vendredi 10 juillet 2015

Barbara Abel : " L'innocence des bourreaux "



Editions Belfond
336 pages


4ème couverture



Dans une supérette de quartier, quelques clients font leur course, un jour comme tant d’autres. Parmi eux une jeune maman qui a laissé sa fille de trois ans seule à la maison devant un dessin animé. Seulement quelques minutes le temps d’acheter ce qui manquait pour son repas.
Parmi eux, un couple adultère, parmi eux une vieille dame et son aide familiale, un caissier qui attend de savoir s’il va être papa, une mère en conflit avec son adolescent…Des gens normaux, sans histoire, ou presque.

Et puis un junkie qui, à cause du manque, pousse la porte du magasin, armé et cagoulé pour récupérer quelques dizaines d’euros. Mais quand le braquage tourne mal et que, dans un mouvement de panique, les rôles s’inversent, la vie de ces hommes et femmes sans histoire bascule dans l’horreur.Dès lors, entre victimes et bourreaux, la frontière est mince.


Mon avis





Quand je commence généralement un livre de Barbara Abel, je sais d'entrée de jeu que la magie va s'opérer, que c'est une valeur sûre. Avec " L'innocence des bourreaux ", je peux vous dire que j'ai eu une pression phénoménale !!!.

Dès les premières pages lues, le décor est planté, l'auteur nous envoie dans un lieu où tout le monde va à la dernière minute ; une supérette qui ne paye pas de mine. Quoi de plus banal va-t-on dire comme endroit mais une fois rentrée dans ce lieu, je suis prise à la gorge, étouffée et à la limite du vertige. Tel est l'univers dans lequel Barbara nous embarque !!!.
C'est un roman à huis clos comme je les aime avec des rebondissements à tordre l'estomac. Il est oppressant, toutes les émotions ressenties par les personnages vont vous conditionner.

Peur, haine, rage sont les particules émotionnelles se dégageant de chaque protagoniste. A travers chaque chapitre, l'auteure détaille avec finesse les personnes, tout est mis à nu. On a l'impression de rentrer dans le cerveau de chacun. Certaines apparences seront parfois trompeuses.

mercredi 8 juillet 2015

Didier Hermand : " Pleure pas Noëlla "


Editions  Atria
148 pages

4ème couverture




Noëlla connaît une enfance malheureuse aux côtés d'un père trop faible et d'une mère alcoolique, violente et manipulatrice.

Entre humiliations et manque d'amour, c'est le destin tragique d'une adolescente qui a eu le malheur de naître au mauvais endroit, au mauvais moment. L'auteur dénonce sans jugement les acteurs de sa vie, les personnes aveugles et sourdes qui ont croisé sa route : voisins, professeurs... des adultes responsables qui auraient pu, à un moment donné, intervenir et peut-être changer le destin de Noëlla.
C'est une histoire contemporaine, bouleversante, comme il s'en passe sûrement tous les jours sous nos fenêtres, peut-être l'histoire d'une enfant qui est passée près de nous, mais que nous n'avons pas vue.



Mon avis



Un titre qui fait réfléchir pourquoi ne pas pleurer à la lecture de ce roman ?
Noëlla est une fille mal aimée, battue et violentée par sa propre mère Lucie. Cette mère est atroce, n'a pas d'amour pour sa fille et son mari Gregor.
Sa seule préoccupation c'est de boire et passer du bon temps dans un bar.
Cette histoire n'est pas très gaie mais Noëlla essaie de surmonter face à cette mère démoniaque.

Didier Hermand retrace un thème déjà abordé maintes fois mais sa plume est tellement agréable que je ne pouvais pas NE PAS  lire " Pleure  pas Noëlla".

Avec des phrases percutantes et si réelles, je me suis dit comment l'auteur arrive à me mettre dans un état de malaise?
Une famille dont la vie est brisée à jamais.
Face à un père qui ne voit pas forcément les agissements de sa femme sur Noëlla, cette adolescente essaie de se battre mais parviendra t-elle à être heureuse?

mardi 7 juillet 2015

Didier Hermand : "Embrasse les vivants pour moi"


Editions Atria
162 pages

4ème couverture




Victime d'un accident de voiture, Marc Therry plonge dans le coma. Au cours de son voyage de l'autre côté du miroir, il va faire des rencontres insolites et troublantes. L'une d'entre elles lui fera une révélation terrible : sa fille Maurine, âgée de quatre ans, court un grave danger.


Où est la réalité ?

Il doit absolument se réveiller pour intervenir...

Didier Hermand nous livre ici son 1er roman.


Mon avis




Après les remarques élogieuses d'une amie Sylvie sur cet auteur, je me suis empressée de lire ces romans par ordre chronologique.

L'auteur nous relate l'histoire de Marc Therry, un homme d'une trentaine d'années ayant une bonne situation professionnelle. Marié et ayant une petite fille, il mène une vie paisible. Mais soudain tout dérape, il subit un accident de voiture qui le plonge dans un profond coma. Va t-il  s'en sortir? Aura t-il la force de revenir à la surface?

"Souviens toi ! Derrière l'obscurité, il y a une autre lumière; cette lumière c'est l'amour des tiens. C'est celle là, que tu dois regagner!"

Pour Marc ce qui le maintient en vie c'est sa fille, Maurine, son subconscient lui dit qu'elle court un grand danger...

Didier Hermand a  une plume bien particulière. Avec des phrases assez courtes et les discours  en italiques de Marc, l'auteur nous fait rentrer  dans le vif du sujet. J'ai eu l'impression d'être dans la peau de Marc et de ressentir ses émotions, ses peurs. Avec le soutien de sa famille, son père et sa femme Claire, toujours présents à ces côtés, je ne peux qu'être touchée par cette histoire. Didier Hermand ne s'arrête pas là car il tente d'expliquer comment le héros combat ses démons avec l'aide d'un certain Sébastien. Il essaie tant bien que mal de sortir de ce profond tunnel.

C'est un roman qui se lit assez vite car la plume est agréable et simple.

"Embrasse les vivants pour moi" m' a profondément touchée, émue. Les bribes de la vie de Marc m'ont beaucoup plues.

J'ai aimé le côté combatif du père, il a un courage phénoménal.

C'est un très bon roman dommage qu'il soit un peu court car j'aurai voulu en savoir  un peu plus sur les personnages.


L'auteur






Nationalité : France

Né(e) à : Lille , le 27/04/1959



Didier Hermand vit actuellement à Flines-lez-Râches dans le Douaisis.


Véritable touche-à-tout, il a fait mille métiers, a pris le temps d'observer, de s'imprégner et décide, à l'aube de la cinquantaine, de revenir à l'essentiel et d'écrire en toute liberté.


Ses récits abordent des thèmes proches à chacun, notamment ceux concernant les rêves, les projets, les faiblesses, les doutes, et le sens de la vie…


Pour en savoir plus cliquer sur ce lien:

http://www.didierhermand.fr/



lundi 6 juillet 2015

Franck Thilliez: " Pandemia "


Editions  Fleuve noir
644 pages

4ème couverture




" L'homme, tel que nous le connaissons, est le pire virus de la planète. Il se reproduit, détruit, étouffe ses propres réserves, sans aucun respect, sans stratégie de survie. Sans Nous, cette planète court à la catastrophe. Il faut des hommes purs, sélectionnés parmi les meilleurs, et il faut éliminer le reste. Les microbes sont la solution. " Après Angor, une nouvelle aventure pour Franck Sharko et Lucie Henebelle. Et l'enjeu est de taille : la préservation de l'espèce humaine.



Mon avis





Après avoir lu " Angor" que j'avais moyennement apprécié, je me suis dit pourquoi pas de nouveau rejoindre les aventures de Sharko et Lucie Henebelle dans cette nouvelle aventure qu'est " Pandemia".

Quel plaisir de les retrouver dans cette enquête où les cadavres s'amoncellent.

De nouveaux personnages sont également présents; Amandine, une scientifique dont sa spécialité est d'enquêter sur les virus et microbes et  son mari, Phong, atteint d'une maladie et ne peut être en aucun cas en contact avec les microbes...

L'auteur nous plonge dans une histoire où la traque d'un virus est au centre de l'affaire. Il ne faut pas être contaminé mais essayer de survivre dans un milieu où le virus se propage suite aux cadavres de bêtes et d'humains. La seule solution est de trouver la raison, est ce une catastrophe naturelle?

"Des gens toussaient. La plupart mettaient leur main devant la bouche, poliment, puis les posaient ensuite sur les barres, les sièges, les poignées de porte."

"Les microbes se répandaient partout, transitaient d'un individu à l'autre, s'insinuaient dans les fosses nasales, arrivaient aux poumons puis au sang."


jeudi 2 juillet 2015

Nicolas Zeimet: " Comme une ombre dans la ville"



Edition Toucan NOIR
464 pages



4ème couverture



San Francisco, Californie. L’ombre d’un nouveau serial killer plane sur la ville. En l’espace de quelques semaines, plusieurs femmes présentant le même profil sont assassinées. Toutes blanches, toutes âgées d’environ trente-cinq ans. Sur les lieux du crime, le tueur laisse pour seul indice une entaille sur le poignet de ses victimes. Volonté de maquiller les meurtres en suicides ou signature ?
Jérôme Dubois, jeune auteur de bandes dessinées d’origine française venu s’installer aux Etats-Unis pour faire carrière, se retrouve malgré lui mêlé aux agissements du tueur. Rêveur, solitaire, Jérôme trouve là le moyen d’ajouter le piment qui manque à sa vie. Il ne s’épargne aucun effort pour tenter de démasquer celui qu’on surnomme désormais « le Tueur des collines ». Mais bientôt, le jeu se retourne contre lui. Le chasseur devient la proie.


Mon avis



Je tiens à remercier en particulier Nicolas Zeimet pour l'envoi de ce roman. Après avoir lu " Seuls les vautours" que j'ai adoré, je peux vous dire que celui-ci est mon coup de coeur. Je l'ai dévoré ou plutôt englouti, pratiquement lu en un jour et demi, ce jeune auteur a vraiment un talent fou. Je pensais que " Comme une ombre dans la ville" serait dans la même veine que son deuxième roman alors là pas du tout. Ce livre est hors norme.
Nicols Zeimet nous trame l'histoire de Jérôme Dubois, un jeune illustrateur de comics vivant à San Francisco. Mais les rues de cette ville ne sont pas aussi calmes que ça en a l'air. Des meurtres de femmes de physiques identiques sont découverts ainsi le meurtrier est surnommé " le Tueur des collines". Jérôme tente alors de jouer le justicier masqué en ville.......

dimanche 28 juin 2015

Fanny Saintenoy: " Les notes de la mousson"



Editions Versilio
128 pages


4ème couverture




Kanou est un petit prince choyé par tous, il grandit dans la douceur et les couleurs de Pondichéry. Mais sa mère, Galta, rêve de quitter l’Inde qui ne l’a jamais acceptée. Quand elle remonte le fil de son passé, Galta découvre les vestiges d’un secret de famille qui va mettre en péril le monde idyllique de son fils. Seule Angèle, à Paris, connaît l’histoire douloureuse qui les lie tous les trois, une vérité sombre qui changera leurs destinées. 



Mon avis




Je tiens tout d'abord à remercier les Editions Versilio pour l'envoi de roman. Ce n'est pas dans mes choix littéraires et j'ai bien fait de le lire.

" Les notes de la mousson" est un titre très joli, hâte de découvrir ce qui se cache derrière.
L'action se passe à la fois à Pondichéry en Inde et à Paris, pourquoi ces deux lieux?
Une vieille dame, Angèle, se souvient d'un pays lointain et s'est séparée sa fille adoptive. Un véritable vide et manque se font sentir.
A Pondichéry, Galta, une mère douce et tellement préoccupée par sa vie quant à son mari, Lachen, violoniste est peu présent au sein du foyer. Leur garçon, Kanou, tant choyé par la servante Ahmma, semble comprendre qu'un vide entre ses parents se crée. Ces derniers  ne s'aiment plus comme avant. Pourquoi se déchirent ils? Galta va ainsi réveiller un secret si bien gardé.

vendredi 26 juin 2015

David Coulon: " Dernière fenêtre sur l'aurore"



Edition Hélios Noir
247 pages


4ème couverture




Il y a cet immense bunker isolé où quatre détenus et systématiquement avilis et torturés. Il y a la belle Aurore Boischel, dix-huit ans, jeune fille de bonne famille, qui gît sur son lit, morte. Assassinée. Il y a ce détective privé embauché par un inconnu pour filer… un policier. Et il y a Bernard Longbey, le flic revenu de tout, qui sait que la petite bourgade de Bois-Joli va subir des événements qui marqueront les mémoires…



Mon avis




Je tiens tout d'abord à remercier masse critique Babelio pour cette découverte. Pour un premier roman, je dois dire que ç'est noir à souhait. David Coulon nous plonge dans un univers totalement sombre.

Pour Daniel Longbey, lieutenant de police de Bois Joli, ce n'est pas de tout repos. Détruit et marqué par la mort de sa femme et de sa fille, il enquête sur la mort d'une femme, Aurore. Bernard doit faire preuve de courage pour mener à bien cette affaire...

J'ai trouvé  le début très long mais une fois plongée dans l'histoire, le temps que tout se mette en place, la magie s'est opérée. C'est un roman oppressant et tranchant, certaines scènes sont à la limite de l'insoutenable: des tortures, et des actes de pédophilie sont omniprésents.

lundi 22 juin 2015

Michel Bussi: " N'oublier jamais"





Editions Pocket
544 pages


4ème couverture




Il court vite, Jamal, très vite. A cause de sa prothèse à la jambe et autres coups du sort, il a un destin à rattraper. A Yport, parti s’entraîner sur la plus haute falaise d’Europe, il a d’abord remarqué l’écharpe, rouge, accrochée à une clôture, puis la femme brune, incroyablement belle, la robe déchirée, le dos face au vide, les yeux rivés aux siens. Ils sont seuls au monde ; Jamal lui tend l’écharpe comme on lance une bouée.
Quelques secondes plus tard, sur les galets glacés de la plage déserte, gît sous les yeux effarés de Jamal le corps inerte de l’inconnue.
A son cou, l’écharpe rouge.


Mon avis




Un livre que j'ai  pris le temps de feuilleter pendant mes vacances.
L'action se passe à Yport en Normandie. Jamal  Salaoui, un jeune beur  infirme, court malgré une prothèse à la jambe. Il aperçoit  une écharpe  rouge de marque Burberry et voit une femme apeurée dont la robe est déchirée. Le geste que peut faire Jamal c'est la sauver avec cette écharpe.

" Jamal  comprit alors qu'il avait gagné, qu'il avait exécuté le geste juste, lancer cette écharpe comme un marin lance une bouée au noyé, la ramener à la surface en douceur, centimètre par centimètre, avec une infinie précaution pour ne pas briser le fil."

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