûr, on sent un grand potentiel chez l’auteur qui doit garder sa dimension sociale dans ses futurs romans qui je pense sera sa très grande qualité !
J’attends le prochain ouvrage de ce jeune écrivain prometteur !
Bande annonce
L'auteur
Nicolas Duplessier est né en 1978, à Melun. Hypnotisé par le cinéma, il rêve d’une carrière de réalisateur, mais le destin le tourne vers l’écriture, après avoir lu Le Dahlia noir de James Ellroy. Transporté par son obsession pour le roman sombre, il écrit Été pourri à Melun-Plage, son premier roman.
Je ne connaissais pas, merci pour la découverte !
RépondreSupprimerDe rien c'est son premier roman.Il mérite qu'on le lise.
SupprimerTrès bonne découverte